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En Syrie, des tournages de séries dans les anciens lieux de torture et détention

A l’aérodrome militaire de Mazzé, près de Damas, un hélicoptère atterrit lentement: sur les lieux où des Syriens étaient détenus et torturés, on tourne une série relatant, à travers l’histoire d’une famille, les derniers mois du pouvoir de Bachar al-Assad.”Il est difficile d’imaginer qu’on filme ici”, reconnaît Mohammad Abdel Aziz, le réalisateur du feuilleton “La …

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Maroc: 19 morts dans l’effondrement de deux immeubles à Fès

Dix-neuf personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi dans l’effondrement de deux immeubles contigus de quatre étages à Fès, une grande ville du nord du Maroc, selon un bilan provisoire relayé par l’agence de presse officielle marocaine MAP.”Seize autres ont été blessées à divers degrés de gravité”, ajoute la MAP, précisant …

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“Sales connes”: les propos de Brigitte Macron ne passent pas

“Moi aussi je suis une sale conne”: la polémique née des proposs insultants de Brigitte Macron envers des militantes féministes ne retombe pas, avec le soutien apporté par de nombreuses actrices aux victimes de violences sexuelles, sur les réseaux. À gauche comme dans les rangs féministes, l’indignation reste forte près de 48 heures après la diffusion d’une vidéo où la Première dame qualifie de “sales connes” des militantes de #Noustoutes ayant interrompu un spectacle de l’humoriste Ary Abittan – échange capté dans les coulisses des Folies Bergère dimanche soir. Sur les réseaux sociaux, la polémique a également été inflammable depuis lundi. De nombreuses actrices ont utilisé le hashtag #jesuisunesaleconne en signe de solidarité avec les associations féministes et les victimes de violences sexuelles.”Moi aussi je suis une sale conne. Et je soutiens tous.tes les autres”, a écrit Judith Godrèche. “Je suis une sale conne et fière de l’être”, a abondé Marion Cotillard. “On comprend mieux le manque de budget pour les associations”, a ironisé Alexandra Lamy.”Sale conne et fière de l’être. Soutien à toutes les victimes et toutes les militantes grâce auxquelles ce monde est à peine plus supportable qu’ailleurs”, a commenté, toujours sur Instagram, Camélia Jordana.Un soutien – et une expression commune, “sale conne” – également affiché par les chanteuses Clara Luciani et Angèle, l’écrivaine Camille Kouchner ou encore la réalisatrice Andrea Bescond. – Laisser “Brigitte Macron tranquille” – L’action du collectif #Noustoutes samedi soir aux Folies Bergères à Paris visait Ary Abittan qui a été accusé de viol fin 2021 par une jeune femme qu’il fréquentait depuis quelques semaines.Après trois ans d’enquête, l’instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier. Mais son retour sur scène est depuis contesté par des féministes protestant régulièrement aux abords des salles où il se produit. “Ce qui est gravissime”, c’est que ces femmes aient tenté d’interrompre la représentation “de quelqu’un qui avait bénéficié d’un non-lieu”, a réagi mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur France 2. Brigitte Macron a parlé “avec spontanéité”, dans “un cadre privé et sur un sujet, encore une fois, sur lequel on ne peut lui faire aucun reproche”, a-t-elle ajouté. “Qu’on laisse Brigitte Macron tranquille”, a-t-elle demandé, alors que la presse internationale a également relayé les propos de la Première dame, du Guardian au New-York Times en passant par El PaisLa présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est montrée plus nuancée, jugeant à la fois “dangereux” de remettre en cause la présomption d’innocence de l’humoriste et “crucial” le combat des féministes.Elle a également jugé “assez indigne” le vocabulaire employé par Brigitte Macron. “On ne traite pas les gens de noms d’oiseaux, surtout quand c’est des activistes qui ont une juste cause à porter”, a-t-elle dit.- “Excuses publiques” -Face à la polémique, née d’une vidéo diffusée à la presse people à la suite d’une bourde de l’agence Bestimage, dont la patronne est proche de la Première dame, l’entourage de Brigitte Macron a assuré qu’il ne fallait “voir dans cet échange qu’une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d’Ary Abittan”.Mais pour “Grève féministe”, ces propos “ne sont pas anodins, ils légitiment la haine envers les féministes, déjà cibles de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’agressions et minimisent la gravité des violences sexuelles, en réduisant la dénonciation des crimes à un simple +trouble à l’ordre public+”.Dans un communiqué, ce collectif d’une soixantaine d’associations, syndicats et fédérations, demande à Brigitte Macron des “excuses publiques” et une “condamnation claire” des violences sexistes et sexuelles. En décembre 2023, Emmanuel Macron avait suscité l’indignation des associations féministes en apportant son soutien à Gérard Depardieu, alors mis en examen pour viols et visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu’il réfute. Il a depuis été condamné pour des agressions sexuelles. Les associations féministes avaient qualifié les déclarations du président de “crachat” au visage des victimes.

Au Brésil, les députés votent une loi pour réduire fortement la peine de Bolsonaro

Les députés brésiliens ont adopté mercredi, au terme d’une séance houleuse, une proposition de loi qui pourrait alléger considérablement la peine de l’ex-président Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat.Si ce texte est également voté par le Sénat, “Bolsonaro verra sa peine réduite de 27 ans et trois mois …

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L’opposante vénézuélienne Machado absente à la cérémonie de remise de son Nobel de la paix

L’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, qui vit cachée dans son pays, ne recevra pas en personne son prix Nobel de la paix mercredi à Oslo et sera remplacée par sa fille, a annoncé l’Institut Nobel norvégien, qui dit ignorer où la lauréate se trouve.Après l’annulation de la traditionnelle conférence de presse Nobel mardi, des doutes croissants planaient autour de la participation de Mme Machado à la cérémonie de remise du Nobel qui doit commencer à 13H00 (12H00 GMT) à l’Hôtel de ville d’Oslo.”Elle ne vient pas à la cérémonie”, a finalement annoncé à l’AFP le porte-parole de l’institut, Erik Aasheim, mercredi matin.Mme Machado est entrée dans la clandestinité au Venezuela en août 2024, quelques jours jours après une élection présidentielle à laquelle elle avait été empêchée de se présenter. Sa dernière apparition publique remonte au 9 janvier, lors d’une manifestation à Caracas contre l’investiture du président de gauche Nicolas Maduro pour son troisième mandat, remporté dans des conditions contestées. “Je ne sais tout simplement pas où elle se trouve exactement”, a confié mercredi au micro de la radio NRK le directeur de l’Institut Nobel, Kristian Berg Harpviken.Très peu de gens savent où et comment Mme Machado se déplace en raison de la nature répressive du régime de Nicolas Maduro, “prêt à utiliser absolument tous les moyens contre l’opposition”, a-t-il expliqué.Le Nobel de la paix a été attribué à l’opposante de 58 ans le 10 octobre pour ses efforts en faveur d’une transition démocratique au Venezuela.Les États-Unis et une partie de la communauté internationale ne reconnaissent pas les résultats de l’élection présidentielle de juillet 2024 à l’issue de laquelle Nicolas Maduro a remporté un troisième mandat de six ans.L’opposition avait dénoncé une fraude et revendiqué la victoire de l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, aujourd’hui en exil.L’annulation de la participation de Mme Machado survient alors que plusieurs chefs d’État d’Amérique latine ayant en commun des affinités idéologiques avec Donald Trump, tel le président argentin Javier Milei, sont déjà arrivés à Oslo pour participer à la cérémonie.La mère octogénaire de la lauréate, ses trois sœurs et ses trois enfants ont aussi fait le déplacement.- “Fugitive” -Le mois dernier, le procureur général du Venezuela a dit à l’AFP que Mme Machado serait considérée comme “fugitive” si elle quittait son pays, où elle est accusée selon lui d'”actes de conspiration, d’incitation à la haine et de terrorisme”.Sa venue à Oslo aurait donc soulevé l’épineuse question de son éventuel retour au Venezuela ou de sa capacité à diriger l’opposition vénézuélienne depuis un hypothétique exil.”Elle risque d’être arrêtée si elle rentre, même si les autorités ont fait preuve de plus de retenue avec elle qu’avec beaucoup d’autres parce qu’une arrestation aurait une portée symbolique très forte”, expliquait mardi Benedicte Bull, professeure spécialiste de l’Amérique latine à l’Université d’Oslo. D’un autre côté, “elle est la dirigeante incontestée de l’opposition, mais si elle reste longtemps en exil, je pense que cela changera et qu’elle perdra progressivement de l’influence politique”, a-t-elle ajouté auprès de l’AFP.Des manifestations pro et anti-Machado sont prévues dans la capitale norvégienne, placée sous très haute sécurité.Si elle est saluée par beaucoup pour ses efforts en faveur d’une démocratisation au Venezuela, Mme Machado est aussi critiquée par d’autres pour la proximité de ses idées avec le président américain Donald Trump, auquel elle a dédié son Nobel.La remise du prix coïncide avec la mise en place par les États-Unis d’un important dispositif militaire dans les Caraïbes et des frappes américaines mortelles sur des bateaux présentés comme se livrant au trafic de drogue, des opérations que l’opposante a justifiées.De son côté, Nicolas Maduro assure que leur véritable objectif est de le renverser et de s’emparer des réserves pétrolières du Venezuela.Les Nobel dans les autres disciplines (littérature, chimie, médecine, physique, économie) seront également remis dans la journée à Stockholm, en Suède, en présence du roi Carl XVI Gustaf.