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CPI: ouverture de l’audience visant le chef de guerre ougandais Joseph Kony

La Cour pénale internationale a ouvert mardi une audience sur des accusations de crimes de guerre contre Joseph Kony, en l’absence de ce chef rebelle ougandais dont l’Armée de résistance du Seigneur a semé la mort et la terreur.Traqué sans succès depuis des décennies, Kony est le premier criminel de guerre présumé à avoir été inculpé par la CPI, en 2005.Joseph Kony est visé par 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont meurtre, viol, torture, réduction en esclavage et esclavage sexuel, qui auraient été commis entre juillet 2002 et décembre 2005 dans le nord de l’Ouganda.L’audience le visant ne tient pas lieu de procès, mais elle sera la toute première jamais tenue par contumace devant la cour.Lors de cette audience dite de “confirmation des charges” qui  devrait durer trois jours, l’accusation exposera les qualifications retenues contre Joseph Kony, né en septembre 1961.Les juges décideront ensuite, dans un délai de deux mois, si les accusations sont suffisamment étayées pour ouvrir un procès.Or le règlement de la cour interdit tout procès par contumace. Un procès ne pourra donc avoir lieu que si Joseph Kony est retrouvé et transféré à La Haye.Les avocats de Kony ont qualifié la procédure de “dépense énorme en temps, en argent et en efforts, sans aucun bénéfice”.Mais les procureurs estiment que la tenue de cette audience accélérera tout procès potentiel en cas d’arrestation de Kony.L’ancien enfant de chœur catholique était à la tête de la redoutable Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d’Afrique centrale.La LRA est accusée d’être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de quelque 60.000 enfants, convertis en soldats ou esclaves sexuels, selon les Nations unies.- “Tout ce sang”-Ceux qui ont pu s’échapper ont raconté avoir été forcés de mordre d’autres personnes à mort, à boire du sang et au cannibalisme.Everlyn Ayo avait cinq ou six ans lorsque la LRA a attaqué son école. Aujourd’hui âgée de 39 ans, elle compte suivre l’audience à la radio, à des milliers de kilomètres de La Haye.Ils ont “tué et cuit nos enseignants dans de grands bidons et nous ont forcé à manger leurs restes”, a-t-elle raconté à l’AFP.Pour échapper à cet horrible sort, de nombreux jeunes comme elle sont alors devenus malgré eux des “voyageurs de la nuit”, rejoignant des villes ou des abris la nuit pour échapper à la LRA.Chaque matin, les jeunes Ougandais retournaient dans leurs villages. “Très souvent, nous trouvions des cadavres imbibés de sang”, se souvient Mme Ayo.”Voir tout ce sang en tant qu’enfant a traumatisé mes yeux”, soupire-t-elle. “Depuis de nombreuses années maintenant, (…) tout ce que je vois, c’est du sang”.Chassé en 2006 du nord de l’Ouganda avec la LRA, Kony avait établi des bases notamment au Soudan, pays qu’il a dû quitter en raison de la guerre civile qui y sévissait. Il s’est ensuite installé dans une région reculée de la République centrafricaine, a établi un groupe d’experts de l’ONU en juin 2024.Sa dernière apparition connue remonte à 2006, lorsqu’il a déclaré à un journaliste occidental qu’il n’était “pas un terroriste” et que les témoignages relatant les horreurs de la LRA relevaient de la “propagande”.On ignore s’il est encore en vie.Stella Angel Lanam a été capturée par la LRA à l’âge de 10 ans et contrainte de devenir enfant soldat.”J’avais seulement 10 ans, et j’ai souffert pendant neuf ans”, déclare cette femme de 38 ans, devenue directrice exécutive d’une ONG de soutien aux victimes.Rien ne pourra réparer les souffrances endurées, mais elle espère tout de même obtenir “justice” de la CPI, malgré l’absence de Joseph Kony à La Haye.burs-cvo/sba

CPI: ouverture de l’audience visant le chef de guerre ougandais Joseph Kony

La Cour pénale internationale a ouvert mardi une audience sur des accusations de crimes de guerre contre Joseph Kony, en l’absence de ce chef rebelle ougandais dont l’Armée de résistance du Seigneur a semé la mort et la terreur.Traqué sans succès depuis des décennies, Kony est le premier criminel de guerre présumé à avoir été inculpé par la CPI, en 2005.Joseph Kony est visé par 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont meurtre, viol, torture, réduction en esclavage et esclavage sexuel, qui auraient été commis entre juillet 2002 et décembre 2005 dans le nord de l’Ouganda.L’audience le visant ne tient pas lieu de procès, mais elle sera la toute première jamais tenue par contumace devant la cour.Lors de cette audience dite de “confirmation des charges” qui  devrait durer trois jours, l’accusation exposera les qualifications retenues contre Joseph Kony, né en septembre 1961.Les juges décideront ensuite, dans un délai de deux mois, si les accusations sont suffisamment étayées pour ouvrir un procès.Or le règlement de la cour interdit tout procès par contumace. Un procès ne pourra donc avoir lieu que si Joseph Kony est retrouvé et transféré à La Haye.Les avocats de Kony ont qualifié la procédure de “dépense énorme en temps, en argent et en efforts, sans aucun bénéfice”.Mais les procureurs estiment que la tenue de cette audience accélérera tout procès potentiel en cas d’arrestation de Kony.L’ancien enfant de chœur catholique était à la tête de la redoutable Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d’Afrique centrale.La LRA est accusée d’être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de quelque 60.000 enfants, convertis en soldats ou esclaves sexuels, selon les Nations unies.- “Tout ce sang”-Ceux qui ont pu s’échapper ont raconté avoir été forcés de mordre d’autres personnes à mort, à boire du sang et au cannibalisme.Everlyn Ayo avait cinq ou six ans lorsque la LRA a attaqué son école. Aujourd’hui âgée de 39 ans, elle compte suivre l’audience à la radio, à des milliers de kilomètres de La Haye.Ils ont “tué et cuit nos enseignants dans de grands bidons et nous ont forcé à manger leurs restes”, a-t-elle raconté à l’AFP.Pour échapper à cet horrible sort, de nombreux jeunes comme elle sont alors devenus malgré eux des “voyageurs de la nuit”, rejoignant des villes ou des abris la nuit pour échapper à la LRA.Chaque matin, les jeunes Ougandais retournaient dans leurs villages. “Très souvent, nous trouvions des cadavres imbibés de sang”, se souvient Mme Ayo.”Voir tout ce sang en tant qu’enfant a traumatisé mes yeux”, soupire-t-elle. “Depuis de nombreuses années maintenant, (…) tout ce que je vois, c’est du sang”.Chassé en 2006 du nord de l’Ouganda avec la LRA, Kony avait établi des bases notamment au Soudan, pays qu’il a dû quitter en raison de la guerre civile qui y sévissait. Il s’est ensuite installé dans une région reculée de la République centrafricaine, a établi un groupe d’experts de l’ONU en juin 2024.Sa dernière apparition connue remonte à 2006, lorsqu’il a déclaré à un journaliste occidental qu’il n’était “pas un terroriste” et que les témoignages relatant les horreurs de la LRA relevaient de la “propagande”.On ignore s’il est encore en vie.Stella Angel Lanam a été capturée par la LRA à l’âge de 10 ans et contrainte de devenir enfant soldat.”J’avais seulement 10 ans, et j’ai souffert pendant neuf ans”, déclare cette femme de 38 ans, devenue directrice exécutive d’une ONG de soutien aux victimes.Rien ne pourra réparer les souffrances endurées, mais elle espère tout de même obtenir “justice” de la CPI, malgré l’absence de Joseph Kony à La Haye.burs-cvo/sba

Ukraine: un missile a été utilisé pour frapper le siège du gouvernement dimanche, selon Kiev

L’attaque russe qui a endommagé dimanche le siège du gouvernement ukrainien à Kiev, une première en plus de trois ans de guerre, a été menée avec un missile Iskander, a indiqué lundi le bras droit du président ukrainien.”Pour la première fois, l’ennemi a attaqué le bâtiment du gouvernement ukrainien — une frappe de missile Iskander”, a écrit sur X Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle ukrainienne.Il a précisé avoir évoqué cette attaque lors d’un appel avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.Les missiles Iskander sont très utilisés par la Russie contre l’Ukraine.La Russie a lancé dimanche sa plus grande attaque de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre en février 2022.L’ambassadrice de l’UE en Ukraine, Katarina Mathernova, avait indiqué plus tôt avoir visité le siège du gouvernement, et y avoir constaté le “trou béant” laissé par l’impact ainsi que des restes du missile.”C’est uniquement parce que le missile n’a pas pu complètement détoner que l’ensemble du bâtiment n’a pas été transformé en ruines”, a-t-elle assuré.Andriï Danyk, le chef du service ukrainien des Situations d’urgence, a fait état lundi de 800 à 900 m2 endommagés.L’attaque a provoqué un incendie qui s’est propagé “très rapidement”, a-t-il dit à un groupe de journalistes, dont l’AFP, venus visiter les lieux.Après l’attaque record de dimanche, qui a fait plusieurs morts et blessés à travers le pays, Kiev a appelé ses alliés à de nouvelles sanctions économiques contre Moscou, ce à quoi le président américain Donald Trump s’est dit prêt.Andriï Iermak a dit avoir évoqué le “renforcement des sanctions contre la Russie” avec Marco Rubio, ainsi que les garanties de sécurité demandées par Kiev en cas de cessez-le-feu.En parallèle, deux personnes ont été tuées et 16 autres blessées après des attaques ukrainiennes lundi dans l’est de l’Ukraine occupé, a indiqué l’agence d’Etat russe Tass en citant des sources anonymes au sein des autorités prorusses locales.Plus tôt, des médias russes avaient diffusé des vidéos montrant de la fumée s’échappant d’édifices dans la ville de Donetsk, affirmant que ceux-ci avaient été visés par des drones. 

Ukraine: un missile a été utilisé pour frapper le siège du gouvernement dimanche, selon Kiev

L’attaque russe qui a endommagé dimanche le siège du gouvernement ukrainien à Kiev, une première en plus de trois ans de guerre, a été menée avec un missile Iskander, a indiqué lundi le bras droit du président ukrainien.”Pour la première fois, l’ennemi a attaqué le bâtiment du gouvernement ukrainien — une frappe de missile Iskander”, a écrit sur X Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle ukrainienne.Il a précisé avoir évoqué cette attaque lors d’un appel avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.Les missiles Iskander sont très utilisés par la Russie contre l’Ukraine.La Russie a lancé dimanche sa plus grande attaque de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre en février 2022.L’ambassadrice de l’UE en Ukraine, Katarina Mathernova, avait indiqué plus tôt avoir visité le siège du gouvernement, et y avoir constaté le “trou béant” laissé par l’impact ainsi que des restes du missile.”C’est uniquement parce que le missile n’a pas pu complètement détoner que l’ensemble du bâtiment n’a pas été transformé en ruines”, a-t-elle assuré.Andriï Danyk, le chef du service ukrainien des Situations d’urgence, a fait état lundi de 800 à 900 m2 endommagés.L’attaque a provoqué un incendie qui s’est propagé “très rapidement”, a-t-il dit à un groupe de journalistes, dont l’AFP, venus visiter les lieux.Après l’attaque record de dimanche, qui a fait plusieurs morts et blessés à travers le pays, Kiev a appelé ses alliés à de nouvelles sanctions économiques contre Moscou, ce à quoi le président américain Donald Trump s’est dit prêt.Andriï Iermak a dit avoir évoqué le “renforcement des sanctions contre la Russie” avec Marco Rubio, ainsi que les garanties de sécurité demandées par Kiev en cas de cessez-le-feu.En parallèle, deux personnes ont été tuées et 16 autres blessées après des attaques ukrainiennes lundi dans l’est de l’Ukraine occupé, a indiqué l’agence d’Etat russe Tass en citant des sources anonymes au sein des autorités prorusses locales.Plus tôt, des médias russes avaient diffusé des vidéos montrant de la fumée s’échappant d’édifices dans la ville de Donetsk, affirmant que ceux-ci avaient été visés par des drones. 

Bayrou va démissionner, Macron veut nommer un successeur “dans les tout prochains jours”

Emmanuel Macron se retrouve mardi en première ligne pour tenter de résoudre, “dans les tout prochains jours”, le casse-tête qu’il est incapable de dénouer depuis plus d’un an: trouver un Premier ministre susceptible de survivre dans un paysage parlementaire sans majorité.Au lendemain de sa chute, François Bayrou, qui a massivement perdu lundi son pari d’obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, doit remettre sa démission, conformément à l’article 50 de la Constitution, mardi à la mi-journée au président de la République qui en a déjà “pris acte”.Il va ensuite expédier les affaires courantes en attendant la nomination d’un successeur, le cinquième Premier ministre depuis le début du quinquennat en 2022, du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité politique mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de juin 2024.Le chef de l’Etat “nommera un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours”, a annoncé l’Elysée dans un communiqué alors que revient fréquemment le nom du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Dès ce mardi ? “Ça fait partie des possibles”, ainsi qu’une expression présidentielle le même jour, glisse-t-on dans son entourage, sans certitude.Cela lui permettrait de ne pas être seul à la tête de l’Etat mercredi face au mouvement de protestation “Bloquons tout”, né sur les réseaux sociaux et soutenu par la gauche, qui précédera la mobilisation syndicale du 18 septembre, avec entre les deux la décision vendredi de l’agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française et engendrer des turbulences sur les marchés financiers.A défaut, rapporte un interlocuteur régulier d’Emmanuel Macron, un Premier ministre pourrait être nommé d’ici la fin de la semaine, de manière à disposer d’un gouvernement au complet lorsque le chef de l’Etat s’envolera pour New York où il doit reconnaître les 22-23 septembre l’Etat de Palestine à l’ONU.Selon le raisonnement des stratèges élyséens, cette fois, le chef de l’Etat ne devrait pas engager des “consultations formelles”, alors qu’il avait reçu les formations politiques à tour de rôle avant de désigner Michel Barnier il y a un an, et organisé une table ronde de plusieurs chefs de parti avant de choisir François Bayrou en décembre.- accord de non censure -A l’Elysée, on estime que la coalition entre la macronie et la droite est un acquis. Le président a exhorté ses chefs à “travailler avec les socialistes” pour “élargir” son assise.Mais il ne devrait pas aller jusqu’à nommer comme Premier ministre le patron du PS Olivier Faure, malgré ses offres de services pour la formation d’un “gouvernement de gauche” qui irait chercher des “compromis”. Selon ses interlocuteurs, Emmanuel Macron préfère donner les clés de Matignon à une personnalité “de confiance”. Outre Sébastien Lecornu, le nom de Catherine Vautrin revient mais la ministre du Travail et de la Santé reste discrète, ayant déjà expérimenté un revirement élyséen tout comme le ministre des Armées.Sur l’aile gauche de la macronie, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui reçoit dans la matinée les présidents des différents groupes politiques de l’Assemblée, s’est dite prête mardi à aller Matignon pour y mettre en oeuvre un éventuel “pacte de coalition” incluant les socialistes et les écologistes.A moins que le président n’écoute ceux qui lui recommandent “un parfum de cohabitation”, auquel cas le président Les Républicains des Hauts-de-France Xavier Bertrand pourrait tenir la corde.Charge à l’impétrant d’arracher un pacte de non-censure du PS, quitte à lui concéder d’importantes victoires politiques, par exemple sur la taxation des plus riches. Jusqu’ici un tabou pour le locataire de l’Elysée.Mais Olivier Faure a refusé de dire mardi matin si le PS négocierait avec un Premier ministre issu du camp présidentiel, continuant de “revendiquer le pouvoir”. Ces derniers mois, le chef de l’Etat a invoqué l’exemple des coalitions allemandes, alliant sociaux-démocrates et conservateurs. Mais elles supposent de très longues négociations sur un contrat de gouvernement, négociations que le président n’a pas tenté d’initier jusqu’ici.Il en donnera peut-être le mandat au futur Premier ministre, en lui demandant de négocier un programme a minima, et notamment une ébauche de budget pour 2026, avant de nommer le reste du gouvernement.Emmanuel Macron le sait: s’il n’a que des cartes imparfaites entre les mains, l’atout qu’il va abattre risque d’être le dernier avant de devoir, en cas de nouvel échec, redissoudre l’Assemblée, comme l’y invite le Rassemblement national. “La question du figurant importe peu, c’est la politique de fond qu’il faut changer. Les mêmes causes entraîneront les mêmes conséquences”, a répété Jordan Bardella.En cas d’impasse prolongée, la pression monterait sur une démission d’Emmanuel Macron, espérée par l’extrême droite comme par La France insoumise.

Thaïlande: l’ex-Premier ministre Thaksin arrivé dans une prison de Bangkok

L’ex-Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra est arrivé dans une prison de Bangkok mardi, dans la foulée d’un arrêt de la Cour suprême ordonnant son incarcération pour un an, au moment où son clan politique est écarté du pouvoir.Condamné par contumace à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir, l’homme politique de 76 ans, qui reste le plus influent du pays, n’avait passé que six mois en détention, à l’hôpital, après son retour d’exil en 2023.La Cour suprême a jugé mardi qu’il n’avait pas correctement purgé sa peine d’emprisonnement: “l’avoir envoyé à l’hôpital n’était pas légal, l’accusé sait que sa maladie ne constituait pas un problème urgent, et une hospitalisation ne peut compter comme une peine de prison”, a-t-elle exposé, ordonnant son renvoi en prison.”Mon père reste un chef spirituel, que ce soit par sa fonction politique passée, ses contributions pour le pays ou son intention sincère de participer à l’amélioration de la vie” des Thaïlandais, a déclaré sa fille Paetongtarn, ex-Première ministre destituée fin août, à l’extérieur de la Cour suprême.La famille Shinawatra domine la vie politique thaïlandaise depuis deux décennies. Elle a longtemps été l’ennemie jurée de l’élite favorable à l’armée et au pouvoir royal, qui considérait son populisme comme une menace pour l’ordre social traditionnel.Une centaine de policiers ont été mobilisés mardi devant la Cour suprême, où une poignée de partisans de Thaksin se sont rassemblés, vêtus du rouge de son mouvement politique.- Enquête -La dynastie est revenue au pouvoir en 2023, mais a été récemment éprouvée par des revers juridiques et politiques. Un nouveau gouvernement a été formé vendredi dernier sans inclure le parti lié à la famille, le Pheu Thai, après l’éviction de Paetongtarn Shinawatra. La fille de Thaksin a été accusée d’avoir manqué de respect à l’armée en pleine crise entre la Thaïlande et le Cambodge.Son père, Premier ministre de 2001 à 2006, avait été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir, qu’il n’a jamais purgée en prison.Revenu d’un long exil à l’étranger en août 2023, Thaksin a séjourné dans une chambre privée d’un hôpital de la police de Bangkok. Puis, une grâce royale a réduit sa peine à un an d’emprisonnement, avant sa libération anticipée eu égard à son âge en février 2024.Le transfert à l’hôpital de Thaksin – qui coïncidait avec la formation d’un nouveau gouvernement dominé par le parti des Shinawatra – ont nourri les soupçons d’un traitement de faveur dont l’ex-Premier ministre aurait bénéficié.Une enquête a été ouverte en avril par une division de la Cour suprême. Des responsables pénitentiaires et médicaux ont été interrogés afin de déterminer si la peine de Thaksin Shinawatra avait été purgée correctement. L’arrêt de la Cour suprême intervient quelques jours après le renversement du Pheu Thai, au gouvernement depuis 2023. Une coalition menée par un ancien allié du parti familial, le milliardaire Anutin Charnvirakul, a finalement pris les rênes du pouvoir la semaine dernière.Il n’y aura “ni favoritisme, ni persécution, ni vengeance” à l’encontre de Thaksin, a promis le nouveau chef du gouvernement, tout en assurant qu’il organiserait de nouvelles élections législatives sous quatre mois.Titipol Phakdeewanich, un politiste de l’université de Ubon Ratchathani, ne “(croit) pas que  Thaksin va quitter la politique”. “Il ne faut pas sous-estimer sa capacité à exploiter les failles du système juridique”, dit-il à l’AFP.Thaksin Shinawatra était revenu en Thaïlande lundi en jet privé, après quelques jours à Dubaï qui avaient alimenté des rumeurs d’une possible fuite à l’étranger. Mais il avait promis d’assister à l’audience de la Cour suprême en personne.Thaksin a par ailleurs été acquitté fin août à l’issue d’un procès pour crime de lèse-majesté, concernant des propos publiés en 2015 par un média sud-coréen. Il encourait jusqu’à 15 ans d’emprisonnement, la loi thaïlandaise interdisant toute critique du roi et de sa famille.

Thaïlande: l’ex-Premier ministre Thaksin arrivé dans une prison de Bangkok

L’ex-Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra est arrivé dans une prison de Bangkok mardi, dans la foulée d’un arrêt de la Cour suprême ordonnant son incarcération pour un an, au moment où son clan politique est écarté du pouvoir.Condamné par contumace à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir, l’homme politique de 76 ans, qui reste le plus influent du pays, n’avait passé que six mois en détention, à l’hôpital, après son retour d’exil en 2023.La Cour suprême a jugé mardi qu’il n’avait pas correctement purgé sa peine d’emprisonnement: “l’avoir envoyé à l’hôpital n’était pas légal, l’accusé sait que sa maladie ne constituait pas un problème urgent, et une hospitalisation ne peut compter comme une peine de prison”, a-t-elle exposé, ordonnant son renvoi en prison.”Mon père reste un chef spirituel, que ce soit par sa fonction politique passée, ses contributions pour le pays ou son intention sincère de participer à l’amélioration de la vie” des Thaïlandais, a déclaré sa fille Paetongtarn, ex-Première ministre destituée fin août, à l’extérieur de la Cour suprême.La famille Shinawatra domine la vie politique thaïlandaise depuis deux décennies. Elle a longtemps été l’ennemie jurée de l’élite favorable à l’armée et au pouvoir royal, qui considérait son populisme comme une menace pour l’ordre social traditionnel.Une centaine de policiers ont été mobilisés mardi devant la Cour suprême, où une poignée de partisans de Thaksin se sont rassemblés, vêtus du rouge de son mouvement politique.- Enquête -La dynastie est revenue au pouvoir en 2023, mais a été récemment éprouvée par des revers juridiques et politiques. Un nouveau gouvernement a été formé vendredi dernier sans inclure le parti lié à la famille, le Pheu Thai, après l’éviction de Paetongtarn Shinawatra. La fille de Thaksin a été accusée d’avoir manqué de respect à l’armée en pleine crise entre la Thaïlande et le Cambodge.Son père, Premier ministre de 2001 à 2006, avait été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir, qu’il n’a jamais purgée en prison.Revenu d’un long exil à l’étranger en août 2023, Thaksin a séjourné dans une chambre privée d’un hôpital de la police de Bangkok. Puis, une grâce royale a réduit sa peine à un an d’emprisonnement, avant sa libération anticipée eu égard à son âge en février 2024.Le transfert à l’hôpital de Thaksin – qui coïncidait avec la formation d’un nouveau gouvernement dominé par le parti des Shinawatra – ont nourri les soupçons d’un traitement de faveur dont l’ex-Premier ministre aurait bénéficié.Une enquête a été ouverte en avril par une division de la Cour suprême. Des responsables pénitentiaires et médicaux ont été interrogés afin de déterminer si la peine de Thaksin Shinawatra avait été purgée correctement. L’arrêt de la Cour suprême intervient quelques jours après le renversement du Pheu Thai, au gouvernement depuis 2023. Une coalition menée par un ancien allié du parti familial, le milliardaire Anutin Charnvirakul, a finalement pris les rênes du pouvoir la semaine dernière.Il n’y aura “ni favoritisme, ni persécution, ni vengeance” à l’encontre de Thaksin, a promis le nouveau chef du gouvernement, tout en assurant qu’il organiserait de nouvelles élections législatives sous quatre mois.Titipol Phakdeewanich, un politiste de l’université de Ubon Ratchathani, ne “(croit) pas que  Thaksin va quitter la politique”. “Il ne faut pas sous-estimer sa capacité à exploiter les failles du système juridique”, dit-il à l’AFP.Thaksin Shinawatra était revenu en Thaïlande lundi en jet privé, après quelques jours à Dubaï qui avaient alimenté des rumeurs d’une possible fuite à l’étranger. Mais il avait promis d’assister à l’audience de la Cour suprême en personne.Thaksin a par ailleurs été acquitté fin août à l’issue d’un procès pour crime de lèse-majesté, concernant des propos publiés en 2015 par un média sud-coréen. Il encourait jusqu’à 15 ans d’emprisonnement, la loi thaïlandaise interdisant toute critique du roi et de sa famille.