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Dissolution ou présidentielle anticipée: l’après-Bayrou dans toutes les têtes
A six jours d’une probable chute du gouvernement Bayrou, les appels se multiplient dans tous les camps politiques pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission anticipée du président Emmanuel Macron, créant des fractures jusque dans le “socle commun” actuellement aux manettes. Le chef de l’Etat l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.En attendant, François Bayrou a repris mardi ses rencontres avec les partis politiques pour tenter de les convaincre de lui accorder leur confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le RN ont été reçus dans la matinée mais “le miracle n’a pas eu lieu”, a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable. La gauche et l’extrême droite, voire certains Républicains, rejettent en bloc le projet de budget pour 2026 qui prévoit notamment un effort de 44 milliards d’euros, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011. A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ du locataire de l’Elysée, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.Il faut “qu’on se retrouve, qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite”, a déclaré lundi soir la patronne des Écologistes Marine Tondelier, soucieuse d’évoquer avec ses partenaires “tous les scénarios”: “qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre”, ou qu’il y ait “une destitution”. Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir “un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement” car “une dissolution ne changera rien aux équilibres” politiques. – “Position de force” -De l’autre côté de l’échiquier politique, l’extrême droite met, elle, en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une “dissolution ultra-rapide”. “Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a estimé le président du parti. De fait, la Rassemblement national se voit bien accéder rapidement à Matignon. “Des sondages nous invitent à penser qu’on peut faire la course en tête et moi je crois que nous pouvons avoir une majorité absolue”, a déclaré mardi son vice-président Sébastien Chenu, convaincu que de nouvelles législatives précipiteraient encore “l’écroulement du bloc central”. Mais c’est au sein du “socle commun”, des Macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus. Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, défend le vote de confiance contre “les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire”. Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauveau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés. Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. “Ca fragiliserait nos institutions”, a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme l’ancien ministre Jean-François Copé, ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse l’appellent au contraire de leurs vœux. Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, l’opinion aura-t-elle le dernier mot ? C’est en tout cas le souhait des organisations syndicales, au premier rang desquelles la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre (en intersyndicale) contre le projet de budget. “Nous voulons reprendre les choses en main: ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron”, a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet mardi sur France 2.Soucieuse de “mettre ce budget sous surveillance populaire”, elle a estimé être “en position de force”.
Madagascar accueille des crânes restitués par la France
Le président malgache Andry Rajoelina a accueilli mardi lors d’une cérémonie officielle trois crânes témoins d’exactions coloniales et restitués par la France à l’île de l’océan Indien.Parmi ces restes, l’un est présumé appartenir au roi Toera décapité par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897.Son héritier, le roi Harea Georges Kamamy de l’ethnie Sakalava a participé mardi au protocole marquant le début d’un voyage par la route jusqu’à la côte ouest et Belo Tsiribihina, à environ 320 kilomètres de la capitale, où ils devraient être inhumés dans le courant de la semaine.Avant d’être remis aux autorités malgaches lors d’une cérémonie à Paris la semaine passée, ces crânes étaient conservés au Muséum national d’histoire naturelle à Paris.Ils sont arrivés à Madagascar lundi soir et ont été accueillis à l’aéroport par des membres de l’ethnie Sakalava drapés de vêtements traditionnels.Conservés dans trois coffrets recouverts du drapeau de la nation de l’océan Indien, les restes ont été transportés mardi à travers la capitale Antananarivo jusqu’au mausolée de la ville pour une cérémonie présidée par Andry Rajoelina en présence de membres du gouvernement et de dignitaires sakalava.Il s’agit de la première application de la loi française de 2023 sur la restitution de restes humains appartenant aux collections publiques.La restitution des crânes était initialement envisagée lors d’une visite du président français Emmanuel Macron en avril à Madagascar.Paris avait dit vouloir créer les “conditions” du “pardon” pour les “pages éminemment douloureuses” de la colonisation française de Madagascar, de 1897 à l’indépendance en 1960. Une histoire marquée aussi par l’insurrection de 1947 réprimée dans le sang par l’armée française au prix de dizaines de milliers de vies.
Le bilan s’alourdit après le séisme en Afghanistan, plus de 900 morts
Plus de 900 personnes ont péri dans le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, où les opérations de secours se poursuivent tandis que les soignants tentent d’aider et de réconforter ceux qui ont tout perdu.D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq fortes répliques, le tremblement de terre a touché au coeur de la nuit de dimanche à lundi des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.La quasi-totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kounar, a précisé à l’AFP Mohammed Hamad, porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes. Une dizaine de morts sont recensés dans la province voisine de Nangarhar.D’après lui, le bilan, qui fait état également de plus de 3.000 blessés, pourrait encore s’alourdir. Des recherches se poursuivent dans les villages réduits à des tas de décombres.”Il faut nous aider”, a plaidé Akhlaq, 14 ans, depuis son lit d’hôpital à Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar. Au moment du séisme, ils étaient dix dans la maison familiale.”Deux de mes frères, mon oncle et deux de mes neveux sont morts, les quatre autres membres de ma famille sont maintenant sans-abri et n’ont ni nourriture, ni eau”, a-t-il dit à l’AFP.A Genève, Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers”.- “Devoir d’aider” -D’après le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, Ehsanullah Ehsan, “les recherches n’ont pas cessé” et ce “grâce à la mobilisation de nos employés et d’habitants venus des districts alentours”.”La priorité est d’aider les blessés, puis nous distribuerons des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, a-t-il affirmé à l’AFP, alors que les secours peinent encore à atteindre certains villages coupés du monde par des glissements de terrain.De fait, depuis plus de 36 heures, des dizaines d’habitants des villages de Wadir et de Mazar Dara, sur les coteaux verdoyants de Kounar, déblayent à la pelle ou à la main ce qu’il reste des maisons écroulées.Oubadullah Stouman a accouru à Wadir de son village à la lisière du Pakistan, plus à l’est, pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, lui-même sorti brutalement de son sommeil par le séisme, mais dont le village n’a pas été touché.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Partout alentours, après des prières funéraires, des rangées de corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc selon le rite musulman, sont mis en terre.- Aide internationale -Des hélicoptères militaires poursuivent leur ballet vers les zones sinistrées, acheminant de l’aide et évacuant morts et blessés.L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, est l’un des pays les plus pauvres du globe.Les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres, de son côté, a annoncé débloquer un million de livres pour aider au soutien des familles touchées.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.
Le bilan s’alourdit après le séisme en Afghanistan, plus de 900 morts
Plus de 900 personnes ont péri dans le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, où les opérations de secours se poursuivent tandis que les soignants tentent d’aider et de réconforter ceux qui ont tout perdu.D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq fortes répliques, le tremblement de terre a touché au coeur de la nuit de dimanche à lundi des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.La quasi-totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kounar, a précisé à l’AFP Mohammed Hamad, porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes. Une dizaine de morts sont recensés dans la province voisine de Nangarhar.D’après lui, le bilan, qui fait état également de plus de 3.000 blessés, pourrait encore s’alourdir. Des recherches se poursuivent dans les villages réduits à des tas de décombres.”Il faut nous aider”, a plaidé Akhlaq, 14 ans, depuis son lit d’hôpital à Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar. Au moment du séisme, ils étaient dix dans la maison familiale.”Deux de mes frères, mon oncle et deux de mes neveux sont morts, les quatre autres membres de ma famille sont maintenant sans-abri et n’ont ni nourriture, ni eau”, a-t-il dit à l’AFP.A Genève, Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers”.- “Devoir d’aider” -D’après le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, Ehsanullah Ehsan, “les recherches n’ont pas cessé” et ce “grâce à la mobilisation de nos employés et d’habitants venus des districts alentours”.”La priorité est d’aider les blessés, puis nous distribuerons des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, a-t-il affirmé à l’AFP, alors que les secours peinent encore à atteindre certains villages coupés du monde par des glissements de terrain.De fait, depuis plus de 36 heures, des dizaines d’habitants des villages de Wadir et de Mazar Dara, sur les coteaux verdoyants de Kounar, déblayent à la pelle ou à la main ce qu’il reste des maisons écroulées.Oubadullah Stouman a accouru à Wadir de son village à la lisière du Pakistan, plus à l’est, pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, lui-même sorti brutalement de son sommeil par le séisme, mais dont le village n’a pas été touché.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Partout alentours, après des prières funéraires, des rangées de corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc selon le rite musulman, sont mis en terre.- Aide internationale -Des hélicoptères militaires poursuivent leur ballet vers les zones sinistrées, acheminant de l’aide et évacuant morts et blessés.L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, est l’un des pays les plus pauvres du globe.Les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres, de son côté, a annoncé débloquer un million de livres pour aider au soutien des familles touchées.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.
Éducation catholique: enquête pour violences à Saint-Joseph de Nay, près de Bétharram
Une enquête pour violences aggravées au sein de l’établissement catholique Saint-Joseph de Nay (Pyrénées-Atlantiques), à dix kilomètres de Bétharram, a été ouverte en juin pour des faits remontant à plusieurs décennies, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Pau.”Une enquête est ouverte (…) pour violences aggravées depuis le mois de juin à la suite d’un signalement de l’inspection académique pour des faits de violences remontant aux années 1970″, a déclaré à l’AFP Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau.L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nay, qui a reçu “deux plaintes pour des faits de violences survenus dans cet établissement en 1965-1967 et entre 1975 et 1982”, précise le magistrat.Un collectif des victimes de Saint-Joseph de Nay, créé en mars après les révélations sur des violences physiques et sexuelles dans l’établissement voisin de Notre-Dame-de-Bétharram, a annoncé lundi qu’au moins quatre anciens élèves avaient déposé plainte pour “tortures, traitements inhumain et dégradants, violences physiques et psychologiques s’étalant sur une période allant de 1965 à 1996”.Ces plaintes, précise le collectif, visent “plusieurs surveillants et professeurs, religieux et laïcs, dont un encore en activité”. Une ancienne enseignante a également témoigné devant l’inspection académique, puis auprès de la gendarmerie, concernant un élève victime d’une “baffe à le renverser par terre” infligée par un prêtre dans les années 1970.Le collectif, qui a lancé dans un communiqué un appel à “briser le silence”, a expliqué à l’AFP avoir reçu une vingtaine de témoignages à ce stade, concernant une quinzaine de victimes potentielles, avec notamment des “passages à tabac” ou bien des “punitions dans la cour en pyjama”, mais aussi des faits “d’attouchement sexuel” et de “suspicions de viol”.Dans une enquête publiée en mai, le quotidien L’Humanité avait recueilli les témoignages de sept anciens élèves et décrit “un quotidien fait de violences systémiques”.Parmi les possibles auteurs de violences à Saint-Joseph était cité l’abbé Bernard Lartiguet, ancien séminariste à Nay, selon l’Humanité. Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait révélé en avril avoir été victime, adolescente, de violences physiques de la part de ce prêtre lors d’un camp d’été.Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, établissement fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, comptait 744 élèves en 2021-2022.
Japon: le secrétaire général du parti au pouvoir propose sa démission après des revers électoraux
Le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a proposé mardi de démissionner, après les revers subis dans les urnes par sa formation politique, qui a perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement ces derniers mois.”Je souhaite démissionner de mon poste de secrétaire général afin d’assumer la responsabilité des résultats électoraux”, a déclaré Hiroshi Moriyama, qui est le numéro deux du parti, dirigé par le Premier ministre Shigeru Ishiba.M. Ishiba lui-même a jusqu’à présent ignoré les appels à la démission de certains membres du parti, déclarant mardi qu’il “prendrai une décision appropriée le moment venu”.”Je n’ai pas l’intention de fuir mes responsabilités” ni de “m’accrocher à mon poste”, a-t-il ajouté. Lors des élections sénatoriales du 20 juillet, la coalition dirigée par le PLD a perdu sa majorité, quelques mois seulement après avoir été contrainte de former un gouvernement minoritaire en raison de sa débâcle électorale à la chambre basse.Le Premier ministre doit désormais décider du sort de M. Moriyama, qui a proposé sa démission lors d’une réunion du PLD consacrée à l’analyse des résultats des élections. Deux autres hauts responsables du PLD, le président du conseil général Shunichi Suzuki et le chef de la stratégie politique Itsunori Onodera, ont également fait part à M. Ishiba de leur intention de démissionner, a rapporté l’agence Jiji.M. Ishiba a pris la tête en octobre dernier du PLD, parti de centre-droit qui gouverne le Japon quasiment sans interruption depuis les années 1950.Sa popularité s’est étiolée en raison de la colère suscitée par l’inflation et les scandales de corruption au sein du parti, mais des sondages réalisés la semaine dernière suggèrent que le soutien des Japonais à M. Ishiba remonte depuis les élections.Dans un récent sondage réalisé par le quotidien Yomiuri, les Japonais sont désormais plus nombreux (50%) à vouloir qu’Ishiba reste en fonction qu’à demander sa démission (42%).Le Yomiuri attribue cette remontée notamment à l’accord commercial conclu fin juillet avec les États-Unis –deux jours après les élections au Japon– qui a réduit les droits de douane américains de 25% à 15%.Le quotidien cite également les efforts du gouvernement Ishiba pour freiner la récente flambée des prix du riz, qui alimente l’inflation au Japon.Cette hausse est due notamment à une récolte 2023 pénalisée par des chaleurs record, à des achats de panique en 2024 après une alerte au “mégaséisme”, et au renchérissement des aliments importés. Le soutien à la manière dont Ishiba a mené les négociations commerciales avec les États-Unis est passé de 29% en juin à 42%. Une écrasante majorité de 86% des Japonais a déclaré approuver la décision du gouvernement de réorienter sa politique vers une augmentation de la production de riz.






