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“Ramener tout le monde”: manifestations en Israël pour la libération des otages à Gaza

Des manifestations se tiennent dimanche dans plusieurs villes d’Israël pour demander au Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et obtenir un accord pour la libération des otages qui y sont retenus.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.Cette mobilisation survient alors qu’Israël a annoncé se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le mouvement islamiste palestinien et libérer les otages enlevés le 7-Octobre.Cette annonce a suscité en Israël l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération entraîne la mort de leurs proches, et exigent un accord négocié pour la libération de tous les captifs.Plusieurs importants axes routiers ont été temporairement coupés par des manifestants, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem.- “Faites pression sur le Hamas” -Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, l’activité était nettement réduite dans les rues de Jérusalem, et de nombreux magasins fermés à Tel-Aviv, a-t-on également constaté.Tôt le matin, des dizaines de manifestants postés devant la résidence de M. Netanyahu à Jérusalem demandaient au gouvernement de “mettre fin à la guerre” et “ramener tout le monde”, en référence aux otages.A Tel-Aviv, des centaines de personnes, brandissant là aussi les portraits des kidnappés, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à se rassembler sur la “place des otages”, épicentre de la protestation où une manifestation doit se tenir en fin d’après-midi.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog.”Nous ne vous oublions pas un seul instant”, a encore lancé M. Herzog à l’attention des otages. “Je veux dire aux familles endeuillées et inquiètes: Nous sommes avec vous”. “Et je veux dire au monde: (…) Faites pression sur le Hamas”, a-t-il ajouté.Le Forum des familles et des disparus, principale association des proches d’otages, mais aussi l’opposition, une partie du monde économique et syndical, ont appelé à une grève de solidarité ce dimanche avec les otages à Gaza.Dans un communiqué, le Forum a assuré que des “centaines de milliers de citoyens israéliens paralyseront le pays aujourd’hui avec une revendication claire: Ramenez les 50 otages, mettez fin à la guerre”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum.”Depuis 22 mois, nous appelons à un accord global, mais nos appels tombent dans l’oreille de sourds et des cœurs endurcis. Le temps presse (…) Seul le peuple pourra ramener les otages à la maison”, a-t-il plaidé.- “Le jeu du Hamas” -Des partisans de M. Netanyahu et de l’extrême droite ont fustigé le mouvement. “Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une grave erreur et une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar.Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a également dénoncé une “campagne (…) qui fait le jeu du Hamas”.”Attaquer les familles des otages alors que vous portez la responsabilité de la captivité de leurs enfants par le Hamas depuis près de deux ans nous affaiblit et nous divise. Les soutenir est ce qui nous renforce et les renforce”, a riposté l’opposant Benny Gantz. Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a lui dénoncé une “vague de messages répugnants” de ces ministres. “N’avez-vous aucune honte?”, a-t-il apostrophé.La police israélienne a indiqué que des “milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières” avaient été déployés dans tout le pays. En fin de matinée, elle a fait état de 32 manifestants arrêtés pour avoir troublé l’ordre public et entravé la liberté de circulation.Parmi les 251 otages capturés lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent détenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique ont diffusé début août trois vidéos montrant deux otages décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël et suscité une condamnation internationale.Après 22 mois de guerre, le Premier ministre est sous forte pression interne et internationale, sur le sort des otages et pour faire taire les armes dans la bande de Gaza, dévastée et en proie à une catastrophe humanitaire. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’opération israélienne à Gaza y déjà fait 61.897, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

“Ramener tout le monde”: manifestations en Israël pour la libération des otages à Gaza

Des manifestations se tiennent dimanche dans plusieurs villes d’Israël pour demander au Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et obtenir un accord pour la libération des otages qui y sont retenus.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.Cette mobilisation survient alors qu’Israël a annoncé se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le mouvement islamiste palestinien et libérer les otages enlevés le 7-Octobre.Cette annonce a suscité en Israël l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération entraîne la mort de leurs proches, et exigent un accord négocié pour la libération de tous les captifs.Plusieurs importants axes routiers ont été temporairement coupés par des manifestants, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem.- “Faites pression sur le Hamas” -Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, l’activité était nettement réduite dans les rues de Jérusalem, et de nombreux magasins fermés à Tel-Aviv, a-t-on également constaté.Tôt le matin, des dizaines de manifestants postés devant la résidence de M. Netanyahu à Jérusalem demandaient au gouvernement de “mettre fin à la guerre” et “ramener tout le monde”, en référence aux otages.A Tel-Aviv, des centaines de personnes, brandissant là aussi les portraits des kidnappés, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à se rassembler sur la “place des otages”, épicentre de la protestation où une manifestation doit se tenir en fin d’après-midi.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog.”Nous ne vous oublions pas un seul instant”, a encore lancé M. Herzog à l’attention des otages. “Je veux dire aux familles endeuillées et inquiètes: Nous sommes avec vous”. “Et je veux dire au monde: (…) Faites pression sur le Hamas”, a-t-il ajouté.Le Forum des familles et des disparus, principale association des proches d’otages, mais aussi l’opposition, une partie du monde économique et syndical, ont appelé à une grève de solidarité ce dimanche avec les otages à Gaza.Dans un communiqué, le Forum a assuré que des “centaines de milliers de citoyens israéliens paralyseront le pays aujourd’hui avec une revendication claire: Ramenez les 50 otages, mettez fin à la guerre”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum.”Depuis 22 mois, nous appelons à un accord global, mais nos appels tombent dans l’oreille de sourds et des cœurs endurcis. Le temps presse (…) Seul le peuple pourra ramener les otages à la maison”, a-t-il plaidé.- “Le jeu du Hamas” -Des partisans de M. Netanyahu et de l’extrême droite ont fustigé le mouvement. “Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une grave erreur et une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar.Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a également dénoncé une “campagne (…) qui fait le jeu du Hamas”.”Attaquer les familles des otages alors que vous portez la responsabilité de la captivité de leurs enfants par le Hamas depuis près de deux ans nous affaiblit et nous divise. Les soutenir est ce qui nous renforce et les renforce”, a riposté l’opposant Benny Gantz. Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a lui dénoncé une “vague de messages répugnants” de ces ministres. “N’avez-vous aucune honte?”, a-t-il apostrophé.La police israélienne a indiqué que des “milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières” avaient été déployés dans tout le pays. En fin de matinée, elle a fait état de 32 manifestants arrêtés pour avoir troublé l’ordre public et entravé la liberté de circulation.Parmi les 251 otages capturés lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent détenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique ont diffusé début août trois vidéos montrant deux otages décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël et suscité une condamnation internationale.Après 22 mois de guerre, le Premier ministre est sous forte pression interne et internationale, sur le sort des otages et pour faire taire les armes dans la bande de Gaza, dévastée et en proie à une catastrophe humanitaire. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’opération israélienne à Gaza y déjà fait 61.897, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

L’ouragan Erin atteint les Caraïbes et entraîne de fortes pluies

L’ouragan Erin a été rétrogradé en tempête de catégorie 3 tôt dimanche à l’approche des Caraïbes, touchées par des vents violents et de fortes pluies avec un risque de crues éclair et de glissements de terrain, selon les services météorologiques américains.Il devrait approcher plusieurs îles caribéennes sans toutefois atteindre la terre ferme.Le premier ouragan de la saison au-dessus de l’Atlantique nord s’était brièvement renforcé samedi  jusqu’à atteindre en fin de journée la catégorie maximale 5, qualifiée de “catastrophique” par les autorités américaines, avant que la vitesse des vents ne diminue.Dimanche à 06H00 GMT, Erin se trouvait à environ 225 kilomètres au nord de San Juan, à Porto Rico. Il était alors retombé en catégorie 3, avec des vents soutenus atteignant jusqu’à 205 kilomètres par heure, selon le Centre américain des ouragans (NHC) basé à Miami.”Le cœur de l’ouragan Erin devrait passer à l’est des îles Turques-et-Caïques et du sud-est des Bahamas dans la nuit de dimanche à lundi”, a indiqué le NHC dans son dernier communiqué, précisant toutefois qu’il s’attendait à de nouvelles variations de la tempête.”Des fluctuations d’intensité sont attendues dans les prochains jours en raison de changements dans la structure interne du système. Erin devient un système plus vaste”, a ajouté le centre américain.Une alerte de tempête tropicale était en vigueur pour les îles Turques-et-Caïques, tandis que les îles Vierges, Porto Rico ainsi que le sud-est et le centre des Bahamas étaient invités à suivre attentivement l’évolution de l’ouragan.L’ouragan Erin avait atteint le niveau maximal de l’échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1 — une intensification rapide que les scientifiques associent de plus en plus au réchauffement climatique.Il pourrait déverser jusqu’à 20 centimètres de pluie sur certaines zones isolées, selon le NHC, mettant en garde contre des “inondations importantes, ainsi que des glissements de terrain ou coulées de boue”.- Aléa climatique -À Luquillo, une ville côtière de Porto Rico, des surfeurs ont profité des vagues tandis que les promeneurs flânaient sur la plage sous un ciel couvert, samedi, avant l’arrivée de la tempête, selon des images diffusées par l’AFP.Les houles générées par Erin affecteront une partie des îles du nord des Petites Antilles, des Iles Vierges, de Porto Rico, de l’île d’Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, ainsi que des îles Turques-et-Caïques.Elles s’étendront ensuite en début de semaine aux Bahamas, aux Bermudes et à la côte est et sud-est des Etats-Unis, provoquant des vagues et courants particulièrement dangereux, selon le NHC.Si Erin devrait rester assez loin des côtes américaines, il pourrait néanmoins entraîner d’importantes vagues et une érosion côtière, notamment en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis.La saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région a été marquée par plusieurs tempêtes très puissantes et meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.burs-nr-cha/gge/bpi

L’ouragan Erin atteint les Caraïbes et entraîne de fortes pluies

L’ouragan Erin a été rétrogradé en tempête de catégorie 3 tôt dimanche à l’approche des Caraïbes, touchées par des vents violents et de fortes pluies avec un risque de crues éclair et de glissements de terrain, selon les services météorologiques américains.Il devrait approcher plusieurs îles caribéennes sans toutefois atteindre la terre ferme.Le premier ouragan de la saison au-dessus de l’Atlantique nord s’était brièvement renforcé samedi  jusqu’à atteindre en fin de journée la catégorie maximale 5, qualifiée de “catastrophique” par les autorités américaines, avant que la vitesse des vents ne diminue.Dimanche à 06H00 GMT, Erin se trouvait à environ 225 kilomètres au nord de San Juan, à Porto Rico. Il était alors retombé en catégorie 3, avec des vents soutenus atteignant jusqu’à 205 kilomètres par heure, selon le Centre américain des ouragans (NHC) basé à Miami.”Le cœur de l’ouragan Erin devrait passer à l’est des îles Turques-et-Caïques et du sud-est des Bahamas dans la nuit de dimanche à lundi”, a indiqué le NHC dans son dernier communiqué, précisant toutefois qu’il s’attendait à de nouvelles variations de la tempête.”Des fluctuations d’intensité sont attendues dans les prochains jours en raison de changements dans la structure interne du système. Erin devient un système plus vaste”, a ajouté le centre américain.Une alerte de tempête tropicale était en vigueur pour les îles Turques-et-Caïques, tandis que les îles Vierges, Porto Rico ainsi que le sud-est et le centre des Bahamas étaient invités à suivre attentivement l’évolution de l’ouragan.L’ouragan Erin avait atteint le niveau maximal de l’échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1 — une intensification rapide que les scientifiques associent de plus en plus au réchauffement climatique.Il pourrait déverser jusqu’à 20 centimètres de pluie sur certaines zones isolées, selon le NHC, mettant en garde contre des “inondations importantes, ainsi que des glissements de terrain ou coulées de boue”.- Aléa climatique -À Luquillo, une ville côtière de Porto Rico, des surfeurs ont profité des vagues tandis que les promeneurs flânaient sur la plage sous un ciel couvert, samedi, avant l’arrivée de la tempête, selon des images diffusées par l’AFP.Les houles générées par Erin affecteront une partie des îles du nord des Petites Antilles, des Iles Vierges, de Porto Rico, de l’île d’Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, ainsi que des îles Turques-et-Caïques.Elles s’étendront ensuite en début de semaine aux Bahamas, aux Bermudes et à la côte est et sud-est des Etats-Unis, provoquant des vagues et courants particulièrement dangereux, selon le NHC.Si Erin devrait rester assez loin des côtes américaines, il pourrait néanmoins entraîner d’importantes vagues et une érosion côtière, notamment en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis.La saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région a été marquée par plusieurs tempêtes très puissantes et meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.burs-nr-cha/gge/bpi

Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont …

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Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont déjà désertées. Les habitants ont fui “la soif, la faim et une vie sans avenir”, explique à l’AFP ce père de famille de 50 ans.”Nos champs nous ont lâchés. Dans ces conditions, les gens sont forcés de partir”, dit-il. “Quand on a des enfants dont on est responsable, comment rester dans un tel néant?”Plusieurs décennies de guerres ont poussé des millions d’Afghans sur les routes, mais depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021, la principale cause de déplacement n’est plus politique ou sécuritaire.En Afghanistan, l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, presque cinq millions d’habitants ont été affectés et 400.000 déplacés par des événements météorologiques début 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).La majorité des 48 millions d’Afghans, déjà confrontés à l’une des pires crises humanitaires au monde, vivent dans des maisons en terre et dépendent de l’agriculture, directement affectée par la hausse des températures et des phénomènes climatiques extrêmes.Sur les cinq dernières années, quatre ont été marquées par une sécheresse accrue, tandis que certaines régions ont souffert de crues subites dévastatrices, emportant avec elles maisons, récoltes et bétail.- “Au bord d’un précipice” -“Mauvaises récoltes, pâturages secs et sources d’eau qui disparaissent poussent des communautés rurales au bord d’un précipice”, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Il devient de plus en plus difficile pour les familles de produire de la nourriture, de gagner un revenu et de rester où elles vivent.”Le nord du pays est le plus touché.Dans la province de Jawzjan, Abdul Jalil Rassouli a vu son village de Bakawal changer. Là où les melons poussaient comme par magie, il faut désormais en acheter en ville car la terre n’en donne plus.”Tout revient toujours à l’eau”, philosophe M. Rassouli, 64 ans, à l’ombre d’un des rares arbres qui en procure encore. “La pénurie d’eau ravage tout: l’agriculture est dévastée, les arbres dépérissent et on ne plante plus.”Des habitants ont gagné l’Iran et le Pakistan voisins il y a déjà une décennie, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais beaucoup sont depuis rentrés, chassés de ces pays comme plus de 4 millions d’Afghans depuis fin 2023, selon l’Office international des migrations, quand le Pakistan a débuté des expulsions massives.De retour, ils ne travaillent pas la terre mais ont des petits boulots.Abdul Jalil Rassouli espère que le canal de Qosh Tepa, dans les tuyaux depuis des années, permettra d’irriguer les champs à partir de la rivière Amu Darya. Mais celui-ci pourrait encore mettre plus d’un an avant de voir le jour, d’après des responsables talibans.- “Jamais vu ça” -Enumérant des projets de barrages et de canaux, Abdul Latif Mansour, ministre de l’Energie et de l’Eau, a reconnu en juillet que “les mesures prises n’ont pas été suffisantes”. “Il y a de nombreux épisodes de sécheresse. Nous devons nous tourner vers Dieu”, a-t-il plaidé, alors que les autorités talibanes organisent régulièrement des prières pour la pluie.Mais celle-ci n’est pas toujours une bonne nouvelle.En cas de crues subites, la terre asséchée ne parvient pas à retenir l’eau.Or d’après l’ONU, les précipitations sont arrivées plus tôt que prévu cette année dans le pays, sur fond de températures plus élevées que d’ordinaire, augmentant le risque d’inondations.En juin, elles ont tout emporté sur leur passage dans la province de Maidan Wardak (centre).”J’ai 54 ans et nous n’avons jamais vu ça”, témoigne Mohammed Qassim, dans le lit craquelé d’une rivière, plein de cailloux.Wahidullah, 18 ans, a vu son bétail noyé et sa maison endommagée au point de ne plus être habitable.Sa famille de 11 personnes dort sous une tente sur une parcelle légèrement surélevée avec quelques affaires sauvées des eaux. Wahidullah ne peut s’empêcher d’imaginer le scénario catastrophe: “en cas de nouvelle inondation, nous n’aurons plus rien du tout et nulle part où aller”.

Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont déjà désertées. Les habitants ont fui “la soif, la faim et une vie sans avenir”, explique à l’AFP ce père de famille de 50 ans.”Nos champs nous ont lâchés. Dans ces conditions, les gens sont forcés de partir”, dit-il. “Quand on a des enfants dont on est responsable, comment rester dans un tel néant?”Plusieurs décennies de guerres ont poussé des millions d’Afghans sur les routes, mais depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021, la principale cause de déplacement n’est plus politique ou sécuritaire.En Afghanistan, l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, presque cinq millions d’habitants ont été affectés et 400.000 déplacés par des événements météorologiques début 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).La majorité des 48 millions d’Afghans, déjà confrontés à l’une des pires crises humanitaires au monde, vivent dans des maisons en terre et dépendent de l’agriculture, directement affectée par la hausse des températures et des phénomènes climatiques extrêmes.Sur les cinq dernières années, quatre ont été marquées par une sécheresse accrue, tandis que certaines régions ont souffert de crues subites dévastatrices, emportant avec elles maisons, récoltes et bétail.- “Au bord d’un précipice” -“Mauvaises récoltes, pâturages secs et sources d’eau qui disparaissent poussent des communautés rurales au bord d’un précipice”, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Il devient de plus en plus difficile pour les familles de produire de la nourriture, de gagner un revenu et de rester où elles vivent.”Le nord du pays est le plus touché.Dans la province de Jawzjan, Abdul Jalil Rassouli a vu son village de Bakawal changer. Là où les melons poussaient comme par magie, il faut désormais en acheter en ville car la terre n’en donne plus.”Tout revient toujours à l’eau”, philosophe M. Rassouli, 64 ans, à l’ombre d’un des rares arbres qui en procure encore. “La pénurie d’eau ravage tout: l’agriculture est dévastée, les arbres dépérissent et on ne plante plus.”Des habitants ont gagné l’Iran et le Pakistan voisins il y a déjà une décennie, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais beaucoup sont depuis rentrés, chassés de ces pays comme plus de 4 millions d’Afghans depuis fin 2023, selon l’Office international des migrations, quand le Pakistan a débuté des expulsions massives.De retour, ils ne travaillent pas la terre mais ont des petits boulots.Abdul Jalil Rassouli espère que le canal de Qosh Tepa, dans les tuyaux depuis des années, permettra d’irriguer les champs à partir de la rivière Amu Darya. Mais celui-ci pourrait encore mettre plus d’un an avant de voir le jour, d’après des responsables talibans.- “Jamais vu ça” -Enumérant des projets de barrages et de canaux, Abdul Latif Mansour, ministre de l’Energie et de l’Eau, a reconnu en juillet que “les mesures prises n’ont pas été suffisantes”. “Il y a de nombreux épisodes de sécheresse. Nous devons nous tourner vers Dieu”, a-t-il plaidé, alors que les autorités talibanes organisent régulièrement des prières pour la pluie.Mais celle-ci n’est pas toujours une bonne nouvelle.En cas de crues subites, la terre asséchée ne parvient pas à retenir l’eau.Or d’après l’ONU, les précipitations sont arrivées plus tôt que prévu cette année dans le pays, sur fond de températures plus élevées que d’ordinaire, augmentant le risque d’inondations.En juin, elles ont tout emporté sur leur passage dans la province de Maidan Wardak (centre).”J’ai 54 ans et nous n’avons jamais vu ça”, témoigne Mohammed Qassim, dans le lit craquelé d’une rivière, plein de cailloux.Wahidullah, 18 ans, a vu son bétail noyé et sa maison endommagée au point de ne plus être habitable.Sa famille de 11 personnes dort sous une tente sur une parcelle légèrement surélevée avec quelques affaires sauvées des eaux. Wahidullah ne peut s’empêcher d’imaginer le scénario catastrophe: “en cas de nouvelle inondation, nous n’aurons plus rien du tout et nulle part où aller”.