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Israël menace de frapper ses ennemis partout après l’attaque au Qatar

Israël a menacé mercredi de frapper ses ennemis n’importe où, au lendemain de raids aériens au Qatar contre des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, une attaque sans précédent qui a suscité une rare réprimande de l’allié américain.Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l’armée israélienne a poursuivi son offensive, faisant selon la Défense civile locale au moins 48 morts, et affirmé son intention d’intensifier ses frappes sur Gaza-ville.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël a décimé la direction de ce mouvement, jurant de le détruire et de le chasser du territoire palestinien où il a pris le pouvoir en 2007.”La politique sécuritaire d’Israël est claire: son bras long agira contre ses ennemis, où qu’ils soient. Ils n’ont nulle part où se cacher”, a averti le ministre de la Défense Israël Katz. “Si les meurtriers et les violeurs du Hamas n’acceptent pas les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, en premier lieu la libération de tous les otages, et leur désarmement, ils seront détruits et Gaza sera détruite”, a-t-il ajouté.- Trump “très mécontent” -La veille, l’armée de l’air israélienne a visé des dirigeants du Hamas réunis dans un complexe à Doha, la capitale du Qatar, pays allié des Etats-Unis et médiateur dans les négociations en vue d’une trêve à Gaza. “L’ennemi n’a pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations”, a affirmé le Hamas dans un communiqué, tout en faisant état de six morts -le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari.Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenu à joindre aucun d’eux depuis.Le représentant d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré qu’il était “trop tôt pour se prononcer sur le résultat” de la frappe.Il a souligné que son pays n’agissait “pas toujours selon les intérêts des Etats-Unis”, allié d’Israël, après que le président Donald Trump a dit être “très mécontent” de l’attaque au Qatar. Malgré les critiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti les autorités qataries: “je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes: vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons.”Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande du Qatar a été reportée à jeudi.Le Qatar, qui abrite une importante base militaire américaine, a condamné les frappes mais a aussi dit vouloir poursuivre sa médiation.En dépit des pressions internationales pour un arrêt de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations au sol et ses raid aériens, notamment à Gaza-ville, considérée comme l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire.Elle y a bombardé et détruit une nouvelle tour d’habitation, après un ordre d’évacuation, en affirmant qu’elle était utilisée par le Hamas.- “En une minute!” -D’énormes colonnes de fumée se sont élevées après l’effondrement de l’immeuble, selon des images de l’AFP. Des habitants ont fouillé ensuite les décombres pour tenter de sauver des effets personnels.Siham Abou Al-Foul a déclaré à l’AFP avoir évacué la tour dès l’ordre donné et n’avoir rien pu emporter. “Ils ont détruit la tour. Nous sommes retournés en courant, mais il ne restait plus rien. Tout ce que nous avions construit en deux ans a disparu en une minute!”La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où les quelque deux millions d’habitants plusieurs fois déplacés vivent dans des conditions très dures. L’ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.”Dans les prochains jours, l’armée israélienne intensifiera ses frappes à Gaza-ville, basées sur des renseignements précis, dans le but de démanteler l’infrastructure terroriste du Hamas, d’entraver sa capacité opérationnelle et de réduire la menace qui pèse sur les troupes”, a dit un communiqué militaire.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 décédées selon l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 64.656 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Israël menace de frapper ses ennemis partout après l’attaque au Qatar

Israël a menacé mercredi de frapper ses ennemis n’importe où, au lendemain de raids aériens au Qatar contre des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, une attaque sans précédent qui a suscité une rare réprimande de l’allié américain.Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l’armée israélienne a poursuivi son offensive, faisant selon la Défense civile locale au moins 48 morts, et affirmé son intention d’intensifier ses frappes sur Gaza-ville.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël a décimé la direction de ce mouvement, jurant de le détruire et de le chasser du territoire palestinien où il a pris le pouvoir en 2007.”La politique sécuritaire d’Israël est claire: son bras long agira contre ses ennemis, où qu’ils soient. Ils n’ont nulle part où se cacher”, a averti le ministre de la Défense Israël Katz. “Si les meurtriers et les violeurs du Hamas n’acceptent pas les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, en premier lieu la libération de tous les otages, et leur désarmement, ils seront détruits et Gaza sera détruite”, a-t-il ajouté.- Trump “très mécontent” -La veille, l’armée de l’air israélienne a visé des dirigeants du Hamas réunis dans un complexe à Doha, la capitale du Qatar, pays allié des Etats-Unis et médiateur dans les négociations en vue d’une trêve à Gaza. “L’ennemi n’a pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations”, a affirmé le Hamas dans un communiqué, tout en faisant état de six morts -le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari.Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenu à joindre aucun d’eux depuis.Le représentant d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré qu’il était “trop tôt pour se prononcer sur le résultat” de la frappe.Il a souligné que son pays n’agissait “pas toujours selon les intérêts des Etats-Unis”, allié d’Israël, après que le président Donald Trump a dit être “très mécontent” de l’attaque au Qatar. Malgré les critiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti les autorités qataries: “je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes: vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons.”Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande du Qatar a été reportée à jeudi.Le Qatar, qui abrite une importante base militaire américaine, a condamné les frappes mais a aussi dit vouloir poursuivre sa médiation.En dépit des pressions internationales pour un arrêt de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations au sol et ses raid aériens, notamment à Gaza-ville, considérée comme l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire.Elle y a bombardé et détruit une nouvelle tour d’habitation, après un ordre d’évacuation, en affirmant qu’elle était utilisée par le Hamas.- “En une minute!” -D’énormes colonnes de fumée se sont élevées après l’effondrement de l’immeuble, selon des images de l’AFP. Des habitants ont fouillé ensuite les décombres pour tenter de sauver des effets personnels.Siham Abou Al-Foul a déclaré à l’AFP avoir évacué la tour dès l’ordre donné et n’avoir rien pu emporter. “Ils ont détruit la tour. Nous sommes retournés en courant, mais il ne restait plus rien. Tout ce que nous avions construit en deux ans a disparu en une minute!”La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où les quelque deux millions d’habitants plusieurs fois déplacés vivent dans des conditions très dures. L’ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.”Dans les prochains jours, l’armée israélienne intensifiera ses frappes à Gaza-ville, basées sur des renseignements précis, dans le but de démanteler l’infrastructure terroriste du Hamas, d’entraver sa capacité opérationnelle et de réduire la menace qui pèse sur les troupes”, a dit un communiqué militaire.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 décédées selon l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 64.656 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

La Pologne met en garde contre un “conflit ouvert” avec la Russie après une intrusion de drones

La Pologne, soutenue par ses alliés, a mis en garde mercredi contre un “conflit ouvert” avec la Russie après l’intrusion d’une vingtaine de drones attribués à l’armée russe sur le territoire de ce pays de l’UE frontalier de l’Ukraine, qui a nécessité dans la nuit l’intervention d’avions de l’Otan.Les Occidentaux et l’Alliance atlantique ont réagi avec fermeté, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué le “risque réel” d’une extension du conflit ukrainien. Moscou a démenti. Quant au président américain Donald Trump, il a publié un message laconique mais validant l’accusation lancée contre Moscou: “Qu’est-ce qui se passe avec la Russie qui viole l’espace aérien polonais avec des drones? C’est parti!”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, la Maison Blanche indiquant par ailleurs que le président suivait la situation et devait s’entretenir avec son homologue polonais Karol Nawrocki.Selon le Premier ministre polonais, Donald Tusk, ce sont 19 appareils au moins qui ont pénétré le territoire du pays dans la nuit, exigeant le décollage d’avions de chasse polonais mais aussi l’intervention d’appareils de l’Otan.A Wyryki-Wola, un village de l’est de la Pologne, des militaires inspectaient une maison à la toiture détruite et entourée de débris.- 14 drones retrouvés -Ni les drones, dont au moins trois ont été abattus, ni leur destruction n’ont fait de victimes, a déclaré M. Tusk devant le Parlement polonais, mais cette “action russe” est de nature à “nous rapprocher plus que cela n’a jamais été d’un conflit ouvert depuis la Seconde Guerre mondiale”, a-t-il déclaré.Au total 14 drones ont été retrouvés, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur Karolina Galecka. Le ministère avait auparavant également fait état de la découverte de débris d’un projectile non identifié, et indiqué qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.”Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a souligné le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.La Russie a opposé un démenti laconique a ces accusations, son ministère de la Défense indiquant n’avoir pas eu de projets “d’attaquer des cibles” sur le sol polonais durant sa vague nocturne de frappes aériennes sur le territoire ukrainien, et l’ambassade russe à Varsovie relevant que la Pologne n’avait pas apporté de “preuves” de ses affirmations.La diplomatie russe a en définitive accusé la Pologne de vouloir “aggraver” la situation par des accusations infondées.Le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une “action agressive” de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une “fuite en avant”.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir lui aussi Moscou: “Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan.”Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones qui avaient “perdu leur trajectoire” au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.Dans la soirée, il a regretté le “manque d’action” et de “réponse ferme” des dirigeants occidentaux, au delà des “déclarations”.

La Pologne met en garde contre un “conflit ouvert” avec la Russie après une intrusion de drones

La Pologne, soutenue par ses alliés, a mis en garde mercredi contre un “conflit ouvert” avec la Russie après l’intrusion d’une vingtaine de drones attribués à l’armée russe sur le territoire de ce pays de l’UE frontalier de l’Ukraine, qui a nécessité dans la nuit l’intervention d’avions de l’Otan.Les Occidentaux et l’Alliance atlantique ont réagi avec fermeté, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué le “risque réel” d’une extension du conflit ukrainien. Moscou a démenti. Quant au président américain Donald Trump, il a publié un message laconique mais validant l’accusation lancée contre Moscou: “Qu’est-ce qui se passe avec la Russie qui viole l’espace aérien polonais avec des drones? C’est parti!”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, la Maison Blanche indiquant par ailleurs que le président suivait la situation et devait s’entretenir avec son homologue polonais Karol Nawrocki.Selon le Premier ministre polonais, Donald Tusk, ce sont 19 appareils au moins qui ont pénétré le territoire du pays dans la nuit, exigeant le décollage d’avions de chasse polonais mais aussi l’intervention d’appareils de l’Otan.A Wyryki-Wola, un village de l’est de la Pologne, des militaires inspectaient une maison à la toiture détruite et entourée de débris.- 14 drones retrouvés -Ni les drones, dont au moins trois ont été abattus, ni leur destruction n’ont fait de victimes, a déclaré M. Tusk devant le Parlement polonais, mais cette “action russe” est de nature à “nous rapprocher plus que cela n’a jamais été d’un conflit ouvert depuis la Seconde Guerre mondiale”, a-t-il déclaré.Au total 14 drones ont été retrouvés, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur Karolina Galecka. Le ministère avait auparavant également fait état de la découverte de débris d’un projectile non identifié, et indiqué qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.”Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a souligné le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.La Russie a opposé un démenti laconique a ces accusations, son ministère de la Défense indiquant n’avoir pas eu de projets “d’attaquer des cibles” sur le sol polonais durant sa vague nocturne de frappes aériennes sur le territoire ukrainien, et l’ambassade russe à Varsovie relevant que la Pologne n’avait pas apporté de “preuves” de ses affirmations.La diplomatie russe a en définitive accusé la Pologne de vouloir “aggraver” la situation par des accusations infondées.Le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une “action agressive” de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une “fuite en avant”.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir lui aussi Moscou: “Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan.”Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones qui avaient “perdu leur trajectoire” au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.Dans la soirée, il a regretté le “manque d’action” et de “réponse ferme” des dirigeants occidentaux, au delà des “déclarations”.

La Pologne met en garde contre un “conflit ouvert” avec la Russie après une intrusion de drones

La Pologne, soutenue par ses alliés, a mis en garde mercredi contre un “conflit ouvert” avec la Russie après l’intrusion d’une vingtaine de drones attribués à l’armée russe sur le territoire de ce pays de l’UE frontalier de l’Ukraine, qui a nécessité dans la nuit l’intervention d’avions de l’Otan.Les Occidentaux et l’Alliance atlantique ont réagi …

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Cuba face à une coupure totale d’électricité, pour la cinquième fois en un an

Une nouvelle panne générale d’électricité touche Cuba mercredi, la cinquième en moins d’un an sur l’île, qui fragilise l’activité économique du pays et met à rude épreuve la vie quotidienne des habitants. “Il y a eu une déconnexion totale du système électrique qui pourrait être liée à une panne inattendue” de la centrale électrique Antonio Guiteras, …

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Cuba face à une coupure totale d’électricité, pour la cinquième fois en un an

Une nouvelle panne générale d’électricité touche Cuba mercredi, la cinquième en moins d’un an sur l’île, qui fragilise l’activité économique du pays et met à rude épreuve la vie quotidienne des habitants. “Il y a eu une déconnexion totale du système électrique qui pourrait être liée à une panne inattendue” de la centrale électrique Antonio Guiteras, située au centre de l’île, a indiqué le ministère de l’Énergie et des Mines sur son compte X.Les autorités ont précisé par la suite que la panne, qui s’est produite aux alentours de 09H15 locales (13H15 GMT), était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale électrique, la plus importante du pays, ce qui a provoqué son arrêt et l’effondrement de l’ensemble du réseau. Le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a assuré sur X que le pays avait “une stratégie bien définie” pour rétablir l’électricité “dans les plus brefs délais”.Depuis octobre 2024, l’île communiste de 9,7 millions d’habitants a déjà subi quatre pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours.Dans les rues de la capitale, de rares feux de signalisation fonctionnent, récemment équipés de panneaux solaires, tandis que de nombreuses personnes ont regagné leur domicile pour tenter de se préparer à l’éventualité d’une panne prolongée. “A nouveau, une journée de perdue ! Agonie et tristesse et pour certains désespoir”, déplore auprès de l’AFP Alina Gutiérrez, 62 ans, qui a appris la nouvelle de la panne alors qu’elle faisait des achats sur un marché de fruits et légumes dans un quartier central de La Havane. Elle se hâte maintenant de rentrer chez elle, pour “prendre toute l’eau possible” de réserve et “attendre pour voir combien de temps cela va durer”, alors que de nombreux immeubles dans la capitale sont alimentés en eau grâce à des pompes électriques. Dimanche, cinq des quinze provinces de l’île avaient déjà été plongées plusieurs heures dans l’obscurité en raison d’une panne sur une ligne du réseau électrique.- “Dépense importante” -Outre les grands hôtels et certains hôpitaux, dotés de groupes électrogènes, de plus en plus de familles et de propriétaires de petits commerces privés ont acquis de petits générateurs électriques pour pallier les pannes et délestages toujours plus fréquents. Mercredi, dans les quartiers les plus aisés de La Havane, le ronronnement de générateurs est continu, mais les coupures fragilisent notamment les petits commerces privés, qui ont fleuri depuis leur autorisation en 2021.”Cela nous affecte beaucoup”, explique à l’AFP Odette Leon, 34 ans, propriétaire d’une pâtisserie dans l’ouest de la capitale. “Nous avons un générateur, mais cela entraîne une dépense plus importante parce qu’il faut du carburant, qui en ce moment n’est pas très facile à trouver”, explique-t-elle, en demandant à ses employés d’annuler les commandes jusqu’à nouvel ordre.Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance.Deux centrales flottantes louées à une entreprise turque et des générateurs, qui complètent le réseau énergétique, sont alimentés par des combustibles que Cuba importe difficilement.L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant l’été, alors que la consommation atteint des pics en raison des températures élevées, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Outre les coupures d’électricité, les habitants souffrent de pénuries en tous genres et d’une forte inflation. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l’échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962.

Lecornu promet des “ruptures” et reçoit à tour de bras à Matignon

Des “ruptures” sur le fond comme sur la forme: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions en arrivant à Matignon, où il multiplie les consultations pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.Les images du tapis rouge à Matignon contrastaient avec celles des manifestations de la journée visant à “bloquer” le pays. Le Premier ministre s’est rendu à 19H au centre interministériel de crise (CIC) de Beauvau, activé pour l’occasion.Sans y faire référence directement, M. Lecornu s’est fixé comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver”, a-t-il plaidé. François Bayrou l’a assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- “Contrat” – Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays.Il a aussitôt entamé les entretiens, recevant un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal.Ont suivi le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, qui est aussi ministre de l’Intérieur démissionnaire, le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud, puis le vice-président du MoDem Marc Fesneau et enfin Edouard Philippe, président d’Horizons. Tous sont sortis sans un mot.Une source LR a fait état d’une “très bonne” discussion avec la “volonté commune d’aboutir à un contrat de gouvernement” et l’idée, avancée par le Premier ministre, “de se mettre d’accord, outre le budget, sur deux ou trois textes majeurs et forts” qui répondraient aux priorités des uns et des autres.Sébastien Lecornu renouera aussi jeudi à 08H avec les réunions hebdomadaires de ce “socle commun”, selon des sources proches des groupes, alors que Gabriel Attal s’est montré “soucieux” devant M. Lecornu d’améliorer la relation entre son parti et son groupe avec le gouvernement, selon un cadre macroniste.- “Censure” -Le chef du gouvernement enchaînera avec des bilatérales avec chacun des présidents des deux assemblées: Yaël Braun-Pivet pour l’Assemblée nationale, qui le recevra à l’hôtel de Lassay, et Gérard Larcher pour le Sénat, à Matignon, selon l’entourage des intéressés.Les oppositions vont être conviées dans un second temps. Le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés à cet effet par Matignon. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.”Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du Rassemblement national Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles à l’annonce de sa promotion à Matignon.Illustration: 69% des Français disent que sa nomination ne correspond pas à leurs attentes, selon un sondage Odoxa Bakcbone pour Le Figaro.Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.