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La Bourse de Paris en baisse, entre tensions commerciales et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en baisse mercredi, minée par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Vers 09H30 à Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,90%, soit une baisse de 66,33 points, à 7.269,07 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,86%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Les conflits commerciaux persistants du président Trump avec ses partenaires commerciaux ont maintenu les investisseurs sur leurs gardes”, affirme Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, rappelle Jim Reid.”Les investisseurs mondiaux restent inquiets face aux incertitudes entourant la politique commerciale américaine et à la volatilité des marchés”, note M. Munnelly.Edenred voit rougeLa société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, a confirmé mercredi ses objectifs pour le reste de l’année tout en se disant “très vigilant sur l’évolution de la situation économique mondiale”, a souligné le PDG Bertrand Dumazy.Entre janvier et mars, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 724 millions d’euros, en hausse de 5,7%, dont 667 millions de  chiffre d’affaires opérationnel – hors revenus purement financiers – (+6,7%), soit “soit légèrement en dessous du consensus de la société et des estimations de Jefferies”, notent les analystes de la banque d’investissement.Vers 09H30 à Paris, le titre du groupe perdait 3,75% à 30,05 euros.L’automobile caleLe rebond des titres automobiles observé mardi après des propos plus conciliant de Donald Trump sur le secteur s’est ainsi vite essoufflé.Vers 09H30 à Paris, Stellantis perdait 3,71% à 8,02 euros, et Renault, toutefois moins exposé aux Etats-Unis, 1,50% à 43,89 euros.L’industrie automobile est “en danger” aux Etats-Unis et en Europe, avait d’ailleurs alerté mardi le président de Stellantis, John Elkann, mettant en cause à la fois les augmentations de droits de douane et une trajectoire “irréaliste” de réduction des émissions.

Les Bourses mondiales moroses, nouvelles tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts, des minerais à l’export de semi-conducteurs vers la Chine côté Washington, et sur les achats d’avions Boeing et les envois de colis vers les Etats-Unis côté Pékin et Hong Kong.En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,63%, Francfort 0,60%, Londres 0,19% et Milan 0,66%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%. Les places chinoises piquaient du nez: l’indice hongkongais Hang Seng perdait 1,96%, Shenzhen 0,84% et Shanghai restait proche de l’équilibre, grappillant 0,14%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, a commenté Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère de droits de douane. Washington a imposé des surtaxes de 145% sur les produits chinois entrant sur son territoire, en plus de ceux existants avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.La Chine a par ailleurs fait état mercredi d’une santé économique meilleure qu’attendu au premier trimestre, stimulée par les expéditions anticipées de marchandises avant les nouvelles exorbitantes surtaxes douanières de M. Trump, qui mettent la “pression”, a reconnu Pékin.”Plus les données économiques chinoises sont solides, moins la Chine a de chances de céder aux exigences américaines”, a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, a rappelé Jim Reid.Même en partie retardée avec la suspension de 90 jours d’un certain nombre de surtaxes, la guerre commerciale planera sans nul doute jeudi sur les débats à la Banque centrale européenne (BCE) au moment de déterminer ses taux d’intérêt.La tech voit rougeLes titres technologiques souffrent particulièrement, après l’annonce de nouvelles restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine.Cela pourrait coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre au géant américain des puces Nvidia. Le cours de son action a perdu plus de 5% lors des échanges après la clôture mardi de la Bourse de New York.”En réponse, la Chine pourrait bien restreindre ses exportations de métaux rares et autres matières premières essentielles à la fabrication de puces et de machines vers les États-Unis”, a signalé Mme Ozkardeskaya.Les titres asiatiques liés aux semi-conducteurs ont dégringolé mercredi, à l’image d’Advantest (-6,55%), Disco Corp (-8,00%) ou Sumco (-5,95%) à Tokyo, ou de SK Hynix (-3,65%) à Séoul.Nouveau record de l’or”Sans surprise, l’escalade des tensions commerciales continue de stimuler l’appétit pour l’or”, actif considéré comme la valeur refuge par excellence, a souligné Mme Ozkardeskaya.L’once d’or s’est hissée mercredi à un nouveau record historique, à plus de 3.297 dollars. Vers 07H10 GMT, elle prenait 1,89% à 3.291 dollars.”Les fonds spéculatifs américains vendent non seulement des actions américaines, mais aussi des actions européennes pour se porter sur l’or (…), le franc suisse et à la surprise générale l’euro qui devient une valeur refuge”, a relevé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.Le dollar à la peineLe dollar souffre d’une “érosion de la confiance” des investisseurs, selon Stephen Innes, analyste chez SPI AM.”Qu’il s’agisse du lancement chaotique des politiques douanières, de l’utilisation d’outils commerciaux comme armes sans cadre de négociation clair, ou de la diplomatie américaine de plus en plus binaire, la base mondiale des investisseurs observe attentivement et recalibre ses choix”, remettant en question la réputation de valeur refuge du dollar, a-t-il expliqué.Depuis le fameux “jour de la libération” le 2 avril dernier, date de l’annonce des droits de douane américains colossaux visant les importations de la plupart des pays et déjà partiellement suspendus, le dollar a cédé environ 5% face à l’euro.Mercredi, vers 07H10 GMT, le billet vert perdait 0,72% face à la monnaie unique européenne, à 1,1365 dollar pour un euro.

Au Niger, l’essor du solaire face à la pénurie d’électricité

Dans le quartier de Lazaret à Niamey, Elhadj Abdou inspecte la dizaine de panneaux solaires qui ornent le toit de sa maison. Une scène de moins en moins rare dans la capitale nigérienne où les habitants se tournent progressivement vers cette énergie face aux coupures de courant. “Ici, plus de coupures d’électricité et c’est zéro facture à payer: tout marche à l’énergie solaire”, se réjouit-il.Sur le boulevard Tanimoune, Amadou Arzika nettoie à l’aide d’un mouchoir de grands panneaux photovoltaïques poussiéreux: “Les six là seront bientôt livrés à un client”, affirme ce vendeur, casquette à l’envers et tee-shirt gris.Adamou Barmini, un résident de la capitale, est formel: “les panneaux (solaires) sont à présent utilisés par tout le monde à cause des coupures qui peuvent durer jusqu’à trois heures”.Le déclic a eu lieu en 2023, lorsqu’une pénurie inédite d’énergie a frappé le pays.Le Nigeria voisin avait suspendu une large partie de ses exportations d’électricité, dans le cadre de sanctions régionales pour protester contre le coup d’Etat qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum.Selon Haoua Amadou, la ministre de l’Energie du Niger, cette rupture avait engendré un “déficit de 30% à 50%” en électricité, obligeant la Société d’électricité (Nigelec) à imposer des délestages pouvant durer des journées entières, surtout dans la capitale.Le Nigeria a depuis repris ses livraisons, mais “ne donne que 46 mégawatts au lieu des 80 mégawatts habituels”, déplore la ministre.En dépit des efforts pour renforcer les capacités locales de production, les délestages persistent à Niamey. Particuliers et sociétés se tournent donc progressivement vers l’énergie solaire, dans ce pays sahélien parmi les plus ensoleillés au monde.”On peut produire de l’électricité solaire pendant dix heures dans la journée”, certifie l’ingénieur Maman Arzika. – Abondance -“Depuis deux ans, le marché du solaire est en pleine expansion (…) la demande reste forte”, abonde Djibril Tata, un fournisseur d’équipements solaires, en se félicitant de son “chiffre d’affaires croissant”.”Les affaires marchent bien”, confirme Hilaire Houndegnon, autre fournisseur, dont les ventes ont “plus que doublé” avec notamment 450 panneaux solaires écoulés en 2024.D’après les experts, l’avènement des batteries lithium de très longue durée et un personnel de plus en plus qualifié ont nourri l’essor du solaire.Les équipements sont surtout importés de Chine et sont vendus en pleine rue. Une abondance d’offre qui rend les équipements plus accessibles. Les prix des panneaux solaires ont été divisés par deux, passant sous les 50.000 francs CFA (75 euros) pour les équipements de meilleure qualité.  “Même avec un petit budget, vous pouvez alimenter quelques ampoules, une télé et un ventilateur”, explique Mahamadou Issa, un technicien.Installé dans une ruelle de la ville, Ali Amadou, vendeur de fruits, s’est doté d’un minuscule panneau solaire: “La nuit je m’éclaire, le jour je recharge les téléphones portables”. Il facture environ 100 francs CFA (0,15 euro) pour ce petit commerce d’appoint.Dans le reste du pays, le solaire est également populaire pour alimenter les pompes destinées au forage d’eau potable dans des zones rurales reculées.Des projets solaires, financés par des partenaires étrangers comme la Banque mondiale ou des organisations humanitaires arabes, permettent aussi d’équiper des écoles ou des hôpitaux afin de réfrigérer vaccins et médicaments. En 2024, le Niger a mis en service sa toute première centrale solaire de 30 mégawatts près de Niamey, un chantier lancé avant le putsch avec notamment avec l’appui de l’Union européenne.Et cet immense pays sahélien où le taux d’électrification est inférieur à 20% ne compte pas en rester là.L’énergie solaire est totalement compatible avec la vision souverainiste de la junte au pouvoir qui veut réduire sa dépendance extérieure. Plusieurs projets solaires sont donc au programme, dont un de 19 mégawatts à Agadez (nord) et un plus ambitieux de 200 mégawatts qui est à l’étude, assure la ministre Haoua Amadou.Le Niger doit également bénéficier du projet “Desert to Power” financé par la Banque africaine de développement (BAD) qui ambitionne de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 mégawatts de capacité.Dans les années 80, le Niger avait déjà popularisé chauffe-eau, séchoirs et cuisinières solaires fabriqués localement, ainsi que des pompes à eau et des télévisions communautaires qui fonctionnaient déjà à l’énergie solaire, via des panneaux photovoltaïques.Mais ce rêve du tout solaire avait été abandonné faute de financement.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse, minées par les tensions commerciales

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,67%, Francfort 0,61%, Milan 0,70% et Londres 0,21%.

Chine: l’économie solide au 1er trimestre, avant la tempête Trump

La Chine a fait état mercredi d’une santé économique meilleure qu’attendu au premier trimestre, stimulée par les expéditions anticipées de marchandises avant les nouvelles exorbitantes surtaxes douanières de Donald Trump, qui mettent la “pression”, concède Pékin.La croissance du Produit intérieur brut (PIB) était de 5,4% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Un résultat bien supérieur aux 5,1% prévus par un panel d’analystes interrogés par l’AFP.Pékin et Washington sont engagés dans un bras de fer commercial après le lancement par le président américain d’une campagne de droits de douane contre les rivaux et partenaires des Etats-Unis – qui vise désormais surtout le géant asiatique.Donald Trump a fait imposer des surtaxes douanières allant jusqu’à 145% sur une grande quantité de produits chinois. La Chine a répliqué avec des surtaxes douanières de rétorsion de 125% sur les marchandises américaines importées.Les données économiques publiées mercredi par Pékin donnent un premier aperçu des répercussions des tensions commerciales sur la Chine, déjà lestée par une crise du secteur immobilier et une faible consommation des ménages.”L’imposition de droits de douane élevés par les États-Unis exerce une certaine pression sur le commerce extérieur et l’économie” chinoise, a concédé mercredi lors d’un point presse Sheng Laiyun, commissaire adjoint du BNS.Mais “cela ne changera pas la tendance générale d’une économie chinoise qui continue à s’améliorer sur le long terme”, a-t-il souligné.- “Plus complexe” -Les ventes de détail, un indicateur clé de la consommation, ont augmenté de 4,6% en glissement annuel, selon le BNS.Quant à la production industrielle, elle a accéléré durant le premier trimestre: elle était en hausse de 6,5% sur un an – contre 5,7% durant les trois derniers mois de 2024.Mais le BNS a estimé mercredi que l’environnement économique mondial devenait “plus complexe et plus difficile” et a appelé les autorités à faire davantage.”Les bases d’une reprise et d’une croissance économiques soutenues doivent encore être consolidées”, a indiqué l’institution, ajoutant qu’il était nécessaire d’adopter des politiques macroéconomiques “plus proactives et plus efficaces”.Selon des chiffres officiels publiés cette semaine, les exportations chinoises ont augmenté de 12% sur un an en mars – un niveau bien plus élevé qu’attendu.Cette performance s’explique notamment par l’accélération des expéditions vers les États-Unis, les entreprises ayant précipitamment gonflé leurs commandes avant l’entrée en vigueur de la plus grosse part des surtaxes américaines en avril, estiment des experts. Mais le niveau actuel des droits de douane américains, à 145%, devrait rapidement mettre un terme à l’éclaircie économique enregistrée en Chine au premier trimestre, jugent la plupart des analystes.”Les dégâts causés par la guerre commerciale vont se voir dans les données macroéconomiques dès le mois prochain”, prédit dans une note Zhiwei Zhang, économiste chez Pinpoint Asset Management.- “Illusion” -Pour Steve Innes, analyste du cabinet SPI Asset Management, les chiffres annoncés mercredi “donnent l’illusion d’un succès, mais ne nous y trompons pas, tout cela était prévisible”.”Cette performance est largement due” aux effets d’aubaine car “alimentée par une hausse d’activité préventive” et “par un surstockage aux États-Unis, où les importateurs se sont précipités pour devancer” les surtaxes de Donald Trump, explique-t-il dans une note.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison Blanche.Dans ce contexte, Pékin a annoncé mercredi la nomination d’un nouveau patron pour les négociations sur le commerce international: Li Chenggang, ex-représentant permanent du pays asiatique auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).Face aux incertitudes pesant sur son commerce, la Chine espère voir la consommation interne prendre le relais des exportations comme moteur de croissance pour atteindre son objectif annuel de PIB – fixé à “environ 5%”.Le gouvernement avait annoncé l’an dernier une série de mesures de relance, notamment une baisse des taux d’intérêt et une augmentation du plafond de la dette des administrations locales.De leur côté, les États-Unis ont donné des signes de relâchement vendredi, en accordant des exemptions pour les smartphones, les ordinateurs portables ou encore les semi-conducteurs, dont la Chine est un producteur majeur.Mais des surtaxes colossales s’appliquent toujours aux autres secteurs.bur-oho-mjw-ehl/ktr

Chine: l’économie a résisté au 1er trimestre avant la tempête Trump

La Chine a fait état mercredi d’une santé économique meilleure qu’attendu au premier trimestre, stimulée par les expéditions anticipées de marchandises avant les nouvelles exorbitantes surtaxes douanières de Donald Trump, qui mettent la “pression”, concède Pékin.La croissance du Produit intérieur brut (PIB) était de 5,4% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Un résultat bien supérieur aux 5,1% prévus par un panel d’analystes interrogés par l’AFP.Pékin et Washington sont engagés dans un bras de fer commercial après le lancement par le président américain d’une campagne de droits de douane contre les rivaux et partenaires des Etats-Unis – qui vise désormais surtout le géant asiatique.Donald Trump a fait imposer des surtaxes douanières allant jusqu’à 145% sur une grande quantité de produits chinois. La Chine a répliqué avec des surtaxes douanières de rétorsion de 125% sur les marchandises américaines importées.Les données économiques publiées mercredi par Pékin donnent un premier aperçu des répercussions des tensions commerciales sur la Chine, déjà lestée par une crise du secteur immobilier et une faible consommation des ménages.”L’imposition de droits de douane élevés par les États-Unis exerce une certaine pression sur le commerce extérieur et l’économie” chinoise, a concédé mercredi lors d’un point presse Sheng Laiyun, commissaire adjoint du BNS.Mais “cela ne changera pas la tendance générale d’une économie chinoise qui continue à s’améliorer sur le long terme”, a-t-il souligné.- “Plus complexe” -Les ventes de détail, un indicateur clé de la consommation, ont augmenté de 4,6% en glissement annuel, selon le BNS.Quant à la production industrielle, elle a accéléré durant le premier trimestre: elle était en hausse de 6,5% sur un an – contre 5,7% durant les trois derniers mois de 2024.Mais la Chine a estimé mercredi que l’environnement économique mondial devenait “plus complexe et plus difficile” et a appelé les autorités à faire davantage, notamment pour stimuler les achats des ménages.”Les bases d’une reprise et d’une croissance économiques soutenues doivent encore être consolidées”, a indiqué le BNS, ajoutant qu’il était nécessaire d’adopter des politiques macroéconomiques “plus proactives et plus efficaces”.Selon des chiffres officiels publiés cette semaine, les exportations chinoises ont augmenté de 12% sur un an en mars – un niveau bien plus élevé qu’attendu.Cette performance s’explique notamment par l’accélération des expéditions vers les États-Unis, les entreprises ayant précipitamment gonflé leurs commandes avant l’entrée en vigueur de la plus grosse part des surtaxes américaines en avril, estiment des experts. Mais le niveau actuel des droits de douane américains contre une grande partie des produits chinois, à 145%, devrait rapidement parasiter les échanges commerciaux et mettre un terme à l’éclaircie enregistrée au premier trimestre, jugent la plupart des analystes.- “L’illusion d’un succès” -“Les dégâts causés par la guerre commerciale vont se voir dans les données macroéconomiques dès le mois prochain”, prédit ainsi dans une note Zhiwei Zhang, économiste chez Pinpoint Asset Management.Pour Steve Innes, analyste du cabinet SPI Asset Management, les chiffres annoncés mercredi par la Chine “donnent l’illusion d’un succès, mais ne nous y trompons pas, tout cela était prévisible”.”Cette performance est largement due” aux effets d’aubaine car “alimentée par une hausse d’activité préventive” et “par un surstockage aux États-Unis, où les importateurs se sont précipités pour devancer” les surtaxes exorbitantes de Donald Trump, explique-t-il dans une note.Face aux incertitudes pesant sur son commerce, la Chine espère voir la consommation interne prendre le relais des exportations comme moteur de croissance pour atteindre son objectif annuel de PIB – fixé à “environ 5%”.Le gouvernement a déjà annoncé l’an dernier une série de mesures de relance, notamment une baisse des taux d’intérêt et une augmentation du plafond de la dette des administrations locales.De leur côté, les États-Unis ont déjà donné des signes de relâchement vendredi, en accordant des exemptions pour les smartphones, les ordinateurs portables ou encore les semi-conducteurs, dont la Chine est un producteur majeur.Mais des surtaxes colossales s’appliquent toujours aux autres secteurs.

Droits de douane: la Maison Blanche renvoie “la balle” à la Chine

“La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison Blanche, alors que Pékin a continué de mettre la pression sur les Etats-Unis en suspendant les livraisons de Boeing.Donald Trump “a de nouveau clairement affirmé qu’il était ouvert à un accord avec la Chine. Mais c’est la Chine qui a besoin d’un accord avec les Etats-Unis”, et non l’inverse, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, devant la presse.D’après elle, “la Chine veut ce que nous avons: le consommateur américain. Dit autrement, (les Chinois) ont besoin de (l’)argent” des Américains.Pour Mme Leavitt, “la balle est dans le camp de la Chine” si elle veut mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, lancée par Donald Trump à grands coups de droits de douane qui ont sérieusement secoué les marchés financiers. La Chine a publié mercredi une croissance économique de 5,4% au premier trimestre 2025, plus forte qu’anticipé, grâce notamment à l’empressement des exportateurs à expédier leurs produits avant l’entrée en vigueur des surtaxes américaines.- “Pression” -Un responsable du Bureau national des statistiques a reconnu néanmoins que les droits de douane exercent une “pression” sur l’économie et le commerce extérieur de la Chine.Pékin, qui riposte systématiquement aux surtaxes américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par l’Américain Boeing.Un geste que Donald Trump a dénoncé en assurant sur son réseau Truth Social que la Chine s’était “rétractée sur un énorme accord avec Boeing” pour des avions pourtant “couverts par des engagements fermes”.Selon l’agence de presse Bloomberg, la Chine a également demandé aux compagnies aériennes du pays “de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines”.Pékin semble également résolu à s’en prendre à l’agriculture américaine: la chaîne australienne ABC a affirmé que les exportations de viande bovine vers la Chine avaient fortement augmenté, alors que des exportateurs américains n’auraient pas vu leur licence renouvelée.Interrogée par l’AFP, la fédération des exportateurs de viande américaine a confirmé le non renouvellement des licences de la majorité des exportateurs de boeuf depuis le 16 mars.La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis, en réponse aux hausses de droits de douane que le port franc juge “abusives”.Les nouveaux fronts ouverts par Donald Trump dans son offensive douanière, ciblant certains minerais et objets électroniques, ont pesé sur les Bourses asiatiques mercredi matin, les valeurs de la tech souffrant en particulier des restrictions sur les puces imposées au géant américain du secteur Nvidia.- “Position de force” -Le président chinois Xi Jinping poursuit mercredi en Malaisie sa tournée en Asie du sud-est pour essayer d’organiser avec des pays voisins une riposte coordonnée aux droits de douane américains.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère de taxes douanières: Washington a imposé au total 145% de taxe sur les produits chinois entrant sur son territoire, en plus de ceux existants avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.Mais le président américain a atténué ses annonces en exemptant les ordinateurs, smartphones et autres produits électroniques, ainsi que les semi-conducteurs, dont la majorité provient de Chine.Pour tous les autres pays, les droits de douane réciproques supérieurs à un plancher de 10% ont été mis en pause pour 90 jours, la Maison Blanche ouvrant la porte à la négociation.La Corée du Sud, exportateur majeur d’automobiles et de semi-conducteurs vers les Etats-Unis, a annoncé mercredi que son ministre des Finances Choi Sang-mok se rendrait la semaine prochaine à Washington pour rencontrer son homologue Scott Bessent.Dans les négociations qui s’annoncent, l’Union européenne (UE) est “en position de force”, a assuré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une interview accordée au magazine allemand Die Zeit, car “nous, Européens, savons exactement ce que nous voulons et quels sont nos objectifs”.Autre pays dans le collimateur de Trump, le Canada a fait mardi un geste vers les constructeurs automobiles: il s’agirait de les laisser importer un certain nombre de véhicules fabriqués aux Etats-Unis en échange de leur engagement à maintenir leur production au Canada, sans droits de douane.Ottawa a imposé 25% de droits de douane sur ces produits en représailles aux 25% imposés par Washington sur les automobiles livrées aux Etats-Unis.Selon la presse japonaise, le constructeur Honda envisagerait de déplacer aux Etats-Unis ses lignes de production canadiennes, un projet que le groupe a démenti.En plus de l’automobile, Donald Trump a aussi imposé des droits de douane sectoriels de 25% sur l’acier et l’aluminium.Il envisage de faire de même sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques “d’ici un ou deux mois”, selon son ministre du Commerce Howard Lutnick.

Entre inflation des bouteilles et nouveaux goûts, la consommation mondiale de vin au plus bas depuis 1961

Des perturbations conjoncturelles mais aussi une tendance de fond: la consommation mondiale de vin a de nouveau reculé en 2024, à son plus bas niveau depuis 1961, estime mardi l’Organisation internationale du vin (OIV) qui constate un manque de visibilité face aux incertitudes économiques.Les achats de vin ont diminué de 3,3% par rapport à 2023, à 214,2 millions d’hectolitres (mhl), détaille l’OIV dans son rapport annuel, basé sur des chiffres officiels des Etats. Si cette estimation était confirmée, “ce serait le plus faible volume enregistré depuis 1961” (213,6 mhl).A l’oeuvre, une demande en baisse sur des marchés clés comme les Etats-Unis et des prix moyens gonflés par de faibles volumes de production, la hausse des coûts et l’inflation générale: le consommateur paie son vin en moyenne 30% plus cher qu’en 2019-20. C’est “la tempête parfaite”, souligne Giorgio Delgrosso, responsable de la division statistiques de l’OIV.La consommation est à la baisse depuis 2018 (-12%), avec notamment le recul des ventes en Chine, en dépit d’un rebond post-Covid en 2021.”Au-delà des perturbations économiques et géopolitiques de court terme, il importe de prendre en compte les facteurs structurels de long terme qui contribuent aussi au déclin observé de la consommation”, souligne l’organisation intergouvernementale créée il y a 101 ans: nouvelles préférences de consommation ou modes de vie…En Europe, qui représente 48% des ventes, la consommation a baissé de 2,8% en 2024. Et en France, pays souvent associé au vin, la consommation diminue progressivement depuis des décennies et a encore reculé de 3,6% l’an dernier.”Il y a une baisse générationnelle: on ne boit plus que dans un cadre festif et les jeunes consomment moins que leurs parents,” rappelle auprès de l’AFP le caviste français Nicolas, qui estime toutefois qu’ “on boit moins, mais mieux”, avec une “augmentation du coût des produits”.L’Espagne et le Portugal comptent parmi les rares marchés européens où la consommation a crû, modestement.Premier marché mondial, les Etats-Unis ont vu leur consommation régresser de 5,8%, à 33,3 mhl.A terme, le repli de l’inflation promis pour 2026 par des économistes “va-t-il ramener la Chine et les Etats-Unis? Ou bien va-t-on se stabiliser sur des niveaux un peu plus bas? Ce sont les deux scénarios”, difficiles à départager à ce stade, explique Giorgio Delgrosso. “Il faut voir ce qui se passe côté Trump, côté commerce international, puisque (…) ça peut être une autre bombe”, a-t-il aussi relevé.- Récolte plus faible que prévu -La production des viticulteurs a parallèlement reculé en 2024 à son plus bas niveau depuis plus de 60 ans, de 4,8% à 225,8 mhl. C’est encore moins que les estimations les plus pessimistes publiées fin 2024, Espagne et Etats-Unis ayant abaissé leurs chiffres.Les récoltes ont subi une surabondance de pluies dans certaines zones, de la sécheresse sur d’autres.L’Europe (61% du total) présente la récolte la plus faible de ce siècle.L’Italie retrouve la place de 1er producteur mondial, à 44 millions d’hectolitres; la production française tombe (-23%) à son plus faible niveau depuis 1957, mais reste 2e avec 36,1 mhl.Arrivent ensuite l’Espagne (31 mhl), les Etats-Unis (21,1 mhl, en baisse de 17,2% du fait notamment de chaleurs extrêmes).L’hémisphère Sud n’avait pas vu récolte aussi réduite depuis 20 ans.Les effets d’une production en recul et de prix plus élevés, se sont faits sentir sur le commerce international, avec 99,8 mhl exportés, comme en 2023 mais 5% en deçà de la moyenne des cinq dernières années.Ce recul en volume a cependant été compensé par une forte valeur à l’export: 35,9 milliards d’euros de vin ont été échangés l’an dernier, grâce à un prix moyen de 3,60 euros par litre, le même niveau record qu’en 2023.L’Italie, premier exportateur mondial, a vu ses commandes croître, tirées notamment par les vins pétillants comme le Prosecco.La surface cultivée a elle aussi continué à décliner. Mais cela “ne nous inquiète pas trop”, note M. Delgrosso: ce peut être une réponse au marché mais aussi un signe d’efficacité améliorée, d’abandon de certaines zones ou encore l’effet de réglementations.

De nouvelles restrictions aux exports de puces vers la Chine affectent Nvidia

Le géant américain des puces Nvidia a annoncé mardi que les nouvelles restrictions à l’export de semi-conducteurs vers la Chine vont lui coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre de son exercice fiscal.Le gouvernement de Donald Trump a fait savoir la semaine dernière au groupe californien qu’il devrait désormais obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays, d’après un document déposé par l’entreprise auprès de la SEC, le gendarme boursier américain.Le cours de l’action Nvidia chutait de plus de 5% lors des échanges après la clôture de la Bourse de New York.Sous Joe Biden et à présent sous Donald Trump, les Etats-Unis ont interdit ou restreint les exportations des processeurs les plus sophistiqués vers la Chine, notamment ceux qui permettent de développer des technologies d’IA de pointe et des superordinateurs.Washington essaie ainsi de conserver son avance dans ce secteur, et d’empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.La licence d’exportation désormais exigée par l’administration américaine concerne les puces H20, conçues spécialement par Nvidia pour être vendues en Chine en respectant les restrictions. Les H20 sont comparables aux puces IA H100 et H200 utilisées aux Etats-Unis, mais moins performantes et moins rapides.- “Stocks” -“Les résultats du premier trimestre devraient inclure jusqu’à environ 5,5 milliards de dollars de charges associées aux produits H20 (à cause des coûts) des stocks, des engagements d’achat et des réserves liées”, a détaillé Nvidia dans le document à la SEC.Le premier trimestre de son exercice annuel décalé correspond à la période de février à avril 2025. Le succès phénoménal de ChatGPT et la course à l’intelligence artificielle (IA) générative ont propulsé Nvidia au top 3 des capitalisations boursières, car ses puces sont les plus recherchées du marché.Son chiffre d’affaires annuel a dépassé le seuil symbolique des 100 milliards de dollars.Mais le lancement fin janvier de DeepSeek, interface d’IA générative de la start-up chinoise du même nom, a provoqué un séisme à Wall Street et accentué les inquiétudes des autorités au sujet de la Chine.DeepSeek a en effet été développée sans le H100, microprocesseur vedette de Nvidia, et uniquement avec un nombre réduit de puces moins performantes.- Concurrence chinoise -Lors de la conférence sur les résultats trimestriels de son entreprise en février, le patron Jensen Huang a souligné que les recettes réalisées en Chine avaient diminué de moitié par rapport à leur niveau avant les contrôles à l’exportation.Il avertit régulièrement que la concurrence chinoise progresse rapidement.Lundi, Nvidia a annoncé qu’elle allait fabriquer des puces pour les superordinateurs d’IA entièrement aux États-Unis pour la première fois, alors que Donald Trump tente d’obliger les entreprises américaines à relocaliser leur production.La société dépend de ses sous-traitants pour la production des semi-conducteurs, et donc d’usines en Asie, notamment à Taïwan et en Chine.Elle a promis que les fabricants taïwanais TSMC, Foxconn et Wistron vont accélérer la production aux Etats-Unis et construire de nouvelles usines spécialisées dans l’année à venir.”La relocalisation de ces industries est une bonne chose pour les travailleurs américains, pour l’économie américaine et pour la sécurité nationale des États-Unis”, a réagi la Maison Blanche dans un communiqué lundi. Les semi-conducteurs ont été exemptés des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump, mais plus pour longtemps.Le président américain a déclaré dimanche qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles taxes sur les puces entrant aux Etats-Unis.

Le géant minier canadien Barrick Gold contraint de fermer ses bureaux au Mali

Les autorités maliennes ont fermé les bureaux du groupe minier canadien Barrick Gold à Bamako mardi pour “non paiement d’impôts” d’après les services fiscaux maliens, dernier épisode d’un bras de fer que se livrent l’industriel et l’Etat malien.Le géant minier et Bamako sont en conflit depuis des mois à propos du complexe de Loulo-Gounkoto (ouest), un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80% par le groupe minier et à 20% par le Mali.Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali a réformé son code minier en 2024 et réclame des centaines de millions de dollars d’arriérés d’impôts à Barrick Gold.Les services des impôts de Bamako ont fermé les bureaux de Barrick Gold à Bamako pour “non paiement d’impôts”, a indiqué à l’AFP une source des services fiscaux maliens, sous couvert d’anonymat.”Des services de l’Etat ont aggravé la situation en fermant les bureaux de Barrick à Bamako et en menaçant de placer la mine de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire”, a dénoncé le groupe canadien dans un communiqué mardi.- Nouveau code minier -“Le Mali a adopté un nouveau code minier en 2024 et voudrait y assujettir les sociétés minières presque avec effet rétroactif. C’est ce sur quoi les discussions achoppent”, a expliqué à l’AFP un conseiller au ministère des Mines malien.Les activités d’extraction à Loulo-Gounkoto sont suspendues depuis la saisie en janvier de trois tonnes d’or sur le site par les autorités maliennes. La junte empêchait déjà Barrick Gold d’exporter l’or du site et quatre employés maliens de la compagnie sont en détention depuis novembre.Les autorités maliennes ont émis en décembre des mandats d’arrêt nationaux contre le PDG sud-africain de la compagnie et le directeur général malien du complexe pour “blanchiment de capitaux”.- Accord “entravé” -Le groupe canadien a affirmé dans son communiqué mardi qu’un accord avait été “négocié et accepté par le Ministère de l’Economie et des Finances en février 2025 sous réserve d’être signé par le Gouvernement”.Selon Barrick Gold, 85 millions de dollars ont déjà été versé à l’Etat malien en octobre “dans le cadre des négociations en cours”.”Cette signature semble désormais entravée par un petit groupe d’individus qui placent leurs intérêts personnels ou politiques au-dessus des intérêts à long terme du Mali et de son peuple”, dénonce le géant minier. “Depuis 2024, l’Etat est dans un bras de fer avec les majors qui produisent l’or au Mali. Barrick, comme les autres, sont accusés d’avoir ouvert des comptes offshores, ce que la législation permet. Malgré tout, nous avons accepté de transiger et de payer. Mais, l’Etat monte les enchères, on demande à Barrick de payer des frais de justice de plus de 15 milliards de Francs CFA (23 millions d’euros)”, a expliqué à l’AFP une source proche de Barrick.L’entreprise affirme continuer à “rechercher une solution constructive” mais “reste prête à poursuivre la voie de l’arbitrage international et les voies de droit dont elle dispose”.L’or contribue à un quart du budget national du Mali.Le Mali, l’un des pays les plus pauvres au monde, est dirigé  par des militaires depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021.La junte a fait de la lutte contre la corruption et de la restauration de la souveraineté nationale sur les ressources naturelles ses mantras.Â