Une cinquantaine de mesures pour tenter d’adapter la France à un réchauffement de 4°C

Comment adapter la France à un réchauffement pouvant atteindre quatre degrés? Après de nombreux retards, le gouvernement a lancé lundi son troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), mettant l’accent sur la mise en oeuvre d’une cinquantaine de mesures au niveau local, d’ores et déjà jugées insuffisantes par certains experts du climat.Records de chaleur, inondations, érosion côtière: dans une France déjà plus chaude de 1,7 degré depuis 1900, les conséquences du dérèglement climatique ne “sont plus une exception” mais “notre nouvelle norme” et une “réalité tragique”, a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en dévoilant les contours de ce “PNACC-3”.Ce plan, attendu depuis fin 2023, compte 52 mesures destinées à protéger davantage les populations, mieux anticiper les risques, assurer la résilience des territoires et adapter les activités humaines face à des conditions climatiques extrêmes.Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence en France à +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100. – Dimension territoriale – L’accent est particulièrement mis sur les territoires et secteurs les plus menacés comme les littoraux, les montagnes, les forêts et l’agriculture.Parmi les mesures, le renforcement des protections pour les travailleurs exposés aux canicules, différentes études pour mieux adapter transports et exploitations agricoles, des feuilles de route pour adapter chaque secteur économique, une évolution des règles de rénovation des logements ou encore une protection des principaux sites culturels français (Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…).Un “travail” va également débuter dans le but de donner une “valeur juridique” à la Trajectoire de référence de l’adaptation au changement climatique (TRACC), un document de référence pour les acteurs publics. Cent intercommunalités seront accompagnées en 2025 dans le cadre d’une Mission adaptation.Ronan Dantec, vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat, a salué cette “dimension territoriale”. “Pour la première fois on a une trajectoire très claire, c’était absolument essentiel pour les acteurs locaux”, a-t-il déclaré.L’accent a aussi été mis sur le financement des mesures, l’une des principales critiques énoncées avant la consultation publique lancée en octobre. – Quels financements ? -Outre le réchaussement, déjà annoncé, du fonds Barnier, créé en 1995 pour aider collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, Agnès Pannier-Runacher a aussi annoncé une “mobilisation inédite du Fonds vert à hauteur de 260 millions d’euros”. Près d’un milliard d’euros des crédits des Agences de l’eau seront orientés vers l’adaptation et une enveloppe de 30 millions sera consacrée à la prévention des gonflements des sols à dominante argileux. Une nouvelle mission pour mobiliser davantage les acteurs privés, et notamment les banques, dans la prévention des risques sera lancée “au premier semestre 2026″.”Il est essentiel que l’adaptation soit dotée de moyens à la hauteur des enjeux”, a souligné la ministre, assurant avoir augmenté les enveloppes “à hauteur de 40%”. Mais pour I4CE, institut de recherches spécialisé dans l’économie du climat, cela reste “quand même à nuancer”.”La hausse du Fonds Barnier pourrait rapidement se révéler insuffisante et la réorientation du Fonds Vert vers l’adaptation est surtout l’effet d’une diminution des moyens alloués aux autres priorités, les crédits dédiés à l’adaptation se maintiennent mais n’augmentent pas”, juge Guillaume Dolques, expert Adaptation chez I4CE.Pour lui, ce plan “n’est qu’une première étape” et n’aura “de sens que si certains arbitrages sont faits et que l’on se donne les moyens des ambitions”.Ronan Dantec reconnaît aussi que dans le contexte budgétaire tendu, il va “probablement manquer de l’argent”, mais reste malgré tout “très satisfait de ce PNACC” avec lequel, dit-il, “on a vraiment franchi des paliers importants” sur le chantier de l’adaptation, longtemps insuffisamment pris en compte.L’ONG Oxfam juge ce plan “inopérant, car dépourvu de gouvernance adaptée et de moyens budgétaires pour sa mise en Å“uvre”. Il constitue “une nouvelle occasion manquée de protéger la population”, dit Oxfam, regrettant notamment que les besoins des plus vulnérables (personnes âgées, enfants …) ne soient pas suffisamment pris en compte.”L’inaction coûtera bien plus cher que l’adaptation”, souligne l’ONG. Un constat partagé par Agnès Pannier-Runacher: “un euro investi dans l’adaptation, c’est huit euros évités pour réparer les dommages”, a-t-elle souligné.

Une cinquantaine de mesures pour tenter d’adapter la France à un réchauffement de 4°C

Comment adapter la France à un réchauffement pouvant atteindre quatre degrés? Après de nombreux retards, le gouvernement a lancé lundi son troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), mettant l’accent sur la mise en oeuvre d’une cinquantaine de mesures au niveau local, d’ores et déjà jugées insuffisantes par certains experts du climat.Records de chaleur, inondations, érosion côtière: dans une France déjà plus chaude de 1,7 degré depuis 1900, les conséquences du dérèglement climatique ne “sont plus une exception” mais “notre nouvelle norme” et une “réalité tragique”, a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en dévoilant les contours de ce “PNACC-3”.Ce plan, attendu depuis fin 2023, compte 52 mesures destinées à protéger davantage les populations, mieux anticiper les risques, assurer la résilience des territoires et adapter les activités humaines face à des conditions climatiques extrêmes.Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence en France à +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100. – Dimension territoriale – L’accent est particulièrement mis sur les territoires et secteurs les plus menacés comme les littoraux, les montagnes, les forêts et l’agriculture.Parmi les mesures, le renforcement des protections pour les travailleurs exposés aux canicules, différentes études pour mieux adapter transports et exploitations agricoles, des feuilles de route pour adapter chaque secteur économique, une évolution des règles de rénovation des logements ou encore une protection des principaux sites culturels français (Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…).Un “travail” va également débuter dans le but de donner une “valeur juridique” à la Trajectoire de référence de l’adaptation au changement climatique (TRACC), un document de référence pour les acteurs publics. Cent intercommunalités seront accompagnées en 2025 dans le cadre d’une Mission adaptation.Ronan Dantec, vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat, a salué cette “dimension territoriale”. “Pour la première fois on a une trajectoire très claire, c’était absolument essentiel pour les acteurs locaux”, a-t-il déclaré.L’accent a aussi été mis sur le financement des mesures, l’une des principales critiques énoncées avant la consultation publique lancée en octobre. – Quels financements ? -Outre le réchaussement, déjà annoncé, du fonds Barnier, créé en 1995 pour aider collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, Agnès Pannier-Runacher a aussi annoncé une “mobilisation inédite du Fonds vert à hauteur de 260 millions d’euros”. Près d’un milliard d’euros des crédits des Agences de l’eau seront orientés vers l’adaptation et une enveloppe de 30 millions sera consacrée à la prévention des gonflements des sols à dominante argileux. Une nouvelle mission pour mobiliser davantage les acteurs privés, et notamment les banques, dans la prévention des risques sera lancée “au premier semestre 2026″.”Il est essentiel que l’adaptation soit dotée de moyens à la hauteur des enjeux”, a souligné la ministre, assurant avoir augmenté les enveloppes “à hauteur de 40%”. Mais pour I4CE, institut de recherches spécialisé dans l’économie du climat, cela reste “quand même à nuancer”.”La hausse du Fonds Barnier pourrait rapidement se révéler insuffisante et la réorientation du Fonds Vert vers l’adaptation est surtout l’effet d’une diminution des moyens alloués aux autres priorités, les crédits dédiés à l’adaptation se maintiennent mais n’augmentent pas”, juge Guillaume Dolques, expert Adaptation chez I4CE.Pour lui, ce plan “n’est qu’une première étape” et n’aura “de sens que si certains arbitrages sont faits et que l’on se donne les moyens des ambitions”.Ronan Dantec reconnaît aussi que dans le contexte budgétaire tendu, il va “probablement manquer de l’argent”, mais reste malgré tout “très satisfait de ce PNACC” avec lequel, dit-il, “on a vraiment franchi des paliers importants” sur le chantier de l’adaptation, longtemps insuffisamment pris en compte.L’ONG Oxfam juge ce plan “inopérant, car dépourvu de gouvernance adaptée et de moyens budgétaires pour sa mise en Å“uvre”. Il constitue “une nouvelle occasion manquée de protéger la population”, dit Oxfam, regrettant notamment que les besoins des plus vulnérables (personnes âgées, enfants …) ne soient pas suffisamment pris en compte.”L’inaction coûtera bien plus cher que l’adaptation”, souligne l’ONG. Un constat partagé par Agnès Pannier-Runacher: “un euro investi dans l’adaptation, c’est huit euros évités pour réparer les dommages”, a-t-elle souligné.

Une cinquantaine de mesures pour tenter d’adapter la France à un réchauffement de 4°C

Comment adapter la France à un réchauffement pouvant atteindre quatre degrés? Après de nombreux retards, le gouvernement a lancé lundi son troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), mettant l’accent sur la mise en oeuvre d’une cinquantaine de mesures au niveau local, d’ores et déjà jugées insuffisantes par certains experts du climat.Records de chaleur, inondations, érosion côtière: dans une France déjà plus chaude de 1,7 degré depuis 1900, les conséquences du dérèglement climatique ne “sont plus une exception” mais “notre nouvelle norme” et une “réalité tragique”, a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en dévoilant les contours de ce “PNACC-3”.Ce plan, attendu depuis fin 2023, compte 52 mesures destinées à protéger davantage les populations, mieux anticiper les risques, assurer la résilience des territoires et adapter les activités humaines face à des conditions climatiques extrêmes.Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence en France à +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100. – Dimension territoriale – L’accent est particulièrement mis sur les territoires et secteurs les plus menacés comme les littoraux, les montagnes, les forêts et l’agriculture.Parmi les mesures, le renforcement des protections pour les travailleurs exposés aux canicules, différentes études pour mieux adapter transports et exploitations agricoles, des feuilles de route pour adapter chaque secteur économique, une évolution des règles de rénovation des logements ou encore une protection des principaux sites culturels français (Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…).Un “travail” va également débuter dans le but de donner une “valeur juridique” à la Trajectoire de référence de l’adaptation au changement climatique (TRACC), un document de référence pour les acteurs publics. Cent intercommunalités seront accompagnées en 2025 dans le cadre d’une Mission adaptation.Ronan Dantec, vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat, a salué cette “dimension territoriale”. “Pour la première fois on a une trajectoire très claire, c’était absolument essentiel pour les acteurs locaux”, a-t-il déclaré.L’accent a aussi été mis sur le financement des mesures, l’une des principales critiques énoncées avant la consultation publique lancée en octobre. – Quels financements ? -Outre le réchaussement, déjà annoncé, du fonds Barnier, créé en 1995 pour aider collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, Agnès Pannier-Runacher a aussi annoncé une “mobilisation inédite du Fonds vert à hauteur de 260 millions d’euros”. Près d’un milliard d’euros des crédits des Agences de l’eau seront orientés vers l’adaptation et une enveloppe de 30 millions sera consacrée à la prévention des gonflements des sols à dominante argileux. Une nouvelle mission pour mobiliser davantage les acteurs privés, et notamment les banques, dans la prévention des risques sera lancée “au premier semestre 2026″.”Il est essentiel que l’adaptation soit dotée de moyens à la hauteur des enjeux”, a souligné la ministre, assurant avoir augmenté les enveloppes “à hauteur de 40%”. Mais pour I4CE, institut de recherches spécialisé dans l’économie du climat, cela reste “quand même à nuancer”.”La hausse du Fonds Barnier pourrait rapidement se révéler insuffisante et la réorientation du Fonds Vert vers l’adaptation est surtout l’effet d’une diminution des moyens alloués aux autres priorités, les crédits dédiés à l’adaptation se maintiennent mais n’augmentent pas”, juge Guillaume Dolques, expert Adaptation chez I4CE.Pour lui, ce plan “n’est qu’une première étape” et n’aura “de sens que si certains arbitrages sont faits et que l’on se donne les moyens des ambitions”.Ronan Dantec reconnaît aussi que dans le contexte budgétaire tendu, il va “probablement manquer de l’argent”, mais reste malgré tout “très satisfait de ce PNACC” avec lequel, dit-il, “on a vraiment franchi des paliers importants” sur le chantier de l’adaptation, longtemps insuffisamment pris en compte.L’ONG Oxfam juge ce plan “inopérant, car dépourvu de gouvernance adaptée et de moyens budgétaires pour sa mise en Å“uvre”. Il constitue “une nouvelle occasion manquée de protéger la population”, dit Oxfam, regrettant notamment que les besoins des plus vulnérables (personnes âgées, enfants …) ne soient pas suffisamment pris en compte.”L’inaction coûtera bien plus cher que l’adaptation”, souligne l’ONG. Un constat partagé par Agnès Pannier-Runacher: “un euro investi dans l’adaptation, c’est huit euros évités pour réparer les dommages”, a-t-elle souligné.

Droits de douane: l’UE regrette le manque d’engagement américain pour trouver un accord

La Commission européenne a regretté lundi le manque d’engagement américain pour trouver un accord avec l’UE afin d’éviter la mise en place de droits de douane, à deux jours de l’entrée en vigueur de taxes sur l’acier et l’aluminium européen.”L’administration américaine ne semble pas s’engager pour parvenir à un accord”, a regretté le commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, lors d’un point presse à Bruxelles, rappelant qu’il s’était rendu aux Etats-Unis en février pour “rechercher un dialogue constructif” afin d’éviter “la douleur inutile” d’une guerre commerciale.Parmi une série de restrictions commerciales annoncées, le président américain Donald Trump veut imposer de nouveaux droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium à tous ses partenaires commerciaux, y compris l’Union européenne. Ceux-ci doivent entrer en vigueur mercredi.Maros Sefcovic a souligné lundi que l’UE et les Etats-Unis avaient “conjointement identifié quelques domaines qui permettaient d’avancer en favorisant des bénéfices mutuels”, au cours des négociations avec l’administration américaine. “Mais au final, comme on dit, une main ne peut pas applaudir seule”, a-t-il expliqué, rappelant que les Européens étaient déterminés à défendre leurs intérêts et à répliquer à toute mesure commerciale des Américains.”Tout comme les États-Unis veillent sur leurs intérêts, l’Union européenne veille sur les siens. Par conséquent, nous protégerons toujours les entreprises, les travailleurs et les consommateurs européens contre les droits de douane injustifiés”, a affirmé le commissaire européen.Il a toutefois souligné que l’UE restait ouverte au dialogue.”Nous voulons avoir une relation constructive et positive avec les Etats-Unis d’Amérique. C’est pourquoi je soulignerais une fois de plus que nos portes sont ouvertes pour un engagement constructif. Nous sommes absolument convaincus que personne ne gagne avec des droits de douane”, a-t-il martelé.

Kiev proposera une trêve “dans les airs”, “en mer” lors des pourparlers avec les Etats-Unis (responsable)

L’Ukraine va proposer une “trêve dans les airs” et “en mer” avec la Russie, a indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien, à la veille de négociations clefs en Arabie saoudite. Le président Volodymyr Zelensky est attendu lundi dans le royaume du Golfe, où se tiendra le lendemain une rencontre entre une délégation de Kiev et une équipe américaine sur les moyens de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui a envahi son voisin il y a trois ans.”Nous avons une proposition d’une trêve dans les airs et d’une trêve en mer, car ce sont les options de cessez-le-feu qui sont faciles à mettre en place et à surveiller et il est possible de commencer par elles”, a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat.La réunion de mardi devrait être la première entre responsables ukrainiens et américains depuis la visite désastreuse de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, qui avait donné lieu à une spectaculaire joute verbale.Washington a depuis suspendu son aide militaire et son partage de renseignements, et Kiev tente de recoller les morceaux avec le président Donald Trump.M. Zelensky ouvrira le bal diplomatique en rencontrant lundi le prince héritier Mohammed ben Salmane. “L’Ukraine cherche la paix depuis la toute première seconde de la guerre, et nous avons toujours dit que la seule raison pour laquelle la guerre se poursuit est la Russie”, a-t-il dit sur Telegram. Son équipe rencontrera les représentants américains dans la ville de Jeddah, sur la mer Rouge, où des drapeaux ukrainiens flottaient lundi aux abords des principaux axes.Les pourparlers doivent servir à “définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial” entre la Russie et l’Ukraine, avait indiqué l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. – Soutien américain -Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’une réunion virtuelle sera organisée samedi avec les dirigeants des pays prêts à aider à maintenir la paix en Ukraine en cas de trêve, après le sommet réuni à Londres le 2 mars. Selon Londres, une vingtaine de pays sont prêts à contribuer à une “coalition de volontaires”, même si les modalités n’ont pas été précisées.  Selon le Financial Times, qui cite des sources proches des négociations en Arabie saoudite, l’Ukraine devrait proposer un cessez-le-feu partiel dans l’espoir de convaincre Washington de faire marche arrière sur sa décision de geler l’aide militaire et le partage de renseignements. Un gel prolongé du partage de renseignements donnera “un avantage significatif” à la Russie sur le champ de bataille, a prévenu lundi un haut responsable ukrainien, en soulignant que le gel affectait déjà sa capacité à frapper des cibles se trouvant sur le territoire russe. Les relations entre Washington et Kiev se sont profondément transformées en l’espace de quelques semaines, avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.Cette tension, sur fond de rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, se produit à l’heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le week-end, la Russie a revendiqué d’importantes avancées dans sa région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022. Donald Trump a multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d’être un “dictateur”, de n’être pas assez reconnaissant ou de n’être pas prêt à la “paix”.- Rapprochement -Le ton s’est depuis quelque peu apaisé depuis la vive altercation de février, Volodymyr Zelensky jugeant l’incident “regrettable” et Donald Trump estimant que son homologue ukrainien était prêt à négocier, menaçant même Moscou de nouvelles sanctions.”Nous allons faire beaucoup de progrès. Dès cette semaine je pense”, a assuré dimanche soir Donald Trump à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One.Mais les désaccords demeurent. L’accord sur l’exploitation minière, dont Donald Trump compte tirer des revenus pour rembourser l’aide américaine fournie à Kiev, n’a toujours pas été conclu.Interrogé sur la possibilité qu’il soit signé en Arabie saoudite, M. Witkoff avait assuré que M. Zelensky avait “proposé de le signer, et nous verrons s’il le fait”.Le voyage en Arabie saoudite de Volodymyr Zelensky devait initialement avoir lieu en février, mais il l’avait reporté après avoir dénoncé la tenue de pourparlers russo-américains.Lors des discussions mardi, l’Ukraine devrait être représentée par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, le ministre de la Défense Roustem Oumerov et le chef-adjoint de cabinet du président Pavlo Palissa.L’équipe américaine sera composée de hauts responsables qui avaient déjà rencontré les représentants russes en février, notamment le chef de la diplomatie Marco Rubio, qui s’est envolé dimanche soir pour Jeddah, et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz.Marco Rubio devrait arriver à Jeddah lundi et a prévu de rencontrer Mohammed ben Salmane durant sa visite, selon le département d’Etat.L’Arabie saoudite, allié historique des Etats-Unis, consolide son influence internationale en accueillant ces rencontres.Le pays pétrolier a aussi été impliqué dans les négociations concernant l’échange de prisonniers historiques entre la Russie et l’Occident en août 2024.Ryad avait pourtant été mis au ban de la scène internationale après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, qui avait provoqué un tollé.Mais, selon M. Witkoff, l’administration Trump a de “très bonnes relations avec les Saoudiens”.

Kiev proposera une trêve “dans les airs”, “en mer” lors des pourparlers avec les Etats-Unis (responsable)

L’Ukraine va proposer une “trêve dans les airs” et “en mer” avec la Russie, a indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien, à la veille de négociations clefs en Arabie saoudite. Le président Volodymyr Zelensky est attendu lundi dans le royaume du Golfe, où se tiendra le lendemain une rencontre entre une délégation de Kiev et une équipe américaine sur les moyens de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui a envahi son voisin il y a trois ans.”Nous avons une proposition d’une trêve dans les airs et d’une trêve en mer, car ce sont les options de cessez-le-feu qui sont faciles à mettre en place et à surveiller et il est possible de commencer par elles”, a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat.La réunion de mardi devrait être la première entre responsables ukrainiens et américains depuis la visite désastreuse de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, qui avait donné lieu à une spectaculaire joute verbale.Washington a depuis suspendu son aide militaire et son partage de renseignements, et Kiev tente de recoller les morceaux avec le président Donald Trump.M. Zelensky ouvrira le bal diplomatique en rencontrant lundi le prince héritier Mohammed ben Salmane. “L’Ukraine cherche la paix depuis la toute première seconde de la guerre, et nous avons toujours dit que la seule raison pour laquelle la guerre se poursuit est la Russie”, a-t-il dit sur Telegram. Son équipe rencontrera les représentants américains dans la ville de Jeddah, sur la mer Rouge, où des drapeaux ukrainiens flottaient lundi aux abords des principaux axes.Les pourparlers doivent servir à “définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial” entre la Russie et l’Ukraine, avait indiqué l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. – Soutien américain -Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’une réunion virtuelle sera organisée samedi avec les dirigeants des pays prêts à aider à maintenir la paix en Ukraine en cas de trêve, après le sommet réuni à Londres le 2 mars. Selon Londres, une vingtaine de pays sont prêts à contribuer à une “coalition de volontaires”, même si les modalités n’ont pas été précisées.  Selon le Financial Times, qui cite des sources proches des négociations en Arabie saoudite, l’Ukraine devrait proposer un cessez-le-feu partiel dans l’espoir de convaincre Washington de faire marche arrière sur sa décision de geler l’aide militaire et le partage de renseignements. Un gel prolongé du partage de renseignements donnera “un avantage significatif” à la Russie sur le champ de bataille, a prévenu lundi un haut responsable ukrainien, en soulignant que le gel affectait déjà sa capacité à frapper des cibles se trouvant sur le territoire russe. Les relations entre Washington et Kiev se sont profondément transformées en l’espace de quelques semaines, avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.Cette tension, sur fond de rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, se produit à l’heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le week-end, la Russie a revendiqué d’importantes avancées dans sa région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022. Donald Trump a multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d’être un “dictateur”, de n’être pas assez reconnaissant ou de n’être pas prêt à la “paix”.- Rapprochement -Le ton s’est depuis quelque peu apaisé depuis la vive altercation de février, Volodymyr Zelensky jugeant l’incident “regrettable” et Donald Trump estimant que son homologue ukrainien était prêt à négocier, menaçant même Moscou de nouvelles sanctions.”Nous allons faire beaucoup de progrès. Dès cette semaine je pense”, a assuré dimanche soir Donald Trump à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One.Mais les désaccords demeurent. L’accord sur l’exploitation minière, dont Donald Trump compte tirer des revenus pour rembourser l’aide américaine fournie à Kiev, n’a toujours pas été conclu.Interrogé sur la possibilité qu’il soit signé en Arabie saoudite, M. Witkoff avait assuré que M. Zelensky avait “proposé de le signer, et nous verrons s’il le fait”.Le voyage en Arabie saoudite de Volodymyr Zelensky devait initialement avoir lieu en février, mais il l’avait reporté après avoir dénoncé la tenue de pourparlers russo-américains.Lors des discussions mardi, l’Ukraine devrait être représentée par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, le ministre de la Défense Roustem Oumerov et le chef-adjoint de cabinet du président Pavlo Palissa.L’équipe américaine sera composée de hauts responsables qui avaient déjà rencontré les représentants russes en février, notamment le chef de la diplomatie Marco Rubio, qui s’est envolé dimanche soir pour Jeddah, et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz.Marco Rubio devrait arriver à Jeddah lundi et a prévu de rencontrer Mohammed ben Salmane durant sa visite, selon le département d’Etat.L’Arabie saoudite, allié historique des Etats-Unis, consolide son influence internationale en accueillant ces rencontres.Le pays pétrolier a aussi été impliqué dans les négociations concernant l’échange de prisonniers historiques entre la Russie et l’Occident en août 2024.Ryad avait pourtant été mis au ban de la scène internationale après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, qui avait provoqué un tollé.Mais, selon M. Witkoff, l’administration Trump a de “très bonnes relations avec les Saoudiens”.

Ukraine to propose sky, sea truce at US talks in Saudi: official

Kyiv will propose an aerial and naval ceasefire with Russia during talks with US officials in Saudi Arabia this week, a Ukrainian official told AFP on Monday as President Volodymyr Zelensky was due to arrive in the kingdom.The talks on Tuesday will be the first Ukraine-US meeting since a White House blow-up between Zelensky and US President Donald Trump that led to Washington halting military aid to Kyiv.”We do have a proposal for a ceasefire in the sky and ceasefire at sea,” the official told AFP on Monday, speaking on condition of anonymity.”Because these are the ceasefire options that are easy to install and to monitor and it’s possible to start with them.”Ukrainian and US officials will meet in the Red Sea city of Jeddah to seek a way out of the conflict, more than three years since Russia launched its full-scale invasion.Britain’s Financial Times newspaper, citing a source briefed on preparations for the talks, said Kyiv would propose a partial ceasefire hoping that Washington would resume military aid and intelligence-sharing.Zelensky on Monday said Ukraine wants peace, insisting Russia was the sole reason that the war was carrying on.”Ukraine has been seeking peace since the very first second of the war, and we have always said that the only reason that the war is continuing is because of Russia,” he wrote on social media.Zelensky will meet Crown Prince Mohammed bin Salman, the de facto Saudi leader, on Monday, before his officials sit down with the Americans on Tuesday.He said Ukraine is “fully committed to constructive dialogue”, but wants its interests to be “taken into account in the right way”.  “We hope for results, both in terms of bringing peace closer and continuing support,” Zelensky said in his evening address on Sunday.US Middle East envoy Steve Witkoff said Washington wanted to use the talks “to get down a framework for a peace agreement and an initial ceasefire as well”.In Jeddah, the port city close to Islam’s holiest sites in Mecca and Medina, dozens of Ukrainian and Saudi flags flew on a main roundabout near the airport and on thoroughfares.US Secretary of State Marco Rubio will fly there on Monday, the US State Department said. Mike Waltz, US President Donald Trump’s national security adviser, has also confirmed his participation.Zelensky said his negotiators will include Foreign Minister Andriy Sybiga and Defence Minister Rustem Umerov, his chief of staff Andriy Yermak and Pavlo Palisa, a military commander and Yermak’s deputy. – ‘Significant advantage’ -Washington has suspended military aid to Ukraine as well as intelligence-sharing and access to satellite imagery in a bid to force it to the table with Moscow, which launched its invasion in February 2022 on orders from President Vladimir Putin.Russia could enjoy a “significant advantage” against Ukrainian troops if the US sustains its pause on sharing intelligence, a senior Ukrainian official told AFP.”The main thing is how long it will last. If it lasts a long time, it will give the Russians a significant advantage,” the source said.Trump has renewed communications with Putin and criticised Zelensky, raising fears in Kyiv and among European allies that the US leader may try to force Ukraine to accept a settlement favouring Russia.On Friday, however, Trump said he was considering further sanctions on Russia for “pounding” Ukraine on the battlefield.Ukraine’s European allies last week held a summit with Zelensky and announced they would greatly increase defence spending.British Prime Minister Keir Starmer will host virtual talks on Saturday for the “coalition of the willing” to build on last week’s summit, his office said.- ‘Regrettable’ -The Saudi talks come after the White House clash saw Zelensky leave without signing the minerals deal demanded by Trump.Zelensky later called the incident “regrettable” and said he was ready to work with Trump’s “strong leadership”. He also expressed readiness to sign the deal.Witkoff said Trump received a letter from Zelensky, calling it “a very positive first step” and “an apology”.Asked if Ukraine would sign the deal in Saudi Arabia, Witkoff said: “I think Zelensky has offered to sign it, and we’ll see if he follows through.”Russian Foreign Minister Sergei Lavrov and Rubio met in Riyadh last month, agreeing to resume dialogue and start talks on the Ukraine conflict. Zelensky has visited Saudi Arabia several times since Russia’s invasion in 2022 but postponed a trip last month, saying he was not invited to the Russia-US talks. 

Finlande: fuite de liquide de refroidissement radioactif dans l’enceinte du réacteur EPR

Une fuite de 100 m3 de liquide de refroidissement radioactif s’est produite vendredi dans l’enceinte du réacteur EPR Olkiluoto 3 (OL3) en Finlande, le plus puissant d’Europe, sans “poser de risque”, a annoncé son exploitant TVO lundi.  La fuite a eu lieu à l’occasion de la maintenance annuelle “lors du remplissage de la piscine du réacteur”, a précisé TVO dans un communiqué.”Le liquide de refroidissement s’est écoulé dans des salles de confinement fermées à l’environnement et dans le système de drainage du sol de l’enceinte de confinement”, a-t-il ajouté.”L’incident n’a présenté aucun risque pour le personnel, l’environnement ou la sûreté nucléaire”, a-t-il ajouté.Selon TVO, cette fuite s’est produite “à la suite d’une erreur humaine, une trappe de la piscine n’ayant pas été fermée correctement”.”L’importance de l’événement pour la radioprotection a finalement été faible, grâce aux mesures de sécurité prises”, a-t-il ajouté.Le calendrier de la maintenance n’est pas affecté et devrait s’achever comme prévu en mai.TVO “a commencé à enquêter sur la cause de l’incident et soumettra ultérieurement un rapport” à l’autorité de sûreté nucléaire finlandais (Stuk), en particulier “sur les mesures visant à empêcher qu’il se reproduise”, a indiqué l’autorité dans un communiqué séparé.OL3 est le réacteur nucléaire le plus puissant en opération en Europe et fournit 14% de l’électricité de la Finlande.Comme nombre d’autres chantiers d’EPR, il a été marqué par d’innombrables retards et d’énormes surcoûts qui ont été une des principales causes du démantèlement industriel de son constructeur, le groupe français Areva, depuis rebaptisé Orano.