Ligue 1: Neves et Ruiz de retour à l’entraînement au Paris SG

Les milieux de terrain Joao Neves et Fabian Ruiz sont de retour à l’entraînement du Paris Saint-Germain, a annoncé le club mardi, à la veille d’un match à Lorient comptant pour la 10e journée de Ligue 1.Visibles sur les 15 minutes d’entraînement filmées par le PSG, le Portugais Neves, touché aux ischios, n’a plus joué depuis le 17 septembre. L’Espagnol Ruiz, touché à la jambe gauche, n’a plus joué pour sa part depuis le 1er octobre.”C’est une très bonne nouvelle, ils sont dans une récupération presque totale. Tous les joueurs qui sont dans le groupe postulent, on verra. C’est une très bonne nouvelle d’avoir des joueurs +nouveaux+, c’est important pour nous”, a déclaré devant la presse l’entraineur Luis Enrique, qui a décidé de laisser au repos le latéral droit Achraf Hakimi pour le déplacement à Lorient mercredi (21h00).Dans le communiqué médical diffusé mardi, le PSG indique que Fabian Ruiz “est en phase de reprise”, ne mentionnant rien sur l’autre milieu Joao Neves.Le PSG, leader de L1 avec un point d’avance sur Lens avant la 10e journée, récupère petit à petit ses blessés. Ousmane Dembélé a retrouvé les terrains la semaine dernière après plus d’un mois d’absence pour blessure. Désiré Doué, également touché mi-septembre avec l’équipe de France, rejoue pour sa part depuis dix jours. Et le capitaine Marquinhos a rejoué ses première minutes depuis un mois samedi à Brest.

Soudan : craintes d’exactions massives à el-Facher après la victoire des FSR

Les accusations d’exactions massives sur les civils d’el-Facher se sont amplifiées mardi, trois jours après la prise par les paramilitaires de cette ville clé de l’ouest du Soudan, avec des images rappelant les heures les plus sombres du Darfour.”Traumatisés et blessés”, les civils qui ont réussi à fuir “décrivent des scènes de génocide”, selon un correspondant de l’AFP basé à Tawila, une ville refuge située à 70 kilomètres d’el-Facher.Les Forces conjointes, alliées de l’armée, ont accusé mardi les Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir exécuté “plus de 2.000 civils désarmés” les 26 et 27 octobre, “pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées”.Dernier bastion de l’armée au Darfour, el-Facher a été prise dimanche par les FSR après plus de 18 mois de siège meurtrier, leur ouvrant le contrôle total de cette vaste région couvrant le tiers du territoire du Soudan. Mardi, le Haut commissariat aux Réfugiés de l’ONU a fait état de rapports d'”exécutions atroces” et de “violences sexuelles contre les femmes et les jeunes filles” commises “par des groupes armées pendant les assauts et sur les groupes en fuite”.Le HCR s’inquiète de “l’escalade de violences brutales” depuis la chute de la ville, en soulignant “la grande peur des familles qui ont survécu à 500 jours de siège”.Quelque 177.000 civils se trouvent encore dans la ville et ses environs, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).- “Déplacements forcés” -En écho des Nations unies, l’Union africaine a condamné mardi “les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris les crimes de guerre présumés et les meurtres de civils ciblés en raison de leur appartenance ethnique”.Lundi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait alerté sur le “risque croissant d’atrocités motivées par des considérations ethniques” en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres les milices arabes Janjawid dont sont issues les FSR.Des “scènes choquantes” sont “filmées fièrement et sans honte par les auteurs eux-mêmes”, a souligné sur X le ministère soudanais des Affaires étrangères, aligné sur l’armée.Une vidéo authentifiée par l’AFP montre un combattant connu pour exécuter des civils dans les régions contrôlées par les FSR, en train d’abattre un groupe de civils désarmés assis sur le sol. Le Humanitarian Research Lab de l’Université Yale (HRL), qui analyse des vidéos en open source et des images satellite, évoque “un processus systématique et intentionnel de nettoyage ethnique des communautés indigènes non arabes Fur, Zaghawa et Bartis, avec des déplacements forcés et des exécutions massives”. Des observations satellite sur des talus jonchés de corps en périphérie de la ville corroborent notamment les vidéos d’exécutions sommaires de civils tentant de fuir, selon le rapport publié lundi par le HRL.- “Tout voir depuis le ciel” -“Le niveau de violences et leur nombre au Darfour dépasse tout ce que j’ai vu jusqu’à présent”, a déclaré à l’AFP Nathaniel Raymond, le directeur du HRL. Cet enquêteur américain spécialisé depuis 25 ans sur les crimes de guerre souligne qu’avec les équipements aériens des FSR “personne ne peut se cacher car ils peuvent tout voir depuis le ciel”.”Le monde doit agir immédiatement pour mettre la pression maximale sur les FSR et leurs soutiens, notamment les Emirats arabes unis, pour que cessent les tueries”, affirme le rapport du HRL. La perte d’el-Facher marque un “tournant” pour l’armée et montre que “la voie politique est la seule option pour mettre fin à la guerre”, a pour sa part déclaré le conseiller présidentiel émirati Anwar Gargash sur X, en appelant à ratifier le plan du groupe dit du “Quad” réunissant les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats.Ce plan prévoit la formation d’un gouvernement civil de transition en excluant à la fois le gouvernement pro-armée actuel et les FSR de la transition politique post-conflit. Ce que le pouvoir pro-armée refuse.Lundi, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, a reconnu la défaite de ses troupes à el-Facher tout en promettant “vengeance” et “victoire”.  La situation est d’autant plus complexe que les belligérants bénéficient chacun de soutiens étrangers cherchant à peser sur un pays riche en or, traversé par le Nil et bordé par la mer Rouge.Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, d’après des rapports de l’ONU, tandis que l’armée a bénéficié de l’appui de l’Egypte, de l’Arabie saoudite, de l’Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.”Nous craignons qu’il y ait des tentatives de division du Soudan”, a déclaré lundi l’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, à la télévision Skynews.La guerre a tué des dizaines de milliers de personnes, en a déraciné des millions d’autres et plongé le pays dans ce que l’ONU décrit comme “la pire crise humanitaire au monde.”

Takaichi, Trump swap praise for ‘new golden age’ of ties

Japan’s new premier Sanae Takaichi lavished US leader Donald Trump with praise and vows of a “golden age” of ties on his visit to Tokyo Tuesday, before inking a deal with Washington aimed at securing critical minerals.Takaichi, Japan’s first woman prime minister, pulled out all the stops for Trump in her opening test on the international stage, and even announced she would nominate him for a Nobel Peace Prize.Trump has become increasingly focused on the Nobel since his return to power in January, and claims to have ended several conflicts around the world, a role that experts, however, downplay.In return for Takaichi’s plaudits, Trump, who was meeting the conservative premier for the first time on an Asia tour that aims for a deal with China, said Washington was an ally of the “strongest level”.”It’s a great honour to be with you, especially so early in what will be, I think, one of the greatest prime ministers,” Trump told Takaichi at the Akasaka Palace state guest house.Takaichi praised Trump’s efforts towards a ceasefire between Thailand and Cambodia and his “unprecedented historic achievement” of the Gaza truce deal.She also gifted him a golf bag signed by star player Hideki Matsuyama and a putter belonging to assassinated former prime minister Shinzo Abe, who had a close personal relationship with Trump, the White House said.”I would like to realise a new golden age of the Japan-US Alliance, where both Japan and the United States will become stronger and also more prosperous,” Takaichi said.- ‘Making ships’ -Speaking later alongside Trump on board the USS George Washington near Tokyo, Takaichi told a crowd of hundreds of sailors that she was “committed to fundamentally reinforce” Japan’s defence capabilities, noting her nation faces “unprecedented” security dangers.Trump, who came to the stage pumping his fist, waving and clapping as the audience cheered, said he had approved the first batch of missiles to be delivered to Japan’s Self-Defense Forces for their F-35 fighter jets and they would arrive this week.He also said the United States was going be working with Japan on “making ships”, as Commerce Secretary Howard Lutnick on Tuesday signed a deal to boost cooperation in shipbuilding.China dominates the global shipbuilding industry which has been in steady decline in the United States — but Trump has promised a revival of the sector.The two sides earlier signed an agreement aimed at “achieving resilience and security of critical minerals and rare earths supply chains”, a statement said.Beijing this month announced sweeping restrictions on the rare earths industry, prompting Trump to threaten 100 percent tariffs on imports from China in retaliation.Trump also squeezed in a meeting with families of Japanese people abducted by North Korea decades ago, where he said “the US is with them all the way” as they asked for help to find their loved ones.After years of denial, North Korea admitted in 2002 that it had sent agents to kidnap 13 Japanese people who were used to train spies in Japanese language and customs. Japan says it also abducted others.- China talks -On security, long-pacifist Japan is adopting a more muscular military stance as relations with China worsen.Takaichi, a China hawk, said her government would achieve its target of spending two percent of gross domestic product on defence this year — two years ahead of schedule.The United States, which has around 60,000 military personnel in Japan, wants Tokyo to spend even more, potentially matching the five percent of GDP pledged by NATO members in June.Most Japanese imports into the United States are subject to tariffs of 15 percent, less painful than the 25 percent first threatened.But the levies still contributed to a 24-percent slump in US-bound car exports in September in value terms year-on-year.Under the terms of a July trade deal shared by the White House, Japan is expected to invest $550 billion in the United States.The two sides said several investment projects were on the table, including up to $100 billion for the construction of nuclear reactors by the American company Westinghouse, involving Japanese suppliers and operators.Trump arrived in Tokyo on Monday for a visit sandwiched between a trip to Malaysia and a meeting in South Korea with Chinese counterpart Xi Jinping that could ease their bruising trade war.Trump is due to meet Xi on Thursday for their first face-to-face talks since the 79-year-old Republican’s return to office in January.

Takaichi, Trump swap praise for ‘new golden age’ of ties

Japan’s new premier Sanae Takaichi lavished US leader Donald Trump with praise and vows of a “golden age” of ties on his visit to Tokyo Tuesday, before inking a deal with Washington aimed at securing critical minerals.Takaichi, Japan’s first woman prime minister, pulled out all the stops for Trump in her opening test on the international stage, and even announced she would nominate him for a Nobel Peace Prize.Trump has become increasingly focused on the Nobel since his return to power in January, and claims to have ended several conflicts around the world, a role that experts, however, downplay.In return for Takaichi’s plaudits, Trump, who was meeting the conservative premier for the first time on an Asia tour that aims for a deal with China, said Washington was an ally of the “strongest level”.”It’s a great honour to be with you, especially so early in what will be, I think, one of the greatest prime ministers,” Trump told Takaichi at the Akasaka Palace state guest house.Takaichi praised Trump’s efforts towards a ceasefire between Thailand and Cambodia and his “unprecedented historic achievement” of the Gaza truce deal.She also gifted him a golf bag signed by star player Hideki Matsuyama and a putter belonging to assassinated former prime minister Shinzo Abe, who had a close personal relationship with Trump, the White House said.”I would like to realise a new golden age of the Japan-US Alliance, where both Japan and the United States will become stronger and also more prosperous,” Takaichi said.- ‘Making ships’ -Speaking later alongside Trump on board the USS George Washington near Tokyo, Takaichi told a crowd of hundreds of sailors that she was “committed to fundamentally reinforce” Japan’s defence capabilities, noting her nation faces “unprecedented” security dangers.Trump, who came to the stage pumping his fist, waving and clapping as the audience cheered, said he had approved the first batch of missiles to be delivered to Japan’s Self-Defense Forces for their F-35 fighter jets and they would arrive this week.He also said the United States was going be working with Japan on “making ships”, as Commerce Secretary Howard Lutnick on Tuesday signed a deal to boost cooperation in shipbuilding.China dominates the global shipbuilding industry which has been in steady decline in the United States — but Trump has promised a revival of the sector.The two sides earlier signed an agreement aimed at “achieving resilience and security of critical minerals and rare earths supply chains”, a statement said.Beijing this month announced sweeping restrictions on the rare earths industry, prompting Trump to threaten 100 percent tariffs on imports from China in retaliation.Trump also squeezed in a meeting with families of Japanese people abducted by North Korea decades ago, where he said “the US is with them all the way” as they asked for help to find their loved ones.After years of denial, North Korea admitted in 2002 that it had sent agents to kidnap 13 Japanese people who were used to train spies in Japanese language and customs. Japan says it also abducted others.- China talks -On security, long-pacifist Japan is adopting a more muscular military stance as relations with China worsen.Takaichi, a China hawk, said her government would achieve its target of spending two percent of gross domestic product on defence this year — two years ahead of schedule.The United States, which has around 60,000 military personnel in Japan, wants Tokyo to spend even more, potentially matching the five percent of GDP pledged by NATO members in June.Most Japanese imports into the United States are subject to tariffs of 15 percent, less painful than the 25 percent first threatened.But the levies still contributed to a 24-percent slump in US-bound car exports in September in value terms year-on-year.Under the terms of a July trade deal shared by the White House, Japan is expected to invest $550 billion in the United States.The two sides said several investment projects were on the table, including up to $100 billion for the construction of nuclear reactors by the American company Westinghouse, involving Japanese suppliers and operators.Trump arrived in Tokyo on Monday for a visit sandwiched between a trip to Malaysia and a meeting in South Korea with Chinese counterpart Xi Jinping that could ease their bruising trade war.Trump is due to meet Xi on Thursday for their first face-to-face talks since the 79-year-old Republican’s return to office in January.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: la CEDH rejette un recours contre la Norvège

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté mardi un recours contre la Norvège au nom de la lutte contre le changement climatique, dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.Ce jugement constitue un revers pour les défenseurs de la cause climatique, après l’arrêt rendu en 2024 contre la Suisse, accusée d’inaction face aux bouleversements du climat.Dans son arrêt de mardi, l’institution, basée à Strasbourg, estime qu’il n’y a pas eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.La CEDH avait été saisie il y a quatre ans par six jeunes militants norvégiens, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Les plaignants avaient aussi invoqué l’article 2 (droit à la vie) mais la cour n’a pas jugé “nécessaire” d’examiner leur requête sur ce point.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”.L’arrêt reconnaît à ce sujet que “l’évaluation des incidences réalisée lors des processus ayant abouti à la décision de 2016 n’était pas réellement exhaustive”.Un point salué par Sigrid Hoddevik Losnegård, vice-présidente de Jeunes Amis de la Terre Norvège, satisfaite que “la Cour ait conclu que l’Etat doit évaluer les émissions globales liées à la combustion d’hydrocarbures avant d’approuver un nouveau champ pétrolier”.”Cela aura des conséquences importantes sur la façon dont on gère les activités pétrolières en Norvège”, a-t-elle déclaré à l’AFP.- Bras de fer judiciaireEn revanche, la CEDH n’a pas retenu l’argument selon lequel Oslo a omis de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.”La Cour établit clairement que nous ne violons pas les droits de l’homme”, s’est félicité le ministre norvégien de l’Energie Terje Aasland dans un courriel à l’AFP.L’Etat se contente “de chiffrer les émissions” générées par la combustion des hydrocarbures, mais sans se pencher sur leurs “conséquences concrètes (…), à savoir combien de gens en plus vont mourir, combien de glace en plus va fondre, combien d’événements météorologiques extrêmes en plus va-t-on avoir à cause d’elles”, a critiqué de son côté Frode Pleym, leader de Greenpeace Norvège.Cette décision est le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil (rebaptisé depuis Equinor), les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, dont la mission de protéger les droits fondamentaux en Europe. Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés ont restitué les licences. En 2024, la cour a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse, poursuivie par une association.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Et en juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a adopté un avis consultatif stipulant que les Etats qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte “illicite” et pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.La CIJ avait particulièrement visé l’octroi de permis d’exploration ou de subventions pour les combustibles fossiles.

Climat: la CEDH rejette un recours contre la Norvège

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté mardi un recours contre la Norvège au nom de la lutte contre le changement climatique, dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.Ce jugement constitue un revers pour les défenseurs de la cause climatique, après l’arrêt rendu en 2024 contre la Suisse, accusée d’inaction face aux bouleversements du climat.Dans son arrêt de mardi, l’institution, basée à Strasbourg, estime qu’il n’y a pas eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.La CEDH avait été saisie il y a quatre ans par six jeunes militants norvégiens, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Les plaignants avaient aussi invoqué l’article 2 (droit à la vie) mais la cour n’a pas jugé “nécessaire” d’examiner leur requête sur ce point.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”.L’arrêt reconnaît à ce sujet que “l’évaluation des incidences réalisée lors des processus ayant abouti à la décision de 2016 n’était pas réellement exhaustive”.Un point salué par Sigrid Hoddevik Losnegård, vice-présidente de Jeunes Amis de la Terre Norvège, satisfaite que “la Cour ait conclu que l’Etat doit évaluer les émissions globales liées à la combustion d’hydrocarbures avant d’approuver un nouveau champ pétrolier”.”Cela aura des conséquences importantes sur la façon dont on gère les activités pétrolières en Norvège”, a-t-elle déclaré à l’AFP.- Bras de fer judiciaireEn revanche, la CEDH n’a pas retenu l’argument selon lequel Oslo a omis de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.”La Cour établit clairement que nous ne violons pas les droits de l’homme”, s’est félicité le ministre norvégien de l’Energie Terje Aasland dans un courriel à l’AFP.L’Etat se contente “de chiffrer les émissions” générées par la combustion des hydrocarbures, mais sans se pencher sur leurs “conséquences concrètes (…), à savoir combien de gens en plus vont mourir, combien de glace en plus va fondre, combien d’événements météorologiques extrêmes en plus va-t-on avoir à cause d’elles”, a critiqué de son côté Frode Pleym, leader de Greenpeace Norvège.Cette décision est le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil (rebaptisé depuis Equinor), les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, dont la mission de protéger les droits fondamentaux en Europe. Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés ont restitué les licences. En 2024, la cour a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse, poursuivie par une association.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Et en juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a adopté un avis consultatif stipulant que les Etats qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte “illicite” et pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.La CIJ avait particulièrement visé l’octroi de permis d’exploration ou de subventions pour les combustibles fossiles.

Giant Hurricane Melissa hours from bullseye hit on Jamaica

Hurricane Melissa was only hours away Tuesday from expected landfall on Jamaica, bringing devastating flooding and winds that officials warn will smash the small Caribbean nation’s infrastructure.Evacuations were underway as the slow-moving Category 5 storm — potentially the biggest ever to hit Jamaica — crept forward.Four deaths — three in Jamaica and one in Haiti — have already been blamed on the deteriorating conditions but officials were concerned that many people were ignoring pleas to get to safety.In the worst-hit areas, said Jamaican Prime Minister Andrew Holness, “I don’t believe there is any infrastructure within this region that could withstand a Category 5 storm.””For Jamaica it will be the storm of the century so far,” Anne-Claire Fontan, at the World Meteorological Organization, said.The US National Hurricane Center (NHC) reported  early on Tuesday that Melissa was about 115 miles (185 kilometers) from the Jamaican capital Kingston, reaching maximum wind speed of 175 miles (280 kilometers) per hour.Surging ocean, together with rainfall expected to be measured in feet not inches, will likely trigger deadly floods.But officials were worried that many had refused to heed evacuation calls.Local government minister Desmond McKenzie said late Monday that many of the island’s 880-odd shelters remained empty.”I want to urge persons… to get to high ground as quickly as possible,” he said.Roy Brown, a plumber and tiler, told AFP he’d had bad experiences in government shelters during previous hurricanes and was “not moving.””I don’t believe I can run from death,” he said.- Lumbering giant -Melissa was forecasted to reach the nearby eastern end of impoverished Cuba late Tuesday after pummeling Jamaica.The Jamaican Red Cross, which was distributing drinking water and hygiene kits ahead of infrastructure disruptions, said Melissa’s “slow nature” made the anxiety worse.The hurricane was creeping along at human walking pace, meaning there will be no quick relief once it hits, likely lingering over the tropical island renowned for tourism, sprint star Usain Bolt and reggae.”You anticipate that maybe within four hours it would be gone… but Melissa is not looking like that,” Red Cross spokesperson Esther Pinnock told AFP.Up to 40 inches (one meter) of rainfall were forecasted, with flash flooding and landslides also expected in Haiti, the Dominican Republic and Cuba.A “life-threatening” storm surge is likely along Jamaica’s southern coast, with waters potentially rising 13 feet (4 meters), along with “destructive waves,” the NHC said.There were fears that Melissa will wreak devastation on par with historic hurricanes, including 2017’s Maria or 2005’s Katrina, which left indelible impacts on Puerto Rico and the US city of New Orleans, respectively.Scientists say human-driven climate change has exacerbated massive storms, increasing their frequency.- Global warming -Meteorologist Kerry Emanuel said global warming was causing more storms to rapidly intensify as Melissa did, raising the potential for enormous rains.”Water kills a lot more people than wind,” he told AFP.The last major hurricane to impact Jamaica was Beryl in July 2024 — an abnormally strong storm for the time of year.”Human-caused climate change is making all of the worst aspects of Hurricane Melissa even worse,” said climate scientist Daniel Gilford.