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Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas

Israël a annoncé dimanche avoir tué le porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, à l’heure où son armée poursuit son offensive dans le territoire palestinien affamé et ravagé par la guerre.”Nous avons désormais peur de la nuit et de dormir dans nos tentes”, affirme Iman Rajab, une …

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A huit jours de sa probable chute, Bayrou refuse de faire ses adieux et continue le combat

“Continuons le combat”, a-t-il dit, en béarnais, en conclusion: François Bayrou a une nouvelle fois défendu ses choix budgétaires dimanche, n’entendant pas dire “au revoir” aux Français, comme l’y invitent la gauche et le RN, pressés de tourner la page de son gouvernement à la faveur du vote de confiance du 8 septembre.”Les jours qui vont venir sont cruciaux. Si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène depuis des années et que je continuerai à mener après, vous vous trompez”, a-t-il lancé lors d’une interview assez décousue de près d’une heure et demi, depuis son bureau à Matignon, et retransmise sur les quatre chaînes d’information en continu. Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée sur la nécessité de désendetter le pays et multiplie les interventions depuis pour prendre à témoin les Français, a estimé que la “question” en jeu n’était pas “le destin du Premier ministre” mais celle du “destin de la France”.”Il n’y a aucune politique courageuse possible” sans “l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent” sur la dette, a-t-il plaidé, pour justifier le vote de confiance, se réjouissant “qu’on n’ait jamais parlé de ce sujet comme on en parle depuis huit jours”.Si le gouvernement tombe, ça veut dire qu’on abandonnera la politique pour moi vitale pour le pays” pour une “autre” politique “plus laxiste”, “plus à la dérive”, a mis en garde le Premier ministre.- “Bagarre” -Alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti qui le souhaitent, il s’est dit une nouvelle fois ouvert à la négociation “s’ils le veulent” sur les mesures les plus impopulaires de son plan d’économies de 44 milliards, comme la suppression des deux jours fériés.Mais il n’a pas fait d’ouverture précise. Et il a écarté les pistes mises sur la table par le Parti socialiste, “volontaire” pour lui succéder à Matignon, et qui a proposé un effort budgétaire deux fois moins important en 2026, passant par une hausse des recettes et une taxation des hauts patrimoines.”Les propositions du PS, ça veut dire qu’on ne fait rien” pour réduire la dette, a-t-il balayé.L’annonce d’un vote de confiance du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne et de choisir sa sortie.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qualifiant cet entretien de “pathétique et crépusculaire”.”Olivier Faure qu’est-ce qu’il veut ? il veut être à Matignon”, a rétorqué M. Bayrou, disant que son entretien n’est “sûrement pas un au revoir”.S’il est renversé, le maire de Pau, âgé de 74 ans, n’a pas l’intention de disparaître du paysage. “Quand vous êtes renversé (…) commence le militantisme, commence la bagarre (…) commence la rencontre avec les Français”, a-t-il déclaré en  refusant d’exclure une nouvelle candidature à la présidentielle. – “Suicide collectif” -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”. “La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.

Mondial de volley: en plein rêve, les Bleues éliminent la Chine et foncent en quart

L’équipe de France féminine de volley a réussi l’un des plus grands exploits de son histoire en battant la Chine, 5e nation mondiale, 3 manches à 1 (25-20, 27-25, 22-25, 25-20), dimanche à Bangkok, et disputera les quarts de finale du Mondial, une première.De retour en Coupe du monde après 51 ans d’absence, les Bleues rencontreront le Brésil, victorieux de la République dominicaine (3-1) jeudi, pour une place dans le dernier carré, ce que personne n’imaginait encore il y a une semaine, si ce n’est les joueuses elles-mêmes.”Le secret, c’est d’y croire. C’est +kiffant+ de jouer avec cette équipe, et on a toujours envie d’y croire plus”, a réagi la capitaine Héléna Cazaute, magistrale contre les Chinoises avec 23 points.”On n’a pas envie de se donner de limite. On est capable de jouer un bon volley, et on sait qu’en étant outsider, on est meilleures. Bien sûr, on rêve d’une médaille, mais on a déjà écrit l’histoire, et on veut juste +kiffer+”, a poursuivi la réceptionneuse-attaquante du VakifBank Istanbul.Les Françaises sont venues en Thaïlande avec l’ambition d’aller le plus loin possible, mais leurs états de service ne plaidaient pas en leur faveur.Considérées comme les moins performantes des sports collectifs tricolores, les volleyeuses ont perdu leurs trois rencontres 3-0 aux JO de Paris l’an dernier, lors de l’une de leurs rares apparitions au plus haut niveau.- “Charger” -Mais ce groupe, guidé par le sélectionneur espagnol Cesar Hernandez, apprend rapidement.Battues au tie-break il y a une semaine en phase de poule par les Brésiliennes, vice-championnes du monde en titre, après avoir mené 2 sets à zéro, elles ont cette fois résisté au retour des Chinoises, pourtant considérées comme nettement meilleures sur le papier.La Chine a battu la France 3-0 aux JO-2024, puis lors de la Ligue des nations en juin.Dans une salle acquise à la cause des Chinoises, c’est bien des chansons françaises que le speaker a jouées, tant les Tricolores ont dominé d’entrée.Après le premier set a résonné “Charger” du trio “Triangle des Bermudes” –un titre qui a bien résumé le début de rencontre.La France s’est montrée sous son plus beau jour, sous l’impulsion de Cazaute, bien secondée par la pointue Iman Ndiaye (21 pts), qui a donné le tempo. Quand les Chinoises ont tenté de répondre, Eva Elonga au bloc ou Juliette Gelin à la réception ont fermé la porte.Le rêve a pris de l’épaisseur dans la deuxième manche où, cette fois, les Françaises ont montré leur force mentale. Menées 20-16, puis 24-22, elles ont sauvé trois balles de set, avant de conclure sur leur première opportunité, par Amélie Rotar (27-25).- Victoire “spéciale” -Bis repetita dans la manche suivante, où elles font balbutier trois fois la Chine au moment fatidique. Mais, cette fois, l’écart était un peu trop grand pour l’exploit (25-22).A ce moment-là, forcément, les fantômes de Chiang Mai, où les Bleues ont lâché par défaut d’expérience et déficit physique contre le Brésil, ont rodé. Et pourtant, ce sont elles qui l’ont emporté (25-20).”Une semaine d’écart, on apprend de nos erreurs. On est reparties la tête froide, en jouant notre jeu. Dans le troisième, on a essayé de jouer leur jeu et on s’était frustrées”, a expliqué Gelin.Cet été, “on a enchaîné des matches, des matches, des matches. La confiance s’accumule. Des équipes qu’on regardait d’en bas, on sait qu’on peut les taper maintenant”.Sous la houlette d’Hernandez, nommé en décembre dernier, les Bleues ont obtenu haut la main leur maintien en Ligue des nations puis ont réussi à se qualifier pour la phase finale d’un Mondial, une première.Contre la Chine, les Bleues ont obtenu “un résultat spécial qu’on n’oubliera jamais”, a commenté l’entraîneur espagnol. “On progresse bien. Tout le monde a peur de nous.”Le capitaine de l’équipe de France masculine, Benjamin Toniutti, a lui salué une performance “incroyable”.”Je pense qu’elles ont passé un cap (pendant le Mondial) parce qu’elles ont pris conscience qu’elles étaient capables de rivaliser avec les meilleures équipes”, a-t-il réagi à l’AFP.”Nous aussi (l’équipe de France masculine) avons eu à passer ce cap: tu débloques (dans la tête) des choses qui avant te paraissaient impossibles”, a-t-il ajouté. 

A Venise, Jude Law dans la peau du maître du Kremlin

Jude Law a scruté des images du président russe Vladimir Poutine jusqu’à l'”obsession” pour préparer son rôle dans “Le mage du Kremlin”, film qui ausculte les dynamiques de pouvoir à Moscou, présenté dimanche à la Mostra de Venise (Italie).En 2024, un film sur l’ascension du président américain Donald Trump (“The Apprentice”) avait déjà créé l’événement lors de sa projection au festival de Cannes (France).Cette fois-ci, c’est l’homme fort du Kremlin, aux affaires depuis 2000, qui est porté à l’écran. Pour ce rôle, l’acteur britannique, un des plus célèbres de sa génération, porte une perruque et s’est mis au judo. “C’est dingue ce qu’on peut faire avec une bonne perruque”, a-t-il ironisé en conférence de presse. Il a expliqué peu connaître au départ la vie et la personnalité de Vladimir Poutine et s’être appuyé sur les images et vidéos de lui en circulation. A un moment, “ça devient une sorte d’obsession, on cherche toujours plus de matériel récent”.C’est la première fois qu’un acteur de cette envergure joue Vladimir Poutine. Pour Jude Law, accepter un tel rôle s’est fait sans crainte.”Je n’ai pas eu peur de répercussions. Je me sentais en confiance entre les mains d’Olivier (Assayas, le réalisateur) et le scénario était une histoire qui allait être racontée de manière intelligente, avec nuance”, a déclaré la star de 52 ans.Mais “Le mage du Kremlin” n’est pas un film sur l’ascension de Poutine. C’est un long-métrage sur “la transformation de la politique”, selon Olivier Assayas, 70 ans, en particulier pour les gens de sa génération.- Le tsar -Adapté du roman à succès de Giuliano da Empoli, le film suit la carrière de Vadim Baranov (Paul Dano), conseiller de l’ombre de Vladimir Poutine largement inspiré de Vladislav Sourkov, son éminence grise.De la dislocation de l’URSS au début des années 1990 jusqu’à l’annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie en 2014, le film chronique plus de deux décennies de vie politique russe, marquées par l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine – “le tsar”, comme l’appelle Vadim Baranov.Tournée en Lettonie, l’œuvre se veut une fiction éclairante sur les ressorts du pouvoir en Russie et l’état d’esprit de revanche sur l’Occident qui y règne.On y croise une galerie de personnages ayant marqué l’actualité ces dernières années, comme Evguéni Prigojine, l’ancien patron du groupe de mercenaires Wagner, ou l’oligarque Boris Berezovski, tous deux décédés.Le film a été entièrement tourné en anglais. Une évidence pour le scénariste et écrivain français Emmanuel Carrère, fin connaisseur de la Russie, qui s’est senti autorisé à le faire grâce au succès de la série “Chernobyl”.- Polémique Mubi -Produit par Gaumont, aux ambitions internationales affirmées, “Le mage du Kremlin” doit sortir en France en janvier 2026. Il n’a pas manqué de faire déjà réagir le Kremlin. “Poutine est l’un des dirigeants les plus expérimentés et les plus brillants de la planète. On peut difficilement surestimer son influence sur les affaires internationales. Il est donc bien naturel que divers pays du monde s’intéressent à lui”, a jugé son porte-parole, Dmitri Peskov.Autre film en lice pour le Lion d’or projeté dimanche, “Father Mother Sister Brother” de l’Américain Jim Jarmusch est un triptyque qui aborde le thème des relations familiales.A travers trois histoires et un casting cinq étoiles (Adam Driver, Cate Blanchett, Tom Waits), le réalisateur de “Ghost Dog” examine les rapports entre des enfants devenus adultes et leurs parents, mais aussi entre frères et soeurs.Le film doit être distribué par Mubi, mis en cause par des artistes pour avoir accepté un investissement d’un fonds de capital-risque lié à l’armée israélienne.”Ma relation avec Mubi a commencé bien avant cela et ils ont été fantastiques sur ce film”, a déclaré le cinéaste américain devant la presse. “J’ai bien sûr été déçu et assez déconcerté par cette relation.”Le patron de la plateforme, Efe Cakarel, avait répondu début août dans une lettre à ses détracteurs, niant que le travail de Mubi soit “lié au financement de la guerre” dans la bande de Gaza dévastée par les opérations militaires israéliennes, où l’ONU a récemment déclaré l’état de famine.

Pour Bayrou, “la question” du 8 septembre n’est “pas le destin du Premier ministre” mais “le destin de la France”

François Bayrou a estimé dimanche, lors d’un entretien accordé aux quatre chaînes d’information en continu, que la “question” en jeu lors du vote de confiance du 8 septembre n’était pas “le destin du Premier ministre” mais celle du “destin de la France”.”Si le gouvernement tombe, comme (les oppositions) le souhaitent, comme ils l’annoncent (…) eh bien ça veut dire qu’on changera de politique. On abandonnera ou on abandonnerait la politique pour moi vitale pour le pays” pour une “autre” politique “plus laxiste”, “plus à la dérive”, a plaidé le Premier ministre.Cet entretien accordé à franceinfo, LCI, BFMTV et Cnews n’est “sûrement pas un au revoir”, a lancé M. Bayrou, alors que le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a déclaré dimanche “irrévocable” la décision des socialistes de refuser la confiance, ajoutant qu’il était temps pour le chef du gouvernement de dire “au revoir”.”Olivier Faure qu’est-ce qu’il veut ? il veut être à Matignon”, a-t-il balayé.”Je pense précisément que les jours qui vont venir sont cruciaux”. Et “si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène, que je mène ici, que je menais avant, depuis des années et que je continuerai à mener après, vous vous trompez”, a-t-il insisté.”La quasi totalité des Français sait parfaitement qu’un pays endetté, c’est un pays qui n’a plus sa souveraineté, qui n’a plus la liberté”, a martelé le chef du gouvernement, qui a provoqué la surprise en annonçant, lundi, qu’il demanderait le 8 mars un vote de confiance de l’Assemblée nationale, en soutien de sa politique budgétaire.Les oppositions, Rassemblement national et Parti socialiste compris, ont immédiatement annoncé refuser la confiance.

A huit jours de sa probable chute, Bayrou va tenter de convaincre les Français

Parviendra-t-il à renverser le cours des choses ? Ou au moins à convaincre les Français du bien-fondé de sa démarche ? François Bayrou donnera dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, répondra pendant un peu plus d’une heure depuis Matignon aux questions de Darius Rochebin (LCI), Myriam Encaoua (franceinfo), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews).Les thèmes abordés seront la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l’enjeu du vote de confiance et l’après 8 septembre, selon l’une des chaînes.Un “exercice de pédagogie et de mise en responsabilité des partis à la veille d’une semaine d’entretiens”, a expliqué Matignon à l’AFP, alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire qui le souhaitent, en amont d’un vote à haut risque.L’annonce du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne.La gauche et le RN n’ont eu de cesse depuis de marteler qu’ils voteraient contre la confiance, rendant quasi inéluctable la chute du chef de gouvernement.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur RTL dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé sur BFMTV le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.Le député de Seine-et-Marne a dit vendredi son parti “volontaire” pour succéder à François Bayrou promettant de gouverner en nouant des compromis texte par texte, sans faire usage du 49.3. Une hypothèse qui laisse sceptique un membre du gouvernement en sursis, qui “n’imagine pas l’alternative de gauche possible dans un contexte ou leur propre union a explosé”. L’alliance de gauche Nouveau Front populaire n’a en effet jamais semblé aussi mal en point, depuis sa naissance à l’été 2024.- Un budget “dans les temps” ? -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Le président de la République a redit vendredi à Toulon son soutien à son Premier ministre, qui “a raison de mettre en responsabilité les forces politiques et parlementaires” face à la situation budgétaire peu reluisante du pays.”La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé sur France Inter l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”. 

Indonésie: Prabowo tente de répondre aux revendications mais affiche la fermeté

Le président indonésien Prabowo Subianto a en partie écouté la rue en annonçant dimanche la suppression d’une indemnité controversé versée aux députés, tout en affichant une grande fermeté envers les manifestations qui relèvent selon lui “de la trahison et du terrorisme”.L’Indonésie connaît depuis lundi des manifestations violentes, marquées par la mort de trois personnes vendredi à Makassar, sur l’île des Célèbes du Sud, dans l’incendie d’un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Une autre personne est décédée vendredi toujours à Makassar après avoir été battue par la foule qui le soupçonnait d’être un agent de renseignement, a déclaré dimanche à l’AFP Muhammad Fadli Tahar, responsable de l’agence locale de gestion des catastrophes.Jeudi soir, la mort d’un chauffeur de moto-taxi à Jakarta, écrasé par un véhicule de police, a mis le feu aux poudres.Dimanche, le président Prabowo a souligné que “le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé”. “Mais, a-t-il ajouté, nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales, voire contraires à la loi, qui relèvent même de la trahison et du terrorisme”.L’ancien général, au pouvoir depuis seulement dix mois, a également annoncé que le Parlement allait annuler plusieurs mesures, “notamment le montant des indemnités versées aux législateurs”, sans préciser clairement à quelle indemnité il faisait référence.Les griefs des manifestants sont nombreux, mais les rassemblements de cette semaine se sont concentrés sur l’annonce de l’octroi aux députés d’une allocation de logement près de dix fois supérieure au salaire minimum dans la capitale Jakarta.Les manifestations ont débuté lundi pour protester à la fois contre les bas salaires et le traitement des députés. La vidéo devenue virale d’une camionnette de police écrasant et tuant un jeune chauffeur de moto-taxi jeudi à Jakarta a exacerbé les tensions.Prabowo a promis une enquête “transparente” sur la mort de cet homme de 21 ans, alors que sept agents de police ont été arrêtés.Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces dernières nuits les pillages de maisons de députés et de la ministre des Finances. – “Mesures fermes contre les pillards” -Le ministre de la Défense Sjafrie Sjamsoeddin a déclaré dimanche soir, lors d’une conférence de presse, que les officiers n’hésiteraient pas à “prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards qui ont pénétré dans des zones privées ou des institutions de l’État”.Le domicile de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a été pillé dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de Jakarta, en son absence, ont indiqué à l’AFP des soldats gardant sa résidence ainsi qu’un voisin.Ancienne directrice générale de la Banque mondiale, Mme Mulyani est une personnalité influente du gouvernement actuel et a occupé le portefeuille des Finances sous trois présidents.Les maisons d’au moins trois députés, dont Eko Hendro et Ahmad Sahroni, ont également été saccagées ces derniers jours, selon l’agence de presse officielle Antara.Les manifestations se sont propagées à d’autres grandes villes de l’archipel, notamment Yogyakarta, Bandung, Semarang et Surabaya à Java, et Medan dans la province de Sumatra du Nord.Samedi, sur l’île de Lombok, des manifestants ont pris d’assaut et incendié le bâtiment du conseil local du chef-lieu Mataram, en dépit des gaz lacrymogènes lancés par la police.Ces nouvelles manifestations sont les plus massives et violentes depuis l’arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.- “Insensible” -Pour les groupes de défense des droits humains, le discours de M. Prabowo dimanche ne suffira pas à apaiser les tensions.”La déclaration du président était insensible à toutes les plaintes et aspirations exprimées par la population lors des manifestations”, a réagi Usman Hamid, directeur exécutif d’Amnesty International Indonésie, dans un communiqué.Samedi, la plateforme de réseaux sociaux TikTok a annoncé suspendre pour “quelques jours” sa fonctionnalité “live” (direct) en Indonésie, “en raison de l’escalade de la violence lors des manifestations”.La police va effectuer des patrouilles dans les rues de la capitale pour “protéger” les citoyens, a annoncé dimanche un porte-parole de la police sur la chaîne Kompas TV.En prévision de nouvelles manifestations, au moins une école internationale de Jakarta a annoncé que ses cours se dérouleraient en ligne jusqu’à mardi. Les fonctionnaires de la ville Jakarta sont eux priés de travailler à domicile.