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Polémique sur la liberté d’expression au Royaume-Uni après l’arrestation d’un créateur de séries
L’arrestation au Royaume-Uni d’un créateur de séries ayant diffusé des messages contre les personnes transgenres a ravivé la polémique sur la liberté d’expression dans ce pays, le Premier ministre appelant mercredi la police à se concentrer sur “les sujets les plus graves”.L’Irlandais Graham Linehan, co-auteur de la série comique Father Ted qui a connu un grand succès dans les années 1990, a annoncé avoir été arrêté lundi à l’aéroport londonien d’Heathrow, à son arrivée des États-Unis, pour des messages sur X. La police dit l’avoir interpellé pour “incitation à la violence”. Dans un message en avril, Graham Linehan accusait les femmes trans utilisant des espaces réservés aux femmes de commettre “un acte violent”. Il avait aussi appelé à les frapper dans l’entrejambe. – Appel à “clarifier” la loi -Au moment de son arrestation à Heathrow “par cinq policiers armés”, Graham Linehan assure avoir été traité comme un “terroriste”. “Nous devons veiller à ce que la police se concentre sur les problèmes les plus graves”, a dit au Parlement le Premier ministre travailliste Keir Starmer, citant notamment les agressions à l’arme blanche et les violences.”Notre pays a une longue tradition de liberté d’expression. J’en suis très fier et je la défendrai toujours”, a-t-il également insisté.Le chef de la police de Londres, Mark Rowley, a réagi en affirmant que ses agents étaient dans une “position impossible” et qu’ils ne devraient pas être chargés de “contrôler les débats toxiques sur les guerres culturelles”.La loi devrait, selon lui, être “clarifiée”.- Soutien de JK Rowling – Plus tôt mercredi, le ministre de la Santé Wes Streeting avait fait part de son “inquiétude” en lien avec les poursuites ayant lieu après des “propos tenus en ligne”.Nigel Farage, à la tête du parti Reform UK (extrême droite), s’est indigné de cette affaire en prenant la parole du Capitole américain à Washington, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord.”Ne permettez pas que, petit à petit, cela puisse arriver en Amérique”, a-t-il dit à l’attention des parlementaires américains, à l’occasion d’une audition sur la régulation des plateformes numériques, bien plus stricte en Europe qu’aux Etats-Unis.Graham Linehan a reçu le soutien de l’autrice d’Harry Potter, JK Rowling, elle-même régulièrement accusée d’être transphobe. “C’est du totalitarisme”, s’est-elle indignée sur X. Pour le milliardaire américain Elon Musk, qui s’en prend régulièrement au gouvernement travailliste britannique, le Royaume-Uni est “un Etat policier”.Ce sujet de la liberté d’expression est revenu à plusieurs reprises ces derniers mois dans le débat public britannique, le plus souvent soulevé par la droite et l’extrême droite.Il est également évoqué en lien avec les arrestations de soutiens au groupe Palestine Action, qui a été classé “organisation terroriste” par le gouvernement.
Bayrou droit dans ses bottes à cinq jours de sa chute probable
François Bayrou n’a fait aucune concession aux oppositions mercredi, à cinq jours du vote de confiance à même de se solder par sa chute, Emmanuel Macron appelant le gouvernement à “faire acte de mobilisation” autour du Premier ministre.Alors que les ministres, informés à la dernière minute de la décision du chef du gouvernement qui a suscité parmi eux “colère” et “frustration”, ne se bousculent pas dans les médias pour la défendre, le président de la République a demandé “de faire acte de mobilisation, de pédagogie”, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du probable dernier Conseil des ministres de l’équipe Bayrou.L’avenir du Premier ministre ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance qu’il a sollicitée sur l’urgence à résorber la dette du pays. Le chef de l’Etat a prévenu à cet égard que, “quel que soit le vote (…) la situation de la France ne sera pas résolue”, ajoutant que “s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite”, a affirmé Mme Primas.Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi.- “Même question” -“Personne n’a intérêt au chaos et à l’instabilité”, a plaidé à sa sortie de Matignon le vice-président du MoDem Marc Fesneau. Si François Bayrou est renversé, “la même question (sur la dette) sera posée”, a-t-il prévenu.Au nom de l’UDR, allié au RN, Eric Ciotti a répété qu’il ne voterait pas la confiance à François Bayrou autant qu’à Emmanuel Macron “pour l’ensemble de leur œuvre”.Quand au chef de file des députés Liot Laurent Panifous, il a appelé “l’ensemble des forces républicaines” à “se réunir, à discuter, à travailler” à un compromis budgétaire, le porte-parole du groupe Harold Huwart plaidant pour un futur Premier ministre “indépendant du président”.Accusé de faire les choses à l’envers en demandant la confiance avant de négocier avec les forces politiques, François Bayrou a défendu sur BFMTV sa décision, jugeant “absurde” de “commencer par l’ordonnance avant de faire le diagnostic”.Il a néanmoins semblé se préparer à son départ, concédant que le scénario de sa chute était “peut-être réaliste” mais que lui se refusait à être “défaitiste”, jugeant encore “possible” que les députés ne votent pas contre lui. Pour autant le chef du gouvernement n’a fait aucune concession en direction des socialistes, qu’il doit recevoir jeudi matin, pour tenter d’inverser leur décision de faire tomber le gouvernement, notamment sur la suppression de deux jours fériés.Il a également balayé les propositions du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.- Compromis “inévitables” -M. Macron avait pourtant enjoint, lors d’un déjeuner à l’Elysée mardi, aux chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou, Premier ministre mais aussi président du MoDem, de “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN pour “élargir” son assise. Au contraire, le locataire de Matignon a jugé “pas très cohérente” et “risquée” la démarche du PS de “vouloir abattre son gouvernement” tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central” dont il fait partie. Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant “inévitables” si le gouvernement tombait, a anticipé mercredi dans le Financial Times le ministre de l’Economie Eric Lombard, cité parmi les possibles remplaçants de M. Bayrou.Ce dernier a semblé faire un pas en direction de l’extrême droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.Sans faire changer d’avis le RN de voter contre. Le président du parti, Jordan Bardella, s’est dit sur RMC “pas dupe” de la “mansuétude” du Premier ministre à l’égard de sa formation politique “à quelques jours d’une chute probable”.Malgré cette bataille qui semble perdue d’avance, François Bayrou a assuré que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”, sans dire s’il allait se représenter à la mairie de Pau ou à l’élection présidentielle.
Trump reçoit le président nationaliste polonais avec des égards particuliers
Donald Trump a reçu mercredi avec des égards particuliers le nouveau président polonais Karol Nawrocki, un nationaliste à la rhétorique décliniste très proche de la sienne.La guerre en Ukraine devrait dominer la rencontre, alors que les efforts de médiation de Donald Trump restent pour l’instant vains.Fait rarissime, des avions de combat ont survolé la Maison Blanche sous le regard des deux dirigeants, peu après l’arrivée du chef d’Etat polonais.Le survol se voulait un hommage à un pilote de l’armée de l’air polonaise ayant trouvé la mort le 28 août lorsque le F-16 qu’il pilotait s’est écrasé lors des préparatifs d’un show aérien en Pologne.Cette démonstration aérienne “illustre la relation spéciale entre nos deux pays”, a commenté la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly, auprès de l’AFP.Karol Nawrocki et Donald Trump s’étaient déjà rencontrés brièvement en mai, pendant que le premier était encore en campagne.L’historien polonais, admirateur déclaré du milliardaire de 79 ans, avait assisté à un événement religieux à la Maison Blanche.Il avait aussi posé avec le président américain dans le Bureau ovale, une marque de faveur inhabituelle, soulignant le soutien de Donald Trump à sa candidature.Le nouveau chef d’Etat polonais, investi le 6 août, a promis de combattre le “déclin” de son pays et de faire passer “les Polonais d’abord”, des mots d’ordre très proches de ceux utilisés par Donald Trump pendant sa propre campagne.Lors de son investiture, Karol Nawrocki avait souligné l’importance de l’alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et promis que son pays jouerait un rôle actif dans l’Otan mais sans évoquer l’Ukraine.Il est extrêmement critique de l’actuel gouvernement pro-européen polonais, dirigé par le centriste Donald Tusk et qui détient l’essentiel des pouvoirs exécutifs.Le président a toutefois un pouvoir de veto, et Karol Nawrocki l’a utilisé très récemment pour bloquer un projet de loi prolongeant la protection et les aides aux réfugiés ukrainiens vivant en Pologne.Si les présidents polonais et américain sont sur la même longueur d’onde idéologique, leurs intérêts stratégiques pourraient toutefois diverger un peu.Varsovie souhaite que les Etats-Unis maintiennent une présence militaire forte en Pologne, qui a par ailleurs été un solide soutien de l’Ukraine depuis l’invasion par la Russie, en février 2022.Donald Trump entend lui conditionner tout soutien militaire américain à des efforts financiers ou commerciaux des pays concernés.Il refuse pour sa part d’attribuer la responsabilité de la guerre en Ukraine à la Russie.Les tentatives de médiation du président américain n’ont jusqu’ici rien donné. En particulier, son projet de réunir le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine autour d’une même table est pour l’heure bloqué.
La Chine est “inarrêtable”, dit le président Xi devant Poutine et Kim
Une image pour l’Histoire : le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un ont assisté ensemble mercredi à Pékin à un gigantesque défilé aux allures de démonstration de force militaire et diplomatique de la part d’un pays “inarrêtable” selon son chef.Le président américain Donald Trump a …
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La Chine est “inarrêtable”, dit le président Xi devant Poutine et Kim
Une image pour l’Histoire : le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un ont assisté ensemble mercredi à Pékin à un gigantesque défilé aux allures de démonstration de force militaire et diplomatique de la part d’un pays “inarrêtable” selon son chef.Le président américain Donald Trump a répondu par le sarcasme tout en accusant Chine, Russie et Corée du Nord de “conspirer” contre les Etats-Unis. Et la cheffe de la diplomatie l’Union européenne Kaja Kallas a jugé que cette réunion était un “défi direct au système international basé sur des règles”.Les trois dirigeants, M. Xi au centre, ont suivi côte à côte assis au balcon de Tiananmen la parade grandiose célébrant la victoire contre le Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. M. Xi les avait fait placer à ses côtés pour rejoindre la place Tiananmen sur le tapis rouge en tête du groupe des dirigeants.Ils ont vu la chorégraphie impeccable des soldats marchant au pas sous les drapeaux, et toute la gamme des armements air, sol, mer: drones sous-marins, chars, arme laser, avions et hélicoptères dessinant le chiffre 80 dans le ciel légèrement voilé.L’armée chinoise a aussi présenté pour la première fois de nouveaux missiles anti-navires et ce qui serait la dernière version de son colossal missile balistique intercontinental DF-5, le DF-5C, qui serait capable de transporter plusieurs têtes nucléaires en n’importe quel point de la Terre.Des milliers de participants ont entonné des chants patriotiques sur l’immense place pavoisée d’oriflammes rouges. M. Xi, debout dans sa voiture à toit ouvrant descendant l’avenue de la Paix éternelle, a passé les troupes en revue en répondant à leur salut martial.”La renaissance de la nation chinoise est inarrêtable et la noble cause de la paix et du développement de l’humanité triomphera assurément”, a-t-il proclamé dans un discours.Dans une période de tensions géopolitiques et de guerre commerciale, il a mis en garde: “L’humanité fait de nouveau face à un choix entre la paix ou la guerre, le dialogue ou la confrontation”. M. Xi a appelé à prévenir la réédition de “tragédies historiques” comme celle qui a vu mourir des millions de Chinois face aux troupes japonaises il y a plus de 80 ans.Il s’est gardé de toute référence explicite aux Etats-Unis ou aux sujets de discorde comme Taïwan ou les droits de douanes.- “Aucune considération négative” -Aucun dirigeant occidental de premier plan ne se trouvait dans l’assistance.La présence de Kim Jong Un en compagnie de ses deux puissants voisins était une première.Jamais depuis son accession au pouvoir fin 2011 le dirigeant nord-coréen, qui limite les sorties hors de son pays reclus et soumis à de lourdes sanctions occidentales, ne s’est montré dans une telle réunion de dirigeants étrangers.”Que le président Xi et le merveilleux peuple chinois passent une excellente journée de célébrations”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il ajouté.”Le président américain ne manque pas de sens de l’humour. Nous nous connaissons bien. Nous entretenons une bonne relation et nous appelons par notre prénom (…). Au cours de ces quatre jours, personne n’a émis la moindre considération négative à l’égard de l’actuelle administration américaine”, a répondu Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse.La journée marquait le point d’orgue d’une séquence au cours de laquelle la Chine a également accueilli lundi un sommet régional réunissant les dirigeants d’une vingtaine de pays eurasiatiques.- “Traité avec respect” -Malgré les pressions américaines, la Chine montre qu’elle “possède la faculté de rassembler et l’influence politique pour réunir Poutine et Kim”, relève Lam Peng Er, chercheur à la National University de Singapour.La Chine a tenu tête aux droits de douane infligés à ses produits par les Etats-Unis après le retour de M. Trump à la Maison Blanche. En Chine depuis dimanche, Vladimir Poutine a affiché son entente avec M. Xi. Il n’a montré aucun signe de céder aux pressions de Donald Trump pour un arrêt des combats en Ukraine, malgré leur rencontre le 15 août en Alaska.”Tous les groupements des forces armées russes sont à l’offensive” dans tous les secteurs du front et Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a averti M. Poutine depuis Pékin. Quant à la Corée du Nord, les trois rencontres que M. Trump avait eues avec M. Kim en 2018 et 2019, au cours de son premier mandat, pour enrayer la menace nucléaire nord-coréenne, sont également restées sans lendemain.En venant à Pékin, M. Kim “démontre aux Nord-Coréens et au monde qu’il a de puissants amis russes et chinois qui le traitent avec respect”, dit l’expert Lam Peng Er.La Corée du Nord a envoyé des milliers de soldats combattre avec les Russes. M. Poutine a remercié M. Kim pour ce qu’il a appelé sa participation “à la lutte contre le néonazisme contemporain”, lors d’un entretien bilatéral à Pékin.
La Chine est “inarrêtable”, dit le président Xi devant Poutine et Kim
Une image pour l’Histoire : le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un ont assisté ensemble mercredi à Pékin à un gigantesque défilé aux allures de démonstration de force militaire et diplomatique de la part d’un pays “inarrêtable” selon son chef.Le président américain Donald Trump a répondu par le sarcasme tout en accusant Chine, Russie et Corée du Nord de “conspirer” contre les Etats-Unis. Et la cheffe de la diplomatie l’Union européenne Kaja Kallas a jugé que cette réunion était un “défi direct au système international basé sur des règles”.Les trois dirigeants, M. Xi au centre, ont suivi côte à côte assis au balcon de Tiananmen la parade grandiose célébrant la victoire contre le Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. M. Xi les avait fait placer à ses côtés pour rejoindre la place Tiananmen sur le tapis rouge en tête du groupe des dirigeants.Ils ont vu la chorégraphie impeccable des soldats marchant au pas sous les drapeaux, et toute la gamme des armements air, sol, mer: drones sous-marins, chars, arme laser, avions et hélicoptères dessinant le chiffre 80 dans le ciel légèrement voilé.L’armée chinoise a aussi présenté pour la première fois de nouveaux missiles anti-navires et ce qui serait la dernière version de son colossal missile balistique intercontinental DF-5, le DF-5C, qui serait capable de transporter plusieurs têtes nucléaires en n’importe quel point de la Terre.Des milliers de participants ont entonné des chants patriotiques sur l’immense place pavoisée d’oriflammes rouges. M. Xi, debout dans sa voiture à toit ouvrant descendant l’avenue de la Paix éternelle, a passé les troupes en revue en répondant à leur salut martial.”La renaissance de la nation chinoise est inarrêtable et la noble cause de la paix et du développement de l’humanité triomphera assurément”, a-t-il proclamé dans un discours.Dans une période de tensions géopolitiques et de guerre commerciale, il a mis en garde: “L’humanité fait de nouveau face à un choix entre la paix ou la guerre, le dialogue ou la confrontation”. M. Xi a appelé à prévenir la réédition de “tragédies historiques” comme celle qui a vu mourir des millions de Chinois face aux troupes japonaises il y a plus de 80 ans.Il s’est gardé de toute référence explicite aux Etats-Unis ou aux sujets de discorde comme Taïwan ou les droits de douanes.- “Aucune considération négative” -Aucun dirigeant occidental de premier plan ne se trouvait dans l’assistance.La présence de Kim Jong Un en compagnie de ses deux puissants voisins était une première.Jamais depuis son accession au pouvoir fin 2011 le dirigeant nord-coréen, qui limite les sorties hors de son pays reclus et soumis à de lourdes sanctions occidentales, ne s’est montré dans une telle réunion de dirigeants étrangers.”Que le président Xi et le merveilleux peuple chinois passent une excellente journée de célébrations”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il ajouté.”Le président américain ne manque pas de sens de l’humour. Nous nous connaissons bien. Nous entretenons une bonne relation et nous appelons par notre prénom (…). Au cours de ces quatre jours, personne n’a émis la moindre considération négative à l’égard de l’actuelle administration américaine”, a répondu Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse.La journée marquait le point d’orgue d’une séquence au cours de laquelle la Chine a également accueilli lundi un sommet régional réunissant les dirigeants d’une vingtaine de pays eurasiatiques.- “Traité avec respect” -Malgré les pressions américaines, la Chine montre qu’elle “possède la faculté de rassembler et l’influence politique pour réunir Poutine et Kim”, relève Lam Peng Er, chercheur à la National University de Singapour.La Chine a tenu tête aux droits de douane infligés à ses produits par les Etats-Unis après le retour de M. Trump à la Maison Blanche. En Chine depuis dimanche, Vladimir Poutine a affiché son entente avec M. Xi. Il n’a montré aucun signe de céder aux pressions de Donald Trump pour un arrêt des combats en Ukraine, malgré leur rencontre le 15 août en Alaska.”Tous les groupements des forces armées russes sont à l’offensive” dans tous les secteurs du front et Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a averti M. Poutine depuis Pékin. Quant à la Corée du Nord, les trois rencontres que M. Trump avait eues avec M. Kim en 2018 et 2019, au cours de son premier mandat, pour enrayer la menace nucléaire nord-coréenne, sont également restées sans lendemain.En venant à Pékin, M. Kim “démontre aux Nord-Coréens et au monde qu’il a de puissants amis russes et chinois qui le traitent avec respect”, dit l’expert Lam Peng Er.La Corée du Nord a envoyé des milliers de soldats combattre avec les Russes. M. Poutine a remercié M. Kim pour ce qu’il a appelé sa participation “à la lutte contre le néonazisme contemporain”, lors d’un entretien bilatéral à Pékin.
Venezuela: une frappe américaine tue 11 “narcoterroristes” sur un bateau, affirme Trump
L’armée américaine a frappé un “bateau transportant de la drogue”, tuant 11 “narcoterroristes”, a affirmé mardi le président Donald Trump dont le pays a effectué un déploiement militaire en mer des Caraïbes dénoncé par le Venezuela.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a précisé sur X que l’opération avait été effectuée “dans le sud des Caraïbes” et visé un navire “qui avait quitté le Venezuela”.Washington a déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes alors que Donald Trump accuse son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue.”Sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua”, a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important cartel originaire du Venezuela.La frappe a eu lieu alors que le bateau se trouvait “dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants, à destination des Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “La frappe a tué 11 terroristes.”- “Beaucoup de drogue” -Le président américain a accompagné son message d’une vidéo montrant une petite embarcation touchée par une forte explosion. L’AFP n’était pas en mesure dans l’immédiat de vérifier l’identité des personnes à bord du bateau.Le Tren de Aragua est une organisation criminelle vénézuélienne implantée dans plusieurs pays et classée comme organisation terroriste par Donald Trump.Sept bâtiments américains, dont trois navires amphibies d’assaut, sont présents dans les Caraïbes, et un autre dans le Pacifique, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, a précisé une responsable militaire américaine.Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a estimé mardi soir que ce déploiement américain était en réalité destiné “à intimider les gens et à tenter de renverser des gouvernements”. La dirigeante de l’opposition vénézuélienne María Corina Machado, qui vit dans la clandestinité, a estimé pour sa part qu’il “ne rest(ait) peu de temps avant que le Venezuela soit libre”, sans toutefois faire explicitement référence à la frappe américaine.”Chaque jour qui passe renforce l’étau que les démocrates occidentaux ont imposé au cartel narco-terroriste qui continue d’occuper” le siège du gouvernement vénézuélien, a-t-elle averti dans une vidéo, retransmise dans un meeting d’opposition au Panama.- “Lutte armée” -A Miami, Marco Rubio a fait part à des journalistes de la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer” les cartels de la drogue.”Le temps où l’on pouvait agir en toute impunité et se contenter de détruire un appareil ou de saisir un peu de drogue sur un bateau est révolu”, a insisté ce fervent détracteur de Nicolas Maduro, et plus généralement des dirigeants de gauche d’Amérique latine.Le secrétaire d’Etat s’est toutefois abstenu de menacer le président vénézuélien, dont Washington a mis la tête à prix, de nouvelles mesures le visant directement. Interrogé par les journalistes sur une éventuelle opération contre Nicolas Maduro sur le sol vénézuélien, Marco Rubio s’est contenté de répondre: “Il s’agit d’une opération de lutte contre le trafic de drogue”.Côté vénézuélien, le ministre de la Communication et de l’Information s’en est pris à la vidéo diffusée par Donald Trump, créée selon lui de toutes pièces.”Rubio continue de mentir à son président (…) il lui donne maintenant comme +preuve+ une vidéo générée par l’IA (intelligence artificielle, ndlr)”, a lancé Freddy Ñañez sur son compte Telegram.Lundi, Nicolas Maduro a dénoncé la “menace” de “huit navires” et d’un sous-marin américains qui “visent le Venezuela” et invoqué le risque d’un débarquement américain et d’un “changement de régime”. Le Venezuela est prêt à la “lutte armée pour la défense du territoire national”, a-t-il assuré, bien que les Etats-Unis n’aient jamais menacé ouvertement d’envahir son pays.De son côté, la République dominicaine a déclaré mardi “organisation terroriste” le cartel de los Soles, le réseau de narcotrafic dirigé, selon les États-Unis, par le président vénézuélien Nicolás Maduro.Le gouvernement Trump présente la lutte contre le trafic de drogue comme l’un de ses grands chevaux de bataille, accusant le pouvoir vénézuélien de diriger un grand réseau. Récemment, les autorités américaines ont même porté à 50 millions de dollars la prime pour tout élément permettant d’aboutir à l’arrestation de Nicolas Maduro.
Venezuela: une frappe américaine tue 11 “narcoterroristes” sur un bateau, affirme Trump
L’armée américaine a frappé un “bateau transportant de la drogue”, tuant 11 “narcoterroristes”, a affirmé mardi le président Donald Trump dont le pays a effectué un déploiement militaire en mer des Caraïbes dénoncé par le Venezuela.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a précisé sur X que l’opération avait été effectuée “dans le sud des Caraïbes” et visé un navire “qui avait quitté le Venezuela”.Washington a déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes alors que Donald Trump accuse son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue.”Sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua”, a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important cartel originaire du Venezuela.La frappe a eu lieu alors que le bateau se trouvait “dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants, à destination des Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “La frappe a tué 11 terroristes.”- “Beaucoup de drogue” -Le président américain a accompagné son message d’une vidéo montrant une petite embarcation touchée par une forte explosion. L’AFP n’était pas en mesure dans l’immédiat de vérifier l’identité des personnes à bord du bateau.Le Tren de Aragua est une organisation criminelle vénézuélienne implantée dans plusieurs pays et classée comme organisation terroriste par Donald Trump.Sept bâtiments américains, dont trois navires amphibies d’assaut, sont présents dans les Caraïbes, et un autre dans le Pacifique, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, a précisé une responsable militaire américaine.Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a estimé mardi soir que ce déploiement américain était en réalité destiné “à intimider les gens et à tenter de renverser des gouvernements”. La dirigeante de l’opposition vénézuélienne María Corina Machado, qui vit dans la clandestinité, a estimé pour sa part qu’il “ne rest(ait) peu de temps avant que le Venezuela soit libre”, sans toutefois faire explicitement référence à la frappe américaine.”Chaque jour qui passe renforce l’étau que les démocrates occidentaux ont imposé au cartel narco-terroriste qui continue d’occuper” le siège du gouvernement vénézuélien, a-t-elle averti dans une vidéo, retransmise dans un meeting d’opposition au Panama.- “Lutte armée” -A Miami, Marco Rubio a fait part à des journalistes de la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer” les cartels de la drogue.”Le temps où l’on pouvait agir en toute impunité et se contenter de détruire un appareil ou de saisir un peu de drogue sur un bateau est révolu”, a insisté ce fervent détracteur de Nicolas Maduro, et plus généralement des dirigeants de gauche d’Amérique latine.Le secrétaire d’Etat s’est toutefois abstenu de menacer le président vénézuélien, dont Washington a mis la tête à prix, de nouvelles mesures le visant directement. Interrogé par les journalistes sur une éventuelle opération contre Nicolas Maduro sur le sol vénézuélien, Marco Rubio s’est contenté de répondre: “Il s’agit d’une opération de lutte contre le trafic de drogue”.Côté vénézuélien, le ministre de la Communication et de l’Information s’en est pris à la vidéo diffusée par Donald Trump, créée selon lui de toutes pièces.”Rubio continue de mentir à son président (…) il lui donne maintenant comme +preuve+ une vidéo générée par l’IA (intelligence artificielle, ndlr)”, a lancé Freddy Ñañez sur son compte Telegram.Lundi, Nicolas Maduro a dénoncé la “menace” de “huit navires” et d’un sous-marin américains qui “visent le Venezuela” et invoqué le risque d’un débarquement américain et d’un “changement de régime”. Le Venezuela est prêt à la “lutte armée pour la défense du territoire national”, a-t-il assuré, bien que les Etats-Unis n’aient jamais menacé ouvertement d’envahir son pays.De son côté, la République dominicaine a déclaré mardi “organisation terroriste” le cartel de los Soles, le réseau de narcotrafic dirigé, selon les États-Unis, par le président vénézuélien Nicolás Maduro.Le gouvernement Trump présente la lutte contre le trafic de drogue comme l’un de ses grands chevaux de bataille, accusant le pouvoir vénézuélien de diriger un grand réseau. Récemment, les autorités américaines ont même porté à 50 millions de dollars la prime pour tout élément permettant d’aboutir à l’arrestation de Nicolas Maduro.







