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Confiance: Bayrou fustige l’attitude des oppositions, Wauquiez donne la liberté de vote à ses députés
A la veille de sa chute plus que probable, François Bayrou a fustigé dimanche l’attitude des forces politiques, “en guerre civile les unes avec les autres”, mais qui vont s’allier pour “abattre le gouvernement”. Sans se faire d’illusion, alors qu’Emmanuel Macron est déjà en quête de son successeur, sous la pression des oppositions.Le compte à rebours est enclenché, les heures du gouvernement sont comptées. Lundi à 15H00, le Premier ministre montera à la tribune de l’Assemblée pour demander la confiance des députés. Vers 19H00, leur verdict tombera.Sauf énorme surprise, la sentence est déjà connue: face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le locataire de Matignon sait que la fin de son bail est imminente.Dans le média en ligne Brut, où il a achevé dimanche un marathon médiatique, François Bayrou s’est d’ailleurs montré fataliste : “Il y a pire dans la vie que d’être à la tête d’un gouvernement et que ce gouvernement (..) soit renversé”. “C’est déjà pas mal neuf mois” à Matignon, “je n’ai aucun regret”, a-t-il ajouté, relevant toutefois un manquement : l’absence d'”une grande réforme pour l’Education nationale”.Martelant son message sur la gravité de l’endettement du pays – qui justifie à ses yeux un effort budgétaire de 44 milliards d’euros pour 2026 -, il a critiqué des députés qui “ne devraient pas être prisonniers des mots d’ordre des formations politiques”. Ce sera le cas chez Les Républicains, leur patron Laurent Wauquiez ayant donné une “liberté de vote” à son groupe. En contradiction avec l’appel du patron du parti Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, à soutenir le gouvernement Bayrou.M. Wauquiez a également réitéré sur LCI qu’il ne censurerait pas automatiquement un gouvernement PS ou RN, propos qui lui avaient valu un recadrage de Bruno Retailleau. “Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition”, a prévenu samedi Othman Nasrou, secrétaire général de LR, réunis en congrès ce weekend à Port-Marly (Yvelines). Bruno Retailleau fera à 15H00 son discours de clôture.- “La grande tambouille” -Charge au chef de l’Etat de trouver le profil idoine. Pour l’heure, Emmanuel Macron “n’a pas tout à fait décidé” et “cherche encore la bonne solution sur le casting comme sur le fond”, glisse un visiteur de l’Elysée.Dans l’entourage du président, peu envisagent toutefois qu’il nomme le socialiste Olivier Faure, prétendant à Matignon.D’autant que le patron du PS l’a redit sur France 3: “pas question de former un gouvernement commun” avec des macronistes. “Je veux un gouvernement de gauche” qui soit “un gouvernement de cohabitation” et travaillera ensuite texte par texte à la recherche de compromis.Olivier Faure “a toute légitimité à prendre sa place à Matignon”, a poussé Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS. Il “a vocation à revendiquer le pouvoir”, a aussi estimé François Hollande dans La Tribune Dimanche. Mais le premier secrétaire du PS doit aussi tenir compte du refus farouche des Insoumis d’accompagner sa stratégie, qualifiée d'”escroquerie”.Dénonçant “la grande tambouille” de “la coalition de tout et n’importe quoi”, Jean-Luc Mélenchon a prévenu samedi: “Nous ne sommes candidats à aucune autre place, sinon à la première pour tout changer”.Tourné vers l’élection suprême, le triple candidat malheureux à la présidentielle rêve d’en provoquer une autre avant 2027, grâce à la motion de destitution que les députés LFI s’apprêtent à déposer.Avec l’intention affichée de s’appuyer sur la colère sociale pour précipiter les événements, dès mercredi avec le mouvement “Bloquons tout”, puis avec la mobilisation syndicale du 18 septembre.Le Rassemblement national pousse lui de toutes ses forces pour de nouvelles législatives anticipées, que le parti à la flamme pense pouvoir gagner cette fois-ci.Et tant pis si “je ne pourrai peut être pas me représenter”, a relevé Marine Le Pen lors de sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). La cheffe de file de l’extrême droite connaîtra lundi la date de son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés – qui lui vaut depuis fin mars une inéligibilité immédiate qu’elle conteste. En tout cas, “aucun d’entre nous n’acceptera de jouer les figurants d’un petit théâtre parlementaire”, a-t-elle martelé.
Indonésie: Nusantara, un projet capital qui tarde à se concrétiser
Un an après son inauguration, Nusantara, censée devenir la nouvelle capitale de l’Indonésie, sortie de terre sur l’île de Bornéo, attire touristes et ouvriers du bâtiment, mais son palais présidentiel à l’architecture saisissante et ses avenues fraîchement construites restent silencieux. Hérité du précédent président Joko Widodo, le projet pâtit de réductions budgétaires, d’un ralentissement de la construction et d’un manque d’intérêt manifeste de la part de son successeur, Prabowo Subianto, qui donne la priorité à des mégaprojets sociaux.Si bien que se pose désormais la question de savoir si la ville, imaginée pour remplacer Jakarta, surpeuplée et menacée par la montée des eaux, atteindra un jour le potentiel promis.”La volonté politique à l’égard d’IKN semble actuellement faible”, analyse Dedi Dinarto, associé au sein du cabinet de conseil en politiques publiques Global Counsel, faisant référence au nom officiel de la nouvelle capitale : Ibu Kota Nusantara (“Nusantara ville capitale”).Le président Prabowo “mise clairement sur l’aide sociale à la place”, ajoute-t-il.Pour le moment, un peu plus de 1.000 employés de la municipalité seulement vivent à Nusantara, ainsi que quelques centaines d’autres employés du ministère et des services médicaux.Des chiffres encore bien éloignés des 12 millions d’habitants de Jakarta et de l’objectif de 2 millions d’habitants à Nusantara d’ici 2045.Prabowo n’a évoqué IKN qu’une seule fois dans son premier discours sur l’état de la nation et a réduit le financement du projet.Alors que les responsables du projet avaient réclamé un budget de plus de 21 milliards de roupies pour 2026 (1,1 million d’euros), ils vont devoir se contenter de 6,3 milliards de roupies (327.000 euros). Le budget était encore de 2,2 milliards d’euros en 2024.Obtenir des financements étrangers s’avère également difficile.”Prabowo estime que ce n’est pas son héritage. Ce n’est pas son principal objectif”, souligne à l’AFP un responsable impliqué dans la construction de la ville sous couvert d’anonymat.”Je suis toujours partagé à 50-50 sur la possibilité que le projet aille à son terme”, ajoute ce responsable, qui craint que “beaucoup de choses restent inachevées”.- Déménagement avant 2029 – Joko Widodo avait relancé le projet de déplacement de la capitale lors de son deuxième mandat. Mais malgré des efforts pour accélérer les travaux, la ville n’a pas été inaugurée comme nouvelle capitale en 2024 comme prévu.”Sous Joko Widodo, ça allait très vite ; maintenant avec Prabowo (…) ce n’est pas aussi rapide,” constate Sofian Sibarani, le designer de la ville.Seuls 800 des 6.600 hectares dédiés aux bâtiments gouvernementaux ont été développés ou préparés pour la construction, précise-t-il.Pour autant, les responsables de Nusantara se veulent optimistes.Ainsi, assure Basuki Hadimuljono, à la tête de l’administration locale, les projets dans une zone abritant le palais et les ministères sont “déjà achevés à 97-98 %”.Selon lui, Prabowo veut y déménager en 2028, avant la prochaine élection présidentielle prévue en 2029.Une fois élu, Prabowo avait déclaré qu’il souhaitait “continuer, si possible finir” le déménagement de la capitale. Mais depuis sa prise de fonction en octobre dernier, il n’a pas montré de volonté de signer le décret présidentiel nécessaire au transfert officiel de la capitale.Certains employés gouvernementaux sont peu enthousiastes à l’idée de déménager dans une ville inachevée et située à plus de 1.000 kilomètres de Jakarta.Quant aux équipements collectifs, ils ne sont pas tous prêts: certes trois hôpitaux fonctionnent, ainsi que des cafés, mais l’aéroport attend le feu vert pour accueillir des vols commerciaux. Un centre commercial et un cinéma doivent également sortir de terrePourtant, Helena, employée de la nouvelle ville et qui comme de nombreux Indonésiens porte un seul nom, l’assure: son immeuble en construction offre “un niveau de confort incroyable”. – “Heureux et fier” -“Je suis heureux et fier, IKN est vraiment super,”, confie Ronald Telaumbanua, 38 ans, arrivé des Célèbes et qui fait partie des dizaines des touristes venus découvrir le nouveau site. Cible prioritaire des photographes, le palais présidentiel, à l’architecture inspirée du mythique oiseau Garuda. Le centre verdoyant de la ville offre en revanche peu d’autres attractions.Les entreprises qui comptaient sur un boom d’arrivées confient rencontrer des difficultés. “Sous Jokowi, il y avait de nombreux travailleurs et beaucoup de visites”, témoigne Abduh Rajab, 57 ans, vendeur de snacks. “Mes revenus ont ensuite considérablement chuté, de presque 60%. Mais je dois rester optimiste. J’espère que la construction continuera”.Pour M. Dedi, Prabowo risque de rester concontré sur ses grands programmes, comme celui des repas gratuits pour les scolaires. “Cela signifie qu’IKN ne connaîtra pas de développement fulgurant de sitôt. “Sans un fort élan, s’inquiète-t-il, cela risque de se transformer en un éléphant blanc”.
Indonésie: Nusantara, un projet capital qui tarde à se concrétiser
Un an après son inauguration, Nusantara, censée devenir la nouvelle capitale de l’Indonésie, sortie de terre sur l’île de Bornéo, attire touristes et ouvriers du bâtiment, mais son palais présidentiel à l’architecture saisissante et ses avenues fraîchement construites restent silencieux. Hérité du précédent président Joko Widodo, le projet pâtit de réductions budgétaires, d’un ralentissement de la construction et d’un manque d’intérêt manifeste de la part de son successeur, Prabowo Subianto, qui donne la priorité à des mégaprojets sociaux.Si bien que se pose désormais la question de savoir si la ville, imaginée pour remplacer Jakarta, surpeuplée et menacée par la montée des eaux, atteindra un jour le potentiel promis.”La volonté politique à l’égard d’IKN semble actuellement faible”, analyse Dedi Dinarto, associé au sein du cabinet de conseil en politiques publiques Global Counsel, faisant référence au nom officiel de la nouvelle capitale : Ibu Kota Nusantara (“Nusantara ville capitale”).Le président Prabowo “mise clairement sur l’aide sociale à la place”, ajoute-t-il.Pour le moment, un peu plus de 1.000 employés de la municipalité seulement vivent à Nusantara, ainsi que quelques centaines d’autres employés du ministère et des services médicaux.Des chiffres encore bien éloignés des 12 millions d’habitants de Jakarta et de l’objectif de 2 millions d’habitants à Nusantara d’ici 2045.Prabowo n’a évoqué IKN qu’une seule fois dans son premier discours sur l’état de la nation et a réduit le financement du projet.Alors que les responsables du projet avaient réclamé un budget de plus de 21 milliards de roupies pour 2026 (1,1 million d’euros), ils vont devoir se contenter de 6,3 milliards de roupies (327.000 euros). Le budget était encore de 2,2 milliards d’euros en 2024.Obtenir des financements étrangers s’avère également difficile.”Prabowo estime que ce n’est pas son héritage. Ce n’est pas son principal objectif”, souligne à l’AFP un responsable impliqué dans la construction de la ville sous couvert d’anonymat.”Je suis toujours partagé à 50-50 sur la possibilité que le projet aille à son terme”, ajoute ce responsable, qui craint que “beaucoup de choses restent inachevées”.- Déménagement avant 2029 – Joko Widodo avait relancé le projet de déplacement de la capitale lors de son deuxième mandat. Mais malgré des efforts pour accélérer les travaux, la ville n’a pas été inaugurée comme nouvelle capitale en 2024 comme prévu.”Sous Joko Widodo, ça allait très vite ; maintenant avec Prabowo (…) ce n’est pas aussi rapide,” constate Sofian Sibarani, le designer de la ville.Seuls 800 des 6.600 hectares dédiés aux bâtiments gouvernementaux ont été développés ou préparés pour la construction, précise-t-il.Pour autant, les responsables de Nusantara se veulent optimistes.Ainsi, assure Basuki Hadimuljono, à la tête de l’administration locale, les projets dans une zone abritant le palais et les ministères sont “déjà achevés à 97-98 %”.Selon lui, Prabowo veut y déménager en 2028, avant la prochaine élection présidentielle prévue en 2029.Une fois élu, Prabowo avait déclaré qu’il souhaitait “continuer, si possible finir” le déménagement de la capitale. Mais depuis sa prise de fonction en octobre dernier, il n’a pas montré de volonté de signer le décret présidentiel nécessaire au transfert officiel de la capitale.Certains employés gouvernementaux sont peu enthousiastes à l’idée de déménager dans une ville inachevée et située à plus de 1.000 kilomètres de Jakarta.Quant aux équipements collectifs, ils ne sont pas tous prêts: certes trois hôpitaux fonctionnent, ainsi que des cafés, mais l’aéroport attend le feu vert pour accueillir des vols commerciaux. Un centre commercial et un cinéma doivent également sortir de terrePourtant, Helena, employée de la nouvelle ville et qui comme de nombreux Indonésiens porte un seul nom, l’assure: son immeuble en construction offre “un niveau de confort incroyable”. – “Heureux et fier” -“Je suis heureux et fier, IKN est vraiment super,”, confie Ronald Telaumbanua, 38 ans, arrivé des Célèbes et qui fait partie des dizaines des touristes venus découvrir le nouveau site. Cible prioritaire des photographes, le palais présidentiel, à l’architecture inspirée du mythique oiseau Garuda. Le centre verdoyant de la ville offre en revanche peu d’autres attractions.Les entreprises qui comptaient sur un boom d’arrivées confient rencontrer des difficultés. “Sous Jokowi, il y avait de nombreux travailleurs et beaucoup de visites”, témoigne Abduh Rajab, 57 ans, vendeur de snacks. “Mes revenus ont ensuite considérablement chuté, de presque 60%. Mais je dois rester optimiste. J’espère que la construction continuera”.Pour M. Dedi, Prabowo risque de rester concontré sur ses grands programmes, comme celui des repas gratuits pour les scolaires. “Cela signifie qu’IKN ne connaîtra pas de développement fulgurant de sitôt. “Sans un fort élan, s’inquiète-t-il, cela risque de se transformer en un éléphant blanc”.
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Raid dans une usine américaine: les Sud-Coréens vont bientôt être relâchés selon Séoul
Les plus de 300 Sud-Coréens arrêtés jeudi dans une usine aux Etats-Unis par la police de l’immigration vont bientôt être libérés et rapatriés dans leur pays, a annoncé dimanche Séoul.”Grâce à la réponse rapide et unie… les négociations pour la libération des travailleurs arrêtés ont été conclues”, a déclaré dimanche Kang Hoon-sik, chef de cabinet …
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Les plus de 300 Sud-Coréens arrêtés jeudi dans une usine aux Etats-Unis par la police de l’immigration vont bientôt être libérés et rapatriés dans leur pays, a annoncé dimanche Séoul.”Grâce à la réponse rapide et unie… les négociations pour la libération des travailleurs arrêtés ont été conclues”, a déclaré dimanche Kang Hoon-sik, chef de cabinet du président Lee Jae Myung. “Il ne reste plus que les procédures administratives. Une fois celles-ci terminées, un vol charter décollera pour rapatrier nos ressortissants”, a-t-il ajouté. Samedi, Séoul avait estimé leur nombre à “plus de 300″. La police de l’immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l’Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Il s’agit de l’opération la plus importante jamais menée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés initiée par le président américain Donald Trump. 475 personnes au total ont été arrêtées dans l’usine.”On leur donne à manger et on leur permet de prendre une douche, mais les conditions (de rétention NDLR) sont mauvaises”, a depuis affirmé à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap un responsable d’un sous-traitant de LG Energy Solution, qui s’est entretenu avec l’un des travailleurs arrêtés. Selon lui, ils ne sont pas menottés.Des images du raid, diffusées par les autorités américaines, ont montré des employés arrêtés, menottés et avec des chaînes aux chevilles, en train d’embarquer dans un bus de transport privé.Un cadre supérieur de LG Energy Solution s’est envolé dimanche pour la Géorgie.”La priorité immédiate est la libération rapide de nos employés LG Energy Solution et de ceux de nos entreprises partenaires”, a déclaré Kim Ki-soo aux journalistes avant de monter à bord de l’avion.Environ 250 des personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, avait indiqué samedi l’entreprise.Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l’entreprise.Vendredi, Hyundai avait dit penser qu’aucune des personnes arrêtées n’était “directement employée” par le groupe.Quatrième économie d’Asie, la Corée du Sud est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.En juillet, Séoul avait promis d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.





