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Première décision de Trump: les migrants en pleurs à la frontière

Margelis Tinoco, Colombienne de 48 ans, s’est effondrée quand son rendez-vous prévu lundi pour entrer légalement aux Etats-Unis a été annulé juste après l’investiture de Donald Trump, qui a promis une guerre sans merci contre les migrants et les demandeurs d’asile.Elle a appris l’annulation de son rendez-vous programmé sur l’application des douanes et de la protection des frontières américaines (CPB One) à Ciudad Juarez, ville mexicaine frontalière du Texas, après un long périple depuis le Venezuela.”Regarde ce qu’il dit!”, pleure la femme en montrant la notification sur l’écran de son téléphone portable : “les rendez-vous existants programmés via CBP One ne sont plus valables”. L’application a été désactivée quelques minutes à peine après l’investiture du 47e président américain Donald Trump, qui a promis de décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique et d’utiliser l’armée américaine pour en assurer la surveillance.”Je ne sais pas ce que va devenir ma vie”, a déclaré Mme Tinoco, vêtue d’un bonnet, d’une veste et de gants en laine pour se protéger des températures qui ont chuté à -3 degrés Celsius à Ciudad Juarez.Cette femme vivait au Venezuela avec son mari et son fils de 13 ans, originaires de ce pays, jusqu’à ce qu’elle décide d’émigrer aux États-Unis.Instauré par l’ex-président démocrate Joe Biden, CPB One permettait de demander l’asile sans avoir besoin d’atteindre la frontière.- “Qu’il ait de la compassion” -“Qu’il ait de la compassion et nous laisse passer (…) qu’il nous soutienne parce que cela fait six mois qu’on souffre”, supplie la Colombienne, en référence à son éprouvant voyage depuis le Venezuela.Dévastée, elle finit par tomber à genoux devant un poteau métallique. “Puisque nous sommes ici, laissez-nous entrer, s’il vous plaît, après tout le travail que nous avons fourni pour arriver ici, laissez-nous entrer dans votre pays, afin que nous puissions améliorer nos vies”, ajoute également Yaime Perez, une Cubaine de 27 ans.L’application CPB One a permis de réduire significativement les passages illégaux. Selon le gouvernement américain, au cours de l’exercice fiscal qui s’est terminé en septembre dernier, 2,1 millions de rendez-vous ont été enregistrés à la frontière sud, contre près de 2,5 millions pour la période précédente.La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, s’était prononcée pour la continuité de CBP One “ou un schéma similaire”, en considérant qu’il “a eu des résultats” en diminuant l’afflux de migrants à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. -Caravane dans le sud-Quelques heures avant que le magnat républicain n’annonce qu’il expulsera “des millions et des millions” d’étrangers en situation irrégulière, une caravane de plus de mille migrants a quitté le sud du Mexique en direction des États-Unis. “Je suis un peu effrayé parce qu’avec tout ce que nous avons traversé, avec tous les sacrifices que nous avons faits, il est très dur qu’ils nous ferment les portes”, a déclaré lundi à l’AFP Jefferzon Celedón, Vénézuélien de 24 ans, depuis Tapachula, ville frontalière avec le Guatemala. “Tous les points d’entrée illégaux seront bloqués immédiatement et nous commencerons le processus d’expulsion de millions et millions d’étrangers criminels vers les endroits d’où ils viennent”, a affirmé Trump. “Il faut aller de l’avant, ne pas se laisser influencer par ce que disent les gens, s’ils les ferment ou non”.”Nous verrons bien plus tard, dans le nord”, a déclaré Leonel Delgado, un Vénézuélien de 42 ans, avant l’annonce. Les migrants organisent habituellement des caravanes pour faire pression afin d’obtenir des laissez-passer qui leur permettent ensuite d’avancer par leurs propres moyens sur le territoire mexicain, sans craindre d’être expulsés. 

Première décision de Trump: les migrants en pleurs à la frontière

Margelis Tinoco, Colombienne de 48 ans, s’est effondrée quand son rendez-vous prévu lundi pour entrer légalement aux Etats-Unis a été annulé juste après l’investiture de Donald Trump, qui a promis une guerre sans merci contre les migrants et les demandeurs d’asile.Elle a appris l’annulation de son rendez-vous programmé sur l’application des douanes et de la protection …

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Netanyahu veut s’assurer que “Gaza ne représente plus une menace pour Israël”

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, au deuxième jour de la trêve avec le Hamas dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.Un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens a marqué dimanche le début d’un long …

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Netanyahu veut s’assurer que “Gaza ne représente plus une menace pour Israël”

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, au deuxième jour de la trêve avec le Hamas dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.Un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens a marqué dimanche le début d’un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre.Dès que les armes se sont tues, l’aide humanitaire a commencé à affluer dans le territoire palestinien en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza se précipitaient pour retrouver leur maison.Au premier jour de la trêve, trois otages israéliennes ont été libérées après 471 jours de captivité dans la bande de Gaza, avant de retrouver leurs proches et d’être hospitalisées “dans un état stable”, selon un médecin.Puis très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, en vertu de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer 42 jours.Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée.La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain, Donald Trump, qui a exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son arrivée à la Maison Blanche.”Les plus beaux jours de notre alliance sont encore à venir”, a déclaré lundi M. Netanyahu, qui félicitait Donald Trump.”Je suis impatient de travailler avec vous pour faire revenir les derniers otages, détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza, et assurer que Gaza ne représente plus jamais de menace pour Israël”, a-t-il ajouté dans un message vidéo.M. Netanyahu avait déjà prévenu que Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.- “Seulement des ruines” -Durant la première phase, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons”, a raconté Maria Gad El Haq, déplacée elle aussi par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.- “Revenue à la vie”-Dimanche, les trois otages libérées, Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza-ville, au milieu d’une foule de civils et d’hommes en armes.Leurs proches ont appelé à la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, dont les familles “attendent encore de pouvoir serrer dans leurs bras leurs proches, ou de les enterrer comme il se doit”, a déclaré Mandy Damari, la mère de l’Israélo-britannique Emily Damari.Sa fille a indiqué être “revenue à la vie”, dans un message sur Instagram.”Je suis la plus heureuse du monde du simple fait de vivre”, a ajouté la jeune femme.A Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli pendant la nuit les premiers détenus libérés.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.- Besoins “pharamineux”” -Le mouvement palestinien a affirmé, lui, que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.En Israël, après l’émotion suscitée par les premières libérations d’otages, le journal Yedioth Ahronoth craint une suite moins heureuse.”Certains arriveront sur des brancards et des chaises roulantes. D’autres arriveront dans des cercueils…”, a écrit l’éditorialiste Sima Kadmon.La trêve s’accompagne d’un afflux de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total. “Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont pharamineux”, a prévenu le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que 630 camions étaient entrés dimanche à Gaza, dont 300 destinés au nord du territoire.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a indiqué le Programme alimentaire mondial. Le Qatar a annoncé, lui, l’envoi quotidien de plus d’un million de litres de carburant pendant dix jours.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu veut s’assurer que “Gaza ne représente plus une menace pour Israël”

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, au deuxième jour de la trêve avec le Hamas dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.Un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens a marqué dimanche le début d’un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre.Dès que les armes se sont tues, l’aide humanitaire a commencé à affluer dans le territoire palestinien en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza se précipitaient pour retrouver leur maison.Au premier jour de la trêve, trois otages israéliennes ont été libérées après 471 jours de captivité dans la bande de Gaza, avant de retrouver leurs proches et d’être hospitalisées “dans un état stable”, selon un médecin.Puis très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, en vertu de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer 42 jours.Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée.La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain, Donald Trump, qui a exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son arrivée à la Maison Blanche.”Les plus beaux jours de notre alliance sont encore à venir”, a déclaré lundi M. Netanyahu, qui félicitait Donald Trump.”Je suis impatient de travailler avec vous pour faire revenir les derniers otages, détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza, et assurer que Gaza ne représente plus jamais de menace pour Israël”, a-t-il ajouté dans un message vidéo.M. Netanyahu avait déjà prévenu que Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.- “Seulement des ruines” -Durant la première phase, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons”, a raconté Maria Gad El Haq, déplacée elle aussi par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.- “Revenue à la vie”-Dimanche, les trois otages libérées, Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza-ville, au milieu d’une foule de civils et d’hommes en armes.Leurs proches ont appelé à la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, dont les familles “attendent encore de pouvoir serrer dans leurs bras leurs proches, ou de les enterrer comme il se doit”, a déclaré Mandy Damari, la mère de l’Israélo-britannique Emily Damari.Sa fille a indiqué être “revenue à la vie”, dans un message sur Instagram.”Je suis la plus heureuse du monde du simple fait de vivre”, a ajouté la jeune femme.A Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli pendant la nuit les premiers détenus libérés.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.- Besoins “pharamineux”” -Le mouvement palestinien a affirmé, lui, que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.En Israël, après l’émotion suscitée par les premières libérations d’otages, le journal Yedioth Ahronoth craint une suite moins heureuse.”Certains arriveront sur des brancards et des chaises roulantes. D’autres arriveront dans des cercueils…”, a écrit l’éditorialiste Sima Kadmon.La trêve s’accompagne d’un afflux de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total. “Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont pharamineux”, a prévenu le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que 630 camions étaient entrés dimanche à Gaza, dont 300 destinés au nord du territoire.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a indiqué le Programme alimentaire mondial. Le Qatar a annoncé, lui, l’envoi quotidien de plus d’un million de litres de carburant pendant dix jours.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les députés débutent l’examen de la loi d’urgence pour Mayotte

Les députés ont débuté lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Malgré les critiques, son adoption ne fait guère de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel.Ce texte, examiné cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido, doit “permettre la mise en Å“uvre très rapide de mesures urgentes pour faciliter l’hébergement et l’accompagnement de la population”, a fait valoir le ministre des Outre-mer Manuel Valls.L’ancien Premier ministre s’exprimait pour la première fois dans l’hémicycle de l’Assemblée depuis son retour au gouvernement. Il y a défendu un texte “incontournable” mais qui n’est qu’une “première réponse”.”Mayotte est à bout de forces”, l’a interpellé la rapporteure du projet de loi, la députée mahoraise Estelle Youssouffa du groupe indépendant Liot, dans ses propos liminaires, alertant sur des “efforts et des renforts” de l’Etat “pas à la hauteur des besoins”.Elle a de nouveau déploré un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux” qui “reste largement muet sur les sujets essentiels tels que l’immigration”.Les mêmes griefs ont été soulevés par la seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN): “il reste un sujet majeur, l’éléphant dans la pièce, qui est bien présent et que personne ne veut ni voir, ni évoquer (…) celui de la submersion migratoire”. Le texte, adopté la semaine dernière en commission, comporte principalement des dispositions visant à déroger à des règles d’urbanisme et à faciliter le financement de la reconstruction. Il contient aussi des mesures sociales.Mais aucun article ne concerne les questions migratoires, et les amendements déposés par la droite et l’extrême droite pour les intégrer ont été rejetés comme “irrecevables”, car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. “Ne confondons pas le temps”, s’est défendu le ministre qui a assuré que la lutte contre “l’immigration clandestine (qui) nécrose Mayotte” constituera un “volet primordial” d’une future loi annoncée par le gouvernement d’ici deux mois.Le ministre a par ailleurs rappelé qu’une proposition de loi de la droite visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera examinée le 6 février à l’Assemblée. Il s’y est dit favorable.- “Rien à cacher” -De l’autre côté du spectre politique, la députée écologiste Dominique Voynet a dénoncé un projet de loi qui “en dépit de son nom, n’est pas examiné en urgence et ne répond pas à l’urgence” regrettant y chercher “en vain” de “quoi remédier à la misère éducative, à la saturation du système de soins”, à la reconstruction des réseaux d’eau et d’assainissement, etc…En commission, l’un des ses amendements visant à “disposer vite d’un bilan exhaustif” de la catastrophe, “alors que des milliers de personnes manquent à l’appel”, selon les mots de la députée, a été adopté.”Nous ne vous lâcherons pas, monsieur le ministre, avant de savoir combien de personnes sont décédées, disparues, amputées, blessées”, a-t-elle lancé.  “Nous n’avons rien à cacher”, lui a répondu Manuel Valls, réitérant le bilan de 39 morts, 124 blessés graves et près de 5.000 blessés légers. En début de soirée, les députés ont commencé à examiner les premiers articles du projet de loi, traitant notamment de la reconstruction des écoles durement touchées par le cyclone. Au même moment, sur l’archipel, les enseignants reprenaient le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Les députés ont notamment adopté une mesure permettant à l’Etat d’assurer la construction, reconstruction ou rénovation des écoles, en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027.Des amendements, déjà adoptés en commission, visant à garantir l’installation de systèmes de ventilation, pour réduire la chaleur dans les écoles, ou pour assurer un accès à plusieurs points d’eau potable dans les établissements, ont été confirmés.Les députés doivent encore se pencher lundi soir sur des assouplissements des procédures et règles d’urbanisme en vue d’accélérer la reconstruction de logements sinistrés. Ils devraient aussi examiner un amendement du gouvernement pour permettre à l’Etat de lutter plus efficacement contre les bidonvilles. L’absence de mesures en ce sens dans le texte initial avait été largement décriée par les deux députés de Mayotte.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

Royaume-Uni: le meurtrier présumé de trois fillettes plaide coupable, ouverture d’une enquête publique

Le meurtrier présumé de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre a plaidé coupable lundi à Liverpool, et la ministre de l’Intérieur a annoncé une enquête sur l’action des services de l’Etat concernant cette attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration dans le pays. Au début de son procès, Axel Rudakubana, …

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Royaume-Uni: le meurtrier présumé de trois fillettes plaide coupable, ouverture d’une enquête publique

Le meurtrier présumé de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre a plaidé coupable lundi à Liverpool, et la ministre de l’Intérieur a annoncé une enquête sur l’action des services de l’Etat concernant cette attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration dans le pays. Au début de son procès, Axel Rudakubana, 18 ans, a plaidé coupable des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, poignardées le 29 juillet à Southport lors d’un cours d’un danse inspiré de la star Taylor Swift.Il sera fixé sur sa peine jeudi.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a promis d’apporter des “réponses” après ce drame, reconnaissant que “l’Etat a failli à son devoir ultime de protéger ces fillettes”.Nous avons “besoin de réponses indépendantes” sur l’action des agences gouvernementales “qui sont entrées en contact avec cet adolescent extrêmement violent”, “y compris par le biais d’une enquête publique permettant de découvrir ce qu’il s’est passé, et ce qui doit changer”, a ensuite déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper. Selon elle, Axel Rudakubana, qui avait 17 ans au moment des faits, était connu des services sociaux et de la police depuis plusieurs années. Il avait notamment été signalé dès l’âge de 13 ans, et à trois reprises, à un programme gouvernemental de prévention de l’extrémisme.Dix autres personnes avaient été blessées dans l’attaque, dont huit enfants, dans l’une des pires agressions à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Après le drame, de violentes manifestations anti-immigration avaient éclaté dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite, après des rumeurs en ligne affirmant que le suspect était un demandeur d’asile arrivé par petit bateau. Axel Rudakubana est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à l’époque près de Southport.Il a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour le meurtre des fillettes.- “Pas de remords” -Axel Rudakubana a refusé lundi de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte le procès, qui devait initialement durer quatre semaines.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son école après l’agression d’un autre élève, et ses enseignants s’étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a réclamé un “compte-rendu complet” afin de déterminer “qui, au sein du gouvernement, savait quoi et quand”, tandis que Nigel Farage, leader du parti anti-immigration Reform UK, a accusé le gouvernement d’une “dissimulation ahurissante”.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Pendant les violences qui avaient duré plusieurs jours, des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Keir Starmer, élu Premier ministre quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme.Deux hommes ont écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer des enfants blessées lors de l’attaque. La chanteuse Taylor Swift s’était elle dite “complètement choquée”.

Royaume-Uni: le meurtrier présumé de trois fillettes plaide coupable, ouverture d’une enquête publique

Le meurtrier présumé de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre a plaidé coupable lundi à Liverpool, et la ministre de l’Intérieur a annoncé une enquête sur l’action des services de l’Etat concernant cette attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration dans le pays. Au début de son procès, Axel Rudakubana, 18 ans, a plaidé coupable des meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, poignardées le 29 juillet à Southport lors d’un cours d’un danse inspiré de la star Taylor Swift.Il sera fixé sur sa peine jeudi.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a promis d’apporter des “réponses” après ce drame, reconnaissant que “l’Etat a failli à son devoir ultime de protéger ces fillettes”.Nous avons “besoin de réponses indépendantes” sur l’action des agences gouvernementales “qui sont entrées en contact avec cet adolescent extrêmement violent”, “y compris par le biais d’une enquête publique permettant de découvrir ce qu’il s’est passé, et ce qui doit changer”, a ensuite déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper. Selon elle, Axel Rudakubana, qui avait 17 ans au moment des faits, était connu des services sociaux et de la police depuis plusieurs années. Il avait notamment été signalé dès l’âge de 13 ans, et à trois reprises, à un programme gouvernemental de prévention de l’extrémisme.Dix autres personnes avaient été blessées dans l’attaque, dont huit enfants, dans l’une des pires agressions à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Après le drame, de violentes manifestations anti-immigration avaient éclaté dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite, après des rumeurs en ligne affirmant que le suspect était un demandeur d’asile arrivé par petit bateau. Axel Rudakubana est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à l’époque près de Southport.Il a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour le meurtre des fillettes.- “Pas de remords” -Axel Rudakubana a refusé lundi de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte le procès, qui devait initialement durer quatre semaines.Diagnostiqué autiste, il avait été exclu de son école après l’agression d’un autre élève, et ses enseignants s’étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a réclamé un “compte-rendu complet” afin de déterminer “qui, au sein du gouvernement, savait quoi et quand”, tandis que Nigel Farage, leader du parti anti-immigration Reform UK, a accusé le gouvernement d’une “dissimulation ahurissante”.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Pendant les violences qui avaient duré plusieurs jours, des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Keir Starmer, élu Premier ministre quelques jours auparavant, avait promis la plus grande fermeté.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme.Deux hommes ont écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer des enfants blessées lors de l’attaque. La chanteuse Taylor Swift s’était elle dite “complètement choquée”.