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Ukraine: le bilan des frappes russes sur Kiev porté à 23 morts, tollé chez les Européens

Le bilan de frappes de missiles et de drones russes qui ont éventré tôt jeudi des immeubles d’habitation à Kiev s’est alourdi à au moins 23 morts vendredi, dont quatre enfants, après l’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine.Le président américain Donald Trump n’est “pas content” mais “pas surpris” par ces bombardements, a réagi jeudi sa porte-parole, Karoline Leavitt.Son émissaire spécial pour l’Ukraine, Keith Kellogg avait dénoncé plus tôt de “terribles attaques” menaçant “la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir”.Cette attaque est intervenue alors que des membres de l’équipe du président ukrainien Volodymyr Zelensky doivent rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.Washington a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de 3.350 missiles à longue portée et d’équipements connexes pour un montant total de 825 millions de dollars, le gouvernement américain soulignant que cela devrait aider Kiev à mieux se défendre.L’attaque de grande ampleur sur Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi a coûté la vie à 23 personnes, dont quatre enfants, et une cinquantaine ont été blessées, selon un nouveau bilan annoncé par Tymour Tkatchenko, chef de l’administration militaire de Kiev tôt vendredi.Des représentations de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes. Conséquence: l’UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.- “J’aurais été enseveli” -M. Zelensky a accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que de négocier la paix.Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l’Union européenne), à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.Dans un quartier de l’est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté Andriï, blessé à l’oeil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “ne recule devant rien” pour “terroriser” l’Ukraine, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui au cours d’un échange téléphonique avec Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à “venir à la table des négociations”.Celui-ci “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron fustigeant des “attaques insensées d’une grande cruauté”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle poursuivrait ses bombardements tant que ses “objectifs” ne seraient pas atteints.L’armée russe, qui affirme ne jamais cibler des civils, a affirmé avoir visé des sites du “complexe militaro-industriel” ukrainien.- “Rien accompli” -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.Après ce sommet,le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien, mais cette perspective semble s’éloigner.Charles Kushner, l’ambassadeur des Etats-Unis en France, a assuré dans une interview sur LCI jeudi que les initiatives de Donald Trump avaient permis de progresser vers la paix, critiquant le manque de résultat des Européens.  “Quelle a été la réussite des Européens pour négocier et amener Poutine à discuter autour d’une table?”, a-t-il demandé. Les Européens “n’ont rien accompli”. “Le président Trump se moque du protocole mais il peut sans doute obtenir quelque chose, en particulier avec Poutine.”Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame pour sa part que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.burx-fv/pop/rco/mr/lgo/phs

Le bras de fer entre l’administration Trump et la principale agence sanitaire américaine se tend

Le bras de fer qui oppose l’administration Trump à la principale agence sanitaire des Etats-Unis a continué à se tendre jeudi, le ministre vaccinosceptique de la Santé promettant de la reprendre en main au lendemain du limogeage de sa directrice.”Je ne peux pas commenter les questions relatives au personnel, mais l’agence est en difficulté, et nous devons y remédier, et c’est ce que nous sommes en train de faire”, a déclaré Robert Kennedy Jr, ministre de la Santé de Donald Trump à la chaîne Fox News, reprochant notamment à la structure sa gestion de la pandémie de Covid-19.La veille, son conflit avec les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence sanitaire du pays qu’il chapeaute, avait éclaté au grand jour après l’annonce par son ministère du départ de Susan Monarez de la direction des CDC, après moins d’un mois en poste.En cause, selon les avocats de cette dernière: son refus “de valider des directives non scientifiques et dangereuses” souhaitées par le ministre, connu pour ses positions antivaccins.En lieu et place de cette scientifique de profession, la Maison Blanche va nommer Jim O’Neill, bras droit du ministre RFK Jr et ex-financier de la tech, comme directeur par intérim des CDC, a rapporté le Washington Post.- “Manipuler la science” -Le limogeage de Mme Monarez mercredi a suscité une large vague de condamnations, tant de la part d’institutions médicales que de représentants de gauche.”RFK Jr écarte les leaders scientifiques qui refusent d’approuver sans discussion ses théories du complot dangereuses et de manipuler la science”, avait ainsi dénoncé le sénateur Bernie Sanders sur X, réclamant la tenue d’une enquête parlementaire sur le sujet.Alors que le départ de Mme Monarez avait été annoncé par le ministère de la Santé, l’intéressée l’avait démenti par la voix de ses avocats et accusé Robert Kennedy Jr de poursuivre une politique “mettant en danger la vie de millions d’Américains”.La Maison Blanche avait ensuite officialisé son renvoi, mais les conseils de cette dernière avaient dénoncé une procédure “juridiquement insuffisante”.L’affaire, riche en rebondissements, a mis en lumière les vives dissensions entre l’administration Trump et les scientifiques des agences fédérales et a conduit plusieurs hauts responsables des CDC à démissionner.En quittant jeudi le siège de l’institution à Atlanta (sud-est), ces derniers ont été vivement applaudis par leurs collègues et ont promis de continuer à se battre pour défendre le travail de l’agence, qui joue un rôle crucial dans la prévention des maladies chroniques, infectieuses ou encore des overdoses. Le changement de direction aux CDC survient par ailleurs quelques semaines seulement après qu’un assaillant vivement opposé au vaccin contre le Covid-19 a visé le siège de l’agence sanitaire.Après cette attaque armée, au cours de laquelle un policier avait été tué, des employés des CDC avaient accusé RFK Jr de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.Depuis son entrée en fonction, ce dernier a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires américaines et de la politique vaccinale du pays, limogeant des experts réputés, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou encore coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins.

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Le bras de fer qui oppose l’administration Trump à la principale agence sanitaire des Etats-Unis a continué à se tendre jeudi, le ministre vaccinosceptique de la Santé promettant de la reprendre en main au lendemain du limogeage de sa directrice.”Je ne peux pas commenter les questions relatives au personnel, mais l’agence est en difficulté, et …

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Le bras de fer qui oppose l’administration Trump à la principale agence sanitaire des Etats-Unis a continué à se tendre jeudi, le ministre vaccinosceptique de la Santé promettant de la reprendre en main au lendemain du limogeage de sa directrice.”Je ne peux pas commenter les questions relatives au personnel, mais l’agence est en difficulté, et nous devons y remédier, et c’est ce que nous sommes en train de faire”, a déclaré Robert Kennedy Jr, ministre de la Santé de Donald Trump à la chaîne Fox News, reprochant notamment à la structure sa gestion de la pandémie de Covid-19.La veille, son conflit avec les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence sanitaire du pays qu’il chapeaute, avait éclaté au grand jour après l’annonce par son ministère du départ de Susan Monarez de la direction des CDC, après moins d’un mois en poste.En cause, selon les avocats de cette dernière: son refus “de valider des directives non scientifiques et dangereuses” souhaitées par le ministre, connu pour ses positions antivaccins.En lieu et place de cette scientifique de profession, la Maison Blanche va nommer Jim O’Neill, bras droit du ministre RFK Jr et ex-financier de la tech, comme directeur par intérim des CDC, a rapporté le Washington Post.- “Manipuler la science” -Le limogeage de Mme Monarez mercredi a suscité une large vague de condamnations, tant de la part d’institutions médicales que de représentants de gauche.”RFK Jr écarte les leaders scientifiques qui refusent d’approuver sans discussion ses théories du complot dangereuses et de manipuler la science”, avait ainsi dénoncé le sénateur Bernie Sanders sur X, réclamant la tenue d’une enquête parlementaire sur le sujet.Alors que le départ de Mme Monarez avait été annoncé par le ministère de la Santé, l’intéressée l’avait démenti par la voix de ses avocats et accusé Robert Kennedy Jr de poursuivre une politique “mettant en danger la vie de millions d’Américains”.La Maison Blanche avait ensuite officialisé son renvoi, mais les conseils de cette dernière avaient dénoncé une procédure “juridiquement insuffisante”.L’affaire, riche en rebondissements, a mis en lumière les vives dissensions entre l’administration Trump et les scientifiques des agences fédérales et a conduit plusieurs hauts responsables des CDC à démissionner.En quittant jeudi le siège de l’institution à Atlanta (sud-est), ces derniers ont été vivement applaudis par leurs collègues et ont promis de continuer à se battre pour défendre le travail de l’agence, qui joue un rôle crucial dans la prévention des maladies chroniques, infectieuses ou encore des overdoses. Le changement de direction aux CDC survient par ailleurs quelques semaines seulement après qu’un assaillant vivement opposé au vaccin contre le Covid-19 a visé le siège de l’agence sanitaire.Après cette attaque armée, au cours de laquelle un policier avait été tué, des employés des CDC avaient accusé RFK Jr de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.Depuis son entrée en fonction, ce dernier a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires américaines et de la politique vaccinale du pays, limogeant des experts réputés, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou encore coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins.

Nucléaire iranien: les Européens amorcent le rétablissement des sanctions contre Téhéran

Face à l’impasse des négociations sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis jeudi leur menace à exécution en entamant à l’ONU la procédure de rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran dans trente jours, qui sera discutée dès vendredi au Conseil de sécurité.Les trois pays, surnommés E3, ont indiqué jeudi dans une lettre au Conseil de sécurité que “sur la base de preuves factuelles”, ils estiment que l’Iran est en position de non-respect important de ses engagements” en vertu de l’accord sur le nucléaire de 2015, le JCPOA, et “invoquent ainsi le mécanisme connu sous le nom du snapback” qui ouvre un processus de trente jours permettant de réimposer une série de sanctions suspendues il y a dix ans.La question sera discutée à huis-clos vendredi par les 15 membres du Conseil.Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé une décision “injustifiée et illégale” des Européens, tout comme l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU pour qui elle n’a “absolument aucune base légale”.Israël a au contraire salué “une étape importante pour arrêter le programme nucléaire iranien”. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a affirmé que les Etats-Unis étaient ouverts à des discussions “directes” avec l’Iran “afin de trouver une solution pacifique et durable à la question du nucléaire iranien”.Signé par le E3, l’Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie, le JCPOA suspend diverses sanctions économiques internationales prises par l’ONU contre l’Iran.Washington a décidé de s’en retirer en 2018 sous la première présidence de Donald Trump et a rétabli ses propres sanctions. Depuis, Téhéran s’est affranchi de certains engagements pris, notamment sur l’enrichissement d’uranium.Les pays occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Le trio européen E3 a déclenché ce “snapback” avant l’expiration en octobre de la possibilité d’y recourir, et après la campagne de bombardements israéliens et américains menés en juin contre les sites du programme iranien. – Vers un délai supplémentaire? -Il espère pousser l’Iran à des concessions alors que la diplomatie est au point mort: les négociations entre les Etats-Unis et l’Iran sont ensablées, la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est restreinte, et les discussions entre Téhéran et les Européens n’avancent pas.”En juillet 2025, les E3 ont mis sur la table une offre d’extension de la résolution” 2231 de l’ONU endossant le JCPOA “et de son mécanisme de +snapback+. Les exigences fixées par les E3 en contrepartie de cette extension, à savoir notamment la reprise des négociations, le respect par l’Iran de ses obligations à l’égard de l’AIEA, et des mesures pour répondre à nos préoccupations concernant le stock d’uranium hautement enrichi, n’ont pas encore été remplies de manière satisfaisante par l’Iran”, écrivent les trois ministres des Affaires étrangères dans une déclaration conjointe.Dénonçant “un risque majeur de prolifération”, ils affirment avoir fait “tous les efforts possibles pour sortir de l’impasse” depuis plusieurs années.”L’escalade nucléaire de l’Iran ne doit pas aller plus loin”, a justifié jeudi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur X, alors que le sort de 400 kilos d’uranium enrichi à 60%, permettant de fabriquer 9 bombes, demeure inconnu depuis qu’ils ont été visés par les bombardements israéliens et américains de juin.- “Jouer l’escalade” -Toutefois, “cette mesure ne signe pas la fin de la diplomatie: nous sommes déterminés à mettre à profit la période de trente jours qui s’ouvre pour dialoguer avec l’Iran”, a-t-il affirmé.Une “fenêtre d’opportunité” qu’a également appelé à saisir le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Selon une source diplomatique française, les Iraniens pourraient être “tentés de jouer l’escalade, du moins en partie”. Mais “si on ne faisait rien, le dossier du nucléaire iranien sortait de l’ONU pour toujours”, a-t-elle ajouté.Téhéran affirme d’ailleurs que cette décision “compromettra gravement le processus d’interaction et de coopération en cours” avec l’AIEA.”Les Iraniens s’arc-boutent à leur position maximaliste qui est de n’autoriser aucune nouvelle coopération avec l’AIEA. Est-ce qu’il peut y avoir des négociations dans les trente jours? C’est l’objectif de tout le monde, mais il faut que les Iraniens abandonnent cette position maximaliste”, analyse pour l’AFP Héloïse Fayet, chercheuse sur les questions nucléaires à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Le délai de trente jours expirera durant les réunions de la “semaine de haut niveau” de l’Assemblée générale de l’ONU à New York du 22 au 30 septembre, où seront rassemblés des dizaines de dirigeants mondiaux.

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Face à l’impasse des négociations sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis jeudi leur menace à exécution en entamant à l’ONU la procédure de rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran dans trente jours, qui sera discutée dès vendredi au Conseil de sécurité.Les trois pays, surnommés E3, ont indiqué jeudi dans …

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Face à l’impasse des négociations sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis jeudi leur menace à exécution en entamant à l’ONU la procédure de rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran dans trente jours, qui sera discutée dès vendredi au Conseil de sécurité.Les trois pays, surnommés E3, ont indiqué jeudi dans une lettre au Conseil de sécurité que “sur la base de preuves factuelles”, ils estiment que l’Iran est en position de non-respect important de ses engagements” en vertu de l’accord sur le nucléaire de 2015, le JCPOA, et “invoquent ainsi le mécanisme connu sous le nom du snapback” qui ouvre un processus de trente jours permettant de réimposer une série de sanctions suspendues il y a dix ans.La question sera discutée à huis-clos vendredi par les 15 membres du Conseil.Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé une décision “injustifiée et illégale” des Européens, tout comme l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU pour qui elle n’a “absolument aucune base légale”.Israël a au contraire salué “une étape importante pour arrêter le programme nucléaire iranien”. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a affirmé que les Etats-Unis étaient ouverts à des discussions “directes” avec l’Iran “afin de trouver une solution pacifique et durable à la question du nucléaire iranien”.Signé par le E3, l’Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie, le JCPOA suspend diverses sanctions économiques internationales prises par l’ONU contre l’Iran.Washington a décidé de s’en retirer en 2018 sous la première présidence de Donald Trump et a rétabli ses propres sanctions. Depuis, Téhéran s’est affranchi de certains engagements pris, notamment sur l’enrichissement d’uranium.Les pays occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Le trio européen E3 a déclenché ce “snapback” avant l’expiration en octobre de la possibilité d’y recourir, et après la campagne de bombardements israéliens et américains menés en juin contre les sites du programme iranien. – Vers un délai supplémentaire? -Il espère pousser l’Iran à des concessions alors que la diplomatie est au point mort: les négociations entre les Etats-Unis et l’Iran sont ensablées, la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est restreinte, et les discussions entre Téhéran et les Européens n’avancent pas.”En juillet 2025, les E3 ont mis sur la table une offre d’extension de la résolution” 2231 de l’ONU endossant le JCPOA “et de son mécanisme de +snapback+. Les exigences fixées par les E3 en contrepartie de cette extension, à savoir notamment la reprise des négociations, le respect par l’Iran de ses obligations à l’égard de l’AIEA, et des mesures pour répondre à nos préoccupations concernant le stock d’uranium hautement enrichi, n’ont pas encore été remplies de manière satisfaisante par l’Iran”, écrivent les trois ministres des Affaires étrangères dans une déclaration conjointe.Dénonçant “un risque majeur de prolifération”, ils affirment avoir fait “tous les efforts possibles pour sortir de l’impasse” depuis plusieurs années.”L’escalade nucléaire de l’Iran ne doit pas aller plus loin”, a justifié jeudi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur X, alors que le sort de 400 kilos d’uranium enrichi à 60%, permettant de fabriquer 9 bombes, demeure inconnu depuis qu’ils ont été visés par les bombardements israéliens et américains de juin.- “Jouer l’escalade” -Toutefois, “cette mesure ne signe pas la fin de la diplomatie: nous sommes déterminés à mettre à profit la période de trente jours qui s’ouvre pour dialoguer avec l’Iran”, a-t-il affirmé.Une “fenêtre d’opportunité” qu’a également appelé à saisir le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Selon une source diplomatique française, les Iraniens pourraient être “tentés de jouer l’escalade, du moins en partie”. Mais “si on ne faisait rien, le dossier du nucléaire iranien sortait de l’ONU pour toujours”, a-t-elle ajouté.Téhéran affirme d’ailleurs que cette décision “compromettra gravement le processus d’interaction et de coopération en cours” avec l’AIEA.”Les Iraniens s’arc-boutent à leur position maximaliste qui est de n’autoriser aucune nouvelle coopération avec l’AIEA. Est-ce qu’il peut y avoir des négociations dans les trente jours? C’est l’objectif de tout le monde, mais il faut que les Iraniens abandonnent cette position maximaliste”, analyse pour l’AFP Héloïse Fayet, chercheuse sur les questions nucléaires à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Le délai de trente jours expirera durant les réunions de la “semaine de haut niveau” de l’Assemblée générale de l’ONU à New York du 22 au 30 septembre, où seront rassemblés des dizaines de dirigeants mondiaux.

Le Brésil s’attaque à un vaste réseau de blanchiment dans les carburants

Des sommes faramineuses blanchies via des stations-services, puis placées dans des institutions financières: les autorités brésiliennes se sont attaquées jeudi au crime organisé en lançant une vaste opération mobilisant 1.400 agents à travers le pays.Le président Luiz Inacio Lula da Silva a salué “la plus grande riposte de l’Etat brésilien contre le crime organisé de …

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Gaza: l’ONU dénonce une horreur “sans fin”, Israël intensifie ses opérations

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé jeudi “un catalogue sans fin d’horreurs” à Gaza, où la Défense civile a fait état d’au moins 40 personnes tuées par l’armée israélienne depuis l’aube. “Gaza est jonchée de décombres, jonchée de corps, et jonchée d’exemples de ce qui pourrait constituer de graves violations du droit international”, …

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