Airbags: des clients de Citroën désemparés après un nouveau rappel de voitures

“Je continue à conduire, mais j’ai peur”: comme Caroline Fond, conductrice de l’Aube, des milliers d’automobilistes sont désemparés après l’immobilisation par Citroën de plus de 200.000 voitures dans la moitié nord de la France en raison d’airbags défectueux.Quelque 236.900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été appelés lundi à ne plus rouler le temps que soient changés leurs airbags, dans le cadre d’une nouvelle vague d’immobilisation liée au scandale Takata.Ces airbags sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins 12 décès en France, dont 11 en outremer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.Informée par les médias, Mme Fond, dont la DS 3 est concernée par le rappel de sécurité, a pris contact dès mardi matin avec sa concession Citroën près de Troyes. Cette dernière n’a pas pu lui donner rendez-vous avant le 10 avril pour changer les airbags, ni lui prêter de véhicule, et la trentenaire continue donc à utiliser sa voiture.”Je n’ai pas le choix: je conduis d’une maison à l’autre pour faire des ménages et si je ne travaille pas, je ne gagne rien”, souligne-t-elle.Mais elle reconnaît son malaise face à cette “épée de Damoclès”: “si j’avais des enfants, je n’utiliserais pas ma voiture”, souligne cette ancienne commerciale de chez Citroën, qui se dit très déçue du “manque d’anticipation” de la marque, alors que les risques sont connus depuis de longues années.Comme elle, de nombreux automobilistes inquiets sont aussi agacés des délais et de l’extrême difficulté à obtenir un véhicule de prêt.”J’ai réduit mes trajets au minimum: emmener mon fils à l’école, faire les courses”, souligne Marianne, une trentenaire qui habite près de Strasbourg. Déjà informée d’un rappel durant l’été, elle a renoncé à des longs trajets pendant les vacances “par peur”, mais elle a attendu d’être sûre que le concessionnaire pourrait changer son airbag dans la journée pour lui confier sa voiture. Elle a rendez-vous mardi, et d’ici là “prie pour que ça tienne”.- Stress, déception et soulagement -A Villeneuve-d’Ascq, en périphérie lilloise, Kadija est “déçue” de ne pas avoir été prévenue avant, car elle part en vacances avec un long trajet en voiture et a donc dû confier ses enfants mardi pour “faire les choses dans l’urgence”. Faute de réussir à joindre le service Citroën, elle s’est rendue dans une concession Stellantis et a obtenu un rendez-vous dès mercredi: “ils ont commandé la pièce, et puis ils vont faire le travail demain,”, dit-elle, soulagée.Comme elle, de nombreux propriétaires de C3 et de DS 3 se succèdent dans cette concession, où la direction indique avoir réceptionné des stocks importants et entamé les remplacements dès mardi matin.Stellantis a assuré lundi avoir désormais des stocks d’airbags de remplacement qui peuvent être installés “tout de suite”.Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux.A la suite de plusieurs accidents mortels, une première campagne d’immobilisation — appelée “stop drive” — avait déjà été lancée par Citroën et DS début 2024 dans le sud de l’Europe et au Maghreb, immobilisant des milliers d’automobilistes pendant des semaines. En France, elle concernait le sud du pays et l’Outre-mer, avant d’être étendue lundi aux véhicules situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et immatriculés entre 2008 et 2013.L’avocat Charles-Henri Coppet, qui représente neuf familles de personnes décédées et onze blessés, la plupart victimes de graves mutilations du visage, demande la mise en place d’un “pôle d’instruction unique” sur ce dossier d’une grande complexité technique, “comme cela a pu se faire dans les affaires du Mediator, des prothèses PIP, de Lactalis”.Parallèlement, l’avocat explique à l’AFP avoir interpellé députés et sénateurs afin “qu’on s’interroge sur la gestion des rappels et qu’on change peut-être l’arsenal législatif en permettant que de tels accidents ne se reproduisent pas”. Le député Marc Chavent (UDR) a déposé une proposition de création de commission parlementaire le 12 février pour enquêter sur les conditions des rappels des airbags défectueux.

Le pape, hospitalisé, souffre d’une pneumonie bilatérale

Le pape François, 88 ans, souffre d’une pneumonie bilatérale et continue d’afficher un tableau clinique “complexe”, a annoncé mardi le Vatican au cinquième jour de son hospitalisation.Le jésuite de 88 ans est hospitalisé depuis vendredi à l’hôpital Gemelli de Rome pour une “infection polymicrobienne des voies respiratoires”, une nouvelle alerte qui suscite l’inquiétude autour de sa santé déclinante.”Le scanner thoracique que le Saint-Père a subi cet après-midi (…) a démontré l’apparition d’une pneumonie bilatérale qui a nécessité un traitement médicamenteux supplémentaire. Le pape François est néanmoins de bonne humeur”, a indiqué le Vatican dans un bulletin médical mardi soir.”L’infection polymicrobienne, survenue dans un contexte de bronchectasies et de bronchite asthmatique, et qui a nécessité le recours à une antibiothérapie à base de cortisone, rend le traitement thérapeutique plus complexe”, précise le communiqué. Après avoir initialement libéré son agenda jusqu’à mercredi, le Vatican a annoncé mardi l’annulation de son audience jubilaire de samedi, précisant que le pape ne présiderait pas non plus la messe de dimanche.Lors d’un point presse à la mi-journée, le porte-parole du Vatican avait déclaré que la situation du souverain pontife argentin était stable.François “s’est réveillé, a pris son petit-déjeuner et s’est consacré à la lecture de quelques journaux comme il le fait régulièrement”, a affirmé Matteo Bruni.Le Vatican a précisé que le pape avait reçu l’Eucharistie dans la matinée, avant d’alterner dans la journée “repos, prière et lecture de textes”.- Cadence effrénée – Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années – problèmes de hanche, douleurs au genou qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant, opérations, infections respiratoires – Jorge Bergoglio a maintenu un rythme effréné au Vatican, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.Son hospitalisation, la quatrième en moins de quatre ans, a relancé les interrogations sur sa santé fragile, d’autant qu’elle intervient au début de l’année jubilaire de l’Eglise catholique, marquée par une longue liste d’événements, dont beaucoup sont présidés par le pape.Mardi matin, sur la place Saint-Pierre au Vatican, fidèles et touristes affluaient sous un ciel couvert, accueillis par des agents aux gilets verts, chargés d’orienter les milliers de pèlerins pour le Jubilé 2025.”Je suis un peu inquiète pour la santé du pape et j’espère qu’il ira mieux bientôt”, a confié à l’AFP Birgit Jungreuthmayer, 48 ans, une touriste autrichienne catholique. “J’ai confiance dans le traitement médical des médecins de l’hôpital et (…) je sais qu’ils feront de leur mieux”. Le Vatican n’a pas précisé si le pape pourrait présider dimanche sa traditionnelle prière de l’Angélus, à laquelle il a dû renoncer le week-end dernier. – “Je continue” -La santé du pape figure mardi à la une de tous les grands journaux italiens. “L’hospitalisation du pape François se prolonge”, titre Il Corriere della Sera qui revient sur l’agenda très chargé des jours précédents, affirmant que dix jours de perfusion à base d’antibiotiques et de cortisone n’avaient pas suffi à le guérir.Avant son hospitalisation, le chef de l’Eglise catholique, à qui on a retiré une partie d’un poumon quand il était jeune, était en effet apparu affaibli, le visage gonflé, la voix essoufflée, et avait à plusieurs reprises délégué la lecture de ses discours à ses assistants.Connu pour sa force de caractère, le pape préfère aller de l’avant, sans ralentir le rythme ni alléger son emploi du temps, au risque de mettre sa santé à rude épreuve.En septembre, il a même effectué le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l’Asie et de l’Océanie.Depuis son élection en 2013, le pape a toujours laissé ouverte la possibilité de renoncer à sa charge si sa santé l’empêchait d’exercer ses fonctions, à l’image de son prédécesseur Benoît XVI.Mais dans un livre publié en 2024, François assurait n’avoir “aucune raison suffisamment sérieuse pour penser à démissionner”. La démission est une “possibilité lointaine” qui ne se justifierait qu’en cas d'”empêchement physique grave”, a-t-il écrit. “Je continue”, a-t-il encore assuré dans une autobiographie publiée en janvier. “La réalité est tout simplement que je suis vieux”.

Le pape, hospitalisé, souffre d’une pneumonie bilatérale

Le pape François, 88 ans, souffre d’une pneumonie bilatérale et continue d’afficher un tableau clinique “complexe”, a annoncé mardi le Vatican au cinquième jour de son hospitalisation.Le jésuite de 88 ans est hospitalisé depuis vendredi à l’hôpital Gemelli de Rome pour une “infection polymicrobienne des voies respiratoires”, une nouvelle alerte qui suscite l’inquiétude autour de sa santé déclinante.”Le scanner thoracique que le Saint-Père a subi cet après-midi (…) a démontré l’apparition d’une pneumonie bilatérale qui a nécessité un traitement médicamenteux supplémentaire. Le pape François est néanmoins de bonne humeur”, a indiqué le Vatican dans un bulletin médical mardi soir.”L’infection polymicrobienne, survenue dans un contexte de bronchectasies et de bronchite asthmatique, et qui a nécessité le recours à une antibiothérapie à base de cortisone, rend le traitement thérapeutique plus complexe”, précise le communiqué. Après avoir initialement libéré son agenda jusqu’à mercredi, le Vatican a annoncé mardi l’annulation de son audience jubilaire de samedi, précisant que le pape ne présiderait pas non plus la messe de dimanche.Lors d’un point presse à la mi-journée, le porte-parole du Vatican avait déclaré que la situation du souverain pontife argentin était stable.François “s’est réveillé, a pris son petit-déjeuner et s’est consacré à la lecture de quelques journaux comme il le fait régulièrement”, a affirmé Matteo Bruni.Le Vatican a précisé que le pape avait reçu l’Eucharistie dans la matinée, avant d’alterner dans la journée “repos, prière et lecture de textes”.- Cadence effrénée – Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années – problèmes de hanche, douleurs au genou qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant, opérations, infections respiratoires – Jorge Bergoglio a maintenu un rythme effréné au Vatican, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.Son hospitalisation, la quatrième en moins de quatre ans, a relancé les interrogations sur sa santé fragile, d’autant qu’elle intervient au début de l’année jubilaire de l’Eglise catholique, marquée par une longue liste d’événements, dont beaucoup sont présidés par le pape.Mardi matin, sur la place Saint-Pierre au Vatican, fidèles et touristes affluaient sous un ciel couvert, accueillis par des agents aux gilets verts, chargés d’orienter les milliers de pèlerins pour le Jubilé 2025.”Je suis un peu inquiète pour la santé du pape et j’espère qu’il ira mieux bientôt”, a confié à l’AFP Birgit Jungreuthmayer, 48 ans, une touriste autrichienne catholique. “J’ai confiance dans le traitement médical des médecins de l’hôpital et (…) je sais qu’ils feront de leur mieux”. Le Vatican n’a pas précisé si le pape pourrait présider dimanche sa traditionnelle prière de l’Angélus, à laquelle il a dû renoncer le week-end dernier. – “Je continue” -La santé du pape figure mardi à la une de tous les grands journaux italiens. “L’hospitalisation du pape François se prolonge”, titre Il Corriere della Sera qui revient sur l’agenda très chargé des jours précédents, affirmant que dix jours de perfusion à base d’antibiotiques et de cortisone n’avaient pas suffi à le guérir.Avant son hospitalisation, le chef de l’Eglise catholique, à qui on a retiré une partie d’un poumon quand il était jeune, était en effet apparu affaibli, le visage gonflé, la voix essoufflée, et avait à plusieurs reprises délégué la lecture de ses discours à ses assistants.Connu pour sa force de caractère, le pape préfère aller de l’avant, sans ralentir le rythme ni alléger son emploi du temps, au risque de mettre sa santé à rude épreuve.En septembre, il a même effectué le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l’Asie et de l’Océanie.Depuis son élection en 2013, le pape a toujours laissé ouverte la possibilité de renoncer à sa charge si sa santé l’empêchait d’exercer ses fonctions, à l’image de son prédécesseur Benoît XVI.Mais dans un livre publié en 2024, François assurait n’avoir “aucune raison suffisamment sérieuse pour penser à démissionner”. La démission est une “possibilité lointaine” qui ne se justifierait qu’en cas d'”empêchement physique grave”, a-t-il écrit. “Je continue”, a-t-il encore assuré dans une autobiographie publiée en janvier. “La réalité est tout simplement que je suis vieux”.

W.House installs new Social Security chief as Musk takes aim

The Trump administration has put an “anti-fraud expert” temporarily in charge at the Social Security Administration, long a politically untouchable source of government spending, the White House confirmed Tuesday after the previous chief resigned in an apparent clash with Elon Musk’s cost-cutting team.The reported departure of acting commissioner Michelle King was the latest abrupt resignation of a senior official confronted with Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE) as the billionaire takes a scorched earth approach to federal spending.The details of her exit were not clear, but The Washington Post, which first reported the story on Monday, said it came after officials from DOGE tried to access sensitive data at the Social Security Administration.US media said King had been made acting commissioner in January as President Donald Trump’s nominee to head the agency, Frank Bisignano, was vetted for the post. The Trump administration expects Bisignano “to be swiftly confirmed in the coming weeks,” according to White House deputy press secretary Harrison Fields. “In the meantime, the agency will be led by a career Social Security anti-fraud expert as the acting commissioner,” he told AFP when asked for confirmation of King’s resignation.The Post and other US media named that expert as Leland Dudek, who had previously headed up Social Security’s anti-fraud office.Trump has directed Musk and DOGE to identify fraud at the agency, White House spokeswoman Karoline Leavitt has said. “They suspect that there are tens of millions of deceased people receiving fraudulent Social Security payments,” she told Fox News. Musk has also referred to potential fraud, without providing evidence.But experts have warned that Social Security data is hugely sensitive, raising concerns about Musk taking a sledgehammer to the agency. “SSA has comprehensive medical records of people who have applied for disability benefits. It has our bank information, our earnings records, the names and ages of our children, and much more,” warned Nancy Altman, president of the left-leaning advocacy group Social Security Works.”There is no way to overstate how serious a breach this is. And my understanding is that it has already occurred,” she said. Musk’s DOGE has come in for widespread criticism since Trump took power last month as it rampages through the federal government, slashing staff and programs that it argues are fraudulent and do not align with the president’s agenda.But the drive has run into resistance. The top civil servant at the Treasury Department, David Lebryk, also resigned in January after refusing to give DOGE access to the government’s vast payments system. And the Washington Post reported Tuesday that a federal prosecutor stepped down after refusing to comply with a White House move to rescind $20 billion in grants awarded by Trump’s predecessor, Joe Biden, for climate and clean energy projects. Republicans have long sought to privatize Social Security and other US entitlement programs such as Medicare, complaining of the massive costs and government oversight involved.But the programs are hugely popular with voters, making any attempts to reform them potential political suicide. 

RDC: l’armée ougandaise a déployé des troupes dans une ville du nord-est

L’armée ougandaise a déclaré mardi avoir envoyé des troupes dans la ville de Bunia, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), un déploiement justifié par des “massacres de la population par des milices”. Ce déploiement survient alors que le groupe armé antigouvernemental M23, allié à des troupes rwandaises, s’est emparé dimanche de la ville de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, après une progression éclair dans l’est de la RDC qui les a vus prendre fin janvier Goma, grande ville et noeud économique du Nord-Kivu.Bunia, non loin du lac Albert et de l’Ouganda, est régulièrement le théâtre d’attaques de groupes armés, notamment du M23 et des Forces démocratiques alliées (AFD), à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans.”Oui, nous avons déployé nos troupes à Bunia”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la défense ougandaise, Felix Kulayigye. “Il y a eu des massacres commis par des milices et nous avons convenu avec nos homologues congolais de mener des opérations conjointes pour sauver des vies”, a-t-il poursuivi. Samedi, le chef des forces armées ougandaises Muhoozi Kainerugaba avait donné 24 heures “à toutes les forces de Bunia pour rendre leurs armes”.  “S’ils ne le font pas, nous (…) les attaquerons”, avait aussi averti sur X le fils du président Yoweri Museveni, réputé pour ses publications incendiaires. L’armée ougandaise (UPDF) avait annoncé fin janvier qu’elle allait “renforcer ses défenses” dans l’est de la RDC contre les groupes armés, sans détailler combien d’hommes y seraient envoyés. Selon des sources militaires, des milliers de soldats ougandais sont déployés en Ituri. Les ADF ont tué des milliers de civils et multiplient des pillages et meurtres malgré le déploiement de l’UPDF aux côtés des forces armées congolaises (FARDC) dans le cadre d’une opération appelée “Shujaa”, lancée fin 2021. Le déploiement à Bunia fait partie de cette opération et n’accroît pas les effectifs ougandais en RDC, selon Felix Kulayigye.L’Ouganda a été accusé par des experts de travailler aussi contre les intérêts de la RDC en soutenant le M23, lui permettant d’utiliser le territoire ougandais comme voie d’approvisionnement – des accusations que le pays a fermement rejetées.Des analystes craignent que l’escalade dans l’est de la RDC ne conduise à une répétition de la situation de 1998, lorsque l’Ouganda et le Rwanda soutenaient des groupes rebelles dans la région. Cela a déclenché ce que l’on a appelé la deuxième guerre du Congo, qui a duré jusqu’en 2003, impliquant de nombreux pays africains et entraînant des millions de morts dus à la violence, aux maladies et à la famine.