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Séisme: à Bangkok, l’angoisse des proches des disparus de la tour effondrée

Trois jours après le tremblement de terre qui a frappé la Birmanie et la Thaïlande, Naruemol Thonglek espère toujours que son compagnon soit extrait des débris de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée à Bangkok.”Je prie toujours pour qu’il soit vivant mais s’il ne l’est plus, j’espère que l’on peut au moins retrouver son corps”, confie lundi cette femme de 45 ans.Son conjoint, Kyi Than, électricien, travaillait au 26e étage, quand le tremblement de terre de magnitude 7,7 a réduit l’immeuble à un tas de blocs de béton arrachés et de poutres d’acier déformées en quelques secondes.Environ 80 ouvriers sont encore piégés dans les décombres, et si les chances de les retrouver vivants s’amenuisent d’heure en heure, les secours continuent leurs efforts.Kyi Than est de nationalité birmane, comme de nombreux disparus, parmi lesquels figurent aussi des Laotiens et des Cambodgiens, en plus de Thaïlandais. Les Birmans forment une main-d’oeuvre bon marché souvent visible dans les nombreux chantiers de Bangkok.Dans l’attente de nouvelles, plusieurs proches ont décidé de dormir sur des lits de camp ou directement sur le sol en pierre d’un refuge installé à proximité.Daodee Paruay explique être sur les lieux depuis deux jours, espérant un miracle pour son frère, carreleur.”Nous attendrons jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés”, confie cette femme cambodgienne.- “Moment de calme” -Le séisme, dont l’épicentre se trouve dans le centre de la Birmanie, à 1.000 kilomètres de Bangkok, a provoqué des scènes de panique dans la capitale thaïlandaise, où les habitants n’ont pas le souvenir d’avoir vécu un tel événement.Au moins 18 personnes sont mortes en Thaïlande, dont onze sur le chantier de la tour, selon les autorités. Le bilan s’élève à plus de 1.700 morts en Birmanie.La pluie s’est abattue lundi matin sur le site sinistré, où des chiens renifleurs et des drones d’imagerie thermique sont toujours déployés pour rechercher des signes de vie dans les décombres.Bangkok a repris une vie normale, après un week-end d’inquiétudes liées à la sécurité des immeubles, qui ont entraîné une campagne d’inspection à l’échelle de la métropole.Les autorités thaïlandaises ont indiqué lundi enquêter sur les causes de l’effondrement de cet immeuble qui devait abriter des bureaux de services de l’Etat.Autour de l’heure du déjeuner lundi, Tavida Kamolvej, gouverneure adjointe de Bangkok, a averti que la situation était encore extrêmement incertaine et qu’ils avaient besoin “d’un moment de calme” pour en déterminer l’origine.La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra s’est également rendue sur place.Naruemol Thonglek a expliqué à l’AFP qu’elle avait allumé des bâtonnets d’encens et des bougies, dans l’espoir de retrouver son petit ami vivant.”Si tu peux entendre ma voix, si tu es encore en vie, crie et fais-le savoir aux autorités.”

Séisme: à Bangkok, l’angoisse des proches des disparus de la tour effondrée

Trois jours après le tremblement de terre qui a frappé la Birmanie et la Thaïlande, Naruemol Thonglek espère toujours que son compagnon soit extrait des débris de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée à Bangkok.”Je prie toujours pour qu’il soit vivant mais s’il ne l’est plus, j’espère que l’on peut au …

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La gastronomie française dans l’attente des nouvelles étoiles du Michelin

C’est le rendez-vous gastronomique de l’année: autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoile lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d’un événement auquel ont été conviés tous les chefs étoilés de France, ainsi que les futurs récompensés.”Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l’immense majorité d’entre eux seront au rendez-vous”, a indiqué à l’AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre ses 125 ans cette année. Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. A la tête d’un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.”On s’aperçoit que nos clients aujourd’hui n’attendent plus forcément ce qu’on propose. Ils n’ont plus forcément envie de passer trois heures à table, de menu carte blanche imposé, de menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 balles par tête”, explique-t-il à l’AFP, tout en assurant toutefois “ne pas cracher dans la soupe”.Un avis que ne partage pas vraiment Sébastien Hisler, second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg, en Moselle. “Quand on est dans des établissements comme ça, c’est un lâcher prise et il faut profiter de l’instant. Si c’est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment +waouh+”, estime-t-il.”Les étoiles n’appartiennent pas aux chefs. (…) Ce n’est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin, soit d’être ajouté, soit d’être retiré”, a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l’AFP. Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l’an dernier trois étoiles d’un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var) et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes. “C’est une grande cousinade. C’est vraiment l’esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage des bons plats, bien cuisinés, on ne se prend pas la tête”, affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle) qui, après sa première étoile remportée l’an dernier, assure être là “sans pression”.- Référence -La cérémonie des étoiles a lieu à 17H00 au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles.Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique comme pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c’est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l’Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet. Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale. “C’est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence”, estime auprès de l’AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.”Malgré lui, et avec lui, (le Michelin) incarne la gastronomie française”, souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. “Il y a de plus en plus de chefs qui s’en méfient et qui s’en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu’il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n’en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement”, estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire “Bouillant(e)s”.Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd’hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.

Iran: le guide suprême promet une “riposte ferme” en cas d’attaque contre son pays

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis lundi une “riposte ferme” de l’Iran si le pays était bombardé, comme l’en a menacé le président américain Donald Trump, en cas d’échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.”Ils menacent de faire des dégâts (…), si c’est le cas, il y aura assurément une riposte ferme” de l’Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d’un discours à Téhéran à l’occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.Le dirigeant iranien, au pouvoir dans la République islamique depuis 1989, n’a fait aucune mention explicite de Donald Trump mais son allocution apparaît comme une réponse aux menaces du président américain.M. Trump a assuré dans un entretien à la chaîne américaine NBC publié dimanche qu'”il y aura(it) des bombardements” en Iran en l’absence d’un accord sur le nucléaire iranien. “S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements”, a-t-il insisté. En signe de protestation, l’Iran a indiqué lundi avoir convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.”Un chef d’Etat qui menace ouvertement l’Iran de +bombardement+ est un affront choquant à l’essence même de la paix et de la sécurité internationales”, a réagi pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sur le réseau social X.”Les Américains ont au moins 10 bases dans la région autour de l’Iran, et ils ont 50.000 soldats”, a mis en garde le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran.- Missiles à portée -“Quelqu’un qui se trouve dans une pièce en verre ne devrait pas jeter la pierre à qui que ce soit”, a menacé lundi à la télévision d’Etat celui qui a la responsabilité du programme balistique de l’Iran. Le Qatar, séparé de l’Iran par les eaux du Golfe, abrite la plus grande base militaire des Etats-Unis au Moyen-Orient.Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n’existe qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie.Le pays avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.Mais en 2018, au cours de son premier mandat, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.L’Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l’intermédiaire du sultanat d’Oman. – Lettre et “pression maximale” -Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé lundi que les Etats-Unis avaient reçu ce courrier.”Nous avons eu l’information par nos amis d’Oman de l’arrivée à destination de la lettre qui a été lue”, a déclaré M. Araghchi à la télévision iranienne.Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de “pression maximale” à l’encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus et menace d’action militaire en cas de refus de pourparlers.L’Iran et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Les deux pays échangent toutefois indirectement par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d’Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé, et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l’Iran par le biais des Emirats arabes unis.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a réitéré dimanche que son pays s’opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace. Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat.

Iran: le guide suprême promet une “riposte ferme” en cas d’attaque contre son pays

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis lundi une “riposte ferme” de l’Iran si le pays était bombardé, comme l’en a menacé le président américain Donald Trump, en cas d’échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.”Ils menacent de faire des dégâts (…), si c’est le cas, il y aura assurément une riposte ferme” de l’Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d’un discours à Téhéran à l’occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.Le dirigeant iranien, au pouvoir dans la République islamique depuis 1989, n’a fait aucune mention explicite de Donald Trump mais son allocution apparaît comme une réponse aux menaces du président américain.M. Trump a assuré dans un entretien à la chaîne américaine NBC publié dimanche qu'”il y aura(it) des bombardements” en Iran en l’absence d’un accord sur le nucléaire iranien. “S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements”, a-t-il insisté. En signe de protestation, l’Iran a indiqué lundi avoir convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.”Un chef d’Etat qui menace ouvertement l’Iran de +bombardement+ est un affront choquant à l’essence même de la paix et de la sécurité internationales”, a réagi pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sur le réseau social X.”Les Américains ont au moins 10 bases dans la région autour de l’Iran, et ils ont 50.000 soldats”, a mis en garde le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran.- Missiles à portée -“Quelqu’un qui se trouve dans une pièce en verre ne devrait pas jeter la pierre à qui que ce soit”, a menacé lundi à la télévision d’Etat celui qui a la responsabilité du programme balistique de l’Iran. Le Qatar, séparé de l’Iran par les eaux du Golfe, abrite la plus grande base militaire des Etats-Unis au Moyen-Orient.Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n’existe qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie.Le pays avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.Mais en 2018, au cours de son premier mandat, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.L’Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l’intermédiaire du sultanat d’Oman. – Lettre et “pression maximale” -Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé lundi que les Etats-Unis avaient reçu ce courrier.”Nous avons eu l’information par nos amis d’Oman de l’arrivée à destination de la lettre qui a été lue”, a déclaré M. Araghchi à la télévision iranienne.Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de “pression maximale” à l’encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus et menace d’action militaire en cas de refus de pourparlers.L’Iran et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Les deux pays échangent toutefois indirectement par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d’Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé, et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l’Iran par le biais des Emirats arabes unis.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a réitéré dimanche que son pays s’opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace. Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat.

Séisme: une semaine de deuil national en Birmanie, le bilan dépasse 2.000 morts

La junte birmane a décrété lundi une semaine de deuil national après le puissant séisme qui a tué vendredi plus de 2.000 personnes dans le pays, où l’espoir de retrouver des survivants dans les décombres se réduit d’heure en heure.La période de deuil court jusqu’à dimanche, ont indiqué dans un communiqué les militaires au pouvoir, annonçant la mise en berne des drapeaux birmans “en signe de compassion pour les pertes humaines et les dégâts causés par le tremblement de terre extrêmement violent”.Les experts craignent des milliers de morts supplémentaires en Birmanie, malgré la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide à ce pays décimé par la guerre civile, qui manque de ressources devant l’ampleur des dégâts.Vendredi en milieu de journée, un tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie, suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Durant le weekend, des répliques sont restées perceptibles le long de la faille de Sagaing, autour de laquelle vit une grande partie de la population birmane.Le séisme, d’une violence inédite en plusieurs décennies en Birmanie, a provoqué des scènes de chaos jusqu’à 1.000 kilomètres de l’épicentre, comme à Bangkok, la capitale thaïlandaise où au moins 19 personnes ont perdu la vie, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction de 30 étages.A Mandalay, deuxième ville de Birmanie proche de l’épicentre, les secours ont réduit l’intensité de leurs efforts lundi par rapport à la veille. La chaleur, attendue autour de 40 degrés en journée, met à rude épreuve les équipes qui s’activent autour des sites sinistrés et accélère la décomposition des corps piégés dans les décombres, compliquant leur identification.L’hôpital général de 1.000 lits de Mandalay ayant été évacué, des centaines de patients sont soignés à l’air libre. “C’est une situation très, très imparfaite pour tout le monde”, a déclaré un membre de l’équipe médicale. “On fait de notre mieux.”- Funérailles et Aïd -Les funérailles de centaines de victimes étaient prévues lundi, au moment où la communauté musulmane endeuillée célèbre l’Aïd, la fête marquant la fin du mois de jeûne de ramadan.”En temps normal, c’est plein de joie quand c’est l’Aïd”, confie Win Thiri Aung, une fidèle de 26 ans de Mandalay. “Mais nos cÅ“urs sont lourds cette année”.Il est difficile d’établir avec précision un bilan en Birmanie, pays isolé et fracturé, où les généraux au pouvoir combattent une myriade de groupes de minorités ethniques et d’opposants politiques. Mais l’appel au secours du chef de la junte, Min Aung Hlaing, une démarche rarissime pour un haut-gradé birman, illustre l’ampleur de la catastrophe.Les autorités birmanes ont fait état lundi en fin de journée d’environ 2.056 morts, 3.900 blessés et 270 disparus.Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le décès de deux de ses ressortissants de passage en Birmanie. Trois Chinois ont également été tués dans le séisme, a rapporté le média d’État Chine nouvelle.- Frappes aériennes -L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé dimanche le séisme au plus haut degré de ses urgences, pendant que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel pour récolter plus de 100 millions de dollars. La Chine, l’Indonésie et l’Inde ont déployé des équipes.Le porte-parole de la junte Zaw Min Tun a remercié la Chine et la Russie, deux alliés proches de Naypyidaw, de même que l’Inde, de leur soutien. “Nous essayons de soigner les blessés et de rechercher les personnes disparues”, a-t-il indiqué dans un communiqué aux journalistes.Le conflit civil qui dure depuis le coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi a sapé le système de santé, qui est sous-équipé pour gérer un tel afflux de victimes, selon les agences humanitaires. La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d’après les Nations unies.Le tremblement de terre n’a pas empêché les militaires de mener vendredi contre un groupe armé appartenant à une minorité ethnique dans l’État Shan (nord-est) une attaque aérienne qui a tué sept combattants, selon les rebelles. D’autres cas de frappes similaires ont été rapportés lundi.A Bangkok, les opérations se poursuivent pour retrouver des survivants dans les décombres d’une tour en chantier qui s’est effondrée, piégeant environ 80 ouvriers.Les autorités ont indiqué enquêter sur les causes qui ont mené à l’effondrement de l’immeuble de 30 étages qui devait abriter des bureaux de services de l’État.La Première ministre Paetongtarn Shinawatra et la gouverneure adjointe de Bangkok Tavida Kamolvej se sont rendues sur place.burs-ah-vgu/mba

Séisme: une semaine de deuil national en Birmanie, le bilan dépasse 2.000 morts

La junte birmane a décrété lundi une semaine de deuil national après le puissant séisme qui a tué vendredi plus de 2.000 personnes dans le pays, où l’espoir de retrouver des survivants dans les décombres se réduit d’heure en heure.La période de deuil court jusqu’à dimanche, ont indiqué dans un communiqué les militaires au pouvoir, annonçant la mise en berne des drapeaux birmans “en signe de compassion pour les pertes humaines et les dégâts causés par le tremblement de terre extrêmement violent”.Les experts craignent des milliers de morts supplémentaires en Birmanie, malgré la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide à ce pays décimé par la guerre civile, qui manque de ressources devant l’ampleur des dégâts.Vendredi en milieu de journée, un tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie, suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Durant le weekend, des répliques sont restées perceptibles le long de la faille de Sagaing, autour de laquelle vit une grande partie de la population birmane.Le séisme, d’une violence inédite en plusieurs décennies en Birmanie, a provoqué des scènes de chaos jusqu’à 1.000 kilomètres de l’épicentre, comme à Bangkok, la capitale thaïlandaise où au moins 19 personnes ont perdu la vie, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction de 30 étages.A Mandalay, deuxième ville de Birmanie proche de l’épicentre, les secours ont réduit l’intensité de leurs efforts lundi par rapport à la veille. La chaleur, attendue autour de 40 degrés en journée, met à rude épreuve les équipes qui s’activent autour des sites sinistrés et accélère la décomposition des corps piégés dans les décombres, compliquant leur identification.L’hôpital général de 1.000 lits de Mandalay ayant été évacué, des centaines de patients sont soignés à l’air libre. “C’est une situation très, très imparfaite pour tout le monde”, a déclaré un membre de l’équipe médicale. “On fait de notre mieux.”- Funérailles et Aïd -Les funérailles de centaines de victimes étaient prévues lundi, au moment où la communauté musulmane endeuillée célèbre l’Aïd, la fête marquant la fin du mois de jeûne de ramadan.”En temps normal, c’est plein de joie quand c’est l’Aïd”, confie Win Thiri Aung, une fidèle de 26 ans de Mandalay. “Mais nos cÅ“urs sont lourds cette année”.Il est difficile d’établir avec précision un bilan en Birmanie, pays isolé et fracturé, où les généraux au pouvoir combattent une myriade de groupes de minorités ethniques et d’opposants politiques. Mais l’appel au secours du chef de la junte, Min Aung Hlaing, une démarche rarissime pour un haut-gradé birman, illustre l’ampleur de la catastrophe.Les autorités birmanes ont fait état lundi en fin de journée d’environ 2.056 morts, 3.900 blessés et 270 disparus.Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le décès de deux de ses ressortissants de passage en Birmanie. Trois Chinois ont également été tués dans le séisme, a rapporté le média d’État Chine nouvelle.- Frappes aériennes -L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé dimanche le séisme au plus haut degré de ses urgences, pendant que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel pour récolter plus de 100 millions de dollars. La Chine, l’Indonésie et l’Inde ont déployé des équipes.Le porte-parole de la junte Zaw Min Tun a remercié la Chine et la Russie, deux alliés proches de Naypyidaw, de même que l’Inde, de leur soutien. “Nous essayons de soigner les blessés et de rechercher les personnes disparues”, a-t-il indiqué dans un communiqué aux journalistes.Le conflit civil qui dure depuis le coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi a sapé le système de santé, qui est sous-équipé pour gérer un tel afflux de victimes, selon les agences humanitaires. La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d’après les Nations unies.Le tremblement de terre n’a pas empêché les militaires de mener vendredi contre un groupe armé appartenant à une minorité ethnique dans l’État Shan (nord-est) une attaque aérienne qui a tué sept combattants, selon les rebelles. D’autres cas de frappes similaires ont été rapportés lundi.A Bangkok, les opérations se poursuivent pour retrouver des survivants dans les décombres d’une tour en chantier qui s’est effondrée, piégeant environ 80 ouvriers.Les autorités ont indiqué enquêter sur les causes qui ont mené à l’effondrement de l’immeuble de 30 étages qui devait abriter des bureaux de services de l’État.La Première ministre Paetongtarn Shinawatra et la gouverneure adjointe de Bangkok Tavida Kamolvej se sont rendues sur place.burs-ah-vgu/mba