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Espagne: cinq morts et quatre blessés après une explosion dans une mine

Cinq personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans une explosion survenue lundi dans une mine de charbon des Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, une région déjà endeuillée par l’un des accidents miniers les plus meurtriers du pays en 1995.”Cinq personnes sont décédées, quatre autres ont été blessées à différents niveaux de …

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Espagne: cinq morts et quatre blessés après une explosion dans une mine

Cinq personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans une explosion survenue lundi dans une mine de charbon des Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, une région déjà endeuillée par l’un des accidents miniers les plus meurtriers du pays en 1995.”Cinq personnes sont décédées, quatre autres ont été blessées à différents niveaux de gravité et deux autres sont sorties indemnes de l’accident de travail survenu” lundi matin dans la mine de Cerredo, située dans la commune de Degaña, ont indiqué les services d’urgence dans un communiqué.La déléguée du gouvernement de la région des Asturies (équivalent de la préfète) Adriana Lastra a indiqué que l’accident “semblait être dû à un coup de grisou”, c’est-à-dire à une explosion accidentelle de gaz.”L’important est que la police judiciaire enquête déjà sur ce qui s’est passé, elle est déjà sur le terrain”, a-t-elle précisé lors d’un point presse.Les secours ont indiqué avoir reçu un appel vers 09H30 (07H30 GMT) leur indiquant qu'”il y avait eu un problème à l’intérieur de la mine” et “qu’une explosion s’était produite dans une machine et que des personnes étaient blessées”.Les cinq personnes mortes après l’explosion dans la mine étaient âgées de 32 à 54 ans et originaires de la province de León (nord-ouest), a indiqué la délégation du gouvernement des Asturies sur X.Parmi les quatre blessés, deux ont été transportés à l’hôpital universitaire des Asturies (HUCA) à Oviedo. L’un d’eux, un homme, présentait “un polytraumatisme grave”, ont précisé les secours.- Appel à la grève -Les deux autres hommes blessés, âgés de 47 et 39 ans, ont été évacués dans d’autres hôpitaux dans la province voisine de León.”Au XXIe siècle, personne ne devrait mourir ainsi”, a estimé la ministre du Travail Yolanda Díaz qui s’est rendue sur place. “Le poids de la loi va tomber sur les éventuels responsables”, a-t-elle assuré. Les syndicats des travailleurs des fédérations asturiennes CCOO et SOMA-FITAG-UGT ont appelé à partir de lundi à une grève de 48 heures dans le secteur minier en signe de deuil à la suite de l’accident mortel survenu dans la mine de Cerredo.Sur place, de nombreux gendarmes et secours encerclaient le site, où étaient également présents des proches de victimes. “C’est scandaleux, avant les entreprises garantissaient la sécurité, mais elles le font de moins en moins”, s’est insurgé José Antonio Álvarez, un proche d’un mineur tué, cité par le quotidien local El Comercio.La mine appartient à l’entreprise Blue Solving. Selon le journal La Voz de Asturias, il s’agit d’une société récemment créée qui tentait de réactiver la mine de Degaña afin d’y extraire des minéraux de haute qualité destinés à des usages industriels.Sur X, le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a présenté “ses sincères condoléances aux familles des victimes” et remercié “les services d’urgence travaillant sur les opérations de sauvetage”.Le président de région des Asturies Adrián Barbón, qui a annoncé se rendre sur les lieux de l’accident, a ajouté sur X avoir décrété deux jours de deuil “en signe de respect pour les défunts”.La région des Asturies, important bassin minier de l’Espagne, avait déjà été endeuillée dans l’un des accidents les plus meurtriers survenus dans le pays. En août 1995, quatorze personnes étaient mortes à la suite d’un coup de grisou dans une mine située dans la commune de Mieres.En octobre 2013, six personnes sont décédées et cinq avaient été blessées également en raison d’un coup de grisou dans une mine de charbon de Santa Lucía, dans la province de León.Le dernier accident minier d’importance recensé remonte à mars 2023, quand trois personnes sont mortes après l’effondrement d’une galerie dans une mine de potasse en Catalogne.

Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle

Une décision de justice qui a l’effet d’un coup de tonnerre politique: Marine Le Pen a été condamnée lundi à une inéligibilité immédiate pour cinq ans, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.Outre cette inéligibilité immédiate, la cheffe de file de l’extrême droite a également écopé d’une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu’elle n’ira pas en prison, et d’une amende de 100.000 euros.Son avocat, Me Rodolphe Bosselut, a annoncé dans l’après-midi qu’elle allait “faire appel”, et dénoncé un “coup à la démocratie”.Le député et porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, a lui assuré que Marine Le Pen restait “combative”.Pour justifier la peine d’inéligibilité immédiate, la présidente Bénédicte de Perthuis a déclaré que le tribunal avait “pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance”.Cette annonce – avant le détail des peines – a laissé la salle sans voix. Après un moment de flottement, et alors que la présidente commençait à appeler les prévenus un à un, Marine Le Pen a échangé quelques mots avec son avocat, puis s’est levée et a quitté les lieux.Elle a ensuite traversé le tribunal sans s’exprimer face aux caméras la poursuivant, puis est montée dans une voiture qui l’attendait pour se rendre au siège parisien du RN.Au total, 23 autres personnes ont été condamnées, ainsi que le FN devenu RN, qui s’est vu infliger 2 millions d’euros d’amende, dont un million ferme, et une confiscation d’1 million d’euros saisis pendant l’instruction.- Le Kremlin et Orban condamnent -Marine Le Pen, qui sera l’invitée du journal télévisé de 20H de TF1, a reçu plusieurs soutiens à l’étranger, en particulier de l’extrême droite européenne, après l’énoncé du jugement.Le Kremlin a déploré une “violation des normes démocratiques”. “Je suis Marine!”, a écrit le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X.”C’est la démocratie française qui est exécutée”, a réagi le président du RN Jordan Bardella, qui a rejoint Marine Le Pen au siège du parti. Une réunion de crise s’y tenait dans l’après-midi.Le vice-président du parti et maire de Perpignan Louis Aliot, lui-même condamné dans ce dossier, a de son côté dénoncé une “intrusion dans le jeu électoral (…) qui laissera une tache indélébile dans l’histoire de notre démocratie”.Pour Jean-Luc Mélenchon, patron de LFI, “la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”. Laurent Wauquiez (LR) a regretté “une décision très lourde et exceptionnelle”, un fait “pas très sain dans une démocratie”.A l’inverse, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que la dirigeante d’extrême droite devait “payer sa peine”.Le Parti socialiste a appelé “à respecter l’indépendance de la Justice et l’État de droit” dans un court communiqué.L’association anticorruption Anticor a quant à elle tenu à “rappeler que ce sont les infractions à la probité qui portent atteinte à la démocratie, et non les condamnations prononcées par des juges indépendants”.Le prononcé d’une peine d’inéligibilité “apparaît nécessaire”, a justifié la présidente du tribunal, soulignant la “gravité des faits”. Elle a mis en avant “leur nature systématique”, “leur durée”, le “montant des fonds détournés” mais aussi “la qualité d’élu” des personnes condamnées, et “l’atteinte portée à la confiance publique et aux règles du jeu démocratique”.Au terme de près de deux heures de lecture du jugement, le tribunal a considéré qu’un “système”, “centralisé, optimisé” avait bien été mis en place pour permettre au Rassemblement national (ex-Front national) de faire “des économies” en payant, entre 2004-2016, des assistants parlementaires “fictifs” qui travaillaient en réalité pour le parti.Au début de l’audience et devant Marine Le Pen, assise en veste bleue au premier rang, le tribunal a rapidement annoncé que les neuf eurodéputés poursuivis étaient coupables de détournement de fonds publics, et les douze assistants coupables de recel. – “Au coeur du système” -“Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche”, qu’ils “passaient d’un député à l’autre”, a détaillé la magistrate.Marine Le Pen était “au coeur de ce système”, encore plus quand elle a pris la suite de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti à partir de 2011. “Elle s’est inscrite avec autorité et détermination dans le fonctionnement instauré par son père” dès 2004, a estimé le tribunal. Il n’y a pas eu d'”enrichissement personnel” mais “il y a bien un enrichissement du parti”, a martelé la présidente, notant aussi que les salaires octroyés aux assistants parlementaires étaient plus “confortables” que ce que le parti aurait pu se permettre.A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), fief électoral de Marine le Pen où elle est députée depuis 2017, des partisans ont dénoncé l’inéligibilité immédiate, une décision “politique” pour eux.”C’est honteux parce qu’elle avait sa place” dans l’élection présidentielle et “elle ne pourra pas se présenter. Donc voilà, ils veulent l’éliminer du service politique”, a estimé Karine Groulez, aide-soignante de 56 ans.Vu les délais habituels de la justice, il est envisageable que son procès en appel se tienne dans au moins un an, soit une décision pas avant l’automne 2026, quelques mois avant la présidentielle.”Ca fait une préparation à la présidentielle particulière, quand même”, reconnaissait un membre de sa garde rapprochée la semaine dernière, parlant d'”épée de Damoclès”.

Séisme: à Bangkok, l’angoisse des proches des disparus de la tour effondrée

Trois jours après le tremblement de terre qui a frappé la Birmanie et la Thaïlande, Naruemol Thonglek espère toujours que son compagnon soit extrait des débris de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée à Bangkok.”Je prie toujours pour qu’il soit vivant mais s’il ne l’est plus, j’espère que l’on peut au moins retrouver son corps”, confie lundi cette femme de 45 ans.Son conjoint, Kyi Than, électricien, travaillait au 26e étage, quand le tremblement de terre de magnitude 7,7 a réduit l’immeuble à un tas de blocs de béton arrachés et de poutres d’acier déformées en quelques secondes.Environ 80 ouvriers sont encore piégés dans les décombres, et si les chances de les retrouver vivants s’amenuisent d’heure en heure, les secours continuent leurs efforts.Kyi Than est de nationalité birmane, comme de nombreux disparus, parmi lesquels figurent aussi des Laotiens et des Cambodgiens, en plus de Thaïlandais. Les Birmans forment une main-d’oeuvre bon marché souvent visible dans les nombreux chantiers de Bangkok.Dans l’attente de nouvelles, plusieurs proches ont décidé de dormir sur des lits de camp ou directement sur le sol en pierre d’un refuge installé à proximité.Daodee Paruay explique être sur les lieux depuis deux jours, espérant un miracle pour son frère, carreleur.”Nous attendrons jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés”, confie cette femme cambodgienne.- “Moment de calme” -Le séisme, dont l’épicentre se trouve dans le centre de la Birmanie, à 1.000 kilomètres de Bangkok, a provoqué des scènes de panique dans la capitale thaïlandaise, où les habitants n’ont pas le souvenir d’avoir vécu un tel événement.Au moins 18 personnes sont mortes en Thaïlande, dont onze sur le chantier de la tour, selon les autorités. Le bilan s’élève à plus de 1.700 morts en Birmanie.La pluie s’est abattue lundi matin sur le site sinistré, où des chiens renifleurs et des drones d’imagerie thermique sont toujours déployés pour rechercher des signes de vie dans les décombres.Bangkok a repris une vie normale, après un week-end d’inquiétudes liées à la sécurité des immeubles, qui ont entraîné une campagne d’inspection à l’échelle de la métropole.Les autorités thaïlandaises ont indiqué lundi enquêter sur les causes de l’effondrement de cet immeuble qui devait abriter des bureaux de services de l’Etat.Autour de l’heure du déjeuner lundi, Tavida Kamolvej, gouverneure adjointe de Bangkok, a averti que la situation était encore extrêmement incertaine et qu’ils avaient besoin “d’un moment de calme” pour en déterminer l’origine.La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra s’est également rendue sur place.Naruemol Thonglek a expliqué à l’AFP qu’elle avait allumé des bâtonnets d’encens et des bougies, dans l’espoir de retrouver son petit ami vivant.”Si tu peux entendre ma voix, si tu es encore en vie, crie et fais-le savoir aux autorités.”

Séisme: à Bangkok, l’angoisse des proches des disparus de la tour effondrée

Trois jours après le tremblement de terre qui a frappé la Birmanie et la Thaïlande, Naruemol Thonglek espère toujours que son compagnon soit extrait des débris de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée à Bangkok.”Je prie toujours pour qu’il soit vivant mais s’il ne l’est plus, j’espère que l’on peut au …

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La gastronomie française dans l’attente des nouvelles étoiles du Michelin

C’est le rendez-vous gastronomique de l’année: autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoile lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d’un événement auquel ont été conviés tous les chefs étoilés de France, ainsi que les futurs récompensés.”Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l’immense majorité d’entre eux seront au rendez-vous”, a indiqué à l’AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre ses 125 ans cette année. Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. A la tête d’un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.”On s’aperçoit que nos clients aujourd’hui n’attendent plus forcément ce qu’on propose. Ils n’ont plus forcément envie de passer trois heures à table, de menu carte blanche imposé, de menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 balles par tête”, explique-t-il à l’AFP, tout en assurant toutefois “ne pas cracher dans la soupe”.Un avis que ne partage pas vraiment Sébastien Hisler, second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg, en Moselle. “Quand on est dans des établissements comme ça, c’est un lâcher prise et il faut profiter de l’instant. Si c’est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment +waouh+”, estime-t-il.”Les étoiles n’appartiennent pas aux chefs. (…) Ce n’est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin, soit d’être ajouté, soit d’être retiré”, a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l’AFP. Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l’an dernier trois étoiles d’un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var) et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes. “C’est une grande cousinade. C’est vraiment l’esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage des bons plats, bien cuisinés, on ne se prend pas la tête”, affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle) qui, après sa première étoile remportée l’an dernier, assure être là “sans pression”.- Référence -La cérémonie des étoiles a lieu à 17H00 au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles.Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique comme pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c’est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l’Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet. Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale. “C’est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence”, estime auprès de l’AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.”Malgré lui, et avec lui, (le Michelin) incarne la gastronomie française”, souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. “Il y a de plus en plus de chefs qui s’en méfient et qui s’en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu’il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n’en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement”, estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire “Bouillant(e)s”.Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd’hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.