Cuba: des supermarchés en dollars, au risque d’accentuer les inégalités

“Ce n’est par pour nous”, explique Michael à son fils dans un supermarché d’État de La Havane qui n’accepte que des paiements en dollars. En ouvrant ce type de magasins, le gouvernement cubain espère renflouer ses caisses en devises, au risque d’accentuer les inégalités.Le Premier ministre Manuel Marrero a annoncé en décembre l’ouverture progressive de supermarchés en dollars. Selon lui, il s’agit d’un “processus nécessaire” pour que l’État puisse récupérer les devises qui circulent de “manière illégale” dans le pays et alimentent un marché des changes parallèle. L’île communiste, soumise depuis cinq ans à un renforcement de l’embargo économique américain, souffre d’un manque cruel de liquidités et veut ainsi capter les dollars que des Cubains reçoivent de leurs familles à l’étranger, deuxième source de devises du pays.La grande nouveauté de ces magasins est d’accepter des dollars en espèces, ce qui n’était plus le cas à Cuba depuis 2004. Michael, 40 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom, raconte à l’AFP être entré, alors qu’il passait dans le quartier aisé de Miramar, dans un supermarché flambant neuf, situé au rez-de-chaussée d’un hôtel de luxe et qui a été le premier, dès janvier, à n’accepter que des dollars. “A peine entré, on m’a dit que (le paiement) était en dollars”, raconte à l’AFP le quadragénaire qui a tourné les talons car il n’avait en sa possession que quelques MLC échangés contre des pesos sur le marché informel. Le MLC est une monnaie électronique créée en 2019 par le gouvernement quand il a commencé à dollariser le commerce de détail, mais qui a perdu depuis beaucoup de sa valeur.”Cela a été compliqué d’expliquer cela à mon fils”, raconte Michael, qui a délaissé l’enseignement des mathématiques pour gagner davantage comme manutentionnaire dans une entreprise privée. “On s’en va, ce n’est pas pour nous”, lui a-t-il dit. – “Le prince et le pauvre” -Depuis l’ouverture de l’établissement, des Cubains en sortent avec des caddies remplis de denrées, une image peu commune sur l’île où les pénuries et les faibles salaires (42 dollars pour le salaire moyen) forcent les habitants à multiplier les lieux d’approvisionnement.”Chaque fois que nous venons, nous trouvons ce que nous cherchons”, explique à l’AFP Enzo Puebla, 24 ans. “Il y a des Å“ufs, de l’huile” et “beaucoup de produits carnés”, précise l’ingénieur, qui reçoit de l’argent de sa famille installée hors de l’île.Pour l’économiste cubain Mauricio de Miranda, “le problème principal de la dollarisation, c’est qu’elle est partielle, car seules les dépenses de consommation de la population, dont des produits de première nécessité, ont été dollarisées”. “Mais pas les revenus”, ajoute le chercheur de l’Université Javerian de Cali en Colombie, tandis que la grande majorité des Cubains sont payés en pesos. “Cela entraîne nécessairement l’exclusion des personnes qui n’ont pas la possibilité d’avoir des dollars”. La variété des produits disponibles dans les magasins étatiques en dollars, qui seront à terme plusieurs dizaines dans la capitale et s’ouvrent désormais aussi en province, contraste avec la situation des magasins où les paiements s’effectuent en MLC: des rayons vides ou remplis sur plusieurs mètres d’une même denrée.  En face du supermarché situé au rez-de-chaussée de l’hôtel de luxe, subsiste un magasin d’État en MLC. Sarcastiques, les Cubains n’ont pas tardé à les surnommer “Le prince et le pauvre”, d’après un roman classique américain.- Amour-haine -La relation du pouvoir communiste avec le billet vert est une histoire d’amour-haine. Le dollar a d’abord été strictement interdit en 1959, après la révolution castriste, et détenir un seul billet américain pouvait conduire en prison. En 1993, Fidel Castro (1926-2016) a finalement dépénalisé la possession de dollars et des magasins en devises ont été ouverts. Il s’agissait de faire face à la profonde crise économique qui a frappé l’île après l’implosion du bloc soviétique, principal allié de Cuba. En 2004, le billet vert est à nouveau retiré de la circulation directe.De fait, la nouvelle stratégie du gouvernement pour récupérer des devises est “une copie quasi conforme de la dollarisation partielle des années 1990”, souligne l’économiste cubaine Tamarys Bahamonde, chercheuse associée à l’American University à Washington. La pandémie, la chute du tourisme, et une réforme monétaire ratée en 2021, comprenant une dévaluation du peso, ont constitué un cocktail explosif qui a fait monter en flèche le prix du dollar sur le marché noir, alors que l’État cherchait désespérément à retrouver des liquidités.  Désormais, le gouvernement défend sa stratégie de “dollarisation” comme étant une étape indispensable pour stimuler l’entrée de devises, avant de passer à une “dé-dollarisation” de l’économie. Mais “aucun processus de dollarisation n’est revenu en arrière et Cuba est presque un cas d’école qui met en évidence les difficultés qu’il faut affronter quand on essaie de dédollariser”, souligne Tamarys Bahamonde. 

Pour Yves Parlier, “lire les nuages” reste “indispensable” même avec les nouvelles technologies

A l’ère des routeurs et de l’intelligence artificielle, le navigateur Yves Parlier, 64 ans, en est convaincu: “Apprendre à lire et jouer avec les nuages” reste une compétence “indispensable” au skipper en course et le redeviendra aussi dans la marine marchande.A l’occasion de la journée internationale des nuages, initiative lancée en 2022 par l’écrivain français et ex-avocat Mathieu Simonet pour leur donner un statut juridique, l’ancien vainqueur de la Route du Rhum et de la Transat Jacques Vabre rappelle que “les nuages ont une grosse influence sur le vent”, “notre énergie”, que ce soit “pour les kites ou les voiliers”.”Un nuage va faire tourner le vent” et “la direction du vent est absolument primordiale, elle prime sur la force”, explique Yves Parlier, qui était surnommé “l’extraterrestre” pour sa lecture hors pair des conditions météorologiques en course.Tous les nuages n’ont pas le même impact sur la navigation, précise toutefois l’ancien skipper depuis les quais du port de Gujan-Mestras, sur le Bassin d’Arcachon, où il vit.Les stratus, ces nuages horizontaux, “n’auront pas d’effets locaux à la surface de la mer et sur le vent”. A l’inverse, les cumulus, “témoins de l’ascendance de l’air et de ses mouvements verticaux” quand “ils bourgeonnent comme un chou-fleur”, vont avoir “un effet majeur “sur la force et la direction du vent” à la surface.Leur apparition, leur absence ou leur taille sont des repères cruciaux pour savoir si l’on va plonger dans un anticyclone ou si l’on se rapproches des alizés, détaille l’ancien détenteur de plusieurs records du monde de vitesse.Malgré les avancées technologiques qui ont révolutionné les courses à la voile, pour Parlier, l’Å“il humain a encore une longueur d’avance.- Réapprendre -“Les skippers ont maintenant une information hyper pertinente, qui simule leur route sur les 10-15 jours à venir, mais le petit détail, l’ajustement, le nuage, ça, l’ordinateur ne le connaît pas”, car l’intelligence artificielle et la puissance de calcul “n’ont pas encore rattrapé la connaissance du marin”.Lors de la route du Rhum 1994, Parlier avait volontairement refusé le routage.”J’avais Alain Gautier à mes trousses, avec un bateau a priori plus rapide”. Lui était routé, “mais comme je n’en étais pas équipé, j’étais hyper attentif et, de nuit, j’ai su anticiper le passage du front (de nuages, NDLR) et il n’a jamais réussi à me rattraper”.Pour le marin-ingénieur, désormais à la tête de Beyond The Sea, une start-up projetant de décarboner le transport maritime à l’aide d’ailes de kite géantes, l’observation des nuages pourra aussi bientôt servir les gros bateaux à moteur.Ils n’en ont pas besoin aujourd’hui, mais au fur et à mesure “que les énergies fossiles se raréfient et comme il faut absolument réduire nos émissions de gaz à effet de serre, il va falloir réutiliser le vent”.”Et donc, à ce moment-là, les pêcheurs et les marins de marine marchande vont réapprendre ce que savaient nos ancêtres, c’est-à-dire utiliser le vent pour se déplacer sur la mer”, parie l’ancien navigateur touche-à-tout.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse à l’ouverture vendredi, inquiètes des tensions commerciales persistantes alimentées par l’administration Trump et prudentes avant la publication d’un indice d’inflation aux Etats-Unis.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris cédait 0,42%, Francfort 0,65%, Milan 0,40%, et Londres oscillait autour de son point d’équilibre (+0,01%).

Latina star Selena’s killer denied parole 30 years after murder

A woman sentenced to life in prison for murdering a Mexican-American pop star in a Texas motel was denied parole on Thursday, almost three decades after the killing.Yolanda Saldivar was president of Selena’s fan club and had claimed she accidentally shot the singer on March 31, 1995 at a motel room in Corpus Christi, Texas.The 23-year-old star, whose full name was Selena Quintanilla Perez, was wildly popular in the Mexican-American community of Tejano music — an upbeat mingle of Texan and Mexican sounds — and on the verge of breaking through to a larger mainstream audience when she was killed.”After a thorough consideration of all available information, which included any confidential interviews conducted, it was the parole panel’s determination to deny parole to Yolanda Saldivar and set her next parole review for March 2030,” the Texas Board of Pardons and Parole said in a statement.According to the board, the decision was based on the “brutality, violence, assaultive behavior or conscious selection of the victim’s vulnerability” of the murder, which indicated Saldivar “poses a continuing threat to public safety.”The singer’s family welcomed the decision.”While nothing can bring Selena back, this decision reaffirms that justice continues to stand for the beautiful life that was taken from us,” her family and widower Chris Perez said in a joint statement.Saldivar, now 64, was a personal assistant to Selena and an employee at her boutique when she fatally shot the star in the back after meeting her at a motel.The singer had reportedly confronted Saldivar about more than 30,000 dollars missing from her fan club and two of her boutiques.Witnesses told police that Selena identified Saldivar as her killer before she collapsed and died.Listed by Billboard magazine as one of the greatest Latin artists of all time, Selena won a Grammy in 1993 and received a posthumous award in 2021.In 2017, she was honoured with a star on the Hollywood Walk of Fame.

Le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler nommé directeur général adjoint de la Société Générale

Le bras droit historique d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée depuis huit ans, est nommé directeur général adjoint de la Société Générale, a annoncé la banque française vendredi.Il sera notamment président de la banque d’investissement de la Société Générale. A ce titre, il “coordonnera (…) les activités de fusions et acquisitions” et  “de marché des capitaux actions”, selon le communiqué du groupe bancaire.Il le rejoindra “en juin” et sera membre de son comité exécutif.Alexis Kohler aura également pour fonction d’assister le directeur général de Société Générale, Slawomir Krupa, “dans la mise en oeuvre des programmes de transformation de l’entreprise”, engagée dans un vaste chantier de restructurations et d’économies.Il supervisera aussi le secrétariat général, la direction des ressources humaines et la direction de la communication du groupe.M. Kohler “apportera au groupe son talent, sa grande expérience et son engagement exceptionnel”, a commenté Slawomir Krupa, cité dans le communiqué.Le départ d’Alexis Kohler de l’Elysée, où il était arrivé en même temps qu’Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat en 2017, avait été officialisé jeudi.”Alexis Kohler a mis toute son énergie, son talent et sa force de travail hors pair au service de notre projet politique et des Français”, lui avait rendu hommage Emmanuel Macron jeudi, dans une déclaration au Figaro.Le départ de celui qui portait également le surnom de “vice-président” solde une série de rumeurs et spéculations sur son avenir qui s’étaient amplifiées depuis la fin février.Il marque un tournant majeur dans la présidence Macron, tant la longévité et le pouvoir qu’on a prêtés à Alexis Kohler apparaissent hors du commun: dans la prestigieuse liste de ses prédécesseurs, seul Jean-Louis Bianco – neuf ans auprès de François Mitterrand – est resté plus longtemps à ce poste stratégique.Alexis Kohler, Strasbourgeois de naissance, énarque, diplômé de l’Essec et de Sciences Po Paris, est par ailleurs le seul à avoir occupé ce poste pendant l’entièreté d’un mandat présidentiel. Celui qui fêtera ses 53 ans en novembre avait secondé Emmanuel Macron depuis son entrée en politique, en tant que directeur de cabinet au ministère de l’Economie (2014-2016), après avoir été celui de Pierre Moscovici.Emmanuel Moulin, ancien directeur du Trésor puis directeur de cabinet de Gabriel Attal lorsqu’il était Premier ministre, lui succédera le 14 avril, a annoncé l’Elysée, confirmant une information initialement dévoilée par Le Figaro.

Le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler nommé directeur général adjoint de la Société Générale

Le bras droit historique d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée depuis huit ans, est nommé directeur général adjoint de la Société Générale, a annoncé la banque française vendredi.Il sera notamment président de la banque d’investissement de la Société Générale. A ce titre, il “coordonnera (…) les activités de fusions et acquisitions” et  “de marché des capitaux actions”, selon le communiqué du groupe bancaire.Il le rejoindra “en juin” et sera membre de son comité exécutif.Alexis Kohler aura également pour fonction d’assister le directeur général de Société Générale, Slawomir Krupa, “dans la mise en oeuvre des programmes de transformation de l’entreprise”, engagée dans un vaste chantier de restructurations et d’économies.Il supervisera aussi le secrétariat général, la direction des ressources humaines et la direction de la communication du groupe.M. Kohler “apportera au groupe son talent, sa grande expérience et son engagement exceptionnel”, a commenté Slawomir Krupa, cité dans le communiqué.Le départ d’Alexis Kohler de l’Elysée, où il était arrivé en même temps qu’Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat en 2017, avait été officialisé jeudi.”Alexis Kohler a mis toute son énergie, son talent et sa force de travail hors pair au service de notre projet politique et des Français”, lui avait rendu hommage Emmanuel Macron jeudi, dans une déclaration au Figaro.Le départ de celui qui portait également le surnom de “vice-président” solde une série de rumeurs et spéculations sur son avenir qui s’étaient amplifiées depuis la fin février.Il marque un tournant majeur dans la présidence Macron, tant la longévité et le pouvoir qu’on a prêtés à Alexis Kohler apparaissent hors du commun: dans la prestigieuse liste de ses prédécesseurs, seul Jean-Louis Bianco – neuf ans auprès de François Mitterrand – est resté plus longtemps à ce poste stratégique.Alexis Kohler, Strasbourgeois de naissance, énarque, diplômé de l’Essec et de Sciences Po Paris, est par ailleurs le seul à avoir occupé ce poste pendant l’entièreté d’un mandat présidentiel. Celui qui fêtera ses 53 ans en novembre avait secondé Emmanuel Macron depuis son entrée en politique, en tant que directeur de cabinet au ministère de l’Economie (2014-2016), après avoir été celui de Pierre Moscovici.Emmanuel Moulin, ancien directeur du Trésor puis directeur de cabinet de Gabriel Attal lorsqu’il était Premier ministre, lui succédera le 14 avril, a annoncé l’Elysée, confirmant une information initialement dévoilée par Le Figaro.

Un puissant séisme frappe la Birmanie et la Thaïlande voisine

Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé vendredi le centre de la Birmanie, un séisme dont les secousses ont été ressenties jusqu’en Chine et en Thaïlande où un immeuble de trente étages s’est effondré, prenant au piège une quarantaine d’ouvriers.Le séisme, peu profond, s’est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, vers 14H20, heure locale (06H20 GMT), a annoncé l’Institut géologique américain (USGS). Une réplique de magnitude 6,4 a secoué cette zone quelques minutes plus tard, selon même source.Dans la capitale birmane, à Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l’effet des secousses et des morceaux de plafond sont tombés des immeubles, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le bilan humain n’était pas connu dans l’immédiat.De fortes secousses ont été par ailleurs ressenties en Thaïlande voisine, causant des scènes de panique à Bangkok où des bureaux et des magasins ont été évacués.Un immeuble de 30 étages en construction s’est effondré dans la capitale thaïlandaise après le séisme, a déclaré un responsable de la police à l’AFP. Des recherches ont débuté pour retrouver 43 ouvriers bloqués sur le site, selon les urgentistes.”J’ai entendu le bruit alors que je dormais chez moi, j’ai couru aussi loin que possible en pyjama hors du bâtiment,” a déclaré à l’AFP Duangjai, une habitante de la deuxième ville du pays, Chiang Mai (nord-ouest), destination prisée des touristes et réputées pour ses temples.Sai, un autre habitant de Chiang Mai, âgé de 76 ans, se trouvait dans une supérette au moment du tremblement de terre. “Je me suis précipité hors du magasin avec d’autres clients”, a-t-il raconté. “C’est la plus forte secousse que j’ai ressentie de toute ma vie”.Les secousses ont également été ressenties dans le nord et le centre de la Thaïlande. A Bangkok, certains services de métro ont été suspendus.La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a immédiatement annoncé la convocation d’une “réunion d’urgence”, dans un message sur X.- Dégâts -Des journalistes de l’AFP se trouvaient au Musée national de Birmanie, à Naypyidaw, lorsque s’est produit le séisme, faisant trembler les murs du bâtiment.Des morceaux sont tombés du plafond et les murs se sont fissurés. Des employés se sont rués vers l’extérieur, certains en pleurs, alors que d’autres tentaient de joindre leurs proches par téléphone.Le sol a vibré pendant trente longues secondes, avant de se stabiliser.D’autres secousses ont par ailleurs été ressenties dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), selon l’agence chinoise chargée des séismes, qui a enregistré une secousse de magnitude 7,9.Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l’ancienne capitale, Bagan, dans le centre du pays, tuant trois personnes et provoquant l’effondrement des murs des temples de cette destination touristique.En novembre 2012, un séisme également de magnitude 6,8 avait frappé le centre du pays, faisant 26 morts et des centaines de blessés.La faiblesse des infrastructures, l’insuffisance de services de santé, notamment dans les zones rurales, le développement anarchique des zones urbanisées ont rendu la population des régions habitées particulièrement vulnérable en cas de catastrophe naturelle, selon les experts.

Un puissant séisme frappe la Birmanie et la Thaïlande voisine

Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé vendredi le centre de la Birmanie, un séisme dont les secousses ont été ressenties jusqu’en Chine et en Thaïlande où un immeuble de trente étages s’est effondré, prenant au piège une quarantaine d’ouvriers.Le séisme, peu profond, s’est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, vers 14H20, heure locale (06H20 GMT), a annoncé l’Institut géologique américain (USGS). Une réplique de magnitude 6,4 a secoué cette zone quelques minutes plus tard, selon même source.Dans la capitale birmane, à Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l’effet des secousses et des morceaux de plafond sont tombés des immeubles, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le bilan humain n’était pas connu dans l’immédiat.De fortes secousses ont été par ailleurs ressenties en Thaïlande voisine, causant des scènes de panique à Bangkok où des bureaux et des magasins ont été évacués.Un immeuble de 30 étages en construction s’est effondré dans la capitale thaïlandaise après le séisme, a déclaré un responsable de la police à l’AFP. Des recherches ont débuté pour retrouver 43 ouvriers bloqués sur le site, selon les urgentistes.”J’ai entendu le bruit alors que je dormais chez moi, j’ai couru aussi loin que possible en pyjama hors du bâtiment,” a déclaré à l’AFP Duangjai, une habitante de la deuxième ville du pays, Chiang Mai (nord-ouest), destination prisée des touristes et réputées pour ses temples.Sai, un autre habitant de Chiang Mai, âgé de 76 ans, se trouvait dans une supérette au moment du tremblement de terre. “Je me suis précipité hors du magasin avec d’autres clients”, a-t-il raconté. “C’est la plus forte secousse que j’ai ressentie de toute ma vie”.Les secousses ont également été ressenties dans le nord et le centre de la Thaïlande. A Bangkok, certains services de métro ont été suspendus.La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a immédiatement annoncé la convocation d’une “réunion d’urgence”, dans un message sur X.- Dégâts -Des journalistes de l’AFP se trouvaient au Musée national de Birmanie, à Naypyidaw, lorsque s’est produit le séisme, faisant trembler les murs du bâtiment.Des morceaux sont tombés du plafond et les murs se sont fissurés. Des employés se sont rués vers l’extérieur, certains en pleurs, alors que d’autres tentaient de joindre leurs proches par téléphone.Le sol a vibré pendant trente longues secondes, avant de se stabiliser.D’autres secousses ont par ailleurs été ressenties dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), selon l’agence chinoise chargée des séismes, qui a enregistré une secousse de magnitude 7,9.Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l’ancienne capitale, Bagan, dans le centre du pays, tuant trois personnes et provoquant l’effondrement des murs des temples de cette destination touristique.En novembre 2012, un séisme également de magnitude 6,8 avait frappé le centre du pays, faisant 26 morts et des centaines de blessés.La faiblesse des infrastructures, l’insuffisance de services de santé, notamment dans les zones rurales, le développement anarchique des zones urbanisées ont rendu la population des régions habitées particulièrement vulnérable en cas de catastrophe naturelle, selon les experts.