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Premier week-end test pour le contrôle aérien américain, en souffrance

Plusieurs millions de voyageurs vont faire passer, durant ce week-end férié, un premier test au système de contrôle aérien américain, objet de récents incidents sur fond de technologie vieillissante et de sous-effectifs.En quelques jours seulement, Newark (New Jersey), l’un des trois aéroports majeurs de la région new-yorkaise, a connu une série de pannes, dont la plus sérieuse, le 9 mai, a mis à plat, durant 90 secondes, les communications aériennes et les radars permettant de situer les appareils en l’air.Ces événements ont amené le régulateur de l’aviation civile, la FAA, a réduire le trafic de 25% à Newark jusqu’à mi-juin.A Denver, la tour a perdu le contact avec les pilotes durant 90 secondes également le 12 mai, mais ils sont parvenus à maintenir les communications en changeant de fréquence.Pour le ministre des Transports, Sean Duffy, “des décennies d’abandon” ont laissé les Etats-Unis “avec un système dépassé, qui fait son âge”.Une collision le 29 janvier entre un avion de ligne en approche finale de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington et un hélicoptère militaire, qui a fait 67 morts au total, a aussi attiré l’attention sur le contrôle aérien.Sean Duffy a présenté, début mai, un grand plan d’urgence pour rénover les infrastructures de contrôle aérien (ATC) dans le pays.Lors de sa conférence de presse, le ministre a présenté certains des équipements utilisés par les contrôleurs aériens, vieux de plus de 50 ans, une technologie qui requiert encore parfois l’utilisation de disquettes.Mais si le projet est lancé, il ne deviendra réalité qu’une fois des fonds alloués par le Congrès et devrait prendre, une fois financé, “trois ou quatre ans”, selon Sean Duffy.- “Horrible” -En attendant, “il va y avoir des retards cet été”, prédit le consultant Jeff Guzzetti, ancien reponsable des enquêtes d’accidents à la FAA.Avant même le week-end de Memorial Day, qui comprend le lundi 26 mai férié, Ramesh Jaganathan en a fait les frais, arrivé d’Orlando à Newark avec deux heures de retard. “Ca a été horrible”, raconte-t-il. “Il va falloir qu’on s’y habitue cet été.”L’ATC souffre aussi d’une pénurie de main d’oeuvre.”Cela fait au moins dix ans qu’il manque 3.000 contrôleurs aériens”, pour 13.300 salariés en poste actuellement, a relevé M. Duffy, attribuant notamment aux équipements obsolètes le manque de vocations chez les jeunes générations.Lors d’une audition au Sénat, mi-mai, des représentants de la FAA ont rappelé que les logiciels de bord étaient programmés pour assurer une distance minimale entre deux appareils et que les pilotes avaient été formés à une éventuelle panne de communication.Grâce à ces garanties, ajoutées à la surveillance des contrôleurs, il n’y a pas, en ce moment, de “danger significativement accru pour les passagers” à Newark, assure Frank McIntosh, chef adjoint de l’Air Traffic Organization, entité de la FAA dédiée au contrôle aérien.Quant à la pénurie de contrôleurs, “quand nous sommes en sous-effectif (…) nous prenons l’initiative de ralentir le trafic” et de limiter le nombre d’atterrissages et de décollages.Mais ces ajustements ont un coût pour les passagers, car, dans le cas de Newark, ils provoquent, certains jours, l’annulation de plus de 200 vols.Jeff Guzzetti observe aussi que la FAA est en proie au “tumulte”, car plusieurs centaines de ses employés ont été licenciés ces derniers mois, sous l’impulsion de Donald Trump.Même s’il ne s’agit pas de contrôleurs, “ces suppressions d’emplois ont des conséquences”, a averti l’élu démocrate à la Chambre des représentants, Steve Cohen. “L’une d’entre elles est d’amoindrir la capacité d’assurer la sécurité” du transport aérien via des contrôles et des formations.”Eliminer des postes et encourager les démissions”, a ajouté David Spero, président du syndicat des spécialistes de sécurité aérienne (PASS), “cela a un effet démoralisateur sur les équipes.”

Trump approuve le rapprochement entre U.S. Steel et Nippon Steel

Longtemps retardé, le rapprochement entre les géants de la sidérurgie U.S. Steel et Nippon Steel a finalement reçu l’assentiment de Donald Trump, via l’annonce d’un “partenariat” entre le groupe américain et son concurrent japonais qui cherche à l’acheter depuis des moisL’accord, dont il n’a pas précisé les contours exacts, permettra à “U.S. Steel de rester américain et de conserver son siège dans la grande ville de Pittsburgh”, en Pennsylvanie (est), a annoncé le président américain. “C’est le plus important investissement réalisé dans l’histoire” de cet Etat, s’est-il félicité dans un message sur son réseau Truth Social, concluant ainsi un long feuilleton industriel.Dans des communiqués séparés, les deux groupes ont rendu hommage au président américain, sans non plus clarifier le contenu de l’accord.Nippon Steel a applaudi “l’action audacieuse du président Trump en approuvant notre partenariat avec U.S. Steel”.”Nous partageons l’engagement du gouvernement à protéger les travailleurs, l’industrie et la sécurité nationale des Etats-Unis”, a affirmé le groupe japonais dans un communiqué.De son côté, U.S. Steel a assuré “grandement apprécier la capacité de direction et l’attention personnelle du président Trump pour l’avenir de milliers de métallos et de notre entreprise symbolique”.Le titre du géant américain de la sidérurgie U.S. Steel s’est envolé vendredi dans la foulée du message posté par le président américain, l’action U.S. Steel bondissant de 21,61%, à 52,17 dollars.Quelques minutes avant la clôture de la Bourse de New York, M. Trump a posté sur son compte Truth Social que les deux groupes étaient parvenus à “un accord pour un partenariat planifié, qui ajoutera 70.000 emplois et 14 milliards de dollars dans l’économie américaine. L’essentiel de cet investissement sera réalisé dans les 14 prochains mois”.- Feuilleton à rebondissements -Donald Trump avait lancé début avril un processus de réexamen du projet de rachat de U.S. Steel par son concurrent japonais, que son prédécesseur Joe Biden avait bloqué.Les deux groupes industriels avaient annoncé en décembre 2023 le projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de U.S. Steel par Nippon Steel.Mais la Commission des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS), chargée d’évaluer les conséquences sur la sécurité nationale de rachats d’entreprises américaines par des groupes étrangers, n’était pas parvenue à un consensus sur l’opération.Le président Joe Biden l’avait finalement bloqué quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche en janvier, arguant de questions de sécurité.Durant sa campagne présidentielle, M. Trump avait également jugé que U.S. Steel devait rester sous pavillon américain.Le syndicat USW, qui représente les salariés de la métallurgie, avait exprimé jeudi ses inquiétudes, après la publication d’un nouveau rapport du CFIUS avec des recommandations à destination de Donald Trump.”Autoriser la vente de U.S. Steel sera un véritable désastre pour les métallos américains, notre sécurité nationale et l’avenir de l’industrie américaine”, a ainsi déclaré le président de l’USW, David McCall, dans un communiqué.”Il est juste absurde de penser que nous puissions un jour perdre confiance dans une de nos industries les plus vitales en faveur d’une entreprise dont les pratiques commerciales déloyales se poursuivent encore”, a-t-il ajouté.Interrogé par l’AFP, l’USW a assuré vendredi ne pas “se perdre en spéculation sur l’impact de l’annonce d’aujourd’hui sans de plus amples informations”.”Notre inquiétude concerne toujours le fait que Nippon Steel, une entreprise étrangère avec un passif en terme de violation de nos lois commerciales, puisse réduire encore nos capacités métallurgiques et faire courir un risque à des milliers d’emplois”, a souligné le président du syndicat.

Hongrie: l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et médias critiques

La Commission européenne réclame à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et médias indépendants, estimant qu’il constituerait  “une violation grave” des principes de l’Union européenne s’il était adopté.Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé en début de semaine dernière au Parlement hongrois un texte sur “la transparence de la vie publique”, dénoncé par de nombreuses ONG comme une manoeuvre pour faire taire toute voix critique dans le pays.”Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires si ce projet est adopté”, a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un communiqué publié vendredi soir.”La Commission a de vives inquiétudes concernant ce projet”, a-t-il expliqué. “S’il était adopté en l’état, il constituerait une violation grave des principes et du droit de l’Union européenne. Par conséquent, nous demandons le retrait de ce projet du processus législatif”.Une vingtaine de députés européens ont appelé la Commission à geler tous les fonds destinés à la Hongrie, accusant le gouvernement de Viktor Orban de “violations” répétées des lois européennes, dans une lettre rendue publique mercredi.L’UE gèle déjà 18 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d’intérêt.Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dimanche dernier en Hongrie contre le projet de loi sur “la transparence de la vie publique” qui vise, selon le gouvernement, à démanteler “des réseaux de propagande” financés par des fonds étrangers.En vertu du projet de loi, les organisations “violant ou critiquant” les valeurs inscrites dans la Constitution, notamment “la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques”, pourront être placées sur une liste noire.Dans ce cas, elles devront demander une autorisation pour recevoir des fonds de l’étranger. Leurs comptes en banque seront placés sous surveillance et les transferts de donateurs bloqués s’il s’avère que le but de cet argent est d'”influer sur la vie publique”.En cas d’infraction, les amendes pourraient atteindre 25 fois le montant de l’aide reçue, avec menace d’interdiction des activités en cas de récidive. L’opposition a dénoncé une “poutinisation” de la Hongrie.Plus de 300 ONG et médias, parmi lesquels Amnesty et Transparency International, ont signé une lettre commune dénonçant une manoeuvre “autoritaire pour rester au pouvoir”, à un an d’élections législatives qui s’annoncent serrées.Il s’agit de “faire taire toutes les voix critiques et d’éliminer ce qui reste de la démocratie hongroise” sur le modèle de ce qui se passe “en Russie”, ont-ils estimé.

Transport des malades: les taxis menacent de nouveaux blocages avant la réunion au ministère des Transports avec Bayrou

Les chauffeurs de taxis ont menacé de nouvelles actions de blocage, en attendant une réunion de leurs représentants samedi à 17H00 au ministère des Transports en présence de François Bayrou, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine en raison d’une nouvelle convention régissant le transport de patients.”On demande le retrait immédiat de cette convention et on demande à retourner autour de la table des négociations”, a déclaré samedi sur France Info, Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis (FNDT), sans quoi de nouveaux blocages sont à prévoir.”A partir de lundi”, s’l n’y a pas d’ouverture de négociations, les aéroports parisiens de Roissy et Orly “vont être bloqués par les taxis et puis nous allons aussi nous occuper de Roland-Garros”, a déclaré Mme Cordier, le premier tour du tournoi de tennis démarrant dimanche.De nombreux taxis ont passé la nuit de vendredi à samedi boulevard Raspail, aux abords du ministère des Transports, a consaté un journaliste de l’AFP. Selon Gérome Lassalle, de l’association Elite Taxis, contacté par l’AFP, “au moins 300” d’entre eux ont campé là. En cas d’échec de la réunion au ministère, “les confrères vont être surmotivés pour prendre d’assaut les aéroports et les gares parisiennes”, a-t-il déclaré.L’intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre ce projet qui prévoit une unification des tarifs, aujourd’hui hétérogènes selon les départements. Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).D’après le directeur général de l’Assurance maladie Thomas Fatôme, “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.Le remboursement des transports de patients sur prescription est une activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis.Parmi les manifestants, certains ont expliqué que la nouvelle grille tarifaire allait leur faire perdre une part substantielle de leur chiffre d’affaires. Yves Rubicondo, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec l’Assurance maladie, pense perdre 25 à 30% de celui-ci.- Concurrence des VTC -“Ce que la CNAM propose est viable, mais on ne peut pas tout faire d’un coup. Pour moi c’est -60% de chiffre d’affaires!”, expliquait vendredi un taxi de la région lyonnaise venu manifester devant la gare du Nord à Paris.Les taxis demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur. Mais le gouvernement a déjà assuré vendredi qu’il ne comptait “pas faire machine arrière”.Tout au long de la semaine, des milliers de taxis ont manifesté, participé à des opérations escargot ou mis en place des blocages près des gares et aéroports pour se faire entendre. A Paris, l’épicentre de la contestation s’est concentré boulevard Raspail, où concerts de klaxons et feux d’artifice ont rythmé la semaine.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.Les organisations de taxis ont aussi pris pour cible les chauffeurs de VTC, qui travaillent avec des plateformes comme Uber ou Bolt, accusés de concurrence déloyale et de pratiques irrégulières.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dans ses missions la régulation des taxis, a d’ailleurs demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des véhicules avec chauffeur (VTC).Dans un télégramme adressé jeudi aux préfets et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur met en exergue des “incidents récurrents” des derniers mois qui “démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC”.En cause, selon M. Retailleau, “des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique”.Le ministre a demandé que les forces de l’ordre utilisent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles pour exercice illégal du métier de taxi, prise en charge sans réservation et défaut d’inscription au registre VTC.

Transport des malades: les taxis reçus au ministère des Transports avec Bayrou pour trouver une issue au conflit

Les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine en raison d’une nouvelle convention régissant le transport de patients.L’intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre ce projet qui prévoit une unification des tarifs, aujourd’hui hétérogènes selon les départements. Le nouveau système reposera sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).D’après le directeur général de l’Assurance maladie Thomas Fatôme, “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.Le remboursement des transports de patients sur prescription est une activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis.Parmi les manifestants, certains ont expliqué que la nouvelle grille tarifaire allait leur faire perdre une part substantielle de leur chiffre d’affaires. Yves Rubicondo, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec l’Assurance maladie, pense perdre 25 à 30% de celui-ci.- Concurrence VTC -“Ce que la CNAM propose est viable, mais on ne peut pas tout faire d’un coup. Pour moi c’est -60% de chiffre d’affaires!”, expliquait vendredi un taxi de la région lyonnaise venu manifester devant la gare du Nord à Paris.Les taxis demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur. Mais le gouvernement a déjà assuré vendredi qu’il ne comptait “pas faire machine arrière”.Tout au long de la semaine, des milliers de taxis ont manifesté, participé à des opérations escargots ou mis en place des blocages près des gares et aéroports pour se faire entendre. A Paris, l’épicentre de la contestation s’est concentré boulevard Raspail, non loin du ministère des Transports, où concerts de klaxons et feux d’artifice ont rythmé la semaine.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.Les organisations de taxis ont aussi pris pour cible les chauffeurs de VTC, qui travaillent avec des plateformes comme Uber ou Bolt, accusés de concurrence déloyale et de pratiques irrégulières.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dans ses missions la régulation des taxis, a d’ailleurs demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des véhicules avec chauffeur (VTC).Dans un télégramme adressé jeudi aux préfets et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur met en exergue “les incidents récurrents” des derniers mois qui “démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC”.En cause, selon M. Retailleau, “des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique”.Le ministre a demandé que les forces de l’ordre utilisent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles pour exercice illégal du métier de taxi, prise en charge sans réservation et défaut d’inscription au registre VTC.

Les taxis reçus à Matignon pour trouver une issue au conflit sur le transport des malades

Les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine en raison d’une nouvelle convention régissant le transport de patients.L’intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre ce projet qui prévoit une unification des tarifs, aujourd’hui hétérogènes selon les départements. Le nouveau système reposera sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).D’après le directeur général de l’Assurance maladie Thomas Fatôme, “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.Le remboursement des transports de patients sur prescription est une activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis.Parmi les manifestants, certains ont expliqué que la nouvelle grille tarifaire allait leur faire perdre une part substantielle de leur chiffre d’affaires. Yves Rubicondo, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec l’Assurance maladie, pense perdre 25 à 30% de celui-ci.- Concurrence VTC -“Ce que la CNAM propose est viable, mais on ne peut pas tout faire d’un coup. Pour moi c’est -60% de chiffre d’affaires!”, expliquait vendredi un taxi de la région lyonnaise venu manifester devant la gare du Nord à Paris.Les taxis demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur. Mais le gouvernement a déjà assuré vendredi qu’il ne comptait “pas faire machine arrière”.Tout au long de la semaine, des milliers de taxis ont manifesté, participé à des opérations escargots ou mis en place des blocages près des gares et aéroports pour se faire entendre. A Paris, l’épicentre de la contestation s’est concentré boulevard Raspail, non loin du ministère des Transports, où concerts de klaxons et feux d’artifice ont rythmé la semaine.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.Les organisations de taxis ont aussi pris pour cible les chauffeurs de VTC, qui travaillent avec des plateformes comme Uber ou Bolt, accusés de concurrence déloyale et de pratiques irrégulières.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dans ses missions la régulation des taxis, a d’ailleurs demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des véhicules avec chauffeur (VTC).Dans un télégramme adressé jeudi aux préfets et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur met en exergue “les incidents récurrents” des derniers mois qui “démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC”.En cause, selon M. Retailleau, “des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique”.Le ministre a demandé que les forces de l’ordre utilisent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles pour exercice illégal du métier de taxi, prise en charge sans réservation et défaut d’inscription au registre VTC.

Crashes de Boeing 737: accord pour mettre fin aux poursuites, des familles en colère

Le gouvernement américain et Boeing se sont entendus pour mettre fin aux poursuites pénales visant l’avionneur, liées à deux accidents mortels de son appareil 737 MAX, en 2018 et 2019, une nouvelle qui a provoqué la colère de plusieurs familles de victimes.Cet accord est un développement majeur pour le groupe d’Arlington (Virginie) qui, sous réserve d’homologation par un juge fédéral du Texas, va éviter un procès, dont l’ouverture était prévue le 23 juin.Une condamnation aurait pu mettre en péril la capacité de Boeing de signer des contrats avec le gouvernement fédéral, un énorme client pour ses activités aérospatiales et de défense.Dans le cadre de cette transaction, Boeing va reconnaître avoir cherché à “faire obstruction et entraver” le travail du régulateur américain de l’aviation civile (FAA), selon un document versé vendredi au dossier.L’entreprise va également devoir décaisser 1,1 milliard de dollars, dont 444,5 millions pour alimenter un fonds d’indemnisation des proches de victimes, qui avait déjà été crédité en vertu d’un premier accord conclu en 2021.Le solde consiste en une amende de 244 millions de dollars ainsi qu’une enveloppe de 455 millions dédiées au renforcement des programmes internes de sécurité, qualité et conformité de la société originaire de Seattle (Etat du Washington).La procédure concerne les accidents de deux 737 MAX 8, l’un de la compagnie Lion Air en octobre 2018 et l’autre d’Ethiopian Airlines en mars 2019, qui ont provoqué la mort de 346 personnes.Le gouvernement américain reprochait à Boeing de ne pas avoir communiqué à la FAA des aspects techniques du logiciel antidécrochage MCAS.Des dysfonctionnements du MCAS et un manque de formation des pilotes à ce programme sont à l’origine des deux crashes.- “Simulacre” -Dans le document publié vendredi, le gouvernement américain indique avoir rencontré, au préalable, des familles de victimes pour leur faire part de ses intentions.A l’issue de ces rencontres, les proches et les avocats d’ayants-droit de “plus de 110 victimes” ont signifié soit qu’ils étaient favorables à cet accord ou à une résolution évitant un procès, soit qu’ils ne s’y opposaient pas.Mais d’autres familles n’ont pas adhéré et dit, dès l’annonce de vendredi, leur mécontentement.”Je suis complètement choquée par la décision du ministère de la Justice de ne pas poursuivre Boeing malgré tous les éléments que nous avons produits montrant la turpitude et les mensonges de Boeing”, a réagi Catherine Berthet, qui a perdu sa fille Camille dans l’accident d’Ethiopian Airlines.Les proches “méritent justice, pas ce simulacre”, a déclaré le sénateur démocrate Richard Blumenthal.Début 2024, après un incident en vol en janvier sur un 737 MAX 9 dans le nord-ouest des Etats-Unis, les autorités ont dénoncé l’accord de 2021. Gouvernement et Boeing se sont entendus sur un nouveau document, qui a été rejeté, début décembre, par le juge fédéral Reed O’Connor, sur des éléments de forme et non de fond.Le magistrat a ensuite créé la surprise, en mars, en fixant une date de procès fin juin, mettant sous pression les parties, qui ont fini par se rapprocher, selon le document soumis vendredi.”Ce genre d’accord sans précédent est une erreur”, a commenté Paul Cassell, avocat de plusieurs familles, pour qui les manquements de Boeing constituent “le crime le plus meurtrier commis par une entreprise dans l’histoire des Etats-Unis.””Les familles que je représente vont s’y opposer et tenter de convaincre le tribunal de le retoquer”, a-t-il précisé. Outre le volet pénal, Boeing fait encore l’objet de procédures au civil intentées par des proches de personnes décédées dans les crashes. En l’état, au moins deux procès en réparation sont prévus pour 2025, en juillet et novembre.La ministre de la Justice “Pam Bondi a peur d’aller au procès”, a fustigé Nadia Milleron, dont la fille est décédée dans l’accident d’Ethiopian Airlines. “Le prochain accident sera de sa faute.”

Trump menace l’Union européenne de droits de douane XXL

Donald Trump a menacé vendredi d’assommer l’Union européenne avec des droits de douane de 50% dès le 1er juin, des foudres commerciales que l’UE tente de contenir, appelant au “respect”.L’Union européenne travaille de “bonne foi” pour obtenir un accord commercial avec les Etats-Unis fondé sur le “respect” et non sur les “menaces”, a rétorqué le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic. L’UE est “pleinement engagée et déterminée à obtenir un accord qui fonctionne pour les deux parties”, a-t-il ajouté.Un appel au calme face aux attaques du président américain plus tôt vendredi, qui a affirmé qu’il ne “cherchait pas d’accord” commercial avec son partenaire outre-Atlantique.”Nous avons établi les termes de l’accord. C’est 50%” de droits de douane, a asséné Donald Trump dans le Bureau ovale, quelques heures après l’annonce de cette taxe XXL sur sa plateforme Truth Social.Le républicain répète à l’envi que l’UE a été “créée pour faire du mal aux Etats-Unis”.”Il est temps de jouer à ce jeu de la manière dont je sais y jouer”, a dit le milliardaire républicain, dont la politique protectionniste est basée sur des menaces tonitruantes souvent suivies de volte-face partielles, tout aussi retentissantes.- Made in USA -La Bourse de New York ne s’est pas affolée vendredi, contrairement aux marchés européens. Accusant le coup, Paris a clôturé à -1,65% et Francfort à -1,54%.Donald Trump, dans un autre message sur Truth Social, a ciblé Apple (dont le titre perdait 2,76% à 195,81 dollars). Il a menacé le géant de l’électronique de lui infliger “au moins 25%” de surtaxe s’il ne fabrique pas ses iPhone aux Etats-Unis.”L’iPhone, s’ils veulent le vendre aux Etats-Unis, je veux qu’il soit fabriqué aux Etats-Unis, ils en sont capables”, a asséné le président américain.Ces menaces concernent aussi le géant sud-coréen Samsung et les autres fabricants de smartphones.Un projet qui “n’est pas réaliste”, a jugé l’analyste de Wedbush Daniel Ives, pour qui “il faudrait cinq à dix ans pour rapatrier la production”. Et dans ce cas il faudrait s’attendre à une flambée des prix.Le patron d’Apple Tim Cook avait déclaré début mai s’attendre à ce que “la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis” pendant le trimestre en cours proviennent d’Inde, et non plus de Chine.Plusieurs pays ont condamné ces nouvelles menaces, qui “n’aident en rien” selon le ministre délégué au Commerce extérieur français.Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a jugé que ce nouvel accès de fièvre douanière “ne faisait que nuire à l’économie des deux marchés”.- “Très optimiste” -Les Etats-Unis exportent notamment vers l’UE des logiciels et des services de communications, là où l’Europe leur vend surtout des automobiles, des machines-outils et des équipements de transport.Donald Trump s’en prend régulièrement à l’Europe depuis son retour à la Maison Blanche, l’estimant “pire que la Chine” dans les relations commerciales.Les Etats-Unis évaluent leur déficit avec l’UE pour les biens à 235 milliards de dollars en 2024, mais la Commission européenne pointe que l’excédent américain en termes de services ramène le déficit commercial à 50 milliards d’euros (environ 57 milliards de dollars).Dans plusieurs notes, des analystes ont décrit l’annonce du président américain comme une “tactique de négociation”.”Elle intervient alors que les négociations avec l’UE ont débuté mais semblent difficiles, les premiers éléments semblant montrer un mécontentement des Etats-Unis car l’Europe ne propose qu’une baisse mutuelle, et non unilatérale, des droits de douane et rien sur la taxation numérique”, a ainsi pointé Capital Economics.Les droits de douane appliqués par les Etats-Unis aux produits européens s’élèvent actuellement à 12,5% en moyenne, 2,5% correspondant au niveau avant le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier et 10% aux surtaxes annoncées début avril.

Pétrole et climat: TotalEnergies maintient “le cap” malgré les incertitudes et les critiques

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a assuré vendredi devant ses actionnaires que son groupe maintenait “le cap” de sa stratégie dans les hydrocarbures comme dans les renouvelables en dépit d’un contexte économique plus incertain et malgré les critiques des militants du climat qui se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré le dirigeant lors de l’assemblée générale annuelle au siège du groupe, à La Défense.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné, apparu plus détendu pour ce rendez-vous qui succédait à des éditions mouvementées ces dernières années.Comme en 2024, l’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, à distance des militants du climat qui se sont mobilisés dans Paris. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion (XR) ont tenté de s’introduire dans le siège parisien de la banque BNP Paribas, l’accusant de soutenir les activités de TotalEnergies dans les hydrocarbures, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches clamant: “on tape sur Total et ses partenaires”. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police.”Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs”, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Peu avant le commencement de l’AG, en début d’après-midi, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. Les deux organisateurs ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué une source policière. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- Une stratégie “claire”, clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques des défenseurs du climat qui lui reprochent de contribuer au changement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, et demandent l’abandon de ses projets d’hydrocarbures en Ouganda/Tanzanie mais aussi au Mozambique.Le 5 juin, il affrontera à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire les consommateurs en erreur sur sa stratégie climatique en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Il prévoit cependant d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, contre environ un tiers auparavant.Mais au milieu des nets revirements sur la transition énergétique annoncés par les compagnies européennes Shell et BP, il entend se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”. Le groupe vante une stratégie “claire”, raison qui justifie selon lui de ne pas soumettre cette année sa stratégie climat au vote des actionnaires. “Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.” Le PDG a par ailleurs confirmé le projet de cotation “en continu” à la Bourse de New York en plus de Paris, réaffirmant qu'”il n’est évidemment pas question de quitter la France”ebl-nal-dlm-sc/vmt

Wall Street termine en baisse, aversion pour le risque après les menaces douanières de Trump

La Bourse de New York a terminé en berne vendredi, les investisseurs jouant la carte de la prudence après que Donald Trump a suggéré d’imposer des droits de douane de 50% sur les biens importés depuis l’UE et une surtaxe de minimum 25% sur les produits Apple.Le Dow Jones a reculé de 0,61%, l’indice Nasdaq a perdu 1,00% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,67%.”Donald Trump a renouvelé les craintes concernant les droits de douane”, résume auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Le président américain montre des signes d’impatience à l’égard des négociations commerciales en cours avec l’UE qui, selon lui, “ne vont nulle part”. En conséquence, le dirigeant américain a “recommand(é) d’imposer 50% de droits de douane” sur les produits importés aux Etats-Unis depuis l’Union à partir du 1er juin.”Il est très difficile de traiter avec l’UE, qui a été créée en premier lieu pour profiter des Etats-Unis d’un point de vue commercial”, a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social.Ces déclarations “ont poussé les acteurs du marché à s’éloigner des actifs à risque”, relève dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers. “Bien que les indices se soient redressés de leur plus bas niveau de la journée”, les inquiétudes persistent quant à la guerre commerciale lancée par le président des Etats-Unis, explique M. Cardillo. M. Trump a par ailleurs assuré qu’Apple “devra payer des droits de douane d’au moins 25%” si l’entreprise ne fabriquait pas ses iPhone aux Etats-Unis. Il a précisé que tous les fabricants de smartphones s’exposaient à ces surtaxes plus tard dans la journée.Selon M. Cardillo, “cela a évidemment coupé l’herbe sous le pied d’Apple” qui a reculé de 3,02% à 195,27 dollars.La plupart des observateurs jugent toutefois l’idée d’une production américaine irréaliste à court terme.”Il est possible d’implanter l’assemblage final aux Etats-Unis”, ont commenté les analystes de Bank of America dans une note, “mais le faire pour toute la chaîne d’approvisionnement serait un projet bien plus lourd, qui prendrait probablement des années, si tant est que cela soit faisable.”Sur le marché obligataire, le taux de rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait légèrement, évoluant autour de 4,51% vers 20H20 GMT contre 4,53% la veille et celui à 30 ans était de 5,03% alors qu’il s’approchait des niveaux de 2007 en début de séance jeudi. Les bons du Trésor américains ont connu un coup de chaud au passage d’une étape parlementaire clé pour le mégaprojet de loi budgétaire voulu par Donald Trump, certains observateurs s’inquiétant qu’il vienne creuser le déficit américain.Au tableau des valeurs, le titre du géant américain de la sidérurgie U.S. Steel s’est envolé (+21,61% à 52,17 dollars) après l’annonce par Donald Trump sur son réseau social Truth de la signature d’un “partenariat” avec son concurrent japonais Nippon Steel.Selon le président, les deux groupes sont parvenus à “un accord pour un partenariat planifié, qui ajoutera 70.000 emplois et 14 milliards de dollars dans l’économie américaine. L’essentiel de cet investissement sera réalisé dans les 14 prochains mois”.L’avionneur Boeing a perdu du terrain (-0,52% à 202,36 dollars) malgré son accord avec le gouvernement américain pour mettre fin aux poursuites pénales le visant, liées à deux accidents mortels de son appareil 737 MAX, en 2018 et 2019, selon un document versé vendredi au dossier.Le géant américain des semiconducteurs Nvidia a reculé (1,16% à 131,29 dollars), quelques jours seulement avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi, très attendus par le marché.Les investisseurs se préparent par ailleurs à un week-end prolongé, lundi étant un jour férié aux Etats-Unis (Memorial Day), la Bourse de New York restera fermée.