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Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: comme lors des inondations meurtrières qui avaient ravagé la région de Valence (sud-est) en octobre 2024, les accusations visant les autorités se multiplient face à la vague d’incendies qui dévastent le nord-ouest de l’Espagne depuis une dizaine de jours.Un incendie “traverse toutes ces montagnes, avec leurs vallées de prairies fraîches et verdoyantes, et ils n’arrivent pas à l’arrêter?”, s’indigne José Fernández, qui a dû quitter son village de Vigo de Sanabria pour être relogé temporairement dans un refuge à Benavente, à une heure de route.”Je crois qu’ils ont été coupables d’une très grande négligence”, abonde José Puente, un retraité de 65 ans évacué d’un autre village, San Ciprián de Sanabria.Ces deux communes sont proches du lac de Sanabria, une oasis de verdure et de maisons typiques de pierre, refuge idéal contre la chaleur estivale.- 350.000 hectares brûlés -Mais la Castille-et-León est une des régions les plus touchées par les incendies qui frappent le nord-ouest de l’Espagne et ont déjà brûlé plus de 350.000 hectares depuis une dizaine de jours, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Trois des quatre décès dus à cette vague de sinistres –dont les pompiers commencent à reprendre le contrôle depuis la chute des températures en début de semaine– y ont été recensés.Depuis San Ciprián, on aperçoit, au loin, les flammes du tenace incendie de Porto. Une grande colonne de fumée s’élève entre les montagnes au milieu des va-et-vient d’hélicoptères et d’avions chargés d’eau.Quelques habitants ont refusé l’évacuation après avoir signé une déclaration assumant ce risque. “Nous avons déjà vu des incendies pires et plus proches”, assure sur place une habitante à l’AFP.Pour José Puente, les autorités ont péché “un peu par négligence, un peu par arrogance”, sous-estimant la capacité du feu à reprendre de l’intensité. Ils pensaient que tout était “résolu, et soudain l’incendie est devenu un enfer”, juge-t-il.Comme lors des inondations dans la région de Valence, cette vague d’incendie est aussi au coeur de polémiques opposant le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, Galice (nord-ouest) et Estrémadure (ouest), les régions les plus touchées, toutes dirigées par le Parti Populaire (PP), conservateur. Les uns accusent le gouvernement de n’avoir pas fourni toute l’aide nécessaire aux régions, et les autres blâment les conservateurs pour n’avoir pas consacré assez de ressources aux services publics et pour douter du réchauffement climatique et de ses conséquences.En Espagne, les compétences en matière de lutte contre les catastrophes relèvent en premier lieu des communautés autonomes, mais l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.- Manifestations -Dans le cas de Castille-et-León, la région souffre en outre depuis des décennies de l’exode rural, de la décadence de l’agriculture et de l’élevage extensif, qui aidaient à maintenir les champs propres et freinaient la propagation des incendies.Les forêts et la végétation, sèches en été, se sont étendues sans frein, mais l’État et les régions ont réduit de moitié les dépenses de prévention des incendies depuis 2009, selon un rapport publié par le journal conservateur ABC, des coupes particulièrement marquées dans les régions touchées par les incendies de cet été.Des manifestations ont déjà rassemblé au cours des derniers des centaines de personnes en Galice et en Castille-et-León pour critiquer la réponse des autorités régionales à la catastrophe –le dirigeant de Castille-et-León Alfonso Fernández Mañueco étant particulièrement visé. Et sur le terrain, après des jours et des jours de combat harassant contre le feu, les critiques sur les conditions de travail de ceux qui luttent en première ligne contre les flammes sont aussi au coeur des interrogations.La grande majorité de ceux qui composent “le dispositif de Castille-et-León ne travaille que quatre mois par an”, en été, assure à l’AFP Jorge de Dios, agent environnemental de la région et délégué syndical.Il s’agit d’étudiants, de travailleurs occasionnels qui arrêtent “après deux, trois, quatre campagnes”, décrit-il.”Nous n’aurons jamais de gens expérimentés”, des gens qui ont connu “10-15 campagnes contre les incendies”, regrette-t-il, des personnes bien préparées pour affronter “des situations clairement de vie ou de mort”. 

Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: comme lors des inondations meurtrières qui avaient ravagé la région de Valence (sud-est) en octobre 2024, les accusations visant les autorités se multiplient face à la vague d’incendies qui dévastent le nord-ouest de l’Espagne depuis une dizaine de jours.Un incendie “traverse toutes ces montagnes, avec leurs vallées de prairies fraîches et verdoyantes, et ils n’arrivent pas à l’arrêter?”, s’indigne José Fernández, qui a dû quitter son village de Vigo de Sanabria pour être relogé temporairement dans un refuge à Benavente, à une heure de route.”Je crois qu’ils ont été coupables d’une très grande négligence”, abonde José Puente, un retraité de 65 ans évacué d’un autre village, San Ciprián de Sanabria.Ces deux communes sont proches du lac de Sanabria, une oasis de verdure et de maisons typiques de pierre, refuge idéal contre la chaleur estivale.- 350.000 hectares brûlés -Mais la Castille-et-León est une des régions les plus touchées par les incendies qui frappent le nord-ouest de l’Espagne et ont déjà brûlé plus de 350.000 hectares depuis une dizaine de jours, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Trois des quatre décès dus à cette vague de sinistres –dont les pompiers commencent à reprendre le contrôle depuis la chute des températures en début de semaine– y ont été recensés.Depuis San Ciprián, on aperçoit, au loin, les flammes du tenace incendie de Porto. Une grande colonne de fumée s’élève entre les montagnes au milieu des va-et-vient d’hélicoptères et d’avions chargés d’eau.Quelques habitants ont refusé l’évacuation après avoir signé une déclaration assumant ce risque. “Nous avons déjà vu des incendies pires et plus proches”, assure sur place une habitante à l’AFP.Pour José Puente, les autorités ont péché “un peu par négligence, un peu par arrogance”, sous-estimant la capacité du feu à reprendre de l’intensité. Ils pensaient que tout était “résolu, et soudain l’incendie est devenu un enfer”, juge-t-il.Comme lors des inondations dans la région de Valence, cette vague d’incendie est aussi au coeur de polémiques opposant le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, Galice (nord-ouest) et Estrémadure (ouest), les régions les plus touchées, toutes dirigées par le Parti Populaire (PP), conservateur. Les uns accusent le gouvernement de n’avoir pas fourni toute l’aide nécessaire aux régions, et les autres blâment les conservateurs pour n’avoir pas consacré assez de ressources aux services publics et pour douter du réchauffement climatique et de ses conséquences.En Espagne, les compétences en matière de lutte contre les catastrophes relèvent en premier lieu des communautés autonomes, mais l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.- Manifestations -Dans le cas de Castille-et-León, la région souffre en outre depuis des décennies de l’exode rural, de la décadence de l’agriculture et de l’élevage extensif, qui aidaient à maintenir les champs propres et freinaient la propagation des incendies.Les forêts et la végétation, sèches en été, se sont étendues sans frein, mais l’État et les régions ont réduit de moitié les dépenses de prévention des incendies depuis 2009, selon un rapport publié par le journal conservateur ABC, des coupes particulièrement marquées dans les régions touchées par les incendies de cet été.Des manifestations ont déjà rassemblé au cours des derniers des centaines de personnes en Galice et en Castille-et-León pour critiquer la réponse des autorités régionales à la catastrophe –le dirigeant de Castille-et-León Alfonso Fernández Mañueco étant particulièrement visé. Et sur le terrain, après des jours et des jours de combat harassant contre le feu, les critiques sur les conditions de travail de ceux qui luttent en première ligne contre les flammes sont aussi au coeur des interrogations.La grande majorité de ceux qui composent “le dispositif de Castille-et-León ne travaille que quatre mois par an”, en été, assure à l’AFP Jorge de Dios, agent environnemental de la région et délégué syndical.Il s’agit d’étudiants, de travailleurs occasionnels qui arrêtent “après deux, trois, quatre campagnes”, décrit-il.”Nous n’aurons jamais de gens expérimentés”, des gens qui ont connu “10-15 campagnes contre les incendies”, regrette-t-il, des personnes bien préparées pour affronter “des situations clairement de vie ou de mort”. 

L’ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient

Une première au Moyen-Orient: l’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état “catastrophique”, en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. “Cette famine va et doit nous hanter tous”, a-t-il martelé d’un ton grave.Israël a rejeté une annoncé biaisée “fondée sur les mensonges du Hamas” et affirmé qu'”il n’y a pas de famine à Gaza”.Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU basé à Rome, a finalement confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs), et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.L’IPC a souligné que c’était “la première fois qu’une famine était confirmée officiellement au Moyen-Orient”. L’ONU avait craint en 2018 qu’une famine émerge au Yemen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique ravagé par une guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire, mais elle ne s’était finalement pas matéralisée, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’IPC.Selon les Nations unies, environ un million de personnes vivent actuellement dans le gouvernorat de Gaza, ainsi qu’un demi-million dans celui de Deir el-Balah et un autre demi-million dans celui de Khan Younès.Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir el-Balah (16%), on arrive à 65,5%, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km2 où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.L’ONU estime que les conditions dans le nord de de Gaza sont tout “aussi graves, ou même pires”, que dans le gouvernorat de Gaza, mais l’accès limité aux données dans cette zone empêche l’IPC de publier une évaluation.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641.000 d’ici fin septembre.- “Un crime de guerre” -La malnutrition chez les enfants de Gaza “s’accélère à un rythme catastrophique”, constate l’ONU. “En juillet seulement, plus de 12.000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré”.Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé qu'”affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”.”Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a tancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave”, a-t-il ajouté.Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza.Pour cet organisme, une famine est en cours lorsque trois éléments sont réunis: au moins 20% des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30% des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10.000 meurent de faim chaque jour.Face aux accusations d’Israël, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la sécurité alimentaire, Jean-Martin Bauer, a répliqué que “l’IPC est la référence absolue pour les analyses sur la sécurité alimentaire à travers le monde”.La situation actuelle à Gaza est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population associés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël.Israël, en tant que force d’occupation, a l’obligation de “subvenir aux besoins de base de la population” de Gaza selon le droit international, a rappelé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge.Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.

L’ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient

Une première au Moyen-Orient: l’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état “catastrophique”, en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. “Cette famine va et doit nous hanter tous”, a-t-il martelé d’un ton grave.Israël a rejeté une annoncé biaisée “fondée sur les mensonges du Hamas” et affirmé qu'”il n’y a pas de famine à Gaza”.Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU basé à Rome, a finalement confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs), et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.L’IPC a souligné que c’était “la première fois qu’une famine était confirmée officiellement au Moyen-Orient”. L’ONU avait craint en 2018 qu’une famine émerge au Yemen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique ravagé par une guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire, mais elle ne s’était finalement pas matéralisée, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’IPC.Selon les Nations unies, environ un million de personnes vivent actuellement dans le gouvernorat de Gaza, ainsi qu’un demi-million dans celui de Deir el-Balah et un autre demi-million dans celui de Khan Younès.Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir el-Balah (16%), on arrive à 65,5%, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km2 où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.L’ONU estime que les conditions dans le nord de de Gaza sont tout “aussi graves, ou même pires”, que dans le gouvernorat de Gaza, mais l’accès limité aux données dans cette zone empêche l’IPC de publier une évaluation.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641.000 d’ici fin septembre.- “Un crime de guerre” -La malnutrition chez les enfants de Gaza “s’accélère à un rythme catastrophique”, constate l’ONU. “En juillet seulement, plus de 12.000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré”.Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé qu'”affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”.”Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a tancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave”, a-t-il ajouté.Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza.Pour cet organisme, une famine est en cours lorsque trois éléments sont réunis: au moins 20% des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30% des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10.000 meurent de faim chaque jour.Face aux accusations d’Israël, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la sécurité alimentaire, Jean-Martin Bauer, a répliqué que “l’IPC est la référence absolue pour les analyses sur la sécurité alimentaire à travers le monde”.La situation actuelle à Gaza est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population associés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël.Israël, en tant que force d’occupation, a l’obligation de “subvenir aux besoins de base de la population” de Gaza selon le droit international, a rappelé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge.Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.

La Russie blâme Zelensky pour l’absence d’avancées sur une rencontre avec Poutine

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi Volodymyr Zelensky d’être à l’origine du blocage dans l’organisation d’une éventuelle rencontre avec Vladimir Poutine, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, dont l’organisation est au coeur du conflit entre Moscou et Kiev, est en visite en Ukraine, où il a une nouvelle fois appelé les Occidentaux à fournir des “garanties de sécurité solides” à ce pays en cas d’un accord de paix avec Moscou.Ces garanties de sécurité et la préparation d’un sommet entre MM. Poutine et Zelensky sont au centre des efforts diplomatiques déployés ces dernières semaines par Donald Trump, qui veut trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022.Il a une nouvelle fois admis vendredi que la tâche était plus difficile qu’il ne s’y attendait. “Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes”, a dit le président américain à des journalistes à Washington. Les efforts de médiation du chef de la Maison Blanche ont culminé par une rencontre entre le président américain et son homologue russe en Alaska vendredi dernier, puis avec son homologue ukrainien et ses alliés européens à Washington lundi. Malgré cela, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.Vendredi, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il n’y avait, à ce stade, “pas de rencontre prévue” entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.”Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt”, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne américaine NBC.Selon M. Lavrov, Washington aimerait que les belligérants acceptent “plusieurs principes” en vue du futur règlement du conflit, notamment la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan que réclame Moscou, et la discussion d’échanges territoriaux.Or, M. “Zelensky a dit +non+ à tout cela”, a fustigé M. Lavrov.- “Garanties solides” -Cette semaine, M. Lavrov avait déjà accusé Kiev de ne pas vouloir un “règlement juste et durable” du conflit. Il avait aussi estimé que les Européens faisaient “des tentatives assez maladroites” pour convaincre Donald Trump de continuer à armer l’Ukraine.Volodymyr Zelensky, qui s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer M. Poutine, a accusé vendredi la Russie de “tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu”.”C’est au niveau des dirigeants que la question de la fin de la guerre doit être résolue”, a-t-il insisté.M. Zelensky a reçu le soutien du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, en visite à Kiev. “Des garanties de sécurité solides seront essentielles” pour que la Russie “ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien”, a-t-il plaidé.Selon M. Rutte, deux formes de garanties sont envisagées : un renforcement de l’armée ukrainienne ou une implication plus directe des pays européens et des Etats-Unis. Autant d’alternatives auxquelles s’oppose catégoriquement la Russie. “Il est clair que les États-Unis seront impliqués”, a assuré Mark Rutte.A ses côtés, M. Zelensky a lui reconnu que le travail sur ces garanties était “très difficile”. “Il est trop tôt pour dire qui pourra fournir du personnel militaire, qui pourra fournir des renseignements, qui sera présent en mer ou dans les airs, et qui est prêt à fournir un financement”, a-t-il souligné.- Avancée russe -Donald Trump a de son côté indiqué cette semaine que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Sur le terrain, la Russie poursuit ses avancées, qui se sont accélérées ces derniers mois face à un adversaire en infériorité numérique.L’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats.A Kostiantynivka, forteresse ukrainienne menacée par la progression russe dans cette région, des bombardements russes ont duré “plusieurs heures” vendredi et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov.Sur le plan diplomatique, les positions des deux camps semblent toujours aussi éloignées, plus de trois ans et demi après le début du conflit.La Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan et aux livraisons d’armes occidentales.Elle s’oppose aussi à tout déploiement d’un contingent européen en Ukraine, que réclame au contraire Kiev qui veut dissuader la Russie de toute nouvelle attaque une fois la paix conclue.

La Russie blâme Zelensky pour l’absence d’avancées sur une rencontre avec Poutine

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi Volodymyr Zelensky d’être à l’origine du blocage dans l’organisation d’une éventuelle rencontre avec Vladimir Poutine, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, dont l’organisation est au coeur du conflit entre Moscou et Kiev, est en visite en Ukraine, où il a une nouvelle fois appelé les Occidentaux à fournir des “garanties de sécurité solides” à ce pays en cas d’un accord de paix avec Moscou.Ces garanties de sécurité et la préparation d’un sommet entre MM. Poutine et Zelensky sont au centre des efforts diplomatiques déployés ces dernières semaines par Donald Trump, qui veut trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022.Il a une nouvelle fois admis vendredi que la tâche était plus difficile qu’il ne s’y attendait. “Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes”, a dit le président américain à des journalistes à Washington. Les efforts de médiation du chef de la Maison Blanche ont culminé par une rencontre entre le président américain et son homologue russe en Alaska vendredi dernier, puis avec son homologue ukrainien et ses alliés européens à Washington lundi. Malgré cela, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.Vendredi, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il n’y avait, à ce stade, “pas de rencontre prévue” entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.”Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt”, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne américaine NBC.Selon M. Lavrov, Washington aimerait que les belligérants acceptent “plusieurs principes” en vue du futur règlement du conflit, notamment la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan que réclame Moscou, et la discussion d’échanges territoriaux.Or, M. “Zelensky a dit +non+ à tout cela”, a fustigé M. Lavrov.- “Garanties solides” -Cette semaine, M. Lavrov avait déjà accusé Kiev de ne pas vouloir un “règlement juste et durable” du conflit. Il avait aussi estimé que les Européens faisaient “des tentatives assez maladroites” pour convaincre Donald Trump de continuer à armer l’Ukraine.Volodymyr Zelensky, qui s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer M. Poutine, a accusé vendredi la Russie de “tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu”.”C’est au niveau des dirigeants que la question de la fin de la guerre doit être résolue”, a-t-il insisté.M. Zelensky a reçu le soutien du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, en visite à Kiev. “Des garanties de sécurité solides seront essentielles” pour que la Russie “ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien”, a-t-il plaidé.Selon M. Rutte, deux formes de garanties sont envisagées : un renforcement de l’armée ukrainienne ou une implication plus directe des pays européens et des Etats-Unis. Autant d’alternatives auxquelles s’oppose catégoriquement la Russie. “Il est clair que les États-Unis seront impliqués”, a assuré Mark Rutte.A ses côtés, M. Zelensky a lui reconnu que le travail sur ces garanties était “très difficile”. “Il est trop tôt pour dire qui pourra fournir du personnel militaire, qui pourra fournir des renseignements, qui sera présent en mer ou dans les airs, et qui est prêt à fournir un financement”, a-t-il souligné.- Avancée russe -Donald Trump a de son côté indiqué cette semaine que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Sur le terrain, la Russie poursuit ses avancées, qui se sont accélérées ces derniers mois face à un adversaire en infériorité numérique.L’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats.A Kostiantynivka, forteresse ukrainienne menacée par la progression russe dans cette région, des bombardements russes ont duré “plusieurs heures” vendredi et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov.Sur le plan diplomatique, les positions des deux camps semblent toujours aussi éloignées, plus de trois ans et demi après le début du conflit.La Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan et aux livraisons d’armes occidentales.Elle s’oppose aussi à tout déploiement d’un contingent européen en Ukraine, que réclame au contraire Kiev qui veut dissuader la Russie de toute nouvelle attaque une fois la paix conclue.