AFP World

La Suède sous le choc après la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est sous le choc mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.L’homme armé a tué dix personnes et il est mort, selon un bilan communiqué par la police d’Örebro à l’AFP mercredi matin, les médias suédois assurant qu’il a retourné son arme contre lui.”Le motif de la fusillade n’est pas encore connu, mais tout porte à croire que l’auteur a agi seul, sans motif idéologique”, a ajouté la police.La police n’a pas communiqué sur le nombre de blessés mais la région d’Örebro avait indiqué que six personnes étaient prises en charge mardi soir à l’hôpital pour des blessures par balles.L’auteur n’est pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang, selon la police. La Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse mardi soir.”Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté.Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil ou les motivations du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “beaucoup de coups de feu” -“Je me tenais” en face du centre de formation “quand j’ai vu quelques corps allongés sur le sol. Je ne savais pas s’ils étaient morts ou blessés”, a raconté mardi soir à l’AFP Linn M., 16 ans, scolarisée dans une école à proximité du lieu de la tuerie.”Il y avait du sang partout, des gens paniquaient et pleuraient, des parents étaient inquiets (…) c’était le chaos”, a-t-elle dit, la voix tremblante. Le drame s’est déroulé en milieu de journée au centre d’enseignement Campus Risbergska, réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.Deux enseignants de l’établissement, Miriam Jarlevall et Patrik Soderman, ont raconté au journal Dagens Nyheter avoir entendu des coups de feu dans un couloir. “Des étudiants sont venus nous dire que quelqu’un tirait. Puis nous avons entendu d’autres coups de feu dans le couloir. Nous ne sommes pas sortis, nous nous sommes cachés dans nos bureaux”.”Il y a eu beaucoup de coups de feu au début, puis le calme s’est installé pendant une demi-heure, avant que cela ne recommence. Nous étions couchés sous nos bureaux, recroquevillés”, ont-ils témoigné.Les élèves du centre d’enseignement et des écoles voisines sont restés confinés pendant plusieurs heures avant d’être progressivement évacués.- “Jour très douloureux” -Le roi de Suède Carl XVI Gustaf a déclaré mardi soir qu’il avait appris la nouvelle de la fusillade avec “tristesse et consternation”.Plus tôt, le Premier ministre avait déploré “un jour très douloureux pour toute la Suède”. “Mes pensées vont également à tous ceux dont la journée scolaire normale a été remplacée par l’horreur. Être enfermé dans une salle de classe, craignant pour sa vie, est un cauchemar que personne ne devrait avoir à vivre”, avait-il dit sur X.Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.La Suède connaît ces dernières années des fusillades et des explosions d’engins artisanaux liées aux rivalités entre gangs et qui tuent des dizaines de personnes chaque année.

La Suède sous le choc après la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est sous le choc mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.L’homme armé a tué dix personnes et il est mort, selon un bilan communiqué par la police d’Örebro à l’AFP mercredi matin, les médias suédois assurant qu’il a retourné son arme contre lui.”Le motif de la fusillade n’est pas encore connu, mais tout porte à croire que l’auteur a agi seul, sans motif idéologique”, a ajouté la police.La police n’a pas communiqué sur le nombre de blessés mais la région d’Örebro avait indiqué que six personnes étaient prises en charge mardi soir à l’hôpital pour des blessures par balles.L’auteur n’est pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang, selon la police. La Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse mardi soir.”Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté.Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil ou les motivations du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “beaucoup de coups de feu” -“Je me tenais” en face du centre de formation “quand j’ai vu quelques corps allongés sur le sol. Je ne savais pas s’ils étaient morts ou blessés”, a raconté mardi soir à l’AFP Linn M., 16 ans, scolarisée dans une école à proximité du lieu de la tuerie.”Il y avait du sang partout, des gens paniquaient et pleuraient, des parents étaient inquiets (…) c’était le chaos”, a-t-elle dit, la voix tremblante. Le drame s’est déroulé en milieu de journée au centre d’enseignement Campus Risbergska, réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.Deux enseignants de l’établissement, Miriam Jarlevall et Patrik Soderman, ont raconté au journal Dagens Nyheter avoir entendu des coups de feu dans un couloir. “Des étudiants sont venus nous dire que quelqu’un tirait. Puis nous avons entendu d’autres coups de feu dans le couloir. Nous ne sommes pas sortis, nous nous sommes cachés dans nos bureaux”.”Il y a eu beaucoup de coups de feu au début, puis le calme s’est installé pendant une demi-heure, avant que cela ne recommence. Nous étions couchés sous nos bureaux, recroquevillés”, ont-ils témoigné.Les élèves du centre d’enseignement et des écoles voisines sont restés confinés pendant plusieurs heures avant d’être progressivement évacués.- “Jour très douloureux” -Le roi de Suède Carl XVI Gustaf a déclaré mardi soir qu’il avait appris la nouvelle de la fusillade avec “tristesse et consternation”.Plus tôt, le Premier ministre avait déploré “un jour très douloureux pour toute la Suède”. “Mes pensées vont également à tous ceux dont la journée scolaire normale a été remplacée par l’horreur. Être enfermé dans une salle de classe, craignant pour sa vie, est un cauchemar que personne ne devrait avoir à vivre”, avait-il dit sur X.Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.La Suède connaît ces dernières années des fusillades et des explosions d’engins artisanaux liées aux rivalités entre gangs et qui tuent des dizaines de personnes chaque année.

Inde: le Premier ministre Modi effectue un bain rituel lors de la Kumbh Mela

Le Premier ministre nationaliste hindou de l’Inde, Narendra Modi, a effectué un bain rituel mercredi matin lors de la Kumbh Mela, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, une semaine après la mort d’au moins 30 pèlerins dans une bousculade.Des millions de personnes se sont déjà baignées dans le cadre de …

Inde: le Premier ministre Modi effectue un bain rituel lors de la Kumbh Mela Read More »

Inde: le Premier ministre Modi effectue un bain rituel lors de la Kumbh Mela

Le Premier ministre nationaliste hindou de l’Inde, Narendra Modi, a effectué un bain rituel mercredi matin lors de la Kumbh Mela, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, une semaine après la mort d’au moins 30 pèlerins dans une bousculade.Des millions de personnes se sont déjà baignées dans le cadre de ce festival organisé tous les 12 ans à Prayagraj (nord) et qui réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays et de l’étranger. M. Modi, vêtu d’un haut de couleur safran, s’est enfoncé dans l’eau jusqu’au niveau des cuisses, un chapelet dans ses mains, au confluent des fleuves sacrés du Gange, de la Yamuna et de la mythique Sarasvati. Il a plongé la tête sous l’eau à plusieurs reprises, sous le regard d’une immense foule massée le long des berges de la ville de Prayagraj, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh. A l’issue de son bain rituel, M. Modi s’est dit “béni” d’y avoir participé, affirmant que cela avait été “un moment de connexion divine”. “Comme les dizaines de millions d’autres personnes qui y ont pris part, j’étais également rempli d’un esprit de dévotion”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Pour les hindous, s’immerger dans ces eaux sacrées permet de se laver de tous les péchés et d’interrompre le cycle de la réincarnation. Les organisateurs affirment que cette édition est d’une ampleur sans précédent, avec 400 millions de visiteurs espérés. Fin janvier, au moins 30 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées après qu’une importante foule a soudainement déferlé, débordant un cordon de police et piétinant des fidèles. Selon les autorités de l’Etat hôte de cet événement, plus de 380 millions de personnes se sont baignées dans les rivières depuis le début de ce rassemblement, qui a débuté le 13 janvier et se terminera le 26 février. Le chef du gouvernement indien était accompagné du chef de l’exécutif de l’Uttar Pradesh, Yogi Adityanat, un moine prônant un hindouisme radical et éminent membre du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi.Le bon déroulement de cet immense événement est considéré comme essentiel pour celui qui, à 52 ans, est présenté comme un potentiel successeur de l’actuel Premier ministre, âgé de 74 ans. Mais la bousculade meurtrière est venue ternir les déclarations de Yogi Adityanat et des membres de son gouvernement qui se prévalaient de son excellente organisation et gestion. La visite de M. Modi à la Kumbh Mela coïncide avec les élections dans le territoire de la capitale nationale de Delhi, que le BJP espère ravir à l’un de ses principaux opposants, le charismatique Arvind Kejriwaln, de l’Aam Aadmi Party.

En Equateur, les narcotrafiquants s’en remettent à la protection de la Santa Muerte

Portant gants et ruban rouge pour conjurer le mauvais sort, la police équatorienne inspecte avec appréhension un autel dédié à la Santa Muerte, sainte mexicaine de la mort adoptée par les gangs locaux, lors d’une descente dans une cache de narcotrafiquants.Faux dans la main droite et globe terrestre dans la main gauche, l’inquiétante statue d’un squelette enveloppé dans une cape est la dernière découverte en date des autorités, qui tombent régulièrement nez à nez avec la Santa Muerte dans des repaires de criminels de Duran et la ville voisine de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur, où sévissent de puissantes mafias.Aux pieds de la sainte, des offrandes – argent, tabac, alcool, objets religieux – s’entassent, déposés par des délinquants cherchant sa protection.Les narcotrafiquants équatoriens “s’en remettent à elle pour ne pas se faire prendre et être invincibles”, explique à l’AFP Roberto Santamaria, colonel de la police de Duran, ville d’environ 300.000 habitants.En plus des offrandes, certains tatouent l’image de la sainte sur leurs bras ou portent des amulettes à son image autour du cou. Parfois, l’idolâtrie va encore plus loin. Un ancien membre de gang a raconté à l’AFP comment certaines de ses anciennes fréquentations ont commis des sacrifices humains.”Ils volaient des enfants d’autres villes et les sacrifiaient devant elle (la Santa Muerte) lorsqu’ils voulaient faire un gros coup,” a déclaré l’homme, qui a requis l’anonymat.- Origines – Le culte de la Santa Muerte remonte au 18e siècle, quand les indigènes vénéraient un squelette au centre du Mexique. Il a ensuite gagné l’Amérique centrale et d’autres pays. La sainte a trouvé un terrain fertile dans les quartiers pauvres de Duran, où le taux d’homicides a atteint 160 pour 100.000 habitants en 2024.Depuis son arrivée au pouvoir fin 2023, le président Daniel Noboa a lancé une offensive contre la criminalité, notamment à Duran considérée comme la capitale du crime en Equateur, pays situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs de cocaïne au monde.Le tour de vis sécuritaire du gouvernement, critiqué par les défenseurs des droits humains, comprend des états d’urgence autorisant le déploiement de militaires dans les rues.La police a retrouvé un autel dédié à la sainte dans environ six opérations anti-criminalité sur dix effectuées à Duran en 2024.Selon M. Santamaria, le culte de la Santa Muerte a pris racine auprès des narcotrafiquants équatoriens il y a six ans, lorsque le tristement célèbre cartel mexicain de Sinaloa a formé Los Choneros, l’un des 22 gangs locaux, en lui transférant ses croyances.- “Maux de tête” – Aussi connue sous le nom de Faucheuse ou SÅ“ur Blanche, la Santa Muerte est une sainte de la guérison et de la protection également vénérée hors des gangs. Des milliers de Latino-Américains s’en remettent à elle pour un passage sûr vers l’au-delà. Comme le Mexique, l’Equateur est un pays largement catholique, mais cela n’empêche pas le syncrétisme religieux des habitants qui concilient leur religion et la croyance dans la Santa Muerte, dont des représentations sont vendues sur les marchés ou même en ligne. Les observateurs craignent que les personnes possédant des objets de la Santa Muerte ne soient à tort associés à des criminels face à la répression gouvernementale. “On criminalise déjà les gens pour leur appartenance raciale, pour leur pauvreté, maintenant on va aussi criminaliser les coutumes populaires?”, s’interroge la chercheuse en études sociales équatorienne Cristina Burneo. “En Equateur, il existe une liberté de culte et n’importe qui peut l’avoir, ce n’est pas un crime”, assure Roberto Santamaria.Témoignant de la portée de la sainte, il explique que beaucoup de ses officiers ont peur de s’approcher des autels. “Des policiers me disent qu’après les opérations, ils ont des maux de tête, commencent à se sentir malades et se sentent étourdis”, dit-il, en précisant que lui ne croit pas aux pouvoirs attribués à la sainte.Les statues trouvées par la police sur des scènes de crime ou lors de perquisitions ne sont détruites que s’il est avéré qu’elles contiennent de la drogue ou des munitions, précise-t-il. 

En Equateur, les narcotrafiquants s’en remettent à la protection de la Santa Muerte

Portant gants et ruban rouge pour conjurer le mauvais sort, la police équatorienne inspecte avec appréhension un autel dédié à la Santa Muerte, sainte mexicaine de la mort adoptée par les gangs locaux, lors d’une descente dans une cache de narcotrafiquants.Faux dans la main droite et globe terrestre dans la main gauche, l’inquiétante statue d’un squelette …

En Equateur, les narcotrafiquants s’en remettent à la protection de la Santa Muerte Read More »

En Equateur, les narcotrafiquants s’en remettent à la protection de la Santa Muerte

Portant gants et ruban rouge pour conjurer le mauvais sort, la police équatorienne inspecte avec appréhension un autel dédié à la Santa Muerte, sainte mexicaine de la mort adoptée par les gangs locaux, lors d’une descente dans une cache de narcotrafiquants.Faux dans la main droite et globe terrestre dans la main gauche, l’inquiétante statue d’un squelette enveloppé dans une cape est la dernière découverte en date des autorités, qui tombent régulièrement nez à nez avec la Santa Muerte dans des repaires de criminels de Duran et la ville voisine de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur, où sévissent de puissantes mafias.Aux pieds de la sainte, des offrandes – argent, tabac, alcool, objets religieux – s’entassent, déposés par des délinquants cherchant sa protection.Les narcotrafiquants équatoriens “s’en remettent à elle pour ne pas se faire prendre et être invincibles”, explique à l’AFP Roberto Santamaria, colonel de la police de Duran, ville d’environ 300.000 habitants.En plus des offrandes, certains tatouent l’image de la sainte sur leurs bras ou portent des amulettes à son image autour du cou. Parfois, l’idolâtrie va encore plus loin. Un ancien membre de gang a raconté à l’AFP comment certaines de ses anciennes fréquentations ont commis des sacrifices humains.”Ils volaient des enfants d’autres villes et les sacrifiaient devant elle (la Santa Muerte) lorsqu’ils voulaient faire un gros coup,” a déclaré l’homme, qui a requis l’anonymat.- Origines – Le culte de la Santa Muerte remonte au 18e siècle, quand les indigènes vénéraient un squelette au centre du Mexique. Il a ensuite gagné l’Amérique centrale et d’autres pays. La sainte a trouvé un terrain fertile dans les quartiers pauvres de Duran, où le taux d’homicides a atteint 160 pour 100.000 habitants en 2024.Depuis son arrivée au pouvoir fin 2023, le président Daniel Noboa a lancé une offensive contre la criminalité, notamment à Duran considérée comme la capitale du crime en Equateur, pays situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs de cocaïne au monde.Le tour de vis sécuritaire du gouvernement, critiqué par les défenseurs des droits humains, comprend des états d’urgence autorisant le déploiement de militaires dans les rues.La police a retrouvé un autel dédié à la sainte dans environ six opérations anti-criminalité sur dix effectuées à Duran en 2024.Selon M. Santamaria, le culte de la Santa Muerte a pris racine auprès des narcotrafiquants équatoriens il y a six ans, lorsque le tristement célèbre cartel mexicain de Sinaloa a formé Los Choneros, l’un des 22 gangs locaux, en lui transférant ses croyances.- “Maux de tête” – Aussi connue sous le nom de Faucheuse ou SÅ“ur Blanche, la Santa Muerte est une sainte de la guérison et de la protection également vénérée hors des gangs. Des milliers de Latino-Américains s’en remettent à elle pour un passage sûr vers l’au-delà. Comme le Mexique, l’Equateur est un pays largement catholique, mais cela n’empêche pas le syncrétisme religieux des habitants qui concilient leur religion et la croyance dans la Santa Muerte, dont des représentations sont vendues sur les marchés ou même en ligne. Les observateurs craignent que les personnes possédant des objets de la Santa Muerte ne soient à tort associés à des criminels face à la répression gouvernementale. “On criminalise déjà les gens pour leur appartenance raciale, pour leur pauvreté, maintenant on va aussi criminaliser les coutumes populaires?”, s’interroge la chercheuse en études sociales équatorienne Cristina Burneo. “En Equateur, il existe une liberté de culte et n’importe qui peut l’avoir, ce n’est pas un crime”, assure Roberto Santamaria.Témoignant de la portée de la sainte, il explique que beaucoup de ses officiers ont peur de s’approcher des autels. “Des policiers me disent qu’après les opérations, ils ont des maux de tête, commencent à se sentir malades et se sentent étourdis”, dit-il, en précisant que lui ne croit pas aux pouvoirs attribués à la sainte.Les statues trouvées par la police sur des scènes de crime ou lors de perquisitions ne sont détruites que s’il est avéré qu’elles contiennent de la drogue ou des munitions, précise-t-il. 

Les employés de l’Agence américaine pour le développement mis en congé

L’ensemble du personnel de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) sera placé en congé administratif à compter de vendredi, y compris à l’étranger, selon un document de l’organisation diffusé mardi soir sur son site internet.Dans une décision extraordinaire, l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, chargé par le président Donald Trump de faire …

Les employés de l’Agence américaine pour le développement mis en congé Read More »