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Equateur: le président indemne après une attaque visant le cortège présidentiel

Le président de l’Equateur, Daniel Noboa, est sorti indemne d’une attaque visant le véhicule dans lequel il voyageait dans le sud du pays, dans un contexte de manifestations indigènes sous tension, a annoncé mardi son gouvernement.”500 personnes sont apparues et ont commencé à jeter des pierres (sur le cortège présidentiel, ndlr) et, clairement, il y a aussi des traces de balles sur la voiture du président”, a déclaré à la presse la ministre de l’Environnement et de l’Energie, Inés Manzano, assurant que le président en est sorti indemne. Sur X, la présidence a évoqué une “attaque” et diffusé des vidéos montrant la scène depuis l’intérieur de l’un des véhicules du cortège présidentiel, lorsque plusieurs projectiles heurtent les vitres et que quelqu’un à l’intérieur crie “baissez la tête”. D’autres images prises à l’extérieur montrent un groupe de manifestants, certains en tenues traditionnelles, lançant des pierres et des bâtons contre le cortège. Les autorités enquêtent pour déterminer si les impacts visibles sur le SUV blindé qui transportait le dirigeant proviennent de tirs par balles.Le cortège a été pris pour cible alors qu’il se dirigeait vers la localité andine de Cañar (sud). Le président conservateur a ensuite participé à un événement public dans la ville de Cuenca, où il a rejeté “ces agressions (qui) ne sont pas acceptables dans le nouvel Equateur”. “La loi s’applique à tous (…) Nous ne permettrons pas qu’une poignée de vandales nous empêchent de travailler pour vous”, a-t-il déclaré devant l’assistance. Mme Manzano a indiqué que le gouvernement avait déposé plainte pour “tentative de meurtre” et que cinq personnes avaient été arrêtées. Elles feront l’objet d’une enquête pour le délit de terrorisme, passible de jusqu’à 30 ans de prison.- Manifestations tendues -Depuis le 22 septembre, le gouvernement Noboa fait face à des manifestations accompagnées de blocages de routes dans plusieurs provinces, à l’appel de la plus grande organisation des peuples autochtones du pays (Conaie), en réaction à la suppression de la subvention sur le diesel dont le prix est passé de 1,80 à 2,80 dollars le gallon (3,8 litres). Le bilan de cette mobilisation qui se prolonge est d’un manifestant indigène tué par balles, de 16 soldats retenus en otage puis libérés, d’environ 150 blessés parmi les civils, militaires et policiers, et d’une centaine d’arrestations.La hausse des prix des carburants avait déjà provoqué une forte mobilisation en 2019 et en 2022 sous les gouvernements des anciens présidents Lenin Moreno et Guillermo Lasso, qui avaient dû renoncer à la mesure.Les peuples autochtones représentent près de 8% des 17 millions d’habitants de l’Equateur, selon le dernier recensement. Les dirigeants autochtones affirment que, d’après certaines études, ils représentent 25% de la population.Le président Noboa, réélu en 2025, tente de réduire les subventions au diesel pour économiser environ 1 milliard de dollars de dépenses publiques et financer sa lutte contre le crime organisé.En 2024, les militaires ont, sur ses ordres, pris le contrôle des prisons et se sont déployés dans les rues afin de répondre à la flambée de violence que traverse le pays. Du fait de sa situation entre la Colombie et le Pérou – les plus grands pays producteurs mondiaux de cocaïne – et de ses ports stratégiques sur le Pacifique, l’Equateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements liés au narcotrafic.

Orne: alerte enlèvement déclenchée à Alençon pour une fillette de 3 ans

Le dispositif alerte enlèvement a été déclenché mardi soir pour retrouver une fillette de 3 ans enlevée la veille dans la soirée à Alençon (Orne), a annoncé le ministère de la Justice.L’enfant, prénommée Khuslen et d’origine mongole, a été enlevée vers 21h40 lundi selon l’alerte enlèvement diffusée, et son ravisseur présumé, son père, pourrait avoir pris la fuite dans un véhicule blanc Peugeot 308. L’enfant à “la peau mate”, “yeux et cheveux noirs” et “mèche sur le front”, portait “un ensemble gris, une tétine et un doudou Mickey” au moment des faits, précise l’alerte qui décrit le ravisseur présumé comme portant “une grosse tache rouge dans le cou”, et comme étant vêtu d'”un pull vert” et de baskets. L’alerte ajoute que le suspect, âgé de 36 ans, mesure 1,69 m, et a “l’allure mince”, les cheveux bruns” et “les yeux noirs”.Les autorités enjoignent quiconque susceptible d’avoir localisé l’enfant de ne pas intervenir directement mais d’appeler le 197 ou d’envoyer un email à alerte-enlevement@interieur.gouv.frSollicité par l’AFP pour fournir des précisions sur le contexte de cet enlèvement et le profil du suspect, le parquet d’Alençon n’avait pas réagi dans l’immédiat.Le 25 septembre, le dispositif alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l’Orne, avec succès, après la disparition d’une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre.Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement dans une supérette.Les enquêteurs avaient mobilisé un important dispositif de recherches, avec notamment 120 gendarmes, un hélicoptère et un drone, dans le cadre d’un “plan Epervier”.Le suspect, âgé de 34 ans et sous tutelle, a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création.

Deux morts et deux disparus après l’effondrement d’un immeuble en travaux à Madrid

Deux corps ont été retrouvés et deux personnes sont toujours portées disparues après l’effondrement d’un immeuble en travaux du centre de Madrid mardi en milieu de journée dans un quartier touristique de la capitale espagnole.+ Combien y a -t-il de victimes ?”Le corps de l’un des quatre disparus a été localisé et retiré du bâtiment, …

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Deux morts et deux disparus après l’effondrement d’un immeuble en travaux à Madrid

Deux corps ont été retrouvés et deux personnes sont toujours portées disparues après l’effondrement d’un immeuble en travaux du centre de Madrid mardi en milieu de journée dans un quartier touristique de la capitale espagnole.+ Combien y a -t-il de victimes ?”Le corps de l’un des quatre disparus a été localisé et retiré du bâtiment, une autre personne disparue a également été localisée (sans vie) à l’intérieur du bâtiment et on travaille actuellement à parvenir jusqu’au corps (…) il y a encore deux personnes qui n’ont pas pu être localisées “, a expliqué à la presse le maire de Madrid José Luis Martínez-Almeida peu avant 22H30, soit près de dix heures après l’effondrement de l’immeuble.Le maire a indiqué que le premier corps dégagé des ruines de l’immeuble était celui d’un homme, disant ne pas savoir “avec certitude” si le deuxième corps était celui d’un homme ou d’une femme. Les quatre disparus sont trois hommes et une femme, avait indiqué un peu plus tôt sa première adjointe, Inmaculada Sanz. Selon les médias espagnols, la femme était l’architecte du projet de travaux, et les trois hommes des ouvriers du bâtiment.Il y a en outre plusieurs blessés, dont un a été emmené à l’hôpital. + Que s’est-il passé ?”La dalle d’un bâtiment s’est effondrée, ce qui a entraîné l’affaissement des différents étages jusqu’au sous-sol du bâtiment. Par conséquent, les dégâts y sont très sévères et on analyse également l’impact possible sur les bâtiments adjacents”, a déclaré à la presse le préfet de la région de Madrid, Francisco Martín Aguirre.”La police judiciaire en charge de l’enquête doit comprendre exactement quelles sont les causes de cet écroulement”, a expliqué dans la soirée le maire, indiquant que l’écroulement de la dalle du sixième étage avait été jusqu’au rez-de-chaussée, “où se trouvait l’une des personnes disparues qui n’a pas encore été localisée”.”Il y a eu un énorme bruit, des vitres ont volé en éclats, il y avait beaucoup de poussière blanche, on ne voyait plus rien”, a raconté à l’AFP Milagros Garcia Benito, une employée d’un salon de coiffure situé en face de l’immeuble affecté, dont la façade ne s’est pas effondrée.L’accident a eu lieu dans une rue du centre de Madrid, près de la très touristique Plaza Mayor, peu avant 13H30.”On ne savait absolument pas ce qu’il se passait, on a entendu beaucoup de sirènes arrivant de tous les côtés, on a d’abord pensé qu’il pouvait s’agir d’une attaque terroriste”, a confié à l’AFP Adam Trott, 33 ans, un touriste originaire de Boston aux Etats-Unis.Selon Inmaculada Sanz, il faudra “probablement plusieurs jours” pour déblayer “la quantité très importante de débris”.+ Comment les secours travaillent-ils ?La zone a été bouclée très tôt, comme l’ont constaté les journalistes de l’AFP.Les pompiers doivent dégager “à la main” les décombres, a détaille le maire, même s’ils ont pu compter aussi sur la grue qui était déjà utilisée sur place à l’origine pour les travaux effectués dans ce bâtiment destiné à devenir un hôtel.Les secours ont également reçu le renfort de chiens “spécialisés” et de drones pour les aider à localiser les disparus.Une enquête a été ouverte pour établir les circonstances de l’accident.Les bâtiments adjacents à l’immeuble touché ont été évacués, ont indiqué les secours+ Quels travaux étaient menés dans l’édifice ?Le bâtiment était en cours de réhabilitation pour devenir un hôtel 4 étoiles.Selon des informations disponibles sur un site internet de la mairie de Madrid, une autorisation avait été accordée en février en vue de l’implantation d’une activité d’hébergement dans ce bâtiment, qui auparavant abritait des bureaux.En juin, une déclaration avait aussi été déposée pour l’installation d’une grue destinée au chantier à l’intérieur du bâtiment. Selon les informations disponibles au cadastre, l’immeuble compte six étages pour un total de 6.745 mètres carrés.

Deux morts et deux disparus après l’effondrement d’un immeuble en travaux à Madrid

Deux corps ont été retrouvés et deux personnes sont toujours portées disparues après l’effondrement d’un immeuble en travaux du centre de Madrid mardi en milieu de journée dans un quartier touristique de la capitale espagnole.+ Combien y a -t-il de victimes ?”Le corps de l’un des quatre disparus a été localisé et retiré du bâtiment, une autre personne disparue a également été localisée (sans vie) à l’intérieur du bâtiment et on travaille actuellement à parvenir jusqu’au corps (…) il y a encore deux personnes qui n’ont pas pu être localisées “, a expliqué à la presse le maire de Madrid José Luis Martínez-Almeida peu avant 22H30, soit près de dix heures après l’effondrement de l’immeuble.Le maire a indiqué que le premier corps dégagé des ruines de l’immeuble était celui d’un homme, disant ne pas savoir “avec certitude” si le deuxième corps était celui d’un homme ou d’une femme. Les quatre disparus sont trois hommes et une femme, avait indiqué un peu plus tôt sa première adjointe, Inmaculada Sanz. Selon les médias espagnols, la femme était l’architecte du projet de travaux, et les trois hommes des ouvriers du bâtiment.Il y a en outre plusieurs blessés, dont un a été emmené à l’hôpital. + Que s’est-il passé ?”La dalle d’un bâtiment s’est effondrée, ce qui a entraîné l’affaissement des différents étages jusqu’au sous-sol du bâtiment. Par conséquent, les dégâts y sont très sévères et on analyse également l’impact possible sur les bâtiments adjacents”, a déclaré à la presse le préfet de la région de Madrid, Francisco Martín Aguirre.”La police judiciaire en charge de l’enquête doit comprendre exactement quelles sont les causes de cet écroulement”, a expliqué dans la soirée le maire, indiquant que l’écroulement de la dalle du sixième étage avait été jusqu’au rez-de-chaussée, “où se trouvait l’une des personnes disparues qui n’a pas encore été localisée”.”Il y a eu un énorme bruit, des vitres ont volé en éclats, il y avait beaucoup de poussière blanche, on ne voyait plus rien”, a raconté à l’AFP Milagros Garcia Benito, une employée d’un salon de coiffure situé en face de l’immeuble affecté, dont la façade ne s’est pas effondrée.L’accident a eu lieu dans une rue du centre de Madrid, près de la très touristique Plaza Mayor, peu avant 13H30.”On ne savait absolument pas ce qu’il se passait, on a entendu beaucoup de sirènes arrivant de tous les côtés, on a d’abord pensé qu’il pouvait s’agir d’une attaque terroriste”, a confié à l’AFP Adam Trott, 33 ans, un touriste originaire de Boston aux Etats-Unis.Selon Inmaculada Sanz, il faudra “probablement plusieurs jours” pour déblayer “la quantité très importante de débris”.+ Comment les secours travaillent-ils ?La zone a été bouclée très tôt, comme l’ont constaté les journalistes de l’AFP.Les pompiers doivent dégager “à la main” les décombres, a détaille le maire, même s’ils ont pu compter aussi sur la grue qui était déjà utilisée sur place à l’origine pour les travaux effectués dans ce bâtiment destiné à devenir un hôtel.Les secours ont également reçu le renfort de chiens “spécialisés” et de drones pour les aider à localiser les disparus.Une enquête a été ouverte pour établir les circonstances de l’accident.Les bâtiments adjacents à l’immeuble touché ont été évacués, ont indiqué les secours+ Quels travaux étaient menés dans l’édifice ?Le bâtiment était en cours de réhabilitation pour devenir un hôtel 4 étoiles.Selon des informations disponibles sur un site internet de la mairie de Madrid, une autorisation avait été accordée en février en vue de l’implantation d’une activité d’hébergement dans ce bâtiment, qui auparavant abritait des bureaux.En juin, une déclaration avait aussi été déposée pour l’installation d’une grue destinée au chantier à l’intérieur du bâtiment. Selon les informations disponibles au cadastre, l’immeuble compte six étages pour un total de 6.745 mètres carrés.

Trump optimiste pour un accord sur Gaza, Israël commémore le 7-Octobre

Le président américain Donald Trump a évoqué mardi une “réelle chance” pour parvenir à un accord destiné à mettre fin à la guerre à Gaza, le jour où Israël a marqué le deuxième anniversaire de l’attaque la plus meurtrière de son histoire menée par le Hamas.Dans un communiqué, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a …

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Trump optimiste pour un accord sur Gaza, Israël commémore le 7-Octobre

Le président américain Donald Trump a évoqué mardi une “réelle chance” pour parvenir à un accord destiné à mettre fin à la guerre à Gaza, le jour où Israël a marqué le deuxième anniversaire de l’attaque la plus meurtrière de son histoire menée par le Hamas.Dans un communiqué, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis la réalisation de tous les objectifs de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à savoir la libération de “tous les otages” mais aussi “la destruction du pouvoir du Hamas”.M. Trump, qui fait pression pour parvenir à un accord, a indiqué qu’une “équipe” américaine était impliquée dans les pourparlers indirects en cours, à Charm el-Cheikh en Egypte, entre négociateurs israéliens et du Hamas.Ces discussions sont basées sur un plan annoncé le 29 septembre par le président américain, qui prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre en échange de prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.”Il y a une réelle chance que nous puissions faire quelque chose” au sujet d’un accord sur Gaza, a déclaré Donald Trump. “Nous voulons que les otages soient libérés immédiatement.”Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, doit arriver mercredi en Egypte. Signe des efforts intenses pour aboutir à des résultats, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et le chef des services de renseignement turcs Ibrahim Kalin vont eux aussi rejoindre mercredi les pourparlers.Présent en Egypte, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que le mouvement voulait des “garanties” de M. Trump et des médiateurs que la guerre à Gaza “finira une fois pour toutes”. “Nous ne faisons pas confiance” à Israël, a-t-il dit. – “Espoir” -Dans sa réponse au plan Trump, le mouvement islamiste palestinien a accepté de libérer les otages mais réclamé la fin de l’offensive israélienne et le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a dit soutenir le plan mais souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et affirmé que le Hamas devrait être désarmé.A Réïm, sur le site du festival de musique Nova dans le sud d’Israël, où plus de 370 personnes ont été tuées par des commandos du Hamas, des proches des victimes ont observé une minute de silence à 06h29 (03h29 GMT), heure précise du début de l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.”Je suis ici pour être avec elle, car c’est la dernière fois qu’elle était en vie, ici avec son fiancé, Moshé”, tué lui aussi ce jour-là, a déclaré à l’AFP Orit Baron, 57 ans, mère de Yuval Baron, une des victimes de la tuerie.Non loin, dans la bande de Gaza voisine, le bruit des tirs d’artillerie et d’explosions se fait entendre, l’armée israélienne y poursuivant son offensive dévsatatrice lancée il y a deux ans en riposte à l’attaque du 7-Octobre.A Tel-Aviv, une foule d’Israéliens s’est rassemblée sur l’emblématique “place des Otages”, épicentre de la mobilisation pour la libération des captifs.”C’est important de venir ici. Aujourd’hui, je peux ressentir l’espoir d’un vrai changement”, dit Ana Komha, 47 ans.La journée de commémorations s’est achevée au parc Hayarkon de Tel-Aviv par un rassemblement de plusieurs milliers de personnes, auquel aucun responsable politique n’avait été invité. Anciens otages, proches de victimes et d’otages, se sont succédé sur scène entre plusieurs chansons dans une ambiance recueillie et chargée d’émotion.- “Ils mentent tous” -Le 7 octobre 2023, couverts par un déluge de roquettes tirées de la bande de Gaza, des milliers de combattants du Hamas percent la barrière de sécurité réputée infranchissable érigée par Israël le long du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.Ils attaquent des bases militaires et tuent à l’aveugle sur les routes, et jusque dans les maisons des kibboutz les plus proches.Côté israélien, l’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont 25 sont mortes selon l’armée.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire palestinien, provoqué un désastre humanitaire et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.160 morts, en majorité des civils.Un cadre du Hamas, Fawzi Barhoum, a qualifié mardi l’attaque du 7-Octobre de “réponse historique à l’occupation” israélienne.Dans la bande de Gaza assiégée, des centaines de milliers de déplacés s’entassent dans des camps de toiles surpeuplés, manquant de tout au milieu des ruines.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.”Mon rêve est que cette guerre cesse dès maintenant”, dit à Gaza Abir Abou Saïd. “Je ne fais plus confiance à personne. Les négociateurs israéliens comme le Hamas, ils mentent tous alors que nous mourons à chaque instant.”

Lecornu prêt à bouger sur les retraites, Macron lâché par les siens

Nouveau rebondissement dans la crise politique: Sébastien Lecornu a “ouvert la porte” à une “suspension” de la réforme des retraites, au terme d’une première journée “d’ultimes négociations” demandées par un Emmanuel Macron lâché jusque dans son propre camp.Le “bougé” est de taille: “La suspension de la réforme des retraites, c’était impossible il y a quelques jours encore, aujourd’hui ça devient possible”, a déclaré Raphaël Glucksmann à sa sortie de Matignon en début de soirée.Dernier reçu par le Premier ministre démissionnaire, le leader social-démocrate du parti Place publique a toutefois dit ne pas savoir “si ce qu’on nous a proposé dans ce bureau est de nature à éviter la dissolution”.Mais le bloc central semble prêt au sacrifice. Pour preuve, celle qui a porté et fait adopter en 2023 cette réforme si décriée, Elisabeth Borne, a elle-même appelé à “ne pas (en) faire un totem”, dans une interview au Parisien.”Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension” jusqu’à la prochaine élection présidentielle, ajoute la ministre démissionnaire de l’Education et ex-Première ministre.”On est prêts à temporiser”, a renchéri sur LCI sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique), prenant le soin de souligner que “ce n’est pas un retour en arrière” et “qu’il ne s’agit pas d’abroger la réforme”, mais bien de montrer que “notre porte est ouverte et notre main est tendue”.- “Passer à la gauche” -Reste à voir qui la saisira. A commencer par les socialistes, attendus à leur tour mercredi à 10H00 par M. Lecornu. Mardi à chaud, au 20H de France 2, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a salué “un réveil positif” bien que “tardif” sur les retraites.Mais il a surtout revendiqué le poste de son hôte, considérant que “le temps est venu de passer à la gauche” après l’échec de “trois Premiers ministres de droite successifs”.Une demande partagée avec les Ecologistes de Marine Tondelier, qui “sen(t) que la gauche n’a jamais été aussi proche d’être nommée à Matignon”, où elle sera également reçue à 12H15.Pas sûr toutefois que l’idée plaise au président des Républicains Bruno Retailleau, qui a prévenu qu’il ne participerait “certainement pas” à un nouveau gouvernement “dirigé par un homme de gauche” ou “par un macroniste”, mais seulement à une équipe de “cohabitation” et à condition que LR “ne se dilue pas” dans le camp présidentiel.Sauf que M. Lecornu a fait passer le message au chef des députés de droite, Laurent Wauquiez: s’ils refusent une “entente” avec la macronie, alors les options se réduiront à un Premier ministre de gauche ou la dissolution.Sachant que la première hypothèse est déjà exclue par quelques macronistes tendance aile droite: “Je n’accepterai pas un gouvernement mené par Olivier Faure”, prévient ainsi la députée Maud Bregeon, ainsi que que son collègue Sylvain Maillard.- “La démission n’existe pas” -Pas de quoi arranger l’ambiance au sein du bloc central, où même les chefs de parti affichent leur défiance envers le président. Son ancien Premier ministre, candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe, l’a même exhorté à partir avant la fin de son mandat.Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026, évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”.La veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal, avait sèchement pris ses distances avec le président dont il ne comprend “plus les décisions”. Mardi, le patron du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejeté l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.De toute façon, “la question de la démission n’existe pas”, puisque Emmanuel Macron restera en place “jusqu’à la dernière minute de son mandat”, a affirmé la porte-parole démissionnaire du gouvernement, Aurore Bergé.A la tête d’un exécutif zombie depuis lundi matin, mais chargé par le chef de l’Etat de proposer d’ici mercredi soir une “plateforme d’action” pour la “stabilité du pays”, M. Lecornu a consulté au pas de charge les responsables de la droite et du centre (Renaissance, Horizons, MoDem, LR, Liot), ainsi que les présidents de l’Assemblée et du Sénat, Yäel Braun-Pivet et Gérard Larcher.En revanche, le RN a décliné l’invitation, réitérant sa demande de dissolution. Tout comme La France insoumise, focalisée sur la destitution de M. Macron.Quoiqu’il arrive, ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage du président.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution après celle de l’été 2024.pol-are-la-gbh/jmt/dsa