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Le Royaume-Uni enregistre un nombre record de demandes d’asile

Plus de 111.000 personnes ont demandé l’asile au Royaume-Uni ces 12 derniers mois, un record annoncé alors que le gouvernement travailliste, qui avait promis de réduire l’immigration, est accusé par l’opposition d’avoir “perdu le contrôle des frontières”.La publication de ces chiffres par le ministère de l’Intérieur intervient au moment où le gouvernement de Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet 2024, est confronté à la colère croissante d’élus locaux et d’une partie de la population contre l’hébergement de dizaines de milliers de ces demandeurs d’asile dans des hôtels.Un total de 111.084 personnes ont demandé l’asile sur la période allant de juin 2024 à juin 2025. Ce chiffre, en hausse de 14% sur un an, est le plus élevé sur 12 mois depuis le début des relevés en 2001. Cependant, le Royaume-Uni n’était, à la fin mars, qu’en cinquième position en Europe, derrière l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France, selon le ministère de l’Intérieur.Les demandeurs d’asile au Royaume-Uni sont principalement des Pakistanais (10,1% du total) puis des Afghans, des Iraniens et des Erythréens. Près de 40% d’entre eux sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche, à bord de petits bateaux.- “Perdu le contrôle” -Depuis le début de l’année, près de 28.000 migrants sont arrivés à bord de ces embarcations de fortune. C’est là aussi un record pour cette période de l’année, depuis le début des relevés en 2018.Les conservateurs accusent les travaillistes d’avoir “perdu le contrôle des frontières”, une critique qui leur était adressée il y a peu, quand ils étaient au pouvoir (2010 à 2024). La population “a raison d’être très en colère”, pour Nigel Farage, le chef du parti anti-immigration Reform UK, qui ne cesse de monter en puissance, au point d’être désormais en tête dans les sondages. “Nos rues deviennent plus dangereuses et pourtant cette catastrophe s’aggrave”, a-t-il affirmé.La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a défendu jeudi l’action du gouvernement affirmant qu’il “remettait de l’ordre” dans le système d’asile et avait “renforcé les contrôles britanniques en matière de visas et d’immigration et réduit les coûts liés à l’asile”. Le retard dans le traitement des demandes d’asile a été réduit. Les expulsions ont augmenté de 25% sur un an : 9.072 migrants ont été forcés à quitter le Royaume-Uni, au plus haut depuis décembre 2018. Près de la moitié d’entre eux sont des Roumains et des Albanais. Le gouvernement a signé des accords avec plusieurs pays afin de faciliter les expulsions et démanteler les réseaux de passeurs qui facilitent les traversées.- Hôtels pour demandeurs d’asile -Un accord conclu avec Paris est entré en vigueur début août : il prévoit le retour en France de migrants arrivés à bord de petites embarcations au Royaume-Uni en échange de l’envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France.Depuis plusieurs semaines, la grogne contre l’immigration s’exprime devant les hôtels où sont hébergés des demandeurs d’asile. Des tensions ont eu lieu devant plusieurs d’entre eux, notamment à Epping au nord de Londres, opposant  manifestants et contre-manifestants.La justice a ordonné mardi de cesser temporairement d’héberger des demandeurs d’asile dans cet hôtel, après un recours de la municipalité. Des élus locaux ont indiqué qu’ils allaient à leur tour demander le départ des migrants des hôtels sur leur territoire. Keir Starmer a promis d’arrêter d’avoir recours à ce type d’hébergement, jugé trop onéreux, d’ici 2029. Quelque 32.059 demandeurs d’asile étaient logés dans des hôtels fin juin, une augmentation de 8% sur un an, mais une forte baisse depuis le record de 56.042 personnes établi fin septembre 2023, quand les conservateurs étaient au pouvoir.Keir Starmer avait affirmé vouloir adopter une approche plus humaine que ces derniers sur le sujet épineux de l’immigration. Mais il a choqué une partie de l’électorat travailliste et les défenseurs des migrants en déclarant en mai que le Royaume-Uni risquait de devenir une “île d’étrangers”. Il avait ensuite dit “regretter” ces propos.

Eboulement mortel en Haute-Savoie: la roche reste instable, opérations de sécurisation en cours

La roche reste instable et des “opérations de sécurisation” sont en cours jeudi près de Passy en Haute-Savoie, où un éboulement a fait deux morts et deux blessés la veille, a indiqué la préfecture à l’AFP.La route nationale 205, sur laquelle un bloc de roches a percuté une voiture vers 18H00 mercredi tuant deux passagers âgés d’une vingtaine d’années, restera fermée dans le sens descendant pendant une dizaine de jours, a ajouté une porte-parole.”Des sondages ont lieu car le terrain reste très instable” au dessus de cette route qui court le long du flanc de la montagne, a-t-elle précisé.L’accès à Chamonix reste toutefois possible, avec des ralentissements, le viaduc des Egratz ayant été ouvert à la circulation dans les deux sens, souligne la préfecture.Les roches sont tombées sur l’arrière d’un véhicule de vacanciers originaires de la Somme. Le père et la mère, âgés de 54 ans, qui se trouvaient à l’avant ont été blessés et transférés à l’hôpital. Passagers à l’arrière, leur fils et sa petite amie, tous les deux nés en 2002, ont été tués.L’accident est survenu dans un “secteur très fracturé, avec une roche peu saine”, où il existe déjà de nombreux ouvrages de protection, notamment des filets, souligne Ludovic Ravanel, géomorphologue et directeur de recherches au CNRS. Même si “le lien direct est difficile à démontrer”, le drame a eu lieu “après dix jours de canicule et au premier jour de précipitations significatives”, relève-t-il.Or, “la sécheresse a pour effet d’assécher les fractures au niveau des parois et, paradoxalement, les fractures sèches tiennent moins que quand elles ont une certaine humidité, explique-t-il. Quand derrière il y a des précipitations significatives, ça produit des pressions dans les fissures qui peuvent déloger les blocs.”

Sabotage du gazoduc Nord Stream : un suspect ukrainien arrêté en Italie

Près de trois ans après le sabotage du gazoduc russe Nord Stream dans la mer Baltique, un Ukrainien, suspecté d’être l’un des coordinateurs du commando, a été arrêté jeudi en Italie.Il s’agit de la première arrestation dans cette mystérieuse affaire, particulièrement sensible en raison de la guerre en Ukraine, attaquée depuis février 2022 par la Russie.Dans un communiqué diffusé jeudi, le parquet fédéral allemand, spécialisé dans les affaires de terrorisme, a annoncé avoir “fait procéder à l’arrestation sur la base d’un mandat d’arrêt européen du citoyen ukrainien Serhii K., par la police italienne, dans la province de Rimini (Italie)”.”Serhii K. faisait partie d’un groupe de personnes qui, en septembre 2022, ont placé des explosifs sur les gazoduc ‘Nord Stream 1’ et ‘Nord Stream 2’ près de l’île (danoise, ndlr) de Bornholm”, écrit-il.Il s’agit “vraisemblablement d’un des coordinateurs de l’opération” de sabotage, ajoute-t-il. A Berlin, seule la ministre allemande de la Justice, Stefanie Hubig, avait réagi pour le moment à cette annonce, louant le “succès très impressionnant” du parquet.- Démentis de Kiev, Moscou et Washington -Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d’intervalles sur Nord Stream 1 et 2, des conduites reliant la Russie à l’Allemagne et acheminant l’essentiel du gaz russe vers l’Europe.A cette époque, Moscou avait cessé de livrer du gaz via Nord Stream 1, sur fond de bras de fer avec les pays européens alliés de Kiev. Quant au gazoduc jumeau Nord Stream 2, pomme de discorde entre Berlin et Washington depuis des années, il n’était jamais entré en service. Depuis le sabotage, des enquêtes judiciaires avaient été lancées séparément par l’Allemagne, la Suède et le Danemark. Elles ont été closes dans les deux pays scandinaves en 2024.De nombreuses pistes ont été évoquées, avec toujours en toile de fond, l’hypothèse qu’un Etat pourrait être le commanditaire de l’opération. Tant l’Ukraine que la Russie ou les Etats-Unis ont toujours vigoureusement démenti toute implication.Dans son communiqué publié jeudi, le parquet fédéral allemand affirme que Serhii K. et ses complices “ont utilisé un voilier (…) au départ de Rostock (port allemand sur la Baltique)”. – Plongeur ukrainien -“Le voilier avait été loué auprès d’une entreprise allemande à l’aide de faux papiers d’identité par le biais d’intermédiaires”, poursuit le parquet.”Les explosifs avaient détoné le 26 septembre 2022. Les explosions ont gravement endommagé les deux gazoducs”, rappelle le parquet.Après son transfert par les autorités italiennes en Allemagne, le suspect ukrainien doit être présenté au juge de la Cour fédérale de justice allemande.Il y a un an, plusieurs médias allemands, la chaine de télévision publique ARD et les journaux Die Zeit et Süddeutsche Zeitung avaient révélé que l’enquête s’orientait vers une piste ukrainienne, avec un mandat d’arrêt de la justice allemande contre un plongeur professionnel soupçonné d’être impliqué dans le sabotage avec deux autres des ses compatriotes. Ce plongeur, désigné comme Volodymyr Z. par les médias allemands, vivait en Pologne mais avait pu s’échapper en Ukraine avant son arrestation.Un jour après les révélations de la presse allemande, le Wall Street Journal avait affirmé que l’ancien chef d’Etat major ukrainien Valery Zaloujny, avait supervisé le plan visant à faire sauter les gazoducs. Un “non-sens absolu” avait réagi la présidence ukrainienne le 15 août 2024. Quant à Moscou, il avait jugé “clair” quatre jours plus tard que l’opération avait été ordonné par Washington.

Sabotage du gazoduc Nord Stream : un suspect ukrainien arrêté en Italie

Près de trois ans après le sabotage du gazoduc russe Nord Stream dans la mer Baltique, un Ukrainien, suspecté d’être l’un des coordinateurs du commando, a été arrêté jeudi en Italie.Il s’agit de la première arrestation dans cette mystérieuse affaire, particulièrement sensible en raison de la guerre en Ukraine, attaquée depuis février 2022 par la Russie.Dans un communiqué diffusé jeudi, le parquet fédéral allemand, spécialisé dans les affaires de terrorisme, a annoncé avoir “fait procéder à l’arrestation sur la base d’un mandat d’arrêt européen du citoyen ukrainien Serhii K., par la police italienne, dans la province de Rimini (Italie)”.”Serhii K. faisait partie d’un groupe de personnes qui, en septembre 2022, ont placé des explosifs sur les gazoduc ‘Nord Stream 1’ et ‘Nord Stream 2’ près de l’île (danoise, ndlr) de Bornholm”, écrit-il.Il s’agit “vraisemblablement d’un des coordinateurs de l’opération” de sabotage, ajoute-t-il. A Berlin, seule la ministre allemande de la Justice, Stefanie Hubig, avait réagi pour le moment à cette annonce, louant le “succès très impressionnant” du parquet.- Démentis de Kiev, Moscou et Washington -Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d’intervalles sur Nord Stream 1 et 2, des conduites reliant la Russie à l’Allemagne et acheminant l’essentiel du gaz russe vers l’Europe.A cette époque, Moscou avait cessé de livrer du gaz via Nord Stream 1, sur fond de bras de fer avec les pays européens alliés de Kiev. Quant au gazoduc jumeau Nord Stream 2, pomme de discorde entre Berlin et Washington depuis des années, il n’était jamais entré en service. Depuis le sabotage, des enquêtes judiciaires avaient été lancées séparément par l’Allemagne, la Suède et le Danemark. Elles ont été closes dans les deux pays scandinaves en 2024.De nombreuses pistes ont été évoquées, avec toujours en toile de fond, l’hypothèse qu’un Etat pourrait être le commanditaire de l’opération. Tant l’Ukraine que la Russie ou les Etats-Unis ont toujours vigoureusement démenti toute implication.Dans son communiqué publié jeudi, le parquet fédéral allemand affirme que Serhii K. et ses complices “ont utilisé un voilier (…) au départ de Rostock (port allemand sur la Baltique)”. – Plongeur ukrainien -“Le voilier avait été loué auprès d’une entreprise allemande à l’aide de faux papiers d’identité par le biais d’intermédiaires”, poursuit le parquet.”Les explosifs avaient détoné le 26 septembre 2022. Les explosions ont gravement endommagé les deux gazoducs”, rappelle le parquet.Après son transfert par les autorités italiennes en Allemagne, le suspect ukrainien doit être présenté au juge de la Cour fédérale de justice allemande.Il y a un an, plusieurs médias allemands, la chaine de télévision publique ARD et les journaux Die Zeit et Süddeutsche Zeitung avaient révélé que l’enquête s’orientait vers une piste ukrainienne, avec un mandat d’arrêt de la justice allemande contre un plongeur professionnel soupçonné d’être impliqué dans le sabotage avec deux autres des ses compatriotes. Ce plongeur, désigné comme Volodymyr Z. par les médias allemands, vivait en Pologne mais avait pu s’échapper en Ukraine avant son arrestation.Un jour après les révélations de la presse allemande, le Wall Street Journal avait affirmé que l’ancien chef d’Etat major ukrainien Valery Zaloujny, avait supervisé le plan visant à faire sauter les gazoducs. Un “non-sens absolu” avait réagi la présidence ukrainienne le 15 août 2024. Quant à Moscou, il avait jugé “clair” quatre jours plus tard que l’opération avait été ordonné par Washington.

Corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi: une deuxième garde à vue

Une deuxième personne a été placée en garde à vue jeudi dans le cadre des enquêtes ouvertes après la découverte de quatre corps dans la Seine le 13 août à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil à l’AFP, confirmant une information du Parisien.Le ministère public a indiqué qu’il ne ferait “pas d’autre commentaire en l’état” des investigations.Aucune information n’a notamment été apportée sur de potentiels liens entre cette seconde garde à vue et la première, débutée mercredi et qui concerne un homme “pour meurtres en concours”, selon le parquet.Ce chef de garde à vue signifie que les soupçons se portent sur un “concours d’infractions”: autrement dit le ou les meurtres ont pu être commis par une personne suspectée d’autres faits pour lesquels il n’a pas été définitivement condamné.Lorsqu’il s’agit de meurtres en concours, la garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.Le 13 août, quatre corps avaient été retrouvés dans la Seine: un premier, repéré par un passant près du pont de Choisy, et trois autres corps immergés découverts par les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre en inspectant les alentours.Dans cette zone à la configuration particulière où le courant de la Seine ralentit, les autorités n’avaient dans un premier temps exclu aucune hypothèse: corps charriés par le courant et sans liens entre eux, homicides, accidents ou suicides.Mais les autopsies avaient d’abord conduit à l’ouverture d’une enquête pour homicide dans le cas du premier corps, par ailleurs identifié comme un homme âgé d’une quarantaine d’année et domicilié dans le Val-de-Marne.Puis une deuxième enquête pour meurtre avait été ouverte concernant un des trois autres cadavres, même si “eu égard à l’état très dégradé des corps retrouvés du fait de leur immersion dans l’eau, il était seulement possible de déterminer que les défunts étaient trois hommes, adultes, sans plus de précision”, expliquait alors le parquet.”De nombreux examens techniques (notamment médico-légaux) et investigations sont en cours afin notamment d’établir l’identité des trois défunts non identifiés, mais aussi les circonstances et la date de décès de l’ensemble des corps retrouvés”, ajoutait le ministère public.Jeudi en milieu de journée, le parquet n’avait pas précisé si les deux gardes à vue en cours concernaient la première, la deuxième ou les deux enquêtes pour homicide.