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L’Anglaise doyenne de l’humanité fête ses 116 ans

La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l’Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l’humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l’âge de 116 ans.Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.”Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d’interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu’elle puisse en profiter à son rythme”, a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.La supercentenaire et sa famille sont “reconnaissants pour tous les gentils messages et l’intérêt manifesté à son égard”, a précisé la même source.Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s’est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.L’année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d’avoir atteint cette “étape remarquable”.

Thaïlande: la Première ministre suspendue témoigne à son procès en destitution

La Première ministre thaïlandaise suspendue de ses fonctions, Paetongtarn Shinawatra, a témoigné jeudi à son procès en destitution au sujet de sa gestion des tensions à la frontière avec le Cambodge.La fille de l’ex-Premier ministre et influent milliardaire Thaksin Shinawatra est accusée d’avoir enfreint les normes d’éthique exigées d’une cheffe du gouvernement lors d’un appel …

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Thaïlande: la Première ministre suspendue témoigne à son procès en destitution

La Première ministre thaïlandaise suspendue de ses fonctions, Paetongtarn Shinawatra, a témoigné jeudi à son procès en destitution au sujet de sa gestion des tensions à la frontière avec le Cambodge.La fille de l’ex-Premier ministre et influent milliardaire Thaksin Shinawatra est accusée d’avoir enfreint les normes d’éthique exigées d’une cheffe du gouvernement lors d’un appel avec l’ex-dirigeant cambodgien Hun Sen.Cet entretien, enregistré et diffusé à l’insu de la dirigeante thaïlandaise, avait eu lieu en juin alors que Bangkok et Phnom Penh étaient engagés dans un bras de fer depuis la mort d’un soldat khmer, fin mai, à la suite d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise dans une zone disputée de la frontière.Les conservateurs du Bhumjaithai, principaux soutiens de son parti familial Pheu Thai, lui ont reproché son ton trop révérencieux face à l’ex-Premier ministre cambodgien et d’assimiler à un opposant un général thaïlandais chargé de surveiller une partie de la frontière.La Cour constitutionnelle, qui a déjà destitué l’an dernier son prédécesseur Srettha Thavisin pour manquement aux règles d’éthique, doit rendre le 29 août son verdict.En cas de destitution, Paetongtarn Shinawatra deviendrait la troisième membre de la famille Shinawatra à quitter la tête du gouvernement après son père et sa tante Yingluck, tous deux renversés par des coups d’Etat militaires.La cour l’a suspendue le mois dernier et l’a convoquée pour répondre de ses actes jeudi, jour de son 39e anniversaire. Paetongtarn a répondu aux questions des magistrats pendant environ une heure et demie. La cour, située à Bangkok, a cependant interdit de communiquer les propos tenus à l’audience.En quittant les lieux, Paetongtarn a souri et salué des sympathisants qui patientaient à l’extérieur, a constaté l’AFP.L’appel entre Hun Sen et Paetongtarn Shinawatra a provoqué une crise politique et de nouvelles tensions entre la Thaïlande et le Cambodge, deux pays entretenant un différend frontalier de longue date. Cinq jours d’affrontements armés entre les deux voisins ont entraîné en juillet la mort de 40 personnes et provoqué la fuite de plus de 300.000 personnes.La Thaïlande a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932 et les militaires conservent une influence considérable sur la politique nationale, ce qui a relancé les rumeurs de renversement.Le père de Paetongtarn, Thaksin, accusé pour sa part de crime de lèse-majesté pour des propos tenus en 2015 à un média sud-coréen, doit pour sa part prendre connaissance vendredi du verdict de la justice. L’ex-responsable politique de 76 ans encourt 15 années d’emprisonnement.

Sous pression de Trump, le Texas va adopter une nouvelle carte électorale

La Chambre des représentants du Texas a approuvé un redécoupage de ses circonscriptions électorales voulu par Donald Trump, avec l’objectif, pour les Républicains, d’engranger cinq sièges supplémentaires au Congrès à Washington lors des élections de mi-mandat en 2026, généralement défavorables au parti du président.En minorité au Parlement texan, les démocrates avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur retour a permis l’organisation mercredi d’un vote sur le texte. La proposition de redécoupage a été adoptée avec 88 voix pour et 52 voix contre par la chambre basse du Texas. Elle doit désormais être approuvée par le Sénat local, à majorité républicaine, avant d’être promulguée par le gouverneur républicain Greg Abbott.Donald Trump a salué une “grande VICTOIRE pour le grand Etat du Texas”. “On est en route pour cinq sièges supplémentaires au Congrès et sauver vos droits, vos libertés, et votre pays, lui-même”, s’est félicité le président des Etats-Unis mercredi soir, sur sa plateforme Truth Social, avant d’ajouter: “Le Texas ne nous laisse jamais tomber”.  L’enjeu est de taille pour Donald Trump. Si les démocrates reprennent la majorité à la Chambre des représentants à Washington aux élections de 2026, ils auront le champ libre pour lancer des commissions d’enquête parlementaires et empoisonner la fin de son second mandat. Un majorité qui se joue parfois à quelques sièges près.Le locataire de la Maison Blanche a de nouveau exhorté à “mettre fin au vote par correspondance”, qu’il accuse de favoriser de supposées fraudes électorales. “Cent sièges supplémentaires iront aux Républicains”, a-t-il ajouté, dans un autre message.  Face à cette initiative texane, des élus de Californie gouverné par le démocrate Gavin Newsom, ont annoncé une initiative similaire de redécoupage de la carte électorale, qui pourrait permettre, in fine, au parti de décrocher cinq sièges de plus au Congrès, le même nombre qu’au Texas. – Charcutage électoral -Dans ce dernier Etat, les responsables républicains ont décidé de modifier la carte électorale de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée “gerrymandering”. Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche en espère 30 l’an prochain.Alors que les élus locaux du Texas débattaient de cette carte électorale, le représentant démocrate Chris Turner l’a qualifiée, selon le site internet du Texas Tribune, de “violation claire du Voting Rights Act et de la Constitution”. Grande loi sur les droits civiques adoptée en 1965, le Voting Rights Act visait à empêcher les anciens Etats ségrégationnistes du Sud de priver les Afro-Américains du droit de vote.  Les démocrates, en minorité au Parlement texan, ont notamment dénoncé la volonté des républicains de “réduire au silence les électeurs des minorités par un +gerrymandering+ raciste”, estimant que la nouvelle carte électorale allait diluer les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate.Pour répondre aux républicains texans, le gouverneur de Californie et des parlementaires ont présenté lundi un projet de loi pour organiser un referendum afin de redessiner la carte électorale de l’Etat le plus peuplé du pays. Si les électeurs californiens l’approuvent le 4 novembre prochain, le Parlement local, où les démocrates sont majoritaires, pourra mettre en place une nouvelle carte qui devrait leur assurer cinq sièges supplémentaires au Congrès, comme au Texas.”La Californie et les Californiens ont été la cible préférée de l’administration Trump et nous n’allons pas rester les bras croisés pendant qu’elle ordonne au Texas et à d’autres Etats de truquer la prochaine élection”, avait affirmé Gavin Newsom dans un communiqué lundi.Au-delà du Texas, l’administration Trump souhaiterait également redessiner en sa faveur les cartes de l’Ohio, du Missouri, ou encore de l’Indiana.”La Floride, l’Indiana, et d’autres cherchent à faire la même chose”, a écrit le président américain sur son réseau social.