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Avalanches: un décès en Savoie, toujours en vigilance orange

Après d’abondantes chutes de neige, une alerte vigilance orange aux avalanches reste en vigueur vendredi en Savoie, où un Britannique de 27 ans, enseveli la veille dans la station de Val Thorens, est décédé.Le jeune homme, qui se trouvait sur le bord d’une route, a été emporté vers 10H00 sur une quinzaine de mètres par une avalanche à l’entrée de la station savoyarde, explique le parquet d’Albertville. Retrouvé en arrêt cardio-vasculaire, il a été transporté au centre hospitalier de Grenoble mais est décédé dans la soirée, précise le procureur Benoît Bachelet dans un communiqué.Deux autres coulées ont atteint Les Menuires, une station de ski voisine, jeudi sans faire de victime, selon la préfecture qui appelle à la plus grande vigilance en raison de l’instabilité du manteau neigeux. Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude. Trois personnes sont décédées dans ces intempéries: un père de 64 ans et son fils de 33 ans emportés dans leur voiture par un torrent en crue en Vénétie (nord-est) et un nonagénaire retrouvé mort dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest). Dans les Alpes françaises, des départs de plaque de petites coulées étaient visibles vendredi sur les flancs de montagne et des tirs de déclenchement préventif d’avalanche se faisaient entendre à Val Thorens, où le soleil était de retour. La station, de nouveau accessible, a progressivement rouvert son domaine skiable, en déconseillant fortement le ski hors piste et la randonnée hors des zones balisées.- 4 sur 5 -La quasi totalité des axes routiers sont ouverts à la circulation et seuls 1.000 foyers restaient privés d’électricité vendredi matin, dont 800 en Savoie, sur les plus de 5.000 déconnectés la veille, selon le gestionnaire du réseau Enedis. Si plus aucun massif alpin n’est classé en alerte maximum avalanche, la Maurienne, la Vanoise, le Beaufortain, le Mont-Blanc, l’Oisans, les Grandes Rousses, Haute-Tarentaise, Belledonne et la Haute-Maurienne sont en risque “fort” (4/5) selon Météo France, qui appelle à la “plus grande prudence”.”L’activité avalancheuse sera nettement plus réduite que jeudi dans les Alpes mais de grandes avalanches sont encore possibles (…) jusqu’à vendredi après-midi”, prévient ainsi le service météorologique dans son dernier bulletin.Le vigilance orange en Savoie est entrée en vigueur à 10H00 pour une fin d’événement prévue à 16H00 vendredi.Les avalanches “pourront localement atteindre des infrastructures ou des routes habituellement exposées”, avertit Météo France, ajoutant que “les quantités de neige fraîche au sol sont remarquables pour la période” avec des cumuls “atteignant 1 mètre de neige dès le bas des stations de sports d’hiver”.- “Simple présence” -Dans cette neige récente, quelle que soit l’altitude, “une simple présence humaine (skieur, randonneur…) pourrait suffire à déclencher des avalanches d’ampleur. Avec le retour des éclaircies, des départs spontanés sont également à prévoir avant une stabilisation progressive du manteau neigeux”, met également en garde la préfecture.En raison des intempéries survenues jeudi en Italie, le tunnel du Mont-Blanc était toujours fermé dans les deux sens de circulation pour les poids lourds et des files d’attente s’étaient constituées aux abords.L’accès au tunnel du Fréjus, côté français, était également perturbé avec plusieurs kilomètres de bouchons et des poids lourds stockés sur une aire de régulation.La SNCF a de son côté indiqué que la circulation des trains TER resterait perturbée toute la journée dans le département, certaines lignes étant interrompues.Jeudi, de nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées en France, en Suisse et en Italie en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. Plusieurs stations françaises ont confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable.bur-mlv-mla-ahe/chp/dch   

Intempéries en Italie du Nord: le bilan monte à trois morts

Les corps de deux personnes portées disparues lors d’une vague d’intempéries ayant frappé le nord de l’Italie ont été retrouvés vendredi, ont annoncé les pompiers, ce qui fait monter le bilan à trois morts.Les corps d’un homme de 64 ans et de son fils de 33 ans, dont la voiture avait été emportée par la violente crue d’un torrent, ont été retrouvés près de Vicence en Vénétie (nord-est).Le président de la région Vénétie Luca Zaia a présenté ses “condoléances à celle qui a perdu un mari et un fils”, déplorant une “tragédie inimaginable”.Les deux hommes ont péri alors qu’ils s’étaient portés volontaires et étaient en route pour contribuer aux opérations de secours.Jeudi, un nonagénaire avait été retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest).Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé. Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, le centre de l’Italie avait été touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Intempéries en Italie du Nord: le bilan monte à trois morts

Les corps de deux personnes portées disparues lors d’une vague d’intempéries ayant frappé le nord de l’Italie ont été retrouvés vendredi, ont annoncé les pompiers, ce qui fait monter le bilan à trois morts.Les corps d’un homme de 64 ans et de son fils de 33 ans, dont la voiture avait été emportée par la violente crue d’un torrent, ont été retrouvés près de Vicence en Vénétie (nord-est).Le président de la région Vénétie Luca Zaia a présenté ses “condoléances à celle qui a perdu un mari et un fils”, déplorant une “tragédie inimaginable”.Les deux hommes ont péri alors qu’ils s’étaient portés volontaires et étaient en route pour contribuer aux opérations de secours.Jeudi, un nonagénaire avait été retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest).Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé. Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, le centre de l’Italie avait été touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Yémen: les Houthis font état de 58 morts dans des frappes américaines sur un port pétrolier

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 58 morts et plus de 100 blessés, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l’Iran.L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la “destruction” du port de Ras Issa, dans la province de Hodeidah (ouest), contrôlée par les rebelles.”Le bilan de l’agression américaine est monté a 58 martyrs et 126 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales à Hodeida. Un précédent bilan faisait état de 38 morts et 102 blessés.La chaîne des rebelles Al-Massirah a diffusé vendredi des images de nuit montrant des corps tachés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des hommes blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et aux jambes.Des images diffusées plus tôt et présentées comme les “premières images de l’agression américaine” contre le port pétrolier montraient une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires et d’épaisses volutes de fumée.L’Iran, qui soutient les Houthis, a condamné vendredi ces frappes “barbares” en dénonçant “un exemple de crime (…) et une violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies”.Le mouvement islamiste palestinien Hamas a également dénoncé une “agression flagrante”, et un “crime de guerre avéré”.- “Revenu illégal” -Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que “l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis”.”Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a ajouté le Centcom.Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’accaparer les revenus de ce port situé au nord de la ville de Hodeida.”Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen”, souligne le Centcom.Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé “essentiel” aux Houthis.Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.Les Houthis ciblent également Israël en tirant régulièrement des projectiles. Ils disent agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le Hamas est en guerre contre Israël depuis l’attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Vendredi matin, l’armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un missile en provenance du Yémen.Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Après une accalmie liée à la trêve à Gaza, l’armée américaine a repris ses frappes sur le Yémen le 15 mars, sur instruction du président américain Donald Trump, faisant ce jour-là 53 morts. Les frappes sur le port pétrolier de Ras Issa interviennent avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien, prévus samedi à Rome.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Albasha, basé aux Etats-Unis.”Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique”, a-t-il ajouté.Des manifestations, organisées par les Houthis, sont prévues vendredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.Dans le fief des rebelles à Saadah, dans le nord du pays, des centaines de personnes sont déjà commencé à défiler aux cris de “mort à l’Amérique, mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah. 

Yémen: les Houthis font état de 58 morts dans des frappes américaines sur un port pétrolier

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 58 morts et plus de 100 blessés, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l’Iran.L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la “destruction” du port de Ras Issa, dans la province de Hodeidah (ouest), contrôlée par les rebelles.”Le bilan de l’agression américaine est monté a 58 martyrs et 126 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales à Hodeida. Un précédent bilan faisait état de 38 morts et 102 blessés.La chaîne des rebelles Al-Massirah a diffusé vendredi des images de nuit montrant des corps tachés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des hommes blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et aux jambes.Des images diffusées plus tôt et présentées comme les “premières images de l’agression américaine” contre le port pétrolier montraient une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires et d’épaisses volutes de fumée.L’Iran, qui soutient les Houthis, a condamné vendredi ces frappes “barbares” en dénonçant “un exemple de crime (…) et une violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies”.Le mouvement islamiste palestinien Hamas a également dénoncé une “agression flagrante”, et un “crime de guerre avéré”.- “Revenu illégal” -Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que “l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis”.”Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a ajouté le Centcom.Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’accaparer les revenus de ce port situé au nord de la ville de Hodeida.”Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen”, souligne le Centcom.Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé “essentiel” aux Houthis.Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.Les Houthis ciblent également Israël en tirant régulièrement des projectiles. Ils disent agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le Hamas est en guerre contre Israël depuis l’attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Vendredi matin, l’armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un missile en provenance du Yémen.Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Après une accalmie liée à la trêve à Gaza, l’armée américaine a repris ses frappes sur le Yémen le 15 mars, sur instruction du président américain Donald Trump, faisant ce jour-là 53 morts. Les frappes sur le port pétrolier de Ras Issa interviennent avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien, prévus samedi à Rome.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Albasha, basé aux Etats-Unis.”Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique”, a-t-il ajouté.Des manifestations, organisées par les Houthis, sont prévues vendredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.Dans le fief des rebelles à Saadah, dans le nord du pays, des centaines de personnes sont déjà commencé à défiler aux cris de “mort à l’Amérique, mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah. 

Les internautes chinois se moquent de la guerre commerciale de Trump

Des rangées d’ouvriers américains en surpoids, confus, s’emmêlant les doigts dans des machines à coudre: l’image, générée par intelligence artificielle, tourne en dérision les Etats-Unis contraints de produire eux-mêmes leurs biens de consommation en raison de la guerre commerciale.Sur l’internet chinois, très contrôlé, les surtaxes colossales imposées par Washington aux produits chinois ont déchaîné les publications sarcastiques et humoristiques – non sans une pointe de chauvinisme.Les Etats-Unis ont imposé des droits de douanes supplémentaires sur les produits chinois pouvant atteindre jusqu’à 145%, alors que Washington a suspendu l’escalade de ses taxes douanières pour le reste du globe.S’ajoutant à ceux imposés par l’administration Biden, ces surtaxes peuvent atteindre 245% dans certains secteurs.La Chine a répliqué par ses propres taux majorés de 125 points de pourcentage sur les produits américains et affirme vouloir mener ce bras de fer commercial “jusqu’au bout”.En écho à la rhétorique officielle, les publications moquant la dépendance américaine aux produits chinois ont inondé les réseaux sociaux.Dans une vidéo, un internaute affirme vouloir montrer dans ses mains les biens américains qu’il a achetés… avant d’ouvrir ses paumes vides.Ses dizaines de vidéos se moquant des Etats-Unis cumulent des millions de vues sur l’application de vidéos TikTok, bloquée en Chine par les autorités mais qui reste accessible via un réseau privé virtuel (VPN).Ces publications sont un moyen “d’évacuer sa colère”, explique à l’AFP l’auteur de ces vidéos, un internaute de la province chinoise du Liaoning (nord-est), répondant au pseudonyme de “Budddhawangwang”.Ce trentenaire explique avoir déménagé en Californie en 2019 avant de “jeter” sa carte de résident permanent quatre ans plus tard, furieux face aux “préjugés contre la Chine”.Cela inclut, selon lui, de “fausses informations” sur le Xinjiang, région du nord-ouest du pays, où Pékin est accusé de mener une répression des Ouïghours et d’autres ethnies musulmanes – des allégations fermement démenties par la Chine.Ses vidéos lui permettent aujourd’hui de “contester la propagande occidentale”, affirme-t-il.- Elon Musk à l’usine -Le président américain assure que ses surtaxes aideront à rapatrier la production manufacturière aux États-Unis après des décennies de délocalisations. Une perspective peu réaliste, selon des internautes chinois.Des vidéos générées par intelligence artificielle, devenues virales, montrent Donald Trump, son vice-président JD Vance, et le magnat de la tech Elon Musk sur des chaînes d’assemblage de chaussures ou d’iPhones.Une autre publication affirme qu’une robe portée par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, vient de la plateforme chinoise de commerce en ligne Taobao.”Ils critiquent le ‘Made in China’ (“Fabriqué en Chine”, ndlr) au travail, mais profitent du ‘Made in China’ dans la vie”, ironise un commentaire.Une autre publication partagée par Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, représente la célèbre casquette rouge de Donald Trump avec une étiquette “Made in China” indiquant une hausse du prix – en raison des surtaxes américaines.- De l’inquiétude -Certains internautes chinois expliquent également aux Américains comment contourner les surtaxes prohibitives sur les produits de leur pays: venir directement les acheter en Chine.Dans une vidéo sur TikTok, un homme affirmant travailler dans une usine Birkenstock à Yiwu, coeur industriel de l’est du pays, propose de passer commande pour des paires de ces sandales à seulement 10 dollars.”Nous avons sept couleurs”, dit-il, en désignant plusieurs modèles exposés sur une boîte en carton.”Si vous êtes intéressés, contactez-moi”, ajoute-t-il.”Il y a clairement une forme de nationalisme” dans ces publications, affirme Gwen Bouvier, professeure à l’Université des études internationales de Shanghai, spécialiste notamment des réseaux sociaux.Mais derrière l’humour se cache probablement une vive inquiétude face à l’impact de la guerre commerciale sur l’économie chinoise, dépendante de ses exportations.Sur internet, des censeurs semblent d’ailleurs avoir effacé des commentaires alertant sur les répercussions possibles du conflit commercial pour les consommateurs et les industriels chinois.Sur Weibo, plateforme comparable au réseau social X, tous les commentaires associés au mot-dièse “#Les États-Unis vont imposer des droits de douane de 104% sur les produits chinois” ont ainsi été supprimés.A l’inverse, le mot-dièse “#Les États-Unis mènent une guerre commerciale tout en mendiant des oeufs” — une référence à la flambée des prix de cet aliment sur le territoire américain — a été consulté 230 millions de fois.

Un sénateur américain réussit à rencontrer un Salvadorien expulsé à tort par l’administration Trump

Le sénateur démocrate américain Chris Van Hollen a finalement rencontré jeudi le Salvadorien Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort des Etats-Unis et désormais détenu au Salvador, une affaire devenue emblématique de l’inflexibilité de l’administration Trump concernant l’immigration.Kilmar Abrego Garcia fait partie des plus de 250 hommes expulsés le 15 mars vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, déclaré organisation “terroriste” par Washington.Ce père de famille de 29 ans, marié à une Américaine, avait émigré aux Etats-Unis à l’adolescence pour fuir les gangs du Salvador. Il se retrouve aujourd’hui enfermé avec eux dans une prison de haute sécurité de ce pays d’Amérique centrale, devenu un allié du président américain Donald Trump dans sa lutte contre l’immigration clandestine.Sur des images diffusées jeudi, Kilmar Abrego Garcia apparaît vêtu d’une chemise à carreaux et d’une casquette, assis avec Chris Van Hollen à la table de ce qui semble être le restaurant d’un hôtel.”J’ai dit que mon principal objectif lors de ce voyage était de rencontrer Kilmar. Ce soir (jeudi), j’en ai eu l’occasion. J’ai appelé sa femme, Jennifer, pour lui transmettre son message d’amour”, a écrit sur X le sénateur du Maryland, l’Etat dans lequel résidait le Salvadorien.L’élu démocrate n’a pas détaillé comment cette rencontre avait été organisée, mais a promis “un compte-rendu complet” dès son retour aux Etats-Unis. La veille, il avait affirmé ne pas avoir été autorisé à se rendre à la prison dans laquelle est détenue M. Abrego Garcia.- “Margaritas” -Le président salvadorien Nayib Bukele, connu pour sa poigne de fer contre la criminalité, a pour sa part raillé l’entrevue entre le sénateur démocrate et l’homme expulsé à tort.”Kilmar Abrego Garcia, miraculeusement ressuscité des +camps d’extermination+ et de la +torture+, boit maintenant des margaritas avec le sénateur Van Hollen dans le paradis tropical du Salvador!”, a-t-il écrit sur son compte X.”Maintenant qu’on sait qu’il est en bonne santé, il a l’honneur de rester sous la surveillance du Salvador”, a ajouté dans un deuxième message le dirigeant salvadorien.La Maison Blanche a publié dans la nuit deux photos côte à côte: l’une de Chris Van Hollen et Kilmar Abrego Garcia attablés, l’autre montrant Donald Trump avec la mère d’une femme tuée par un immigré, avec ce commentaire: “Nous ne sommes pas pareils”.Le président américain a justifié les expulsions sommaires d’immigrés par l’urgence à lutter contre l’immigration clandestine, à l’origine selon lui d’une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”.Le cas de Kilmar Abrego Garcia, qui était installé aux Etats-Unis depuis 2019, est devenu pour les démocrates emblématique des dérives de sa politique anti-migrants.L’administration américaine a reconnu en justice que son expulsion résultait d’une “erreur administrative”, puisqu’un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019.Mais elle se déclare dans l’incapacité d’y remédier, le père de famille étant désormais détenu par les autorités salvadoriennes. Lors d’une visite à la Maison Blanche lundi, Nayib Bukele a assuré qu’il n’avait “pas le pouvoir de le renvoyer vers les Etats-Unis”.