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Yémen: les médias houthis font état d’au moins deux morts dans des bombardements américains

Au moins deux personnes ont été tuées et 11 autres blessées dans des raids aériens nocturnes sur Sanaa, la capitale du Yémen, et ses environs, a indiqué dimanche une chaîne de télévision contrôlée par les rebelles houthis, imputant ces nouvelles attaques aux Etats-Unis.Vendredi, les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient fait état de 80 morts et 150 blessés après des bombardements américains dans la nuit sur le port pétrolier stratégique de Ras Issa, dans l’ouest du pays. Citant le ministère de la Santé des Houthis, la chaîne Al-Massirah a indiqué samedi que deux personnes avaient péri et 11 autres avaient été blessées dans des frappes, dénonçant une “agression américaine sur Sanaa, la capitale, et le gouvernorat”.Des habitants de Sanaa ont inspecté dans la journée les dégâts dans un cimetière de Sanaa, observant notamment un cratère au milieu des tombes.Outre les attaques sur Sanaa, des raids aériens ont été signalés dans les provinces de Marib et d’Amran, respectivement à l’est et au nord de Sanaa.L’attaque dans la nuit de jeudi à vendredi est la plus meurtrière depuis le 15 mars, et le chef de l’ONU a fait part de sa “préoccupation” pour le sort des civils.Les Etats-Unis ont lancé le 15 mars une campagne de bombardements contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant au large du Yémen des routes maritimes cruciales pour le commerce international.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles ont commencé à attaquer cette voie maritime, et le territoire israélien, qu’ils visent par des tirs, après le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024 mais se sont multipliées sous la présidence de Donald Trump. Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite normalement environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic sur la pointe de l’Afrique australe, au prix de coûts accrus de transport.

Yémen: les médias houthis font état d’au moins deux morts dans des bombardements américains

Au moins deux personnes ont été tuées et 11 autres blessées dans des raids aériens nocturnes sur Sanaa, la capitale du Yémen, et ses environs, a indiqué dimanche une chaîne de télévision contrôlée par les rebelles houthis, imputant ces nouvelles attaques aux Etats-Unis.Vendredi, les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient fait état de 80 morts et 150 blessés après des bombardements américains dans la nuit sur le port pétrolier stratégique de Ras Issa, dans l’ouest du pays. Citant le ministère de la Santé des Houthis, la chaîne Al-Massirah a indiqué samedi que deux personnes avaient péri et 11 autres avaient été blessées dans des frappes, dénonçant une “agression américaine sur Sanaa, la capitale, et le gouvernorat”.Des habitants de Sanaa ont inspecté dans la journée les dégâts dans un cimetière de Sanaa, observant notamment un cratère au milieu des tombes.Outre les attaques sur Sanaa, des raids aériens ont été signalés dans les provinces de Marib et d’Amran, respectivement à l’est et au nord de Sanaa.L’attaque dans la nuit de jeudi à vendredi est la plus meurtrière depuis le 15 mars, et le chef de l’ONU a fait part de sa “préoccupation” pour le sort des civils.Les Etats-Unis ont lancé le 15 mars une campagne de bombardements contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant au large du Yémen des routes maritimes cruciales pour le commerce international.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles ont commencé à attaquer cette voie maritime, et le territoire israélien, qu’ils visent par des tirs, après le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024 mais se sont multipliées sous la présidence de Donald Trump. Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite normalement environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic sur la pointe de l’Afrique australe, au prix de coûts accrus de transport.

Yémen: les médias houthis font état d’au moins deux morts dans des bombardements américains

Au moins deux personnes ont été tuées et 11 autres blessées dans des raids aériens nocturnes sur Sanaa, la capitale du Yémen, et ses environs, a indiqué dimanche une chaîne de télévision contrôlée par les rebelles houthis, imputant ces nouvelles attaques aux Etats-Unis.Vendredi, les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient fait état de 80 morts et …

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Les Ukrainiens sceptiques quant à la trêve de Pâques promise par Poutine

Alors que les cloches sonnent le dimanche de Pâques à Kiev, des habitants confient à l’AFP ne pas croire que Moscou tiendra parole en observant la trêve annoncée par le président russe Vladimir Poutine.”Bien sûr, c’est une bonne idée, parce que cela sauvera des vies, au moins celles de nos soldats”, a dit Olga Grachova, 38 ans, devant le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or, dans le centre de Kiev, où les fidèles orthodoxes sont venus se recueillir par une matinée ensoleillée.”Mais notre ennemi est si rusé que nous ne pouvons pas lui faire confiance”, a poursuivi cette employée dans le marketing, ajoutant qu’elle avait déjà entendu parler de violations de cette trêve.”On ne peut pas faire confiance aux terroristes”, enchaîne Natalia, une infirmière de 41 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “S’ils avaient quelque chose de sacré, ils n’auraient pas tué de civils et n’auraient pas déclenché cette horreur (la guerre)”, s’emporte-t-elle.”J’ai entendu parler d’une telle initiative, mais connaissant notre ennemi, je ne me fierais pas à ces paroles”, a dit pour sa part Volodymyr Yaroslavsky, un cadre de 39 ans.Samedi, Vladimir Poutine a annoncé une trêve de Pâques à débuter le jour même et censée durer jusqu’à 21H00 GMT dimanche, expliquant qu’elle était motivée par des “considérations humanitaires”.Pâques est la fête religieuse la plus importante pour les chrétiens orthodoxes, la principale religion en Ukraine, mais aussi en Russie.Dimanche, à Kiev, les gens apportaient des gâteaux de Pâques, des “pasky”, pour les faire bénir par des prêtres qui les aspergent d’eau bénite.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine respecterait la trêve, tout en se réservant le droit de répondre à toute attaque potentielle.Dimanche, il a accusé la Russie de violer la trêve par des bombardements et des assauts.Pour sa part, la Russie a aussi accusé l’Ukraine d’attaques de drones et de bombardements et assuré que ses troupes avaient riposté.Des journalistes de l’AFP ont entendu des explosions dimanche à un peu plus d’une douzaine de kilomètres de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine.Le président Zelensky a affirmé que si la Russie respectait la trêve de 30 heures, l’Ukraine était prête à l’étendre à 30 jours, une proposition précédemment rejetée par son homologue russe. – “Ce que notre pays veut” -Des habitants de Kiev ont déclaré accueillir favorablement cette proposition, mais qu’ils n’étaient pas certains qu’elle se concrétiserait un jour.”Notre président a clairement indiqué que s’ils annonçaient un cessez-le-feu de 30 heures, nous annoncerions un cessez-le-feu de 30 jours. Alors laissons-les faire”, a dit Sergiy Klochko, un cheminot de 30 ans.”C’est ce que notre pays veut (…) pour que cette terrible guerre prenne fin, pour que notre peuple, nos soldats et nos enfants cessent de mourir”, a-t-il assuré.Réticente, Natalia dit ne pas s’attendre à ce que la Russie accepte une trêve de 30 jours.”Tout ce que nous proposons, malheureusement, reste lettre morte – personne n’y répond”, murmure-t-elle. “Je suis favorable à la fin de la guerre et à toute initiative allant dans ce sens. Mais je ne crois pas qu’il y aura une réponse positive de la part de l’autre partie”.De son côté, M. Yaroslavsky dit son scepticisme quant à quelque avancée en faveur d’une future paix.”La guerre ne s’arrêtera probablement pas, certaines actions de combat pourraient s’arrêter pendant un certain temps. Mais je ne pense pas que la guerre se terminera si rapidement. C’est mon opinion personnelle”, a-t-il confié.video-brw-am/cn/ybl

Les Ukrainiens sceptiques quant à la trêve de Pâques promise par Poutine

Alors que les cloches sonnent le dimanche de Pâques à Kiev, des habitants confient à l’AFP ne pas croire que Moscou tiendra parole en observant la trêve annoncée par le président russe Vladimir Poutine.”Bien sûr, c’est une bonne idée, parce que cela sauvera des vies, au moins celles de nos soldats”, a dit Olga Grachova, 38 ans, devant le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or, dans le centre de Kiev, où les fidèles orthodoxes sont venus se recueillir par une matinée ensoleillée.”Mais notre ennemi est si rusé que nous ne pouvons pas lui faire confiance”, a poursuivi cette employée dans le marketing, ajoutant qu’elle avait déjà entendu parler de violations de cette trêve.”On ne peut pas faire confiance aux terroristes”, enchaîne Natalia, une infirmière de 41 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “S’ils avaient quelque chose de sacré, ils n’auraient pas tué de civils et n’auraient pas déclenché cette horreur (la guerre)”, s’emporte-t-elle.”J’ai entendu parler d’une telle initiative, mais connaissant notre ennemi, je ne me fierais pas à ces paroles”, a dit pour sa part Volodymyr Yaroslavsky, un cadre de 39 ans.Samedi, Vladimir Poutine a annoncé une trêve de Pâques à débuter le jour même et censée durer jusqu’à 21H00 GMT dimanche, expliquant qu’elle était motivée par des “considérations humanitaires”.Pâques est la fête religieuse la plus importante pour les chrétiens orthodoxes, la principale religion en Ukraine, mais aussi en Russie.Dimanche, à Kiev, les gens apportaient des gâteaux de Pâques, des “pasky”, pour les faire bénir par des prêtres qui les aspergent d’eau bénite.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine respecterait la trêve, tout en se réservant le droit de répondre à toute attaque potentielle.Dimanche, il a accusé la Russie de violer la trêve par des bombardements et des assauts.Pour sa part, la Russie a aussi accusé l’Ukraine d’attaques de drones et de bombardements et assuré que ses troupes avaient riposté.Des journalistes de l’AFP ont entendu des explosions dimanche à un peu plus d’une douzaine de kilomètres de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine.Le président Zelensky a affirmé que si la Russie respectait la trêve de 30 heures, l’Ukraine était prête à l’étendre à 30 jours, une proposition précédemment rejetée par son homologue russe. – “Ce que notre pays veut” -Des habitants de Kiev ont déclaré accueillir favorablement cette proposition, mais qu’ils n’étaient pas certains qu’elle se concrétiserait un jour.”Notre président a clairement indiqué que s’ils annonçaient un cessez-le-feu de 30 heures, nous annoncerions un cessez-le-feu de 30 jours. Alors laissons-les faire”, a dit Sergiy Klochko, un cheminot de 30 ans.”C’est ce que notre pays veut (…) pour que cette terrible guerre prenne fin, pour que notre peuple, nos soldats et nos enfants cessent de mourir”, a-t-il assuré.Réticente, Natalia dit ne pas s’attendre à ce que la Russie accepte une trêve de 30 jours.”Tout ce que nous proposons, malheureusement, reste lettre morte – personne n’y répond”, murmure-t-elle. “Je suis favorable à la fin de la guerre et à toute initiative allant dans ce sens. Mais je ne crois pas qu’il y aura une réponse positive de la part de l’autre partie”.De son côté, M. Yaroslavsky dit son scepticisme quant à quelque avancée en faveur d’une future paix.”La guerre ne s’arrêtera probablement pas, certaines actions de combat pourraient s’arrêter pendant un certain temps. Mais je ne pense pas que la guerre se terminera si rapidement. C’est mon opinion personnelle”, a-t-il confié.video-brw-am/cn/ybl

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Alors que les cloches sonnent le dimanche de Pâques à Kiev, des habitants confient à l’AFP ne pas croire que Moscou tiendra parole en observant la trêve annoncée par le président russe Vladimir Poutine.”Bien sûr, c’est une bonne idée, parce que cela sauvera des vies, au moins celles de nos soldats”, a dit Olga Grachova, …

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24 Heures motos: la Yamaha N.7 victorieuse au Mans au bout du suspens et du chaos

La Yamaha N.7 du YART a remporté dimanche au Mans la 48e édition des 24 Heures motos, manche inaugurale du championnat du monde d’endurance (EWC) marquée par de nombreuses chutes sur un tracé rendu piégeux par la pluie.Seize ans qu’elle n’avait plus gagné en terres mancelles : l’équipe autrichienne, composée du Tchèque Karel Hanika de l’Allemand Marvin Fritz et du Britannique Jason O’Halloran, s’est imposée devant la Kawasaki N.11 du Webike Trickstar, au terme d’une dernière heure haletante. Seules 1min 37sec et 800/1000 séparent les deux motos à l’arrivée.Cette deuxième place est une terrible désillusion pour la Kawasaki, qui avait passé quasiment les deux tiers la course en tête. A une heure de l’arrivée, son pilote espagnol Roman Ramos, qui comptait moins d’un tour d’avance sur la Yamaha, a chuté quand la pluie s’est de nouveau invitée, cédant définitivement les rênes de la course au YART.Peu avant la mi-journée, la monture japonaise avait déjà connu une première désillusion lorsque Mike di Meglio, triple vainqueur de l’épreuve (2017, 2020 et 2023), est tombé. Le Français comptait alors trois tours d’avance sur la Yamaha du YART.Kawasaki signait jusque-là une partition parfaite et faisait partie des dernières à ne pas être partie à la faute depuis le début de la course. Avant le départ de l’épreuve, la N.11 faisait figure d’outsider pour la victoire, face aux cadors comme le YART, vice-champion en titre en EWC.Le Webike Trickstar termine dimanche devant la BMW N.6 de l’équipe ERC Endurance, troisième. Une autre BMW, la N.37 du Motorrad World Endurance Team échoue au pied du podium en raison d’un problème mécanique qui lui a fait perdre une quinzaine de minutes au garage dimanche matin.- Chutes en pagaille -Au total, 53 équipages – dont 18 dans la catégorie reine et 31 en Superstock, où s’alignent des engins plus proches de la série étaient au départ de cette 48e édition.Quarante d’entre eux ont bouclé leur ronde de 24 heures malgré plus de 150 chutes ayant émaillé la course.Jusqu’à tard dans la soirée de samedi, les sorties de piste se sont enchaînées sur un circuit piégeux à cause de la pluie tombée plus tôt dans la journée. Parmi les montures de tête, seule la N.6 n’est pas partie à la faute.A l’inverse, la moto gagnante de l’édition 2024, la Suzuki N.1 du Yoshimura SERT a subi une série de déconvenues, comptabilisant six chutes, dont la première dix minutes après le départ. Son pilote Français Gregg Black est tombé alors qu’il était en tête. Ramenée aux stands plusieurs fois, la moto a pu être réparée avant d’entreprendre une remontée qui l’a amenée en 6e position à l’arrivée.Parmi les autres favoris au tapis samedi, la Yamaha N.7 a également chuté, dès le premier tour de l’épreuve. Tombée en milieu de peloton, l’équipe autrichienne a ensuite progressivement comblé son retard pour prendre un temps les rênes de la course, devant Kawasaki samedi soir.Les rares femmes engagées sur l’épreuve n’ont pas eu beaucoup de chance puisque les Françaises Mélodie Coignard et Amandine Creusot, coéquipières dans l’équipe AG Racing au côté de William Wallart et Maxime Verger, ont été les premières à abandonner.

Droits de douane: les prix d’Airbus et Boeing en zone de turbulences

Le prix des avions de Boeing et d’Airbus s’était déjà envolé avec l’inflation et le Covid-19. A présent, la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis devrait créer de nouvelles turbulences.Par rapport à 2018, les prix ont déjà augmenté d’à peu près 30%, affirme à l’AFP un expert du secteur.Les deux géants de l’aéronautique ont été confrontés à de multiples hausses: matières premières (en particulier le titane), main d’oeuvre, composants, énergie, processus industriel (sidérurgie notamment).Un accord social signé fin 2024 chez Boeing prévoit une hausse salariale de 38% sur quatre ans pour ses plus de 33.000 salariés syndiqués.”Le moulage et la forge du titane (…) ont connu un rythme d’inflation particulièrement rapide, surtout depuis la disparition des capacités russes pour les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, pour l’Europe”, du fait de la guerre en Ukraine, souligne Richard Aboulafia, expert aéronautique.Selon lui, les prix des matériaux et équipements ont bondi jusqu’à 40% depuis 2021.”Les matières premières n’étaient pas vraiment un problème, mais Donald Trump est déterminé à en créer un”, ajoute-t-il, faisant référence aux droits de douane de 25% instaurés par le président américain sur l’acier et l’aluminium, composants essentiels de l’aéronautique.Ils ont depuis été appliqués à toutes les importations et pourraient être augmentés.”L’inflation dans l’aviation accélère et cela ne va qu’empirer avec ces droits de douane (…)  catastrophiques”, martèle John Persinos, rédacteur en chef de la revue Aircraft Value News.Selon lui, les avions de nouvelle génération, comme les 787 Dreamliner et 737 MAX de Boeing et le 321neo d’Airbus, sont particulièrement recherchés car moins gourmands en carburant. Leur prix ont “subi un bond marqué”.- ‘Fiction’ -Mais inutile de chercher les traditionnelles grilles tarifaires d’autrefois: Airbus n’en publie plus depuis 2018 et Boeing depuis 2023.”Les prix catalogue étaient des oeuvres de fiction”, lance M. Aboulafia. “On obtenait un rabais de 50% simplement pour être venu au rendez-vous bien habillé”, plaisante-t-il.”On a abandonné cette idée de +prix catalogue+ il y a bien longtemps. Ils n’avaient aucun sens car totalement décorrélés de la réalité des prix (finaux), qui sont liés aux spécificités de chaque contrat, version, configuration…”, justifie Airbus.Pour autant, précise l’expert du secteur ayant requis l’anonymat, les constructeurs disposent en interne d’un prix de base, sur lequel sont ensuite appliqués des “avantages d’achat”, comme une réduction du prix parfois “relativement importante” ou, plus fréquemment, des options ou services supplémentaires (support, formation…).Les contrats disposent aussi d’une clause d’ajustement annuel du prix à l’inflation des coûts réels, jusqu’à la livraison de l’avion des années plus tard.Les paiements se faisant largement en dollars, Airbus est également tributaire du cours de l’euro face au billet vert.Boeing précise à l’AFP évaluer le prix des avions au regard des coûts de production et d’autres facteurs de marché mais, étant un élément concurrentiel sensible, il n’en donne pas le détail.- ‘Très concurrentiel’ -Les carnets de commande des deux géants affichent complet jusqu’à la fin de la décennie, mais ils n’en profitent guère pour l’heure pour doper leurs prix.Le marché “reste très concurrentiel” et le duo “se bat sur chaque transaction”, précise l’expert.Afin de réduire leur dépendance, toujours plus de compagnies se fournissent à la fois chez les deux constructeurs.”Avant le Covid, Boeing et Airbus se sont livrés des batailles sur les prix, qui étaient quand même assez bas, pour ne pas dire trop bas”, se souvient Manfred Hader, du cabinet de conseils stratégiques Roland Berger.La hausse du prix des avions a entraîné une “augmentation générale des billets. Côté compagnies aériennes, la rentabilité est bonne”, relève-t-il.Pour avoir une idée du prix des avions, il faut désormais compter sur la transparence de certaines compagnies aériennes.Ainsi, le groupe japonais ANA a passé une commande historique de 77 avions fin février auprès de Boeing, d’Airbus et du Brésilien Embraer.Selon des calculs de l’AFP à partir des prix catalogue fournis par ANA, un 787-9 Dreamliner atteint environ 386 millions de dollars et un 737 MAX 8 ressort aux alentours de 159 millions, contre respectivement 292 millions et 121,6 millions en 2023.Un Airbus 321neo coûte environ 148 millions, contre 129,5 en 2018.