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Les chiens d’avalanche à l’entraînement avant la déferlante des vacanciers
La truffe pleine de neige, Choco sort avec frénésie une personne ensevelie sous la poudreuse: “Il ne lâche rien !” dit avec fierté Frédéric Dany en soulignant la pugnacité de son border collie lors d’un entraînement pour chiens d’avalanche à La Rosière, en Savoie.Le quadragénaire, pisteur et maître-chien, fait “équipe” depuis près de huit ans avec ce sauveteur à quatre pattes plein d’énergie, qui sautille autour de lui en attente de compliments. Autour d’eux, d’autres binômes sont en action dans cette station de la vallée de la Tarentaise. Il s’agit de rafraîchir leurs réflexes avant le début des vacances scolaires samedi, et sa déferlante de skieurs.En Savoie, il y a 450.000 habitants à l’année et 1,2 million de personnes en février, souligne la préfecture du département qui abrite plusieurs stations d’altitude (La Plagne, Val Thorens, Tignes, Les Arcs…).Or, le manteau neigeux est plutôt instable actuellement dans les Alpes du Nord, où sept personnes, dont quatre Norvégiens, ont péri la semaine dernière dans des avalanches.Pour éviter que ces drames ne se répètent, l’entraînement des chiens d’avalanche, premier maillon de la chaîne de secours, est crucial puisqu’ils ont la responsabilité de localiser les victimes ensevelies.”Au bout de 30 minutes, l’aspect létal entre en jeu, donc c’est une vraie course contre la montre”, souligne Ludovic Trautmann, directeur de cabinet du préfet de Savoie. Après une heure, les chances de survie ne sont plus que de 10%.Même quand les skieurs sont porteurs de détecteurs de victimes d’avalanche (DVA), il peut être difficile de les situer avec précision s’ils sont recouverts d’une épaisse couche de neige. Par contre, “des molécules légères s’échappent toujours des corps et traversent le manteau neigeux: c’est ce foyer d’odeurs que les chiens flairent”, explique Gilles Limonne, vétérinaire à la retraite et président de la Fédération des maîtres chiens d’avalanche.- “Charge mentale” -En ce jour d’entraînement, Choco et ses pairs, Swipe, Olaf ou encore Knox, des bergers allemands, golden retrievers ou malinois, ne déméritent pas : à tour de rôle, ils foncent vers des amas de neige et grattent frénétiquement pour voir ce qu’il y a dessous. Des pisteurs sondent alors le sous-sol avec de grandes perches et s’ils rencontrent de la résistance, prennent leurs pelles pour retirer la neige. Dans une situation réelle, il y a “beaucoup plus de stress”, remarque Aurélie Harmand-Viennet, médecin urgentiste qui intervient avec les secouristes en cas d’avalanche. “Comme ça, dès que la tête sort, on est près des victimes”, qui souffrent souvent de polytraumatismes, d’asphyxie et d’hypothermie, détaille-t-elle. A ce moment-là , “on passe la charge mentale” aux soignants, plaisante Alain Mandaldjian, directeur du service des pistes de Méribel, qui fut maître-chien pendant 28 ans.De cette expérience, il garde le souvenir d’un “vrai engagement”. “On vit au quotidien avec son chien, explique-t-il, j’ai passé plus de temps avec mes chiens qu’avec mon gamin…”Actuellement, il existe 170 équipes cynophiles spécialisées dans les avalanches au niveau national, et une soixantaine en Savoie.Quatre fois par hiver, elles suivent des formations, dont une dite “de recyclage” pour vérifier que les chiens seront encore aptes au service l’an prochain.Et quand l’un d’eux est jugé trop lent ou trop vieux et mis à la retraite, c’est un crève-coeur pour son maître, parce que, comme le résume Frédéric Dany: “on est dans une relation fusionnelle intense”.
Et soudain un déluge de feu: dans l’est de la RDC, la chute éclair de Goma
Un baroud d’honneur et un bain de sang. Goma, ville symbole du conflit qui déchire l’est de la RDC depuis plus de trente ans, est tombée la semaine dernière, en l’espace de quelques jours, après un violent assaut du groupe armé M23 et des troupes rwandaises.Début janvier, une offensive sur la capitale de la province du Nord-Kivu, qui abrite plus d’un million d’habitants, presque autant de réfugiés et des milliers de personnels humanitaires et onusiens, est encore jugée improbable.Mais les signaux inquiétants s’accumulent. Les affrontements n’ont cessé de s’intensifier dans la région. Après avoir conquis le port de Minova, le M23 et l’armée rwandaise resserrent leur étreinte sur Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda.Plusieurs journalistes de l’AFP installés à Goma ont été les témoins de la prise de la ville.Le 23 janvier, le front tient encore sur la plaine de Sake, dernier verrou à l’ouest. Des hélicoptères de l’armée congolaise tournoient en lâchant des salves de roquettes. Des colonnes de renforts font route depuis Goma sous les acclamations de civils déplacés venus des camps voisins pour assister à la scène, tandis que les détonations résonnent.Militaires congolais, miliciens locaux surnommés “wazalendo” (“patriotes” en swahili), blindés de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), artillerie lourde des forces régionales d’Afrique australe (SAMIRDC), paramilitaires roumains, tentent de contenir l’offensive. Face au M23 et aux troupes rwandaises réputées largement supérieures en équipement et en formation, l’armée congolaise (FARDC) n’a cessé de reculer depuis 2021, jusqu’à être prise au piège dans la ville. Le matin, quelques unités de soldats rwandais ont mis en déroute des milliers de soldats et miliciens congolais près de Sake. Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a été tué alors qu’il tentait de rattraper les fuyards. L’éphémère contre-offensive de l’après-midi du 23 janvier sur Sake sera la dernière. Le 25 janvier, un assaut sur Goma est jugé imminent. Les ONG et l’ONU ont évacué leurs personnels non essentiels dans la matinée. Sur la plaine volcanique de Sake, la route menant au front a consumé hommes et matériels, et ne recrache plus que des convois de blessés et des grappes de traînards claudiquant sous un ciel pluvieux.Un blindé de l’ONU fume sur le bas-côté, le toit crevé par un projectile. Les casques bleus et les soldats de la SAMIRDC payent un lourd tribu – au moins 19 ont été tués. Minées par la corruption et l’incompétence de son commandement, les FARDC semblent incapables de résister. Et c’est sur le front nord, où la Monusco et la SAMIRDC sont quasiment absentes, que le M23 trouve la faille.  – Débandade -Le 26 janvier, Goma se réveille au bruit des bombes. Les forces rwandaises ont franchi la frontière dans le dos de l’armée congolaise qui tient encore ses positions au nord de Goma avec l’aide des paramilitaires roumains.Les combats éclatent au milieu des quartiers défavorisés et densément peuplés. Une pluie de balles et d’obus s’abat sur les civils réfugiés dans leurs maisons, rarement construites en dur. Les forces congolaises coupées de leurs lignes refluent vers le centre-ville. Constatant la débandade de l’armée qu’ils sont censés appuyer, les Casques bleus cessent les opérations de combat pour se concentrer sur la protection des civils. A la nuit tombée, les rues sont désertes. Les habitants calfeutrés. Privés de tout moyen de communication à cause de la coupure du réseau internet et téléphonique, ils passent une nuit d’angoisse, tandis que les tirs résonnent tout autour. Le matin suivant, le 27 janvier, une révolte éclate à la prison de Goma, proche de l’aéroport. Les détenus défoncent les portes des cellules et allument des feux. Nombre d’entre eux restent coincés à l’intérieur du bâtiment livré à l’incendie qui se propage. Sur 157 détenues du quartier femmes, moins d’une vingtaine parviennent à s’échapper. Au centre-ville, les unités qui tiennent encore leurs positions découvrent qu’elles ont été abandonnées. La majorité des officiers supérieurs ont fui par bateau sur le lac Kivu pendant la nuit. Livrés à eux-mêmes, leurs soldats n’ont nulle part où fuir.Fin 2012, le M23 s’était brièvement emparé de Goma, et avait laissé un couloir aux forces congolaises pour faciliter leur sortie. Cette fois, rien de tel: la nasse se referme sur les forces de Kinshasa.Des colonnes d’hommes débraillés errent dans les rues, cherchant une issue. Mais au centre-ville, quelques unités décident de tenir leurs positions et opposent une résistance aussi farouche qu’inattendue.  – Déluge de feu -Certaines unités osent même attaquer la ville de Gisenyi, jumelle de Goma, côté rwandais. L’armée rwandaise riposte. Un déluge de feu s’abat de part et d’autre de la frontière, dans des quartiers huppés où personne ne s’attendait à voir des combats.D’autres résistent sur les pentes du Mont Goma, colline volcanique surplombant le port et le QG de l’armée congolaise dans la région. Mais ils sont délogés par des colonnes de soldats rwandais dans l’après-midi, après d’intenses bombardements. Les FARDC qui tentent encore de fuir avec les derniers bateaux se retrouvent sous le feu ennemi. Désespérés, ils sautent dans l’eau sombre du lac fouettée par les rafales d’armes automatiques.Le 28 janvier au matin, des accrochages se poursuivent, mais les observateurs sont formels: la ville de Goma est tombée, même si des poches de résistance subsistent, notamment autour de l’aéroport encore tenu par les forces sud-africaines et des soldats congolais au prix de violents combats.  Ailleurs en ville, combattants du M23 et soldats rwandais procèdent à un ratissage méthodique, débusquant les éléments isolés ruelle par ruelle. Profitant de ce répit, des milliers de militaires congolais et de paramilitaires roumains se ruent devant les portes des bases de la Monusco pour y trouver refuge. Les rues de la ville sont couvertes des débris laissés par la débandade. Pickups criblés de balles, casques, uniformes, chargeurs de fusils automatiques… Bandits, miliciens ou militaires déguisés en civils, récupèrent des milliers d’armes abandonnées et les dissimulent dans les quartiers.  Nombre de civils profitent également du désordre et pillent les boutiques, les supermarchés et les entrepôts humanitaires. Des milliers de blessés s’entassent dans les hôpitaux débordés. Des centaines de cadavres jonchent les rues. Les morgues saturent.Les habitants de Goma, quasiment coupée du monde, se réveillent sonnés. Militaires et miliciens congolais se sont volatilisés. Les nouveaux maîtres défilent en colonnes ordonnées dans les rues grisâtres de la ville meurtrie. L’incertitude du lendemain résonne dans les timides applaudissements des habitants venus les accueillir.Â
Et soudain un déluge de feu: dans l’est de la RDC, la chute éclair de Goma
Un baroud d’honneur et un bain de sang. Goma, ville symbole du conflit qui déchire l’est de la RDC depuis plus de trente ans, est tombée la semaine dernière, en l’espace de quelques jours, après un violent assaut du groupe armé M23 et des troupes rwandaises.Début janvier, une offensive sur la capitale de la province …
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Et soudain un déluge de feu: dans l’est de la RDC, la chute éclair de Goma
Un baroud d’honneur et un bain de sang. Goma, ville symbole du conflit qui déchire l’est de la RDC depuis plus de trente ans, est tombée la semaine dernière, en l’espace de quelques jours, après un violent assaut du groupe armé M23 et des troupes rwandaises.Début janvier, une offensive sur la capitale de la province du Nord-Kivu, qui abrite plus d’un million d’habitants, presque autant de réfugiés et des milliers de personnels humanitaires et onusiens, est encore jugée improbable.Mais les signaux inquiétants s’accumulent. Les affrontements n’ont cessé de s’intensifier dans la région. Après avoir conquis le port de Minova, le M23 et l’armée rwandaise resserrent leur étreinte sur Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda.Plusieurs journalistes de l’AFP installés à Goma ont été les témoins de la prise de la ville.Le 23 janvier, le front tient encore sur la plaine de Sake, dernier verrou à l’ouest. Des hélicoptères de l’armée congolaise tournoient en lâchant des salves de roquettes. Des colonnes de renforts font route depuis Goma sous les acclamations de civils déplacés venus des camps voisins pour assister à la scène, tandis que les détonations résonnent.Militaires congolais, miliciens locaux surnommés “wazalendo” (“patriotes” en swahili), blindés de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), artillerie lourde des forces régionales d’Afrique australe (SAMIRDC), paramilitaires roumains, tentent de contenir l’offensive. Face au M23 et aux troupes rwandaises réputées largement supérieures en équipement et en formation, l’armée congolaise (FARDC) n’a cessé de reculer depuis 2021, jusqu’à être prise au piège dans la ville. Le matin, quelques unités de soldats rwandais ont mis en déroute des milliers de soldats et miliciens congolais près de Sake. Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a été tué alors qu’il tentait de rattraper les fuyards. L’éphémère contre-offensive de l’après-midi du 23 janvier sur Sake sera la dernière. Le 25 janvier, un assaut sur Goma est jugé imminent. Les ONG et l’ONU ont évacué leurs personnels non essentiels dans la matinée. Sur la plaine volcanique de Sake, la route menant au front a consumé hommes et matériels, et ne recrache plus que des convois de blessés et des grappes de traînards claudiquant sous un ciel pluvieux.Un blindé de l’ONU fume sur le bas-côté, le toit crevé par un projectile. Les casques bleus et les soldats de la SAMIRDC payent un lourd tribu – au moins 19 ont été tués. Minées par la corruption et l’incompétence de son commandement, les FARDC semblent incapables de résister. Et c’est sur le front nord, où la Monusco et la SAMIRDC sont quasiment absentes, que le M23 trouve la faille.  – Débandade -Le 26 janvier, Goma se réveille au bruit des bombes. Les forces rwandaises ont franchi la frontière dans le dos de l’armée congolaise qui tient encore ses positions au nord de Goma avec l’aide des paramilitaires roumains.Les combats éclatent au milieu des quartiers défavorisés et densément peuplés. Une pluie de balles et d’obus s’abat sur les civils réfugiés dans leurs maisons, rarement construites en dur. Les forces congolaises coupées de leurs lignes refluent vers le centre-ville. Constatant la débandade de l’armée qu’ils sont censés appuyer, les Casques bleus cessent les opérations de combat pour se concentrer sur la protection des civils. A la nuit tombée, les rues sont désertes. Les habitants calfeutrés. Privés de tout moyen de communication à cause de la coupure du réseau internet et téléphonique, ils passent une nuit d’angoisse, tandis que les tirs résonnent tout autour. Le matin suivant, le 27 janvier, une révolte éclate à la prison de Goma, proche de l’aéroport. Les détenus défoncent les portes des cellules et allument des feux. Nombre d’entre eux restent coincés à l’intérieur du bâtiment livré à l’incendie qui se propage. Sur 157 détenues du quartier femmes, moins d’une vingtaine parviennent à s’échapper. Au centre-ville, les unités qui tiennent encore leurs positions découvrent qu’elles ont été abandonnées. La majorité des officiers supérieurs ont fui par bateau sur le lac Kivu pendant la nuit. Livrés à eux-mêmes, leurs soldats n’ont nulle part où fuir.Fin 2012, le M23 s’était brièvement emparé de Goma, et avait laissé un couloir aux forces congolaises pour faciliter leur sortie. Cette fois, rien de tel: la nasse se referme sur les forces de Kinshasa.Des colonnes d’hommes débraillés errent dans les rues, cherchant une issue. Mais au centre-ville, quelques unités décident de tenir leurs positions et opposent une résistance aussi farouche qu’inattendue.  – Déluge de feu -Certaines unités osent même attaquer la ville de Gisenyi, jumelle de Goma, côté rwandais. L’armée rwandaise riposte. Un déluge de feu s’abat de part et d’autre de la frontière, dans des quartiers huppés où personne ne s’attendait à voir des combats.D’autres résistent sur les pentes du Mont Goma, colline volcanique surplombant le port et le QG de l’armée congolaise dans la région. Mais ils sont délogés par des colonnes de soldats rwandais dans l’après-midi, après d’intenses bombardements. Les FARDC qui tentent encore de fuir avec les derniers bateaux se retrouvent sous le feu ennemi. Désespérés, ils sautent dans l’eau sombre du lac fouettée par les rafales d’armes automatiques.Le 28 janvier au matin, des accrochages se poursuivent, mais les observateurs sont formels: la ville de Goma est tombée, même si des poches de résistance subsistent, notamment autour de l’aéroport encore tenu par les forces sud-africaines et des soldats congolais au prix de violents combats.  Ailleurs en ville, combattants du M23 et soldats rwandais procèdent à un ratissage méthodique, débusquant les éléments isolés ruelle par ruelle. Profitant de ce répit, des milliers de militaires congolais et de paramilitaires roumains se ruent devant les portes des bases de la Monusco pour y trouver refuge. Les rues de la ville sont couvertes des débris laissés par la débandade. Pickups criblés de balles, casques, uniformes, chargeurs de fusils automatiques… Bandits, miliciens ou militaires déguisés en civils, récupèrent des milliers d’armes abandonnées et les dissimulent dans les quartiers.  Nombre de civils profitent également du désordre et pillent les boutiques, les supermarchés et les entrepôts humanitaires. Des milliers de blessés s’entassent dans les hôpitaux débordés. Des centaines de cadavres jonchent les rues. Les morgues saturent.Les habitants de Goma, quasiment coupée du monde, se réveillent sonnés. Militaires et miliciens congolais se sont volatilisés. Les nouveaux maîtres défilent en colonnes ordonnées dans les rues grisâtres de la ville meurtrie. L’incertitude du lendemain résonne dans les timides applaudissements des habitants venus les accueillir.Â
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est arrivé en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, est arrivé en France mercredi matin dans un vol en provenance d’Amsterdam, avant d’être conduit au tribunal de Bobigny où lui sera notifiée son incarcération.M. Atlaoui est arrivé en France peu après 10H00 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, selon une …
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est arrivé en France Read More »
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est arrivé en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, est arrivé en France mercredi matin dans un vol en provenance d’Amsterdam, avant d’être conduit au tribunal de Bobigny où lui sera notifiée son incarcération.M. Atlaoui est arrivé en France peu après 10H00 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, selon une source aéroportuaire.Après son arrivée, il doit être pris en charge par l’administration pénitentiaire pour être amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport.Il y sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta. Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat, Me Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est arrivé en France
Serge Atlaoui, Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, est arrivé en France mercredi matin dans un vol en provenance d’Amsterdam, avant d’être conduit au tribunal de Bobigny où lui sera notifiée son incarcération.M. Atlaoui est arrivé en France peu après 10H00 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, selon une source aéroportuaire.Après son arrivée, il doit être pris en charge par l’administration pénitentiaire pour être amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport.Il y sera “présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine”, d’après le parquet de Bobigny.”Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l’administration pénitentiaire”, a poursuivi la même source.Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19H35 heures locales (12H35 GMT) après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta. Il est escorté par trois policiers français.Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- “Raisons humanitaires” -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, avait réagi mardi auprès de l’AFP son avocat, Me Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
La Suède sous le choc après la pire tuerie de masse de son histoire
La Suède est plongée dans l’effroi mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.L’homme armé a tué dix personnes et il est mort, selon un bilan communiqué par la police d’Örebro à …
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