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Cédric Jubillar a pu se sentir “rabaissé”, dit un psychologue avant l’interrogatoire de l’accusé

Cédric Jubillar a pu se sentir “rabaissé” par la perspective du départ de son épouse et de la potentielle perte de sa maison, a expliqué vendredi devant la cour d’assises du Tarn un psychologue, revenant sur l’état d’esprit de l’accusé au moment de la disparition de son épouse, en 2020.Avant un dernier interrogatoire du peintre-plaquiste de 38 ans, la cour a longuement écouté vendredi matin le rapport et les réponses de cet expert qui a rencontré cinq fois M. Jubillar en détention.”Il lui est difficile de se sentir rabaissé, ça le fait souffrir”, a expliqué ce psychologue, soulignant qu’il avait pu éprouver cette “sensation de rabaissement” dans les semaines précédant la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une analyse sur laquelle l’avocat général Pierre Aurignac et les avocats des parties civiles se sont attardés, cherchant à établir un lien entre cet état d’esprit et un potentiel passage à l’acte.”Lui, il s’est senti pris pour un con”, a appuyé l’expert, estimant notamment que le “rejet” symbolisé par le potentiel départ de sa femme pour un autre homme pouvait “faire ressortir les douleurs du ressenti d’abandon” de l’accusé, liées à son enfance chaotique, faite de placements en famille d’accueil et de forte instabilité affective. – “Hypothèses” -Le psychologue a fait référence à un adage breton (“Quand on n’a rien, on n’est rien”) pour expliquer que M. Jubillar, accusé du meurtre de sa femme, avait pu se trouver au moment des faits dans une “angoisse d’anéantissement” personnel, ce qui “peut amener au passage à l’acte”. Mais il s’agit d'”hypothèses” et non d'”affirmations”, a-t-il nuancé à l’adresse des jurés. L’interrogatoire de l’expert s’est achevé à la mi-journée, la défense insistant justement sur la notion d’hypothèses au sujet de ces conclusions. L’interrogatoire récapitulatif de l’accusé ne commencera qu’en début d’après-midi et devrait se poursuivre lundi, a expliqué la présidente des assises, Hélène Ratinaud, qui a listé une dizaine de thèmes pour orienter ses questions.Jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été interrogé que ponctuellement sur certains éléments. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a affirmé son avocat Alexandre Martin, au sujet de la perspective de ce long interrogatoire.La défense l’a bien “préparé”, a de son côté souligné Mourad Battikh, avocat d’une partie civile, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chances qu’il change de couloir de nage”.- “Des blagues” -Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours devant les assises d’Albi, à commencer par celle de sa propre mère. Mercredi, elle est venue rappeler une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”.Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir au cours de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé, confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.”Je suis le coupable idéal”, a déclaré jeudi l’accusé au dernier jour de cette accumulation de témoignages. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé.

Venezuela: Maria Corina Machado, visage et âme de l’opposition

Récompensée par le prix Nobel de la Paix, Maria Corina Machado, la cheffe de l’opposition au Venezuela, 58 ans, surnommée la “libératrice” par ses partisans, vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet 2024 mais reste l’âme de l’opposition vénézuélienne.”Très juste reconnaissance pour la longue lutte d’une femme et de tout un peuple pour notre liberté et notre démocratie”, a affirmé le candidat de l’opposition à la présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia. Si le président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur par l’autorité électorale considérée aux ordres du pouvoir, l’opposition a revendiqué la victoire pour son candidat.Mme Machado, déclarée inéligible, n’avait pas pu se présenter, mais avait mené la campagne pour un candidat alors inconnu ralliant derrière elle des foules. Et c’est elle qui avait appelé ses partisans à recueillir les procès-verbaux de chaque bureau de vote, pour “prouver” la victoire de l’opposition. Le pouvoir vénézuélien, qui n’a pas jusqu’ici publié les résultats complets du scrutin, a durement réprimé les troubles post-électoraux et a intensifié ces derniers mois la répression politique, selon une mission d’experts de l’ONU.Mme Machado a choisi de rester dans son pays alors que M. Gonzalez Urrutia, visé par un mandat d’arrêt et harcelé verbalement par le pouvoir, a lui été contraint à l’exil en septembre.Fin septembre 2024 lors d’un entretien avec l’AFP, elle avait expliqué vivre parfois “des semaines sans contact humain” : “Je suis là où je me sens le plus utile pour la lutte”. Réfugiée dans un lieu tenue secret, elle continue de mener son combat. “Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire (…), personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté”, avait elle affirmé, lors d’une interview par appel vidéo avec l’AFP.Depuis la présidentielle, elle donne des interviews virtuelles et participe à des débats sur internet, toujours sur un fond neutre pour que personne ne reconnaisse l’endroit où elle se trouve.- “Jusqu’au bout” -La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l’opposition en octobre 2023, en recueillant plus de 90% des voix dans une démonstration de force avec 3 millions de participants. Elle est rapidement devenue favorite des sondages, surnommée la “libertadora” (“libératrice”), en hommage au “libertador” Simon Bolivar.Réputée franche et sans demi-mesure, des traits de caractère qui, selon les experts, ont fortement contribué à sa popularité, Mme Machado répétait à l’envi le slogan de sa campagne: “jusqu’au bout”. Son nom n’était pas sur les bulletins mais le visage et l’âme de l’opposition, c’était elle. Elle a sillonné inlassablement le pays, faisant campagne en voiture, interdite de prendre l’avion. Cris, pleurs et bousculades accompagnaient ses apparitions.Mme Machado promettait alors sans cesse “le changement” au Venezuela, dirigé depuis 1999 par le président Hugo Chavez (1999-2013), puis son héritier Nicolas Maduro.Ce dernier a été proclamé vainqueur de la dernière présidentielle avec 52% des voix par le Conseil national électoral, considéré aux ordres du pouvoir. Celui-ci n’a pas publié le détail des votes, se disant victime d’un piratage informatique.L’opposition, qui a publié des procès-verbaux des bureaux de vote, assure que M. Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 67% des voix. Le pouvoir assure que ces procès-verbaux sont des “faux”.C’est justement Mme Machado qui avait demandé en amont à ses troupes d’organiser la collecte des procès-verbaux.Cela lui a valu un fort soutien international, les Etats-Unis, l’Europe et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissant pas la réélection de M. Maduro.Couronnée par le prix Sakhraov en 2024, Mme Machado avait estimé qu’il s’agissait d’une “reconnaissance pour chaque prisonnier politique, demandeur d’asile, exilé et chaque citoyen de notre pays qui se bat pour ce qu’il pense”.Libérale, elle prône une économie de marché et a proposé la privatisation du géant public pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), principale source de revenus du pays dont la production s’est effondrée, en raison de la mauvaise gestion et de la corruption.”Nous allons libérer notre pays et ramener nos enfants à la maison”, lançait-elle en référence aux 7 millions de Vénézuéliens qui, selon l’ONU, ont quitté le pays en proie à une interminable crise économique.Ce retour espéré de la diaspora la touche de près. Ses trois enfants – Ana Corina, Henrique et Ricardo – vivent à l’étranger.Ingénieure de profession, Mme Machado a entamé son parcours politique en 2002 avec la création de l’association Sumate (Rejoins-nous), réclamant un référendum pour révoquer le président Chavez.Accusée de trahison – Sumate percevant des fonds en provenance des États-Unis – et faisant l’objet de menaces de mort, elle avait alors décidé d’envoyer ses enfants, en bas âge, vivre aux États-Unis mais jure régulièrement comme son slogan de campagne qu’elle ira “jusqu’au bout”.Soutenant le déploiement de navires de guerre américain dans les Caraïbes, elle avait récemment affirmé sur les réseaux sociaux: “Il ne nous reste que très peu de temps avant que les Vénézuéliens ne récupèrent leur souveraineté et leur démocratie. Nous sommes prêts à prendre les rênes du nouveau gouvernement”.

Venezuela: Maria Corina Machado, visage et âme de l’opposition

Récompensée par le prix Nobel de la Paix, Maria Corina Machado, la cheffe de l’opposition au Venezuela, 58 ans, surnommée la “libératrice” par ses partisans, vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet 2024 mais reste l’âme de l’opposition vénézuélienne.”Très juste reconnaissance pour la longue lutte d’une femme et de tout un peuple pour notre liberté et notre démocratie”, a affirmé le candidat de l’opposition à la présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia. Si le président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur par l’autorité électorale considérée aux ordres du pouvoir, l’opposition a revendiqué la victoire pour son candidat.Mme Machado, déclarée inéligible, n’avait pas pu se présenter, mais avait mené la campagne pour un candidat alors inconnu ralliant derrière elle des foules. Et c’est elle qui avait appelé ses partisans à recueillir les procès-verbaux de chaque bureau de vote, pour “prouver” la victoire de l’opposition. Le pouvoir vénézuélien, qui n’a pas jusqu’ici publié les résultats complets du scrutin, a durement réprimé les troubles post-électoraux et a intensifié ces derniers mois la répression politique, selon une mission d’experts de l’ONU.Mme Machado a choisi de rester dans son pays alors que M. Gonzalez Urrutia, visé par un mandat d’arrêt et harcelé verbalement par le pouvoir, a lui été contraint à l’exil en septembre.Fin septembre 2024 lors d’un entretien avec l’AFP, elle avait expliqué vivre parfois “des semaines sans contact humain” : “Je suis là où je me sens le plus utile pour la lutte”. Réfugiée dans un lieu tenue secret, elle continue de mener son combat. “Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire (…), personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté”, avait elle affirmé, lors d’une interview par appel vidéo avec l’AFP.Depuis la présidentielle, elle donne des interviews virtuelles et participe à des débats sur internet, toujours sur un fond neutre pour que personne ne reconnaisse l’endroit où elle se trouve.- “Jusqu’au bout” -La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l’opposition en octobre 2023, en recueillant plus de 90% des voix dans une démonstration de force avec 3 millions de participants. Elle est rapidement devenue favorite des sondages, surnommée la “libertadora” (“libératrice”), en hommage au “libertador” Simon Bolivar.Réputée franche et sans demi-mesure, des traits de caractère qui, selon les experts, ont fortement contribué à sa popularité, Mme Machado répétait à l’envi le slogan de sa campagne: “jusqu’au bout”. Son nom n’était pas sur les bulletins mais le visage et l’âme de l’opposition, c’était elle. Elle a sillonné inlassablement le pays, faisant campagne en voiture, interdite de prendre l’avion. Cris, pleurs et bousculades accompagnaient ses apparitions.Mme Machado promettait alors sans cesse “le changement” au Venezuela, dirigé depuis 1999 par le président Hugo Chavez (1999-2013), puis son héritier Nicolas Maduro.Ce dernier a été proclamé vainqueur de la dernière présidentielle avec 52% des voix par le Conseil national électoral, considéré aux ordres du pouvoir. Celui-ci n’a pas publié le détail des votes, se disant victime d’un piratage informatique.L’opposition, qui a publié des procès-verbaux des bureaux de vote, assure que M. Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 67% des voix. Le pouvoir assure que ces procès-verbaux sont des “faux”.C’est justement Mme Machado qui avait demandé en amont à ses troupes d’organiser la collecte des procès-verbaux.Cela lui a valu un fort soutien international, les Etats-Unis, l’Europe et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissant pas la réélection de M. Maduro.Couronnée par le prix Sakhraov en 2024, Mme Machado avait estimé qu’il s’agissait d’une “reconnaissance pour chaque prisonnier politique, demandeur d’asile, exilé et chaque citoyen de notre pays qui se bat pour ce qu’il pense”.Libérale, elle prône une économie de marché et a proposé la privatisation du géant public pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), principale source de revenus du pays dont la production s’est effondrée, en raison de la mauvaise gestion et de la corruption.”Nous allons libérer notre pays et ramener nos enfants à la maison”, lançait-elle en référence aux 7 millions de Vénézuéliens qui, selon l’ONU, ont quitté le pays en proie à une interminable crise économique.Ce retour espéré de la diaspora la touche de près. Ses trois enfants – Ana Corina, Henrique et Ricardo – vivent à l’étranger.Ingénieure de profession, Mme Machado a entamé son parcours politique en 2002 avec la création de l’association Sumate (Rejoins-nous), réclamant un référendum pour révoquer le président Chavez.Accusée de trahison – Sumate percevant des fonds en provenance des États-Unis – et faisant l’objet de menaces de mort, elle avait alors décidé d’envoyer ses enfants, en bas âge, vivre aux États-Unis mais jure régulièrement comme son slogan de campagne qu’elle ira “jusqu’au bout”.Soutenant le déploiement de navires de guerre américain dans les Caraïbes, elle avait récemment affirmé sur les réseaux sociaux: “Il ne nous reste que très peu de temps avant que les Vénézuéliens ne récupèrent leur souveraineté et leur démocratie. Nous sommes prêts à prendre les rênes du nouveau gouvernement”.

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Récompensée par le prix Nobel de la Paix, Maria Corina Machado, la cheffe de l’opposition au Venezuela, 58 ans, surnommée la “libératrice” par ses partisans, vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet 2024 mais reste l’âme de l’opposition vénézuélienne.”Très juste reconnaissance pour la longue lutte d’une femme et de tout un peuple …

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Crise gouvernementale: Macron convie dans l’urgence les forces politiques à l’Elysée

Emmanuel Macron s’est résolu à descendre dans l’arène. Le chef de l’Etat, au pied du mur pour désigner un Premier ministre, a convié, en urgence, à l’Elysée les principales forces politiques, alors qu’une éventuelle reconduction de Sébastien Lecornu irrite jusque dans son camp.Les téléphones ont bipé autour de 02H00 du matin: le président de la République a invité les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, à 14H30 à l’Élysée.Son entourage n’a fourni aucune explication ni confirmation de ce rendez-vous, alors que le président n’a pas pris la parole depuis la démission fracassante de Sébastien Lecornu lundi. Une prochaine expression est cependant évoquée par ses proches.Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir”, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Mais rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. Le scénario qui revenait le plus en force était la reconduction du Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, un fidèle du président qui a pris la lumière depuis son arrivée à Matignon. Mais une telle nomination est déjà abondamment critiquée par les oppositions et y compris dans le camp présidentiel. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, a prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure, tandis que le chef du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal demandait à nouveau à Emmanuel Macron de “partager le pouvoir”.- “Fable” -Si le nom de Jean-Louis Borloo a beaucoup circulé ces dernières heures, il semble peu probable que ce soit le choix final du président. Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.En revanche, le scénario d’un Premier ministre de gauche s’éloignait, malgré l’appel à nouveau jeudi soir des chefs de parti socialiste, communiste et écologiste, à “entendre le pays”. “La fable d’un Premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui”, a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI). La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Élysée.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi pour que le Parlement dispose bien de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution. Mais, a précisé Pierre Moscovici sur RMC-BFMTV, ce projet devra bien être celui qui a été envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques qui l’a “déjà examiné” et a préparé son avis. Il s’agit donc du texte qui a été le détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée nationale qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre.”Qui peut imaginer qu’en 48 heures, on peut tout refaire ?”, a interrogé Pierre Moscovici. Ce projet de budget “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.La France aura-t-elle un gouvernement dès vendredi ou à défaut ce weekend ? Les principaux ministres en place seront-ils reconduits ? Remplacés par des ministres techniques ?Le Premier ministre démissionnaire souhaite que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”. Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.