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Procès Bolsonaro au Brésil: la Cour suprême entre dans la phase finale

La Cour suprême du Brésil a débuté mardi ses débats en vue du verdict dans le procès historique de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui risque plus de 40 ans de prison pour présumée tentative de coup d’Etat, malgré les pressions de Donald Trump.Dans l’enceinte solennelle du tribunal de Brasilia, l’audience a été ouverte par le juge Cristiano Zanin, a constaté un journaliste de l’AFP.Il a ensuite passé la parole au rapporteur du procès, Alexandre de Moraes, juge puissant et clivant ciblé par de lourdes sanctions financières de l’administration Trump.”Le Brésil se trouve aujourd’hui avec une démocratie forte, des institutions indépendantes, une économie en croissance et une société civile active”, a lancé le juge Moraes en préambule.Le leader d’extrême droite Jair Bolsonaro, 70 ans, qui présida le plus grand pays d’Amérique latine de 2019 à 2022, doit être fixé sur son sort d’ici au 12 septembre, avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Comme annoncé par sa défense, l’ancien chef d’Etat ne s’est pas rendu au tribunal. Seul co-accusé aperçu dans la salle, l’ancien ministre de la Défense Sergio Nogueira a lancé à son arrivée : “Je crois en la justice”.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.- Sécurité renforcée -Avec ce procès dont les audiences finales doivent s’étaler sur cinq jours, c’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un rendez-vous historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.A Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême.Agents armés et chiens renifleurs contrôlent l’entrée du tribunal, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les autorités ont annoncé “une surveillance continue avec des équipements de dernière génération, y compris des drones dotés de caméras thermiques”.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge Alexandre de Moraes.- Amnistie -L’audience de mardi est entrée dans le vif du sujet avec la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier. Le procureur prendra ensuite la parole, suivi des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici à la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.

Procès Bolsonaro au Brésil: la Cour suprême entre dans la phase finale

La Cour suprême du Brésil a débuté mardi ses débats en vue du verdict dans le procès historique de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui risque plus de 40 ans de prison pour présumée tentative de coup d’Etat, malgré les pressions de Donald Trump.Dans l’enceinte solennelle du tribunal de Brasilia, l’audience a été ouverte par le juge Cristiano Zanin, a constaté un journaliste de l’AFP.Il a ensuite passé la parole au rapporteur du procès, Alexandre de Moraes, juge puissant et clivant ciblé par de lourdes sanctions financières de l’administration Trump.”Le Brésil se trouve aujourd’hui avec une démocratie forte, des institutions indépendantes, une économie en croissance et une société civile active”, a lancé le juge Moraes en préambule.Le leader d’extrême droite Jair Bolsonaro, 70 ans, qui présida le plus grand pays d’Amérique latine de 2019 à 2022, doit être fixé sur son sort d’ici au 12 septembre, avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Comme annoncé par sa défense, l’ancien chef d’Etat ne s’est pas rendu au tribunal. Seul co-accusé aperçu dans la salle, l’ancien ministre de la Défense Sergio Nogueira a lancé à son arrivée : “Je crois en la justice”.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.- Sécurité renforcée -Avec ce procès dont les audiences finales doivent s’étaler sur cinq jours, c’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un rendez-vous historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.A Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême.Agents armés et chiens renifleurs contrôlent l’entrée du tribunal, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les autorités ont annoncé “une surveillance continue avec des équipements de dernière génération, y compris des drones dotés de caméras thermiques”.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge Alexandre de Moraes.- Amnistie -L’audience de mardi est entrée dans le vif du sujet avec la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier. Le procureur prendra ensuite la parole, suivi des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici à la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.

L’après-Bayrou dans toutes les têtes, Macron réunit les chefs du camp gouvernemental

Emmanuel Macron a réuni mardi les chefs du camp gouvernemental pour un déjeuner de crise à six jours d’une probable chute de François Bayrou, sur fond d’appels pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission du chef de l’Etat.Le Premier ministre, qui se soumettra lundi à un vote de confiance devant les députés qui semble perdu d’avance, est arrivé à l’Elysée à la mi-journée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement, ont rejoint le duo exécutif pour cette réunion, selon l’entourage de plusieurs participants. Leur “socle commun”, déjà fragile, est lui-même tiraillé, et Emmanuel Macron entend probablement s’assurer de sa solidité.Le président de la République l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.En attendant, François Bayrou a repris mardi matin ses rencontres avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le Rassemblement national ont été reçus mais “le miracle n’a pas eu lieu”, a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable. La gauche et l’extrême droite, voire certains LR, rejettent en bloc le plan budgétaire qui prévoit un effort de 44 milliards d’euros en 2026, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011. A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ d’Emmanuel Macron, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.Il faut “qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite”, “qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre”, ou qu’il y ait “une destitution”, a exhorté lundi soir la patronne des Écologistes Marine Tondelier.Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir “un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement” car “une dissolution ne changera rien aux équilibres”.- “Petits arrangements” -De l’autre côté de l’échiquier, le RN met en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une “dissolution ultra-rapide”. “Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a déclaré le président du RN. De fait, le parti lepéniste pense pouvoir “avoir une majorité absolue” à l’Assemblée, a assuré mardi son vice-président Sébastien Chenu. Mais c’est au sein du “socle commun”, des macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent ensemble tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus.Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, défend le vote de confiance contre “les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire”. Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauvau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés. Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. “Ça fragiliserait nos institutions”, a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme celles de l’ex-ministre Jean-François Copé, ou de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse l’appellent au contraire de leurs vœux. Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre, l’opinion aura-t-elle le dernier mot ?  C’est en tout cas le souhait des syndicats, au premier rang desquels la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre.”Nous voulons reprendre les choses en main: ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron”, a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet sur France 2.

Or Levy, ex-otage du Hamas en “mission” en Afrique du Sud

Les larmes baignent désormais les 500 visages réunis dans une synagogue du quartier juif de Glenhazel, à Johannesburg. Or Levy, l’un des nombreux survivants du 7-Octobre à visiter l’Afrique du Sud, relate la fin de ses 491 jours de captivité aux mains du Hamas.L’ex-otage a achevé lundi une visite d’une semaine dans ce pays dirigé par l’ANC – allié historique de la cause palestinienne – et qui a déposé une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.En Afrique du Sud, où le débat sur la guerre à Gaza agite la communauté juive locale, des organisations, dont la branche sud-africaine du Fonds national juif (JNF), liée au gouvernement israélien, ont organisé depuis mai 2024 au moins 16 visites d’anciens otages, rescapés ou proches de victimes.Couvrant les reniflements qui se multiplient, Or Levy, libéré en février et qui revient de quatre semaines de tournée aux Etats-Unis, notamment sur la côte Est, raconte au terme d’une heure de récit sa libération comme le “meilleur jour de (sa) vie mais aussi le pire”.Celui où ce festivalier du festival de musique Tribe of Nova – plus de 370 personnes y ont été tuées et 44 prises en otages – a “eu confirmation que (sa) femme avait été assassinée” dans l’abri antibombes où ils avaient trouvé refuge et où il a été enlevé.Celui aussi où il a retrouvé son fils de maintenant quatre ans, qui a lâché les “pires mots qu’on puisse entendre d’un enfant”: “Maman est morte”.Ces prises de paroles sont “un peu thérapeutiques”, explique à l’AFP Or Levy. “C’est dur, mais ça aide”, assure le trentenaire au visage encore hâve six mois après sa libération et “au moins 20 kg perdus” pendant sa captivité.- Faire “entendre” -“Tout le monde doit entendre ce que j’ai traversé et ce que d’autres continuent d’endurer”, affirme-t-il disant avoir été “traité comme un chien”.Retenu dans des souterrains, il témoigne n’avoir vu “la lumière du soleil qu’une seule fois” en 2024, quand il a été déplacé du tunnel où il était détenu.”Excepté pour prendre une douche” – “environ tous les deux mois”-, Or Levy raconte avoir été enchaîné en permanence, avec “la plupart du temps”, un “seul repas par jour”: “un (pain) pita et deux boîtes de conserve à se partager à quatre”.Désormais sa “mission” consiste à ce que “tout le monde puisse rentrer à la maison”.Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 47 restent retenues à Gaza dont 25 déclarées mortes par l’armée israélienne. L’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien. La campagne de représailles israéliennes a fait 63.557 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.Le public de la synagogue, plutôt âgé, est issue de la communauté juive locale: la communication se fait en vase clos, l’adresse ne figure pas sur les invitations. Un homme suspicieux brouille les pistes à l’entrée: “Un événement ici? Quel événement?”Pour Diane, assise au premier rang, le récit d’Or Levy est “le plus émouvant” qu’elle ait entendu. “Plus ça va, plus c’est difficile à entendre”, livre cette femme venue de Pretoria, à une cinquantaine de kilomètre.La communauté juive d’Afrique du Sud, la plus importante du continent, compte environ 50.000 personnes, selon l’organisation représentative locale, le SAJBD. En sont issues des figures de la lutte contre l’apartheid comme le compagnon de route de Nelson Mandela Joe Slovo ou encore Albie Sachs, opposant devenu un grand magistrat de la nouvelle Afrique du Sud.Les organisateurs “tentent désespérément de stopper l’épuisement du soutien au génocide (palestinien) parmi la communauté juive”, estime auprès de l’AFP Rina King membre des Juifs sud-africains pour une Palestine libre (SAJFP).”Ils essaient de contrer le discours dominant en insistant sur une seule journée”, le 7 octobre 2023, accuse la militante, assurant que “de plus en plus de gens rejoignent” son organisation.- “Diaboliser” -“Ils demandent à une personne traumatisée de revivre son traumatisme”, critique Steven Friedman, professeur de sciences politiques à l’université de Johannesburg.”L’initiative prétend soutenir les victimes, mais en réalité, il s’agit de diaboliser l’autre camp”, juge cet auteur de “Good Jew, Bad Jew”, essai questionnant une forme d’injonction pour les Juifs à soutenir Israël.”Ce dont on a besoin, c’est d’unité”, a exhorté dimanche en ouverture de l’événement le nouveau chef de mission adjoint de l’ambassade israélienne en Afrique du Sud, Ariel Seidman, “ambassadeur de fait” depuis le rappel du représentant israélien en novembre 2023, lors de l’escalade diplomatique entre les deux pays.”Venir ici est plus important que d’autres endroits”, témoigne Or Levy qui préfère s’exprimer en Afrique du Sud que de “prêcher à des convertis”.

Israël intensifie ses préparatifs militaires en vue d’une nouvelle offensive sur Gaza

Israël intensifie mardi ses préparatifs militaires en réintégrant dans ses rangs des milliers de réservistes en vue d’une nouvelle offensive annoncée sur la ville de Gaza après près de deux années de guerre contre le Hamas palestinien.L’armée israélienne se prépare “sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes”, indique un communiqué militaire alors que selon plusieurs médias israéliens, les réservistes d’une première vague de 40.000 rappelés sont en train de regagner leurs unités.”Les troupes suivent une série d’entraînements au combat à la fois en milieu urbain et en terrain vague pour améliorer leur préparation aux missions à venir”, ajoute l’armée, à l’heure où les frappes israéliennes se poursuivent sur la bande de Gaza.Selon la Défense civile du territoire, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir à Gaza en 2007, 56 personnes ont été tuées mardi dans des bombardements israéliens.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit se renseigner tout en rappelant qu’il lui était très difficile de réunir des informations sans l’horaire et les coordonnées précises des faits rapportés.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations des différentes parties.Mais des images tournées par une journaliste de l’AFP à Tel el-Hawa, quartier du sud de Gaza-ville montrent des secouristes du Croissant-Rouge sortir des décombres le corps sans vie d’une petite fille, entièrement recouvert de poussière.- “Réveillés au bruit des bombardements” -“Nous dormions dans nos maisons et soudain nous nous sommes réveillés au bruit des bombardements et des destructions et avons trouvé la plupart de nos voisins assassinés et blessés”, a déclaré à l’AFP Sanaa al-Dreimli, une voisine.Malgré une pression croissante, tant à l’étranger qu’au sein de la population israélienne, pour mettre fin à la guerre, qui a entraîné un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, le gouvernement israélien a ordonné à l’armée de lancer une nouvelle offensive sur Gaza-ville, dans le but affiché d’y anéantir le Hamas et de récupérer les otages encore détenus dans le petit territoire côtier assiégé.L’armée a affirmé le 27 août que l’évacuation de Gaza-ville était “inévitable” en vue de cette offensive. Les Nations unies estiment qu’environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses environs, où une famine a été déclarée.En approuvant fin août les plans militaires pour la conquête de Gaza, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, avait autorisé la mobilisation d’environ 60.000 réservistes.Alors que l’école a juste repris lundi en Israël, nombre de ces réservistes quittent leur vie, leur famille et leur travail pour la quatrième ou cinquième fois depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.Cette attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués. 

Israël intensifie ses préparatifs militaires en vue d’une nouvelle offensive sur Gaza

Israël intensifie mardi ses préparatifs militaires en réintégrant dans ses rangs des milliers de réservistes en vue d’une nouvelle offensive annoncée sur la ville de Gaza après près de deux années de guerre contre le Hamas palestinien.L’armée israélienne se prépare “sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes”, indique un communiqué militaire alors que selon plusieurs médias israéliens, les réservistes d’une première vague de 40.000 rappelés sont en train de regagner leurs unités.”Les troupes suivent une série d’entraînements au combat à la fois en milieu urbain et en terrain vague pour améliorer leur préparation aux missions à venir”, ajoute l’armée, à l’heure où les frappes israéliennes se poursuivent sur la bande de Gaza.Selon la Défense civile du territoire, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir à Gaza en 2007, 56 personnes ont été tuées mardi dans des bombardements israéliens.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit se renseigner tout en rappelant qu’il lui était très difficile de réunir des informations sans l’horaire et les coordonnées précises des faits rapportés.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations des différentes parties.Mais des images tournées par une journaliste de l’AFP à Tel el-Hawa, quartier du sud de Gaza-ville montrent des secouristes du Croissant-Rouge sortir des décombres le corps sans vie d’une petite fille, entièrement recouvert de poussière.- “Réveillés au bruit des bombardements” -“Nous dormions dans nos maisons et soudain nous nous sommes réveillés au bruit des bombardements et des destructions et avons trouvé la plupart de nos voisins assassinés et blessés”, a déclaré à l’AFP Sanaa al-Dreimli, une voisine.Malgré une pression croissante, tant à l’étranger qu’au sein de la population israélienne, pour mettre fin à la guerre, qui a entraîné un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, le gouvernement israélien a ordonné à l’armée de lancer une nouvelle offensive sur Gaza-ville, dans le but affiché d’y anéantir le Hamas et de récupérer les otages encore détenus dans le petit territoire côtier assiégé.L’armée a affirmé le 27 août que l’évacuation de Gaza-ville était “inévitable” en vue de cette offensive. Les Nations unies estiment qu’environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses environs, où une famine a été déclarée.En approuvant fin août les plans militaires pour la conquête de Gaza, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, avait autorisé la mobilisation d’environ 60.000 réservistes.Alors que l’école a juste repris lundi en Israël, nombre de ces réservistes quittent leur vie, leur famille et leur travail pour la quatrième ou cinquième fois depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.Cette attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.