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Xi réunit Poutine et les grands d’Eurasie, dénonce un esprit de “guerre froide”
Le président chinois Xi Jinping a pourfendu lundi une “mentalité de guerre froide” et les “actes d’intimidation” à l’oeuvre dans le monde, en ouvrant un sommet régional en présence du président russe et d’une kyrielle de leaders eurasiatiques.Le dirigeant de la deuxième puissance économique mondiale a défendu l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), réunie en sommet dans la mégapole portuaire de Tianjin (nord), comme un modèle possible de multilatéralisme, dans une période de tensions géostratégiques et commerciales.M. Xi a défendu un ordre mondial fondé sur la justice. Il a exalté un “esprit de Shanghai” à un moment où le monde est “en pleine turbulence et transformation”.Nous devons “nous opposer à une mentalité de guerre froide et de confrontation de blocs, ainsi qu’aux actes d’intimidation”, a-t-il dit dans une référence à peine voilée aux Etats-Unis, jamais nommés dans son intervention.Avec les pays partenaires et observateurs de l’OCS, les chefs d’Etat ou de gouvernement d’une vingtaine de pays sont réunis à Tianjin. Les représentants d’une dizaine d’organisations régionales et internationales participent également à ce rendez-vous censé placer la Chine au coeur de la compétition stratégique.M. Xi a échangé des amabilités avec le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi, souriants, avant que les dirigeants des dix pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ne posent pour une photo de groupe sur le tapis rouge.L’événement réunit aussi les président iranien Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan et biélorusse Alexandre Loukachenko ainsi que le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif. Le sommet, le premier depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, est décrit comme le plus important par sa participation depuis la création de l’OCS en 2001. Il se tient dans un contexte de crises multiples touchant directement ses membres: confrontation commerciale des Etats-Unis avec la Chine et l’Inde, guerre en Ukraine ou querelle nucléaire iranienne.Les pays de l’OCS représentent presque la moitié de la population mondiale et 23,5% du PIB de la planète. L’organisation est volontiers présentée comme faisant contrepoids à l’Otan. Son espace renferme d’importantes réserves énergétiques.La communication officielle présente le sommet comme le modèle possible de relations internationales différentes, à l’heure des tensions mondiales et des surtaxes douanières américaines.Le rendez-vous ouvre une séquence où la Chine entend manifester non seulement son allonge diplomatique mais aussi sa puissance de frappe, tout en se présentant comme un pôle de stabilité dans un monde divisé.M. Poutine et plusieurs autres participants assisteront mercredi à la démonstration des capacités militaires du pays lors d’un grand défilé à Pékin pour célébrer les 80 ans de la fin de la Deuxième guerre mondiale.Le leader nord-coréen Kim Jong Un effectuera pour l’occasion une rare sortie hors de son pays. La Corée du Nord est devenue l’un des principaux alliés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.De nombreux alliés de Kiev soupçonnent Pékin de soutenir aussi Moscou dans le conflit. La Chine invoque la neutralité et accuse les pays occidentaux de prolonger les hostilités en armant l’Ukraine.Le sommet offre aussi l’occasion d’une multitude de rencontres bilatérales, notamment pour M. Poutine qui devrait s’entretenir lundi avec les présidents turc et iranien et le Premier ministre indien.MM. Xi et Poutine devraient avoir des discussions mardi à Pékin.
Xi réunit Poutine et les grands d’Eurasie, dénonce un esprit de “guerre froide”
Le président chinois Xi Jinping a pourfendu lundi une “mentalité de guerre froide” et les “actes d’intimidation” à l’oeuvre dans le monde, en ouvrant un sommet régional en présence du président russe et d’une kyrielle de leaders eurasiatiques.Le dirigeant de la deuxième puissance économique mondiale a défendu l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), réunie en sommet dans la mégapole portuaire de Tianjin (nord), comme un modèle possible de multilatéralisme, dans une période de tensions géostratégiques et commerciales.M. Xi a défendu un ordre mondial fondé sur la justice. Il a exalté un “esprit de Shanghai” à un moment où le monde est “en pleine turbulence et transformation”.Nous devons “nous opposer à une mentalité de guerre froide et de confrontation de blocs, ainsi qu’aux actes d’intimidation”, a-t-il dit dans une référence à peine voilée aux Etats-Unis, jamais nommés dans son intervention.Avec les pays partenaires et observateurs de l’OCS, les chefs d’Etat ou de gouvernement d’une vingtaine de pays sont réunis à Tianjin. Les représentants d’une dizaine d’organisations régionales et internationales participent également à ce rendez-vous censé placer la Chine au coeur de la compétition stratégique.M. Xi a échangé des amabilités avec le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi, souriants, avant que les dirigeants des dix pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ne posent pour une photo de groupe sur le tapis rouge.L’événement réunit aussi les président iranien Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan et biélorusse Alexandre Loukachenko ainsi que le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif. Le sommet, le premier depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, est décrit comme le plus important par sa participation depuis la création de l’OCS en 2001. Il se tient dans un contexte de crises multiples touchant directement ses membres: confrontation commerciale des Etats-Unis avec la Chine et l’Inde, guerre en Ukraine ou querelle nucléaire iranienne.Les pays de l’OCS représentent presque la moitié de la population mondiale et 23,5% du PIB de la planète. L’organisation est volontiers présentée comme faisant contrepoids à l’Otan. Son espace renferme d’importantes réserves énergétiques.La communication officielle présente le sommet comme le modèle possible de relations internationales différentes, à l’heure des tensions mondiales et des surtaxes douanières américaines.Le rendez-vous ouvre une séquence où la Chine entend manifester non seulement son allonge diplomatique mais aussi sa puissance de frappe, tout en se présentant comme un pôle de stabilité dans un monde divisé.M. Poutine et plusieurs autres participants assisteront mercredi à la démonstration des capacités militaires du pays lors d’un grand défilé à Pékin pour célébrer les 80 ans de la fin de la Deuxième guerre mondiale.Le leader nord-coréen Kim Jong Un effectuera pour l’occasion une rare sortie hors de son pays. La Corée du Nord est devenue l’un des principaux alliés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.De nombreux alliés de Kiev soupçonnent Pékin de soutenir aussi Moscou dans le conflit. La Chine invoque la neutralité et accuse les pays occidentaux de prolonger les hostilités en armant l’Ukraine.Le sommet offre aussi l’occasion d’une multitude de rencontres bilatérales, notamment pour M. Poutine qui devrait s’entretenir lundi avec les présidents turc et iranien et le Premier ministre indien.MM. Xi et Poutine devraient avoir des discussions mardi à Pékin.
Ukraine: Zelensky annonce l’arrestation d’une personne suspectée du meurtre de l’ex-président du Parlement
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi l’arrestation de l’auteur présumé de l’assassinat de l’ex-président du Parlement Andriï Paroubiy, survenu samedi à Lviv, dans l’ouest du pays.Le suspect a été interpellé dans la région de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev, à l’issue d’une opération qui a mobilisé “des dizaines” de membres des forces de sécurité, a précisé le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko.Ce responsable a souligné que l’assassinat avait été “minutieusement péparé” et indiqué que davantage de détails seraient livrés par la police ultérieurement.M. Zelensky a assuré sur les réseaux sociaux que les investigations se poursuivaient et a remercié les enquêteurs pour leur “travail rapide et coordonné”.Andriï Paroubiy, 54 ans, était une figure de la révolution pro-européenne du Maïdan et avait été président du Parlement ukrainien, la Rada, de 2016 à 2019.Il a été tué par balle samedi à Lviv, dans l’ouest du pays, un assassinat que le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a imputé à demi-mot à la Russie avec qui le pays est en guerre depuis février 2022.Andriï Paroubiy est notamment connu pour son rôle dans les grands mouvements pro-européens en Ukraine, d’abord la “révolution orange” de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.Il avait été “commandant” des groupes d’auto-défense lors des manifestations du Maïdan, réprimées dans le sang. Ce mouvement avait forcé le président prorusse Viktor Ianoukovitch à quitter le pouvoir pour fuir vers la Russie en 2014.- “Acte de terreur” -Andriï Paroubiy était placé sur la liste des personnes recherchées par les autorités russes. Celle-ci comprend des dizaines de milliers de noms, dont ceux de nombreux responsables ukrainiens mais aussi des personnalités russes ou occidentales.En 2014, Andriï Paroubiy avait survécu à une tentative d’assassinat perpétrée à l’aide d’une grenade de combat, selon les médias ukrainiens.En plus de trois ans de guerre, Ukrainiens et Russes se sont régulièrement accusés d’assassinats, notamment de responsables politiques et militaires.Samedi, le groupe audiovisuel public Suspilné avait affirmé que le tireur était habillé en livreur et conduisait un vélo électrique, en citant des sources anonymes.L’annonce de la mort d’Andriï Paroubiy a suscité une pluie d’hommages de responsables ukrainiens.La Première ministre Ioulia Svyrydenko a rendu hommage à “un patriote” qui a “apporté une grande contribution à la formation de notre Etat”.Une autre figure du Maïdan, Moustafa Naïem, a salué auprès de l’AFP “l’humanisme” d’un responsable qui s’est battu pour “des questions importantes”.L’ancien président Petro Porochenko a lui affirmé que le décès d’Andriï Paroubiy était un “tir en plein cœur de l’Ukraine”, dénonçant “un acte de terreur”.
Ukraine: Zelensky annonce l’arrestation d’une personne suspectée du meurtre de l’ex-président du Parlement
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi l’arrestation de l’auteur présumé de l’assassinat de l’ex-président du Parlement Andriï Paroubiy, survenu samedi à Lviv, dans l’ouest du pays.Le suspect a été interpellé dans la région de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev, à l’issue d’une opération qui a mobilisé “des dizaines” de membres des forces de sécurité, a précisé le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko.Ce responsable a souligné que l’assassinat avait été “minutieusement péparé” et indiqué que davantage de détails seraient livrés par la police ultérieurement.M. Zelensky a assuré sur les réseaux sociaux que les investigations se poursuivaient et a remercié les enquêteurs pour leur “travail rapide et coordonné”.Andriï Paroubiy, 54 ans, était une figure de la révolution pro-européenne du Maïdan et avait été président du Parlement ukrainien, la Rada, de 2016 à 2019.Il a été tué par balle samedi à Lviv, dans l’ouest du pays, un assassinat que le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a imputé à demi-mot à la Russie avec qui le pays est en guerre depuis février 2022.Andriï Paroubiy est notamment connu pour son rôle dans les grands mouvements pro-européens en Ukraine, d’abord la “révolution orange” de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.Il avait été “commandant” des groupes d’auto-défense lors des manifestations du Maïdan, réprimées dans le sang. Ce mouvement avait forcé le président prorusse Viktor Ianoukovitch à quitter le pouvoir pour fuir vers la Russie en 2014.- “Acte de terreur” -Andriï Paroubiy était placé sur la liste des personnes recherchées par les autorités russes. Celle-ci comprend des dizaines de milliers de noms, dont ceux de nombreux responsables ukrainiens mais aussi des personnalités russes ou occidentales.En 2014, Andriï Paroubiy avait survécu à une tentative d’assassinat perpétrée à l’aide d’une grenade de combat, selon les médias ukrainiens.En plus de trois ans de guerre, Ukrainiens et Russes se sont régulièrement accusés d’assassinats, notamment de responsables politiques et militaires.Samedi, le groupe audiovisuel public Suspilné avait affirmé que le tireur était habillé en livreur et conduisait un vélo électrique, en citant des sources anonymes.L’annonce de la mort d’Andriï Paroubiy a suscité une pluie d’hommages de responsables ukrainiens.La Première ministre Ioulia Svyrydenko a rendu hommage à “un patriote” qui a “apporté une grande contribution à la formation de notre Etat”.Une autre figure du Maïdan, Moustafa Naïem, a salué auprès de l’AFP “l’humanisme” d’un responsable qui s’est battu pour “des questions importantes”.L’ancien président Petro Porochenko a lui affirmé que le décès d’Andriï Paroubiy était un “tir en plein cœur de l’Ukraine”, dénonçant “un acte de terreur”.
Présidentielle au Guyana: trois favoris pour gérer la manne pétrolière
Le Guyana élit lundi son nouveau président appelé à gérer l’énorme manne pétrolière de ce pays pauvre d’Amérique du Sud disposant des plus grandes réserves de la planète par habitant, sur fond de tensions avec le Venezuela voisin.L’armée et la police du Guyana ont dénoncé des “coups de feu” tirés dimanche depuis le Venezuela sur un bateau transportant du matériel électoral dans la région de l’Essequibo que convoite Caracas. Aucun blessé n’est à déplorer, de même source.Les bureaux de vote seront ouverts de 06H00 à 18H00 (10H00 à 22H00 GMT). Les résultats de ces scrutins législatifs et présidentiel, auxquels 750.000 électeurs sont convoqués, sont attendus au mieux jeudi, d’après la Commission électorale. Ces élections sont complexes d’un point de vue logistique, la forêt tropicale recouvrant à plus de 95% ce pays de 850.000 habitants.Selon la plupart des observateurs, le vote se joue entre trois prétendants: le président sortant Irfaan Ali (Parti populaire Progressiste PPP/C, centre gauche), l’opposant Aubrey Norton (APNU, Partenariat pour une nouvelle unité, gauche) et le populiste Azruddin Mohamed, parfois surnommé le “Trump Guyanien”, milliardaire qui vient de créer son parti WIN (Gagner/Nous investissons dans la nation) pour bouleverser le système bipartite.Le vote se dessine traditionnellement autour des lignes ethniques entre les populations d’origine indienne (PPP/C), et celles afro-guyaniennes (APNU). Avec cette fois-ci, l’émergence de l’acteur surprise Azruddin Mohamed.Les candidats à la présidentielle – six au total – sont présentés par un parti qui propose aussi des candidats à la députation. Est élu président le candidat dont le parti a recueilli le plus de voix.Le vainqueur aura en charge la manne pétrolière qui a permis de quadrupler en cinq ans le budget de l’Etat (6,7 milliards de dollars en 2025). Le pays, qui a commencé l’exploitation pétrolière en 2019, espère faire passer sa production de 650.000 barils par jour à plus d’un million en 2030. Le Guyana a la plus forte croissance d’Amérique latine (43,6% en 2024).Le président devra aussi gérer l’épineux dossier de l’Essequibo (ouest), riche en pétrole et minerais, qui représente deux tiers du territoire guyanien et fait l’objet d’un différend avec le Venezuela, les deux pays s’opposant sur le tracé de leur frontière.- “Plus d’argent dans les poches” -Les favoris promettent tous trois de “mettre plus d’argent dans les poches” des Guyaniens, de développer le pays avec l’argent du pétrole, d’améliorer les services de santé et d’éducation ou d’augmenter les salaires, sur fond d’explosion des prix des denrées alimentaires.Le sortant Irfaan Ali vise un deuxième mandat de cinq ans. Il a fait campagne sur ses réalisations financés par les nouveaux revenus pétroliers et affirme qu'”il y a plus à faire”.Halim Khan, homme d’affaires indo-guyanien, 63 ans, vante “un président brillant”: “la richesse pétrolière est bien dépensée. Infrastructure, nouveaux hôpitaux, nouvelles routes”.L’opposant Aubrey Norton accuse, lui, le gouvernement de corruption et de racisme et promet de débarrasser la société “de tous (ses) ennemis”, à savoir “le Venezuela”, “le PPP” et “la pauvreté”.”Trente-huit ans à travailler. Je gagne 87.000 dollars guyaniens (350 euros) par mois. Après une semaine, il ne reste plus rien. Le PPP doit partir”, dit Leon Schwartz, ex-policier afro-guyanien de 68 ans.Azruddin Mohamed, qui a fait fortune dans l’extraction aurifère et est sanctionné par les Etats-Unis pour évasion fiscale, promet un coup de pied dans la fourmilière. Il affirme pouvoir l’emporter “parce que nous avons le soutien des communautés noires, indiennes et autochtones”.”Il sait ce dont les jeunes ont besoin. (…) J’ai besoin de changement pour l’avenir de mes enfants”, affirme Andrea Cumberbutch, auto-entrepreneuse.





