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Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononce sur la fin des Casques bleus au Liban
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer jeudi sur une ultime prolongation du mandat de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) et son retrait en 2027, un vote sensible sous pression des Etats-Unis et d’Israël.Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l’hostilité d’Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ.Soutenue par Beyrouth, la France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait dans un premier temps envisagé une extension d’un an, évoquant simplement l'”intention” de travailler à un retrait de la Finul.Mais face au risque d’un veto américain, après plusieurs versions et un report du vote, le dernier projet de résolution vue par l’AFP programme sans équivoque la fin de la mission dans 16 mois.Le Conseil “décide de prolonger pour une dernière fois le mandat de la Finul (…) jusqu’au 31 décembre 2026 et de commencer une réduction et un retrait ordonnés et sûrs à partir du 31 décembre 2026 et dans un délai d’un an”, dit le texte.A l’issue de cette période, l’armée libanaise devra être la seule à assurer la sécurité dans le sud du pays, précise-t-il.- Désarmement du Hezbollah -Alors que l’émissaire américain Tom Barrack a déclaré mardi que Washington approuverait simplement une prolongation d’un an, il n’est pas clair à ce stade quelle sera la position des Etats-Unis jeudi.Ce vote intervient au moment où Beyrouth s’est engagé à désarmer et à démanteler le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah d’ici la fin de l’année, sous pression de Washington et dans le cadre de l’application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec Israël en 2024.Cet accord prévoit le retrait du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie du renforcement du déploiement de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU.La semaine dernière, le président libanais Joseph Aoun avait plaidé pour le maintien des Casques bleus, estimant que “toute limitation du mandat de la Finul (…) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu’Israël continue d’occuper certaines portions du territoire libanais”.L’accord de cessez-le-feu prévoit un retrait israélien de la zone, mais Israël maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin du nord.Le projet de résolution appelle d’ailleurs Israël “à retirer ses forces du nord de la Ligne bleue”, ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël, y compris “les cinq positions sur le territoire libanais”.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononce sur la fin des Casques bleus au Liban
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer jeudi sur une ultime prolongation du mandat de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) et son retrait en 2027, un vote sensible sous pression des Etats-Unis et d’Israël.Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l’hostilité d’Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ.Soutenue par Beyrouth, la France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait dans un premier temps envisagé une extension d’un an, évoquant simplement l'”intention” de travailler à un retrait de la Finul.Mais face au risque d’un veto américain, après plusieurs versions et un report du vote, le dernier projet de résolution vue par l’AFP programme sans équivoque la fin de la mission dans 16 mois.Le Conseil “décide de prolonger pour une dernière fois le mandat de la Finul (…) jusqu’au 31 décembre 2026 et de commencer une réduction et un retrait ordonnés et sûrs à partir du 31 décembre 2026 et dans un délai d’un an”, dit le texte.A l’issue de cette période, l’armée libanaise devra être la seule à assurer la sécurité dans le sud du pays, précise-t-il.- Désarmement du Hezbollah -Alors que l’émissaire américain Tom Barrack a déclaré mardi que Washington approuverait simplement une prolongation d’un an, il n’est pas clair à ce stade quelle sera la position des Etats-Unis jeudi.Ce vote intervient au moment où Beyrouth s’est engagé à désarmer et à démanteler le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah d’ici la fin de l’année, sous pression de Washington et dans le cadre de l’application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec Israël en 2024.Cet accord prévoit le retrait du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie du renforcement du déploiement de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU.La semaine dernière, le président libanais Joseph Aoun avait plaidé pour le maintien des Casques bleus, estimant que “toute limitation du mandat de la Finul (…) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu’Israël continue d’occuper certaines portions du territoire libanais”.L’accord de cessez-le-feu prévoit un retrait israélien de la zone, mais Israël maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin du nord.Le projet de résolution appelle d’ailleurs Israël “à retirer ses forces du nord de la Ligne bleue”, ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël, y compris “les cinq positions sur le territoire libanais”.
La directrice de la principale agence sanitaire américaine limogée par Trump
La Maison Blanche a confirmé mercredi le renvoi de la directrice de la principale agence sanitaire des Etats-Unis, dernier rebondissement dans un bras de fer entre cette scientifique et le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump. Le drame en trois actes qui a agité la presse américaine a commencé par l’annonce mercredi de ce départ par le ministère de la Santé. Mais Susan Monarez, en poste depuis moins d’un mois à la tête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a rapidement démenti et accusé le ministre de chercher à l’écarter pour poursuivre une politique “mettant en danger la vie de millions d’Américains”.”Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président”, a déclaré Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué transmis à l’AFP. “Susan Monarez ayant refusé de démissionner malgré avoir informé le ministère de la Santé de son intention de le faire, la Maison Blanche a renvoyé Mme Monarez de son poste”.- Pressions -La responsable “n’a ni démissionné ni reçu de notification de la Maison Blanche indiquant qu’elle ait été licenciée”, avaient fait savoir plus tôt ses avocats dans un communiqué transmis à l’AFP.”En tant que personne intègre et dévouée à la science, elle ne démissionnera pas”, avaient-ils ajouté, accusant le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins, “d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques”.Toujours selon eux, le ministre aurait tenté d’écarter Mme Monarez après qu’elle “a refusé de valider des directives non scientifiques et dangereuses et de licencier des experts”.Quelques heures auparavant, le ministère de la Santé avait annoncé que Mme Monarez “n’était plus directrice” des CDC dans un court message sur X. “Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain”, avait-il ajouté.La nouvelle, rapportée dans un premier temps par le Washington Post, survient en pleine refonte de la politique vaccinale américaine, sur l’impulsion de RFK Jr.”Trop c’est trop”, a réagi un haut fonctionnaire des CDC, Demetre Daskalakis, sur X. Dans un long message, ce dernier a annoncé démissionner, dénonçant les pressions de la nouvelle administration américaine pour “générer des politiques et des documents ne reflétant pas la réalité scientifique”. Selon des médias américains, d’autres hauts responsables de l’agence ont fait de même. – Attaque armée -Depuis son entrée en fonctions, Robert Kennedy Jr. a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires américaines et de la politique vaccinale du pays, limogeant des experts réputés, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins.Des mesures souvent prises à l’encontre du consensus scientifique et fustigées par des experts extérieurs.Susan Monarez avait été confirmée fin juillet par le Sénat américain à la tête des CDC, une des agences sanitaires que chapeaute le ministère de la Santé.Sa nomination était en réalité un second choix, la Maison Blanche ayant dû renoncer en mars à son premier candidat, David Weldon, un ex-élu et médecin connu pour ses positions vaccinosceptiques, par crainte qu’il ne lui manque les voix nécessaires au Congrès.Le départ précipité de Mme Monarez survient en pleine crise aux CDC, l’agence ayant été la cible début août d’une attaque armée par un homme vivement opposé au vaccin contre le Covid-19.Des centaines d’employés et d’anciens salariés des agences sanitaires avaient signé dans la foulée une lettre ouverte accusant RFK Jr. de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.
La directrice de la principale agence sanitaire américaine limogée par Trump
La Maison Blanche a confirmé mercredi le renvoi de la directrice de la principale agence sanitaire des Etats-Unis, dernier rebondissement dans un bras de fer entre cette scientifique et le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump. Le drame en trois actes qui a agité la presse américaine a commencé par l’annonce mercredi de ce départ par le ministère de la Santé. Mais Susan Monarez, en poste depuis moins d’un mois à la tête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a rapidement démenti et accusé le ministre de chercher à l’écarter pour poursuivre une politique “mettant en danger la vie de millions d’Américains”.”Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président”, a déclaré Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué transmis à l’AFP. “Susan Monarez ayant refusé de démissionner malgré avoir informé le ministère de la Santé de son intention de le faire, la Maison Blanche a renvoyé Mme Monarez de son poste”.- Pressions -La responsable “n’a ni démissionné ni reçu de notification de la Maison Blanche indiquant qu’elle ait été licenciée”, avaient fait savoir plus tôt ses avocats dans un communiqué transmis à l’AFP.”En tant que personne intègre et dévouée à la science, elle ne démissionnera pas”, avaient-ils ajouté, accusant le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins, “d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques”.Toujours selon eux, le ministre aurait tenté d’écarter Mme Monarez après qu’elle “a refusé de valider des directives non scientifiques et dangereuses et de licencier des experts”.Quelques heures auparavant, le ministère de la Santé avait annoncé que Mme Monarez “n’était plus directrice” des CDC dans un court message sur X. “Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain”, avait-il ajouté.La nouvelle, rapportée dans un premier temps par le Washington Post, survient en pleine refonte de la politique vaccinale américaine, sur l’impulsion de RFK Jr.”Trop c’est trop”, a réagi un haut fonctionnaire des CDC, Demetre Daskalakis, sur X. Dans un long message, ce dernier a annoncé démissionner, dénonçant les pressions de la nouvelle administration américaine pour “générer des politiques et des documents ne reflétant pas la réalité scientifique”. Selon des médias américains, d’autres hauts responsables de l’agence ont fait de même. – Attaque armée -Depuis son entrée en fonctions, Robert Kennedy Jr. a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires américaines et de la politique vaccinale du pays, limogeant des experts réputés, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins.Des mesures souvent prises à l’encontre du consensus scientifique et fustigées par des experts extérieurs.Susan Monarez avait été confirmée fin juillet par le Sénat américain à la tête des CDC, une des agences sanitaires que chapeaute le ministère de la Santé.Sa nomination était en réalité un second choix, la Maison Blanche ayant dû renoncer en mars à son premier candidat, David Weldon, un ex-élu et médecin connu pour ses positions vaccinosceptiques, par crainte qu’il ne lui manque les voix nécessaires au Congrès.Le départ précipité de Mme Monarez survient en pleine crise aux CDC, l’agence ayant été la cible début août d’une attaque armée par un homme vivement opposé au vaccin contre le Covid-19.Des centaines d’employés et d’anciens salariés des agences sanitaires avaient signé dans la foulée une lettre ouverte accusant RFK Jr. de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.
Attaque de Minneapolis: les enquêteurs à la recherche du mobile
Les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui a poussé une personne lourdement armée à ouvrir le feu mercredi dans une église de Minneapolis, attenante à une école catholique, tuant deux enfants et blessant 17 personnes avant de se suicider.La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête pour “acte de terrorisme intérieur” et “crime motivé par la haine anticatholiques”, a annoncé Kash Patel, patron de cette agence.Le président Donald Trump, qui a déclaré mercredi avoir été “pleinement informé” de la “tragique” attaque, a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu’au 31 août sur les bâtiments fédéraux. Les enquêteurs ont identifié la personne qui a tiré les coups de feu comme Robin Westman, une femme transgenre de 23 ans, qui selon les médias américains avaient fréquenté l’école comme élève. Selon les enquêteurs, Westman a fait feu à des dizaines de reprises en utilisant deux fusils et un pistolet, à travers les vitraux de l’église de l’Annonciation dans cette ville du nord des Etats-Unis. Des dizaines d’écoliers y assistaient à une messe, deux jours après la rentrée des classes. “Le premier coup, je me suis dit: +C’est quoi ça?+”, a raconté un élève de 10 ans à la chaîne CBS. “Puis j’en ai entendu un autre. Je me suis jeté sous le banc et j’ai couvert ma tête”. L’un de ses camarades, a-t-il poursuivi, l’a “sauvé” en s’allongeant sur lui. Et il “a été touché”.Les deux enfants morts avaient 8 et 10 ans. Les victimes blessées par balle – 14 enfants âgés de 6 à 15 ans et trois paroissiens de plus de 80 ans – devraient survivre à leurs blessures, selon Brian O’Hara, le chef de la police de Minneapolis.Des images ont montré des parents paniqués venant chercher leurs enfants dans un imposant déploiement policier.Dans une déclaration commune, le directeur de l’école et le prêtre de l’église ont souligné que le “personnel héroïque a mis les élèves à l’abri sous les bancs” quelques secondes après le début de la fusillade.- Veillée -“La cruauté et la lâcheté dont il faut faire preuve pour tirer dans une église remplie d’enfants est absolument incompréhensible”, a dit Brian O’Hara.”Nous n’avons pas de mobile pour l’instant”, a-t-il ajouté, précisant que les enquêteurs menaient des perquisitions à trois adresses. Westman avait préparé un manifeste destiné à être diffusé sur YouTube et que la police a dit avoir “retiré”. Ses armes avaient été acquises “légalement”, selon cette source.Selon le patron du FBI, Robin Westman était “né sous le nom de Robert Westman”.Des documents judiciaires de 2019-2020, consultés par l’AFP, font état d’un changement de prénom, de Robert à Robin, de cette personne née de sexe masculin mais s’identifiant comme une femme.”Nous avons la confirmation que le tireur était un homme qui se disait transgenre”, a quant à elle écrit Kristi Noem, la ministre de la Sécurité intérieure, évoquant un “monstre taré”.L’administration Trump mène depuis des mois une offensive contre les politiques favorables aux personnes transgenres.Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a de son côté condamné toute instrumentalisation par l’extrême droite américaine de la tuerie. Des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir en banlieue de Minneapolis pour une veillée en hommage aux victimes, a constaté un correspondant de l’AFP.Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par armes le plus élevé de tous les pays développés. Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes. Cette année, au moins 287 tueries ayant fait au moins quatre morts ou blessés, ont eu lieu aux Etats-Unis, selon l’ONG Gun Violence Archive. En 2024, au moins 16.700 personnes, sans compter les suicides, avaient été tuées par arme à feu.
Attaque de Minneapolis: les enquêteurs à la recherche du mobile
Les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui a poussé une personne lourdement armée à ouvrir le feu mercredi dans une église de Minneapolis, attenante à une école catholique, tuant deux enfants et blessant 17 personnes avant de se suicider.La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête pour “acte de terrorisme intérieur” et “crime …
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Attaque de Minneapolis: les enquêteurs à la recherche du mobile
Les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui a poussé une personne lourdement armée à ouvrir le feu mercredi dans une église de Minneapolis, attenante à une école catholique, tuant deux enfants et blessant 17 personnes avant de se suicider.La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête pour “acte de terrorisme intérieur” et “crime motivé par la haine anticatholiques”, a annoncé Kash Patel, patron de cette agence.Le président Donald Trump, qui a déclaré mercredi avoir été “pleinement informé” de la “tragique” attaque, a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu’au 31 août sur les bâtiments fédéraux. Les enquêteurs ont identifié la personne qui a tiré les coups de feu comme Robin Westman, une femme transgenre de 23 ans, qui selon les médias américains avaient fréquenté l’école comme élève. Selon les enquêteurs, Westman a fait feu à des dizaines de reprises en utilisant deux fusils et un pistolet, à travers les vitraux de l’église de l’Annonciation dans cette ville du nord des Etats-Unis. Des dizaines d’écoliers y assistaient à une messe, deux jours après la rentrée des classes. “Le premier coup, je me suis dit: +C’est quoi ça?+”, a raconté un élève de 10 ans à la chaîne CBS. “Puis j’en ai entendu un autre. Je me suis jeté sous le banc et j’ai couvert ma tête”. L’un de ses camarades, a-t-il poursuivi, l’a “sauvé” en s’allongeant sur lui. Et il “a été touché”.Les deux enfants morts avaient 8 et 10 ans. Les victimes blessées par balle – 14 enfants âgés de 6 à 15 ans et trois paroissiens de plus de 80 ans – devraient survivre à leurs blessures, selon Brian O’Hara, le chef de la police de Minneapolis.Des images ont montré des parents paniqués venant chercher leurs enfants dans un imposant déploiement policier.Dans une déclaration commune, le directeur de l’école et le prêtre de l’église ont souligné que le “personnel héroïque a mis les élèves à l’abri sous les bancs” quelques secondes après le début de la fusillade.- Veillée -“La cruauté et la lâcheté dont il faut faire preuve pour tirer dans une église remplie d’enfants est absolument incompréhensible”, a dit Brian O’Hara.”Nous n’avons pas de mobile pour l’instant”, a-t-il ajouté, précisant que les enquêteurs menaient des perquisitions à trois adresses. Westman avait préparé un manifeste destiné à être diffusé sur YouTube et que la police a dit avoir “retiré”. Ses armes avaient été acquises “légalement”, selon cette source.Selon le patron du FBI, Robin Westman était “né sous le nom de Robert Westman”.Des documents judiciaires de 2019-2020, consultés par l’AFP, font état d’un changement de prénom, de Robert à Robin, de cette personne née de sexe masculin mais s’identifiant comme une femme.”Nous avons la confirmation que le tireur était un homme qui se disait transgenre”, a quant à elle écrit Kristi Noem, la ministre de la Sécurité intérieure, évoquant un “monstre taré”.L’administration Trump mène depuis des mois une offensive contre les politiques favorables aux personnes transgenres.Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a de son côté condamné toute instrumentalisation par l’extrême droite américaine de la tuerie. Des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir en banlieue de Minneapolis pour une veillée en hommage aux victimes, a constaté un correspondant de l’AFP.Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par armes le plus élevé de tous les pays développés. Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes. Cette année, au moins 287 tueries ayant fait au moins quatre morts ou blessés, ont eu lieu aux Etats-Unis, selon l’ONG Gun Violence Archive. En 2024, au moins 16.700 personnes, sans compter les suicides, avaient été tuées par arme à feu.
En Algérie, le journaliste français emprisonné “combatif” mais “isolé”, selon ses parents
Le journaliste sportif français Christophe Gleizes, emprisonné à Tizi Ouzou en Algérie, garde “le moral” mais “se sent coupé du monde”, confient à l’AFP ses parents qui ont pu le voir lors de deux visites au parloir en août.En pleines tensions entre Paris et Alger, ils tentent de rester confiants avant un procès en appel attendu à l’automne après une condamnation à sept ans de prison prononcée le 29 juin pour des contacts avec des dirigeants du foot kabyle. Seul journaliste français actuellement détenu à l’étranger, il a été condamné pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”, des griefs “totalement absurdes” selon ses parents. Question – Comment va votre fils, collaborateur des magazines “So Foot” et “Society”, après près de deux mois de détention ?Réponse de Sylvie Godard, sa mère – “On s’est rendu en Algérie du 11 au 22 août et le 12 août, on a pu le voir une première fois dans un parloir d’une demi-heure. On est dans une salle avec des vitres (et) on a un combiné téléphonique pour parler, chacun de notre côté. Le premier choc, c’est l’apparence physique, je ne l’avais jamais vu le crâne rasé. Mais il allait bien, il était en bonne condition physique, il faisait énormément de sport pour se vider la tête. On n’avait qu’une demi-heure, donc on a fait très très vite pour lui donner tous les messages de la famille, des amis, des amis journalistes et de tout le comité de mobilisation (lancé par Reporters sans Frontières, NDLR)”. Réponse de Francis Godard, son beau-père – “Ça l’a rasséréné parce qu’il pensait qu’il était un peu oublié dans sa prison (…) il ne sait rien de ce qui se passe en France”. Sylvie Godard – “C’était une grande victoire pour nous de le revoir une deuxième fois (le 21 août) (…) Il nous a exprimé qu’il avait de très bonnes relations avec le personnel pénitentiaire, très affable avec lui, et il s’entend très bien avec son codétenu. Par contre, même s’il a le moral, même s’il est combatif, il se sent totalement coupé du monde, isolé”.Q – Quand peut-il espérer quitter l’Algérie où il est bloqué depuis mai 2024 ? Sylvie Godard – “On espère connaître une date de procès (en appel) vers fin septembre. Il pourrait se dérouler, on espère, en octobre. (…) Nous ne savons pas si nous-mêmes pourrons y assister, parce que nous ne savons pas si nous aurons nos visas. Et surtout, nous espérons fortement que son avocat français, Maître Emmanuel Daoud, pourra avoir un visa. Il travaille avec son avocat algérien, Me Amirouche Bakouri. Le frère de Christophe voulait aller lui rendre visite cette semaine, et il n’a pas eu de visa”.Francis Godard – “Les deux griefs qui lui sont reprochés sont totalement absurdes (…) On ne peut pas interpréter autrement l’exagération invraisemblable de ces griefs si on ne comprend pas qu’il est une sorte de victime collatérale des mauvaises relations entre la France et l’Algérie actuellement”. Q – Etes-vous inquiets du nouveau durcissement des relations depuis qu’Emmanuel Macron a demandé début août “plus de fermeté” à l’égard de l’Algérie ? Francis Godard – “On ne peut pas se réjouir de la position actuelle du président de la République”.Sylvie Godard – “On veut que Christophe ne soit pas un fusible. (…) On ne veut pas qu’on se serve du cas de Christophe pour régler des questions politiques dans lesquelles Christophe n’a rien à voir”. Francis Godard – “On ne peut pas associer en permanence le cas de Christophe et celui de Boualem Sansal (écrivain franco-algérien condamné à cinq ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, NDLR). Tous les deux méritent à l’évidence d’être libérés mais ces deux dossiers n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre”.
Macron et Merz vont sceller le “reset” franco-allemand à Brégançon
Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se retrouvent jeudi soir au fort de Brégançon, résidence d’été des présidents français, pour sceller la relance du couple franco-allemand, qui patinait depuis des années, avant un conseil des ministres conjoint le lendemain à Toulon.Vue plongeante sur la Méditerranée et la rade militaire de Toulon, le dirigeant allemand sera accueilli par le chef de l’Etat à 18H00.Le lieu se veut à la hauteur de l’enjeu : seuls deux chanceliers y ont été reçus avant lui, Helmut Kohl par François Mitterrand en 1985 et Angela Merkel par Emmanuel Macron en 2020… un an après Vladimir Poutine, quand le rapprochement avec la Russie était encore à l’ordre du jour.”C’est un honneur qui est fait, une marque d’attention particulière du président de la République pour son homologue allemand”, souligne l’Elysée.Fini les temps maussades, voire tendus avec le chancelier Olaf Scholz, volontiers taiseux et peu familier de la France, face à un président au tempérament fonceur.Paris et Berlin mettent volontiers en avant le nouvel élan de leur relation depuis l’arrivée du conservateur Friedrich Merz à la chancellerie le 7 mai. Venu dès son investiture à Paris, il a depuis reçu Emmanuel Macron à Berlin en juillet. Tous deux ont aussi effectué plusieurs déplacements conjoints, à Kiev en juin, à Washington le 18 août ou encore en Moldavie mercredi. – “Alchimie” -La rencontre de Brégançon, ponctuée par un dîner, et le conseil des ministres franco-allemand vendredi, avec dix ministres de chaque côté, acteront, photos à l’appui, cette nouvelle dynamique.”Ca fonctionne vraiment bien parce qu’ils ont un peu en commun ce côté disruptif, qui peut s’enthousiasmer, foncer tête baissée”, explique à l’AFP Hélène Miard-Delacroix, spécialiste des relations franco-allemandes à La Sorbonne.Depuis le retour de Donald Trump, qui malmène ses alliés européens et tend à se rapprocher de la Russie, “il y a une déception vis-à-vis des Etats-Unis en Allemagne qui provoque vraiment un aiguillon pour se rapprocher de la France”, note-t-elle.Les deux dirigeants évoqueront les grands sujets diplomatiques du moment, qu’il s’agisse des garanties de sécurité à fournir à l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie, du nucléaire iranien ou de Gaza.Compétitivité européenne, convergence des réformes économiques et sociales des deux pays et enjeux de défense et sécurité seront au coeur du conseil des ministres.Pour autant, “cette +alchimie+ suffira-t-elle à relever les défis du +reset+ (nouvel élan) franco-allemand et ses enjeux vitaux pour l’Europe ?”, s’interroge Paul Maurice, expert des sujets franco-allemands à l’Institut français des relations internationales (Ifri).- Crise politique -“Friedrich Merz, comme catholique rhénan, est un héritier de la politique franco-allemande de la CDU (chrétiens démocrates), de Konrad Adenauer à Helmut Kohl (…). Si le discours et les réflexes franco-allemands sont ancrés chez lui, il faut néanmoins relativiser leurs résultats”, met-il en garde dans une note d’analyse.La nouvelle crise politique à Paris, avec la probable chute du gouvernement de François Bayrou sur son plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros, complique sérieusement la donne pour Emmanuel Macron.”On part avec un petit boulet aux pieds comparé aux Allemands. Ils sont à 60% de PIB d’endettement. Nous on est à 113%”, déplore une ministre française. Friedrich Merz, déterminé à renforcer le poids de l’Allemagne sur la scène internationale, est aussi confronté à de premières turbulences au sein de sa coalition avec les sociaux-démocrates.De son côté, Emmanuel Macron ne suscite plus le même enthousiasme en Allemagne. “Il y a un petit fond de méfiance” envers un président affaibli et en fin de mandat, relève Hélène Miard-Delacroix.D’un autre côté, le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir en France en 2027 pousse aussi les Allemands à “vouloir faire bouger les choses” tant qu’il en est encore temps, ajoute-t-elle.En attendant, les sujets qui fâchent, à commencer par le projet commun d’avion de combat du futur (Scaf), source de tensions récurrentes entre les industriels des deux pays, ont été relégués à plus tard. “Nous prendrons une décision sur l’avenir du projet à la fin de l’année”, a annoncé Friedrich Merz.








