L’ex-patron de Système U, Serge Papin, nommé ministre des PME

L’ancien patron de Système U, Serge Papin, a été nommé dimanche ministre des PME par Sébastien Lecornu, désireux de faire entrer des figures de la société civile dans son second gouvernement.”Je voudrais incarner le quotidien des Français”, a réagi auprès de l’AFP le Vendéen de 70 ans, qui avait dirigé de 2005 à 2018 le groupe de supermarchés connu pour ses enseignes Super U ou Hyper U, devenu depuis Coopérative U.”J’apprécie beaucoup que la société civile puisse rejoindre le gouvernement pour essayer de favoriser la réconciliation plutôt que les clivages”, a-t-il ajouté.Outre les petites et moyennes entreprises, il aura la charge du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat.Actif dans le conseil aux entreprises, Serge Papin avait rendu en 2020 un rapport sur les relations toujours tendues entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels.Ses travaux ont inspiré la loi dite Egalim 2, adoptée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui visait à protéger la rémunération des agriculteurs dans ces discussions.Plus récemment, il avait été nommé au conseil d’administration d’Auchan Retail International, qui chapeaute l’activité distribution du groupe dans le monde, fin 2022, poste qu’il a quitté en janvier. Il avait un temps été pressenti pour prendre la présidence du conseil d’administration d’Auchan France, qui lui échappera finalement.Il est également membre du conseil de surveillance de la chaîne de supermarchés anti-gaspillage Nous anti-gaspi. Titulaire d’un BEP Commerce, il rejoint la grande distribution comme manutentionnaire au début des années 1970.A la tête de Système U (Super U), il est régulièrement invité sur les plateaux de télévision pour évoquer les sujets de grande distribution, comme l’a été ensuite son successeur Dominique Schelcher.Il succède à Véronique Louwagie, issu des rangs LR, dont le bureau politique a décidé de ne pas participer à l’exécutif.

L’ex-patron de Système U, Serge Papin, nommé ministre des PME

L’ancien patron de Système U, Serge Papin, a été nommé dimanche ministre des PME par Sébastien Lecornu, désireux de faire entrer des figures de la société civile dans son second gouvernement.”Je voudrais incarner le quotidien des Français”, a réagi auprès de l’AFP le Vendéen de 70 ans, qui avait dirigé de 2005 à 2018 le groupe de supermarchés connu pour ses enseignes Super U ou Hyper U, devenu depuis Coopérative U.”J’apprécie beaucoup que la société civile puisse rejoindre le gouvernement pour essayer de favoriser la réconciliation plutôt que les clivages”, a-t-il ajouté.Outre les petites et moyennes entreprises, il aura la charge du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat.Actif dans le conseil aux entreprises, Serge Papin avait rendu en 2020 un rapport sur les relations toujours tendues entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels.Ses travaux ont inspiré la loi dite Egalim 2, adoptée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui visait à protéger la rémunération des agriculteurs dans ces discussions.Plus récemment, il avait été nommé au conseil d’administration d’Auchan Retail International, qui chapeaute l’activité distribution du groupe dans le monde, fin 2022, poste qu’il a quitté en janvier. Il avait un temps été pressenti pour prendre la présidence du conseil d’administration d’Auchan France, qui lui échappera finalement.Il est également membre du conseil de surveillance de la chaîne de supermarchés anti-gaspillage Nous anti-gaspi. Titulaire d’un BEP Commerce, il rejoint la grande distribution comme manutentionnaire au début des années 1970.A la tête de Système U (Super U), il est régulièrement invité sur les plateaux de télévision pour évoquer les sujets de grande distribution, comme l’a été ensuite son successeur Dominique Schelcher.Il succède à Véronique Louwagie, issu des rangs LR, dont le bureau politique a décidé de ne pas participer à l’exécutif.

Netanyahu proclame la victoire à quelques heures du retour prévu des otages de Gaza

Israël a remporté d'”immenses victoires” en deux ans de guerre contre le Hamas, a proclamé dimanche soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu alors que le mouvement islamiste palestinien s’apprête à libérer les otages retenus à Gaza, à quelques heures d’un “sommet pour la paix” en Égypte.Donald Trump, qui a décollé dimanche soir des Etats-Unis, est attendu dans la matinée en Israël pour quelques heures, sa première visite dans le pays depuis son retour à la Maison Blanche. Le président américain a estimé que son déplacement au Moyen-Orient sera “très spécial”.Première étape du plan présenté par Donald Trump pour faire taire les armes, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 détenus pour des “raisons de sécurité”– dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis octobre 2023.Le retour en Israël des otages marquera un “événement historique” mêlant “tristesse” et “joie”, a déclaré M. Netanyahu deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où la guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Leur arrivée est prévue “tôt lundi matin”, selon Shosh Bedrosian, porte-parole de M. Netanyahu, et le gouvernement s’attend à ce que les “20 otages vivants soient libérés ensemble [et remis tous] en même temps à la Croix-Rouge”. Les autorités israéliennes anticipent toutefois que tous les otages morts ne seront pas restitués lundi. Auquel cas, un “organisme international, convenu dans le cadre de ce plan, aidera à localiser les otages (morts) s’ils ne sont pas retrouvés et libérés demain”, selon Mme Bedrosian.Selon des sources proches des négociations, le Hamas a “terminé les préparatifs” pour la libération des otages vivants, mais continue d’exiger que soient relâchés en échange des chefs palestiniens.Israël a de son côté prévenu que les détenus palestiniens, qui ont été transférés dans deux prisons spécifiques, ne seraient libérés qu’après confirmation que les otages ont été rendus.-Gouvernance-Donald Trump est attendu en Israël lundi à 06h20 GMT. Après un échange avec M. Netanyahu, il s’exprimera devant le Parlement et rencontrera des proches d’otages. Direction ensuite Charm el-Cheikh, en Egypte, à 10h00 GMT, pour y co-présider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un “sommet pour la paix” à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. La gouvernance de la bande de Gaza, ravagée par deux ans de guerre, en sera l’un des enjeux.Les pays médiateurs de l’accord de cessez-le-feu à Gaza doivent y signer lundi un document garantissant son application, selon une source diplomatique selon qui “les signataires en seront les garants: les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar et probablement la Turquie”.Aucun responsable israélien ne sera présent au sommet, pas plus que le Hamas. L’Iran, soutien de longue date de ce dernier, a indiqué avoir reçu une invitation sans toutefois préciser s’il y participerait.Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, qui garde le contrôle de 53% du territoire de la bande de Gaza, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza où il a pris le pouvoir en 2007, et que son arsenal soit détruit. Selon le plan américain, le gouvernement serait confié à “un comité palestinien technocratique et apolitique” placé “sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition” dirigé par M. Trump.- Des camions en attente -Sur le terrain à Gaza, des journalistes de l’AFP ont vu dimanche des Gazaouis se rendre sur les marchés où le prix des denrées a baissé, le cessez-le-feu promettant un assouplissement du blocus imposé par Israël.Des camions chargés d’aide sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, tandis que des camions attendaient depuis le petit matin à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Egypte.Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.”Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens,” a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol, le long d’une route empruntée par les camions.Des policiers municipaux se sont déployés dans le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire, a constaté un photographe de l’AFP, entre les monticules de décombres et de déchets, tandis que des centaines de milliers de déplacés ont regagné le nord du territoire, pour retrouver souvent leur maison en ruines.Le plan américain prévoit une augmentation significative de l’aide humanitaire dès l’arrêt des combats, mais des responsables humanitaires ont déclaré à l’AFP ne pas voir de changements.Amjad Shawa, le directeur du réseau des ONG palestiniennes PNGO, estime qu’il manque encore beaucoup de “détails” pour que soit mis en oeuvre cet aspect du plan.L’attaque du Hamas le 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées par le Hamas et ses alliés.Depuis lors, plus de 67.806 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne israélienne de représailles militaires, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. Des chiffres jugés fiables par l’ONU.

Jean-Pierre Farandou, un cheminot au Travail

Jean-Pierre Farandou, reconnu pour son ouverture au dialogue pendant les six ans qu’il a passés à la tête de la SNCF, notamment sur le sujet de la  retraite des cheminots, devient ministre du Travail et des Solidarités.Nommé dimanche, celui qui est toujours officiellement président de la SNCF prend place dans le second gouvernement de Sébastien Lecornu, finalement reconduit à Matignon après plusieurs jours de tractation avec les oppositions politiques. En jeu notamment, la suspension de la réforme des retraites de 2023 demandée par la gauche.- “Infatigable du dialogue social” -Cette hypothèse a provoqué l’ire d’une partie de la droite, mais pourrait devenir une des concessions du gouvernement Lecornu 2 au Parlement pour éviter la censure.Des compromis sur les retraites, Jean-Pierre Farandou en a déjà fait l’expérience.Pour éviter, avec succès, qu’un mouvement social parmi les cheminots perturbent la bonne tenue des Jeux de Paris, Jean-Pierre Farandou signe en 2024 un accord sur la fin de carrière, provoquant alors une polémique à droite et au sein d’une partie du gouvernement Attal.Certains dénonçaient “un contournement de la réforme des retraites”, ce que contestait fermement Jean-Pierre Farandou.Tout juste un mois après sa nomination en novembre 2019 comme président de la SNCF, il connaissait déjà un premier mouvement social parmi les plus longs de l’histoire du groupe ferroviaire public contre le premier projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron, finalement abandonné pendant la crise du Covid-19.En 2023, les cheminots se mettent de nouveau massivement en grève contre une réforme qui recule l’âge de départ à 64 ans et qui sera, elle, finalement adoptée par le Parlement la même année.”Je suis un infatigable du dialogue social”, a souvent répété cet ingénieur des Mines, fils d’une institutrice et plutôt identifié à gauche. “Farandou c’est un cheminot, donc on a un langage commun”, lui reconnaissait fin 2024 le délégué Sud-Rail Fabien Villedieu, qui s’est pourtant souvent opposé à son patron, qui a rejoint la SNCF au début des années 1980.”On peut lui reconnaître une capacité à écouter”, confirmait Thierry Nier, de la CGT-Cheminots. “Mais ça ne fait pas l’alpha et l’oméga. Il nous a écouté sur le fret et on a quand même eu la liquidation de Fret SNCF” (en raison d’une procédure pour aides illégales intentée par la Commission européenne), relevait-il.- Plan d’économies -A son arrivée à la présidence de la SNCF Jean-Pierre Farandou se voit confier une mission: mettre en oeuvre la réforme ferroviaire de 2018 et transformer l’établissement public SNCF en société anonyme à capitaux publics, pour la préparer à entrer dans le monde de la concurrence.Le défi est de taille face à un corps cheminot récalcitrant, privé de son statut et des avantages qui vont avec à partir de janvier 2020, pour les nouveaux entrants. Il doit mener un plan d’économies pour améliorer la compétitivité de la SNCF, si possible sans s’endetter.Affable, il se distingue de son prédécesseur Guillaume Pepy, plus ostentatoire, par une forme de frugalité affichée.A peine quelques mois après son arrivée, le groupe ferroviaire est confronté à l’une des pires crises de son histoire.La pandémie de Covid-19 paralyse la quasi totalité des trains et seuls quelques TGV roulent encore, outre des trains sanitaires affrétés pour transporter les malades en dehors des régions submergées par l’épidémie.La SNCF navigue au gré des vagues d’épidémie successives, des confinements et des couvre-feu, mais parvient a sortir la tête de l’eau à partir de 2021. En 2022, elle affiche même un bénéfice record: 2,4 milliards d’euros.Le mandat de Jean-Pierre Farandou devait officiellement s’achever mi-2024. Il a d’abord été reconduit jusqu’aux termes des Jeux de Paris, puis jusqu’à la nomination de son successeur, maintes fois reportée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.Sa nomination comme ministre du Travail dimanche pourrait enfin mettre fin à son intérim et laisser le champ libre à l’ex-Premier ministre et actuel PDG de la RATP Jean Castex, désigné par l’Elysée pour lui succéder.

Jean-Pierre Farandou, un cheminot au Travail

Jean-Pierre Farandou, reconnu pour son ouverture au dialogue pendant les six ans qu’il a passés à la tête de la SNCF, notamment sur le sujet de la  retraite des cheminots, devient ministre du Travail et des Solidarités.Nommé dimanche, celui qui est toujours officiellement président de la SNCF prend place dans le second gouvernement de Sébastien Lecornu, finalement reconduit à Matignon après plusieurs jours de tractation avec les oppositions politiques. En jeu notamment, la suspension de la réforme des retraites de 2023 demandée par la gauche.- “Infatigable du dialogue social” -Cette hypothèse a provoqué l’ire d’une partie de la droite, mais pourrait devenir une des concessions du gouvernement Lecornu 2 au Parlement pour éviter la censure.Des compromis sur les retraites, Jean-Pierre Farandou en a déjà fait l’expérience.Pour éviter, avec succès, qu’un mouvement social parmi les cheminots perturbent la bonne tenue des Jeux de Paris, Jean-Pierre Farandou signe en 2024 un accord sur la fin de carrière, provoquant alors une polémique à droite et au sein d’une partie du gouvernement Attal.Certains dénonçaient “un contournement de la réforme des retraites”, ce que contestait fermement Jean-Pierre Farandou.Tout juste un mois après sa nomination en novembre 2019 comme président de la SNCF, il connaissait déjà un premier mouvement social parmi les plus longs de l’histoire du groupe ferroviaire public contre le premier projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron, finalement abandonné pendant la crise du Covid-19.En 2023, les cheminots se mettent de nouveau massivement en grève contre une réforme qui recule l’âge de départ à 64 ans et qui sera, elle, finalement adoptée par le Parlement la même année.”Je suis un infatigable du dialogue social”, a souvent répété cet ingénieur des Mines, fils d’une institutrice et plutôt identifié à gauche. “Farandou c’est un cheminot, donc on a un langage commun”, lui reconnaissait fin 2024 le délégué Sud-Rail Fabien Villedieu, qui s’est pourtant souvent opposé à son patron, qui a rejoint la SNCF au début des années 1980.”On peut lui reconnaître une capacité à écouter”, confirmait Thierry Nier, de la CGT-Cheminots. “Mais ça ne fait pas l’alpha et l’oméga. Il nous a écouté sur le fret et on a quand même eu la liquidation de Fret SNCF” (en raison d’une procédure pour aides illégales intentée par la Commission européenne), relevait-il.- Plan d’économies -A son arrivée à la présidence de la SNCF Jean-Pierre Farandou se voit confier une mission: mettre en oeuvre la réforme ferroviaire de 2018 et transformer l’établissement public SNCF en société anonyme à capitaux publics, pour la préparer à entrer dans le monde de la concurrence.Le défi est de taille face à un corps cheminot récalcitrant, privé de son statut et des avantages qui vont avec à partir de janvier 2020, pour les nouveaux entrants. Il doit mener un plan d’économies pour améliorer la compétitivité de la SNCF, si possible sans s’endetter.Affable, il se distingue de son prédécesseur Guillaume Pepy, plus ostentatoire, par une forme de frugalité affichée.A peine quelques mois après son arrivée, le groupe ferroviaire est confronté à l’une des pires crises de son histoire.La pandémie de Covid-19 paralyse la quasi totalité des trains et seuls quelques TGV roulent encore, outre des trains sanitaires affrétés pour transporter les malades en dehors des régions submergées par l’épidémie.La SNCF navigue au gré des vagues d’épidémie successives, des confinements et des couvre-feu, mais parvient a sortir la tête de l’eau à partir de 2021. En 2022, elle affiche même un bénéfice record: 2,4 milliards d’euros.Le mandat de Jean-Pierre Farandou devait officiellement s’achever mi-2024. Il a d’abord été reconduit jusqu’aux termes des Jeux de Paris, puis jusqu’à la nomination de son successeur, maintes fois reportée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.Sa nomination comme ministre du Travail dimanche pourrait enfin mettre fin à son intérim et laisser le champ libre à l’ex-Premier ministre et actuel PDG de la RATP Jean Castex, désigné par l’Elysée pour lui succéder.

Catherine Vautrin aux Armées après l’imbroglio Le Maire

Bruno Le Maire ayant renoncé face à la polémique, le portefeuille des Armées revient à Catherine Vautrin, qui troque son super-ministère de la Santé, du Travail et des Solidarités pour ce poste régalien où elle devra piloter le réarmement français face au regain de tensions géopolitiques.Rompue aux arcanes du pouvoir, cette ex-chiraquienne de 65 ans va ainsi succéder à Sébastien Lecornu, reconduit vendredi à Matignon au terme d’une semaine de crise politique. Cette ex-LR, devenue membre et fidèle soldat de Renaissance, un temps pressentie pour Matignon au début du second quinquennat, a incarné avec d’autres le virage à droite d’Emmanuel Macron, conservée dans les gouvernements successifs (Attal, Barnier, Bayrou) depuis janvier 2024, principalement à la tête de son super-ministère social mais avec aussi un passage aux Territoires. Aux Armées et aux Anciens combattants, sous réserve de l’adoption du projet de budget 2026, elle devra s’atteler à l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) pour accélérer le réarmement du pays face à la détérioration de la sécurité en Europe sous la menace russe.Le président Emmanuel Macron avait annoncé en juillet vouloir renforcer l’effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d’euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027.- Habileté -Avec son homologue allemand Boris Pistorius, elle devra aussi d’ici la fin de l’année trouver un chemin pour tenter d’engager la prochaine étape du projet Scaf de futur avion de combat européen, actuellement bloqué par les intérêts divergents des industriels des deux pays.A la tête des ministères sociaux, Catherine Vautrin a déjà montré qu’elle n’avait pas peur de monter au front. Convaincue de la nécessité de couper dans les dépenses publiques, elle a endossé diverses mesures impopulaires, entre économies sur l’hôpital, relèvement du reste à charge des patients sur les consultations médicales, ou proposition de réforme de l’assurance chômage, dénoncée comme violente par les syndicats, qui ont finalement repris la main.En première ligne sur l’épineux projet de loi “fin de vie”, elle a montré son habileté lors du premier passage à l’Assemblée, qui a débouché sur l’adoption de deux textes, l’un sur la création d’une aide à mourir et l’autre sur les soins palliatifs.”Au moment du mariage pour tous, nous avions eu des débats assez rudes, moi l’homme de gauche et elle la femme de droite, mais on s’est retrouvés autour du texte sur la fin de vie et on a bien travaillé ensemble, en confiance et en clarté. (…) Elle est rigoureuse et va au bout de ce qu’elle dit”, juge Olivier Falorni (MoDem), l’un des principaux artisans du texte à l’Assemblée.Dans le champ de la Santé – dont était également chargé Yannick Neuder – elle a gagné le “respect” de ses interlocuteurs. – Ministre de Chirac -Chez les médecins ou pharmaciens, divers représentants syndicaux saluent son “sérieux” et sa “connaissance fine des dossiers”, malgré les “divergences de points de vue”. “Parmi les nombreux ministres qu’on a eus, elle se détache du lot”, souffle l’un d’eux.”C’est une femme fiable, solide”, qui “ne fait pas de vagues” et “sait manager un département ministériel”, commente un député spécialiste des questions sociales.Catherine Vautrin a rallié la macronie en 2022. Après la réélection d’Emmanuel Macron, elle avait salué “une excellente nouvelle pour la France et l’Europe”. Le président lui avait même promis Matignon, avant de lui préférer Elisabeth Borne, sous la pression de macronistes qui dénonçaient sa participation à la mobilisation contre le mariage pour tous. Dans le passé, elle a occupé plusieurs postes gouvernementaux sous la présidence de Jacques Chirac: secrétaire d’État à l’Intégration (2004), aux Personnes âgées (2004-2005), puis ministre déléguée à la Cohésion sociale (2005-2007).Elle fut députée de la Marne à plusieurs reprises entre 2002 et 2017, avant d’être battue par une élue du parti présidentiel. Depuis 2014, elle est présidente du Grand Reims.Elle a aussi eu affaire avec la justice. Elle était trésorière de l’UMP (devenu LR), lorsqu’a éclaté l’affaire Bygmalion sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Elle a toutefois été blanchie en 2015 par un non-lieu.Titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, elle a notamment travaillé comme directrice marketing dans le groupe d’assurance santé américain Cigna.burs-eva-ic-dab-alu/alv

Catherine Vautrin aux Armées après l’imbroglio Le Maire

Bruno Le Maire ayant renoncé face à la polémique, le portefeuille des Armées revient à Catherine Vautrin, qui troque son super-ministère de la Santé, du Travail et des Solidarités pour ce poste régalien où elle devra piloter le réarmement français face au regain de tensions géopolitiques.Rompue aux arcanes du pouvoir, cette ex-chiraquienne de 65 ans va ainsi succéder à Sébastien Lecornu, reconduit vendredi à Matignon au terme d’une semaine de crise politique. Cette ex-LR, devenue membre et fidèle soldat de Renaissance, un temps pressentie pour Matignon au début du second quinquennat, a incarné avec d’autres le virage à droite d’Emmanuel Macron, conservée dans les gouvernements successifs (Attal, Barnier, Bayrou) depuis janvier 2024, principalement à la tête de son super-ministère social mais avec aussi un passage aux Territoires. Aux Armées et aux Anciens combattants, sous réserve de l’adoption du projet de budget 2026, elle devra s’atteler à l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) pour accélérer le réarmement du pays face à la détérioration de la sécurité en Europe sous la menace russe.Le président Emmanuel Macron avait annoncé en juillet vouloir renforcer l’effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d’euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027.- Habileté -Avec son homologue allemand Boris Pistorius, elle devra aussi d’ici la fin de l’année trouver un chemin pour tenter d’engager la prochaine étape du projet Scaf de futur avion de combat européen, actuellement bloqué par les intérêts divergents des industriels des deux pays.A la tête des ministères sociaux, Catherine Vautrin a déjà montré qu’elle n’avait pas peur de monter au front. Convaincue de la nécessité de couper dans les dépenses publiques, elle a endossé diverses mesures impopulaires, entre économies sur l’hôpital, relèvement du reste à charge des patients sur les consultations médicales, ou proposition de réforme de l’assurance chômage, dénoncée comme violente par les syndicats, qui ont finalement repris la main.En première ligne sur l’épineux projet de loi “fin de vie”, elle a montré son habileté lors du premier passage à l’Assemblée, qui a débouché sur l’adoption de deux textes, l’un sur la création d’une aide à mourir et l’autre sur les soins palliatifs.”Au moment du mariage pour tous, nous avions eu des débats assez rudes, moi l’homme de gauche et elle la femme de droite, mais on s’est retrouvés autour du texte sur la fin de vie et on a bien travaillé ensemble, en confiance et en clarté. (…) Elle est rigoureuse et va au bout de ce qu’elle dit”, juge Olivier Falorni (MoDem), l’un des principaux artisans du texte à l’Assemblée.Dans le champ de la Santé – dont était également chargé Yannick Neuder – elle a gagné le “respect” de ses interlocuteurs. – Ministre de Chirac -Chez les médecins ou pharmaciens, divers représentants syndicaux saluent son “sérieux” et sa “connaissance fine des dossiers”, malgré les “divergences de points de vue”. “Parmi les nombreux ministres qu’on a eus, elle se détache du lot”, souffle l’un d’eux.”C’est une femme fiable, solide”, qui “ne fait pas de vagues” et “sait manager un département ministériel”, commente un député spécialiste des questions sociales.Catherine Vautrin a rallié la macronie en 2022. Après la réélection d’Emmanuel Macron, elle avait salué “une excellente nouvelle pour la France et l’Europe”. Le président lui avait même promis Matignon, avant de lui préférer Elisabeth Borne, sous la pression de macronistes qui dénonçaient sa participation à la mobilisation contre le mariage pour tous. Dans le passé, elle a occupé plusieurs postes gouvernementaux sous la présidence de Jacques Chirac: secrétaire d’État à l’Intégration (2004), aux Personnes âgées (2004-2005), puis ministre déléguée à la Cohésion sociale (2005-2007).Elle fut députée de la Marne à plusieurs reprises entre 2002 et 2017, avant d’être battue par une élue du parti présidentiel. Depuis 2014, elle est présidente du Grand Reims.Elle a aussi eu affaire avec la justice. Elle était trésorière de l’UMP (devenu LR), lorsqu’a éclaté l’affaire Bygmalion sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Elle a toutefois été blanchie en 2015 par un non-lieu.Titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, elle a notamment travaillé comme directrice marketing dans le groupe d’assurance santé américain Cigna.burs-eva-ic-dab-alu/alv