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Dans le sud du Liban, les Casques bleus français découvrent un bunker du Hezbollah

Dans une vallée boisée, à quelques pas de la frontière israélienne, des Casques bleus français de l’ONU montrent aux journalistes de l’AFP un des nombreux bunkers du Hezbollah qu’ils viennent de découvrir dans le sud du Liban, ancien bastion du mouvement pro-iranien.Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé jeudi de prolonger une dernière fois jusqu’à fin 2026 le mandat de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) tout en programmant son retrait en 2027, sous pression des Etats-Unis et d’Israël. Cette mission fait tampon entre Israël et le Liban depuis 1978 et surveille depuis plusieurs mois le désarmement du Hezbollah dans le sud du pays.”Ce matin, nous avons effectué une mission de reconnaissance dans cette vallée (…) et trouvé un bunker”, déclare le capitaine Tanguy, commandant de l’escadron français de reconnaissance et d’intervention, qui a emmené mercredi les journalistes de l’AFP sur le site.Le bunker, accessible uniquement à pied et dont l’entrée est cachée parmi les arbres à la périphérie du village d’El-Méri, se situe à quelques km de la frontière avec Israël.”A l’intérieur, nous avons trouvé un canon d’artillerie de 152 mm de fabrication russe”, ajoute-t-il.”Ce type de canon a une portée efficace d’environ 15 kilomètres. Et à côté, 39 boîtes étaient entreposées, chacune contenant un obus de 152 mm et sa fusée, prêts à être utilisés.”Depuis la fin de la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah, fin novembre 2024, la Finul a découvert 318 caches d’armes dans le sud du Liban, affirme à l’AFP le porte-parole de la force internationale, Andrea Tenenti.L’accord de cessez-le-feu prévoit le retrait du Hezbollah et le démantèlement de ses infrastructures militaires dans le sud du pays, où la formation armée et financée par l’Iran avait construit un véritable réseau de tunnels et de bunkers.Seules l’armée libanaise et la Finul, forte de quelque 10.800 soldats, doivent être déployés dans la région, mais Israël y a maintenu sa présence dans cinq points qu’il qualifie de “stratégiques”.Dans le bunker, auquel on accède par une porte étroite, les munitions sont entreposées dans des caisses vertes en  bois, dont certaines éparpillées à l’extérieur.Le capitaine Tanguy explique que les Casques bleus effectuent cette mission car le site a été visé auparavant par l’armée israélienne.”La prochaine étape consistera pour nous à sécuriser la zone et informer l’armée libanaise pour qu’elle puisse intervenir et récupérer” ces armes, ajoute-t-il.- Violations continues -Le colonel Arnaud de Coincy, chef de corps de la Force Commander Reserve (FCR), explique que la Finul “va continuer à soutenir l’armée libanaise et lui fournir toute l’expertise” nécessaire afin de “l’aider à réinstaurer l’autorité de l’État dans le sud du Liban”.Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a révélé en juin que l’armée libanaise avait démantelé “plus de 500 positions militaires et dépôts d’armes” dans le sud du pays.Le 9 août, six soldats libanais ont été tués dans une explosion lors d’une opération de déminage dans un dépôt d’armes du Hezbollah selon une source militaire.Les autorités libanaises ont à présent annoncé leur intention de désarmer totalement le Hezbollah sur l’ensemble du territoire libanais d’ici la fin de l’année.Cette décision a été annoncée sous forte pression des Etats-Unis, qui avec la France et l’ONU surveillent l’application du cessez-le-feu. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a salué la prolongation jeudi du mandat de la Finul jusqu’au 31 décembre 2026, saluant le soutien de la France et d’autres Etats et leur “compréhension à l’égard des préoccupations du Liban”. L’ambassadeur israélien à l’ONU s’est lui réjoui de la décision du Conseil de sécurité de mettre parallèlement un terme en 2027 à la mission de cette force de Paix. Le colonel de Coincy souligne que le rôle primordial de la Finul est de “surveiller et rapporter toute violation” de la trêve.Il s’exprime depuis un point frontalier, proche des villages dévastés et déserts de Kfar Kila et Bourj al-Moulouk, d’où on voit clairement l’un des cinq postes maintenus par Israël. Selon M. Tenenti, les Casques bleus ont constaté depuis le 27 novembre “5.095 violations” du cessez-le-feu par Israël, qui continue notamment de mener des frappes aériennes sur le Liban visant le Hezbollah.

Bayrou perçoit un frémissement de l’opinion sur la dette, le RN et la gauche considèrent sa “page tournée”

François Bayrou s’est dit “persuadé” que la question de l’endettement “commence à travailler dans l’opinion”, en marge de son intervention devant le Medef, tandis que les oppositions, conviées à Matignon la semaine prochaine, considèrent que “la page est tournée” et que son gouvernement tombera.La France insoumise, puis les Ecologistes, ont du reste refusé l’invitation du Premier ministre qui espère engager lundi de nouvelles consultations.”Je suis persuadé que cette question (de la dette) commence à travailler dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes”, a déclaré le Premier ministre. En conséquence, il s’est dit “certain que tout peut bouger” d’ici au vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée.Devant le Medef, M. Bayrou a invoqué “l’impératif de justice”, “condition” de “l’acceptation” de “l’effort” budgétaire qu’il souhaite porter à 44 milliards d’euros en 2026. Ce qui passe selon lui par une “contribution” des “plus favorisés” dont il n’a pas précisé les contours, si ce n’est qu’elle devra épargner “l’outil de travail” des entreprises.Mais le ministre de l’Economie Eric Lombard a assuré jeudi matin qu’un retour de l’impôt sur la fortune (ISF), fortement rejeté par le patron du Medef Patrick Martin, était “complètement écarté”.M. Bayrou a surpris tout le monde lundi en annonçant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre.Le décret convoquant le Parlement en session extraordinaire a été publié au Journal Officiel jeudi, avec un ordre du jour en un seul point : “une déclaration de politique générale”, en application de l’article 49, alinéa premier de la Constitution.Les oppositions ayant annoncé qu’elles voteraient contre, M. Bayrou a annoncé qu’il recevrait les responsables de partis à partir de lundi, répétant qu’il était prêt à “ouvrir toutes les négociations nécessaires” à la “condition préalable” d’un accord sur “l’importance de l’effort” à consentir.Après La France insoumise, les Ecologistes ont fait savoir jeudi qu’ils ne se rendraient pas à Matignon, considérant qu’il n’y a “plus rien à attendre de ce Premier ministre”.Cette tentative de négociation semble perdue d’avance, d’autant que le chef du gouvernement n’a pas arrangé ses relations avec les leaders de l’opposition en affirmant qu’ils étaient en “vacances” cet été alors que ceux-ci soulignent qu’il n’a jamais cherché à les joindre.”En quoi est-ce un reproche ? (…) Il n’y a aucune polémique sur le fait que tout le monde a le droit d’être en vacances”, a répliqué François Bayrou.”Si on était en vacances cet été, il devait faire la sieste”, a répliqué Jordan Bardella, pour qui “le retour aux urnes, par la dissolution ou la démission, demeure l’unique solution pour sortir de l’impasse politique”.S’il se rendra bien avec Marine Le Pen à Matignon, le RN considère que la page Bayrou “est tournée”, selon son vice-président Sébastien Chenu.Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 60% des Français approuvent la décision de M. Bayrou de solliciter un vote de confiance… Mais 73% la lui refuseraient s’ils étaient députés. En cas de chute, 54% des Français se disent pour une dissolution de l’Assemblée.- “Alternative” – Les dirigeants socialistes n’ont pas encore donné leur réponse à l’invitation du Premier ministre qualifié de “démissionnaire” par Olivier Faure. Le PS, hostile à de nouvelles élections, a ouvert son université d’été jeudi après-midi à Blois et entend démontrer qu’il peut incarner une “alternative”. “Nous sommes la solution”, assure jeudi sur X le premier secrétaire du PS qui s’exprimera vendredi devant ses troupes.Mais à supposer qu’Emmanuel Macron appelle une personnalité de gauche à Matignon, la question reste entière sur la manière dont celle-ci pourrait gouverner sans accord avec le bloc central, faute de majorité à l’Assemblée.Assurant partager le diagnostic de gravité de la situation sur le niveau de la dette, mis en avant par François Bayrou pour justifier le vote de confiance, le PS doit présenter son contre-budget samedi, basé sur la recherche de recettes supplémentaires, avec un effort demandé aux plus aisés.Malgré toutes ces incertitudes, auxquelles les marchés et particulièrement la Bourse ont assez nettement réagi cette semaine, Eric Lombard a assuré “ne pas croire à la crise financière” en France.Au Medef, plusieurs chefs de parti – Marine Tondelier, Gabriel Attal, Jordan Bardella, Manuel Bompard, Bruno Retailleau, Fabien Roussel – ont débattu de la situation politique et économique jeudi après-midi. Bruno Retailleau, qui a cité Ronald Reagan, y a été particulièrement applaudi, de même que Gabriel Attal.

Ligue des champions: tirage relevé pour le PSG qui hérite notamment du Barça et du Bayern

Un tirage relevé pour le champion d’Europe. Le Paris Saint-Germain affrontera notamment le Barça, le Bayern Munich ou encore  Tottenham lors de la phase de ligue de la Ligue des champions, première étape à franchir s’il veut conserver son titre.Selon ce tirage au sort effectué jeudi à Monaco, Marseille, qui retrouve la C1 après trois ans d’absence, aura aussi fort à faire face au Real Madrid et Liverpool. Dernier club français engagé, l’AS Monaco se frottera également au Real de Kylian Mbappé, ainsi qu’à Manchester City et à la Juventus.Introduite la saison passée, la nouvelle formule de la plus prestigieuse des compétitions va offrir, comme l’an passé, des affiches entre géants européens dès la phase de ligue parmi lesquelles Real Madrid-Manchester City, Inter Milan-Liverpool et Arsenal-Bayern Munich.Le PSG, que son entraineur Luis Enrique enjoint à “marquer l’histoire” et à se forger “une dynastie” en allant chercher une deuxième Ligue des champions d’affilée, devra pour cela s’extirper de la phase de ligue face à des adversaires au niveau homogène.Outre le déplacement à Barcelone et les réceptions du Bayern et de Tottenham, Paris recevra un autre club anglais, Newcastle, déjà croisé la saison passée, et l’Atalanta Bergame. Il ira à Leverkusen, à Lisbonne (Sporting Portugal) et à l’Athletic Bilbao: un tirage peu clément, mais surmontable pour le PSG, devenu avec son titre l’équipe à abattre.Marseille, pour son retour en Ligue des champions, peut également espérer voir la phase finale de la C1, malgré quatre confrontations face à des cadors européens, avec les récéptions de Liverpool, de l’Ajax Amsterdam et de Newcastle et un déplacement au Bernabeu du Real Madrid.L’OM pourrait glaner les points nécessaires à sa qualification face à l’Atalanta, affaiblie par le départ de son emblématique entraineur Gian Piero Gasperini à l’intersaison, le Sporting Portugal et les deux clubs belges de Bruges et de l’Union Saint-Gilloise.La mission parait beaucoup plus ardue pour Monaco, placée dans le chapeau 4 et qui affrontera le Real, Manchester City, Tottenham et la Juventus, puis Galatasaray, Bruges, le petit poucet chypriote de Pafos FC et effectuera un déplacement lointain à Bodo/Glimt en Norvège. A l’issue de cette phase initiale (du 16 septembre au 28 janvier 2026), dont le calendrier sera arrêté avant samedi selon l’UEFA, les huit premiers seront qualifiés directement pour les 8e de finale. Les formations classées de la 9e à la 24e places se disputeront les huit derniers tickets en barrages aller-retour.