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Tiktok: Chine et Etats-Unis “très proches” d’un accord à Madrid selon le Trésor américain
La Chine et les États-Unis sont “très proches” d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales.”Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus”, a déclaré à la presse Scott Bessent.”Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne”, a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir “beaucoup de respect pour [ses] homologues”.Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP.Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu’à mercredi.L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.- Suspicions chinoises sur les puces Nvidia -Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une “enquête approfondie”.”Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine”, a affirmé l’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l'”enquête préliminaire” qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia.Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à “travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème”, selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année.
Tiktok: Chine et Etats-Unis “très proches” d’un accord à Madrid selon le Trésor américain
La Chine et les États-Unis sont “très proches” d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales.”Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus”, a déclaré à la presse Scott Bessent.”Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne”, a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir “beaucoup de respect pour [ses] homologues”.Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP.Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu’à mercredi.L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.- Suspicions chinoises sur les puces Nvidia -Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une “enquête approfondie”.”Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine”, a affirmé l’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l'”enquête préliminaire” qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia.Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à “travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème”, selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année.
Rubio rencontre Netanyahu à Jérusalem pour parler des conséquences de la frappe au Qatar
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio rencontre lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour examiner les conséquences d’une attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar et ses répercussions sur les efforts visant à instaurer une trêve à Gaza.La rencontre a débuté à 11h00 (08h00 GMT) à Jérusalem, selon le bureau de M. Netanyahu.M. Rubio a indiqué à des journalistes qu’il comptait parler avec le Premier ministre de l’offensive militaire israélienne en cours sur Gaza-ville, ainsi que des discussions au sein du gouvernement israélien sur l’opportunité d’annexer des territoires en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, dans le but d’empêcher la création d’un État palestinien.Il a affirmé que le président américain Donald Trump souhaitait que la guerre de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, sur Israël, soit “terminée”, ce qui doit passer selon lui par la libération des tous les otages enlevés ce jour-là et des garanties sur le fait que le Hamas “ne soit plus une menace” pour Israël.La visite de M. Rubio avait été prévue avant la frappe israélienne qui a visé des dirigeants du Hamas, le 9 septembre au Qatar, et a fortement contrarié Donald Trump. M. Trump, pendant des années fervent défenseur de M. Netanyahu, a de nouveau exprimé dimanche son soutien au Qatar, qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région et a courtisé assidûment le président américain, notamment en lui offrant un jet de luxe.”Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents”, a déclaré M. Trump à des journalistes.Washington est l’allié numéro un d’Israël, mais aussi un proche allié du Qatar, pays à la pointe des efforts diplomatiques, avec l’Egypte et les Etats-Unis, en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza.La visite de M. Rubio vise à afficher la solidarité des Etats-Unis avec Israël à une semaine d’un sommet codirigé par la France et l’Arabie saoudite aux Nations unies et destiné à promouvoir la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine, ce à quoi s’opposent fermement M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite.- “Capitale éternelle” -Le secrétaire d’Etat a indiqué que l’attaque israélienne à Doha ne le détournait pas du but initial de sa visite.Cette frappe “ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler”, a déclaré M. Rubio avant son départ.”Nous ne sommes évidemment pas contents de (cette attaque mais) nous devons aller de l’avant et déterminer ce qui va se passer ensuite”, a-t-il ajouté.La frappe visait des dirigeants du Hamas réunis pour examiner une nouvelle proposition de cessez-le-feu américaine pour Gaza.Elle a fait six morts, cinq Palestiniens membres du Hamas et un policier qatari.Catholique pratiquant, M. Rubio s’est recueilli dimanche avec M. Netanyahu au mur des Lamentations, lieu le plus sacré du judaïsme où les juifs sont autorisés à prier.Le mur des Lamentations, vestige du Second Temple juif, détruit par les Romains en l’an 70, est situé à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967.M. Rubio a ensuite déclaré sur X que Jérusalem était la “capitale éternelle” d’Israël.M. Netanyahu a assuré que l’alliance d’Israël avec les États-Unis n’avait “jamais été aussi forte”.Les Etats-Unis sont un des rares pays à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, enjeu clef du conflit israélo-palestinien.M. Rubio devrait assister lundi à l’inauguration d’un tunnel qui passe sous le quartier palestinien de Silwan jusqu’aux lieux saints, au coeur de la Vieille ville.Fakhri Abu Diab, 63 ans, porte-parole des habitants palestiniens de Silwan, a déclaré à des journalistes que M. Rubio devrait plutôt aller voir les maisons, comme la sienne, qui ont été démolies par Israël dans ce que les Palestiniens dénoncent comme une campagne ciblée visant à les effacer.”Au lieu de se ranger du côté du droit international, les États-Unis choisissent de suivre les extrémistes et l’extrême droite, et ignorent notre histoire”, a-t-il affirmé.L’annexion de Jérusalem-Est n’est pas reconnue par les Nations unies, et l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas souhaite faire de ce secteur la capitale de l’Etat palestinien pleinement souverain et indépendant auquel aspirent les Palestiniens.
Rubio rencontre Netanyahu à Jérusalem pour parler des conséquences de la frappe au Qatar
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio rencontre lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour examiner les conséquences d’une attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar et ses répercussions sur les efforts visant à instaurer une trêve à Gaza.La rencontre a débuté à 11h00 (08h00 GMT) à Jérusalem, selon le bureau de M. Netanyahu.M. Rubio a indiqué à des journalistes qu’il comptait parler avec le Premier ministre de l’offensive militaire israélienne en cours sur Gaza-ville, ainsi que des discussions au sein du gouvernement israélien sur l’opportunité d’annexer des territoires en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, dans le but d’empêcher la création d’un État palestinien.Il a affirmé que le président américain Donald Trump souhaitait que la guerre de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, sur Israël, soit “terminée”, ce qui doit passer selon lui par la libération des tous les otages enlevés ce jour-là et des garanties sur le fait que le Hamas “ne soit plus une menace” pour Israël.La visite de M. Rubio avait été prévue avant la frappe israélienne qui a visé des dirigeants du Hamas, le 9 septembre au Qatar, et a fortement contrarié Donald Trump. M. Trump, pendant des années fervent défenseur de M. Netanyahu, a de nouveau exprimé dimanche son soutien au Qatar, qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région et a courtisé assidûment le président américain, notamment en lui offrant un jet de luxe.”Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents”, a déclaré M. Trump à des journalistes.Washington est l’allié numéro un d’Israël, mais aussi un proche allié du Qatar, pays à la pointe des efforts diplomatiques, avec l’Egypte et les Etats-Unis, en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza.La visite de M. Rubio vise à afficher la solidarité des Etats-Unis avec Israël à une semaine d’un sommet codirigé par la France et l’Arabie saoudite aux Nations unies et destiné à promouvoir la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine, ce à quoi s’opposent fermement M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite.- “Capitale éternelle” -Le secrétaire d’Etat a indiqué que l’attaque israélienne à Doha ne le détournait pas du but initial de sa visite.Cette frappe “ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler”, a déclaré M. Rubio avant son départ.”Nous ne sommes évidemment pas contents de (cette attaque mais) nous devons aller de l’avant et déterminer ce qui va se passer ensuite”, a-t-il ajouté.La frappe visait des dirigeants du Hamas réunis pour examiner une nouvelle proposition de cessez-le-feu américaine pour Gaza.Elle a fait six morts, cinq Palestiniens membres du Hamas et un policier qatari.Catholique pratiquant, M. Rubio s’est recueilli dimanche avec M. Netanyahu au mur des Lamentations, lieu le plus sacré du judaïsme où les juifs sont autorisés à prier.Le mur des Lamentations, vestige du Second Temple juif, détruit par les Romains en l’an 70, est situé à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967.M. Rubio a ensuite déclaré sur X que Jérusalem était la “capitale éternelle” d’Israël.M. Netanyahu a assuré que l’alliance d’Israël avec les États-Unis n’avait “jamais été aussi forte”.Les Etats-Unis sont un des rares pays à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, enjeu clef du conflit israélo-palestinien.M. Rubio devrait assister lundi à l’inauguration d’un tunnel qui passe sous le quartier palestinien de Silwan jusqu’aux lieux saints, au coeur de la Vieille ville.Fakhri Abu Diab, 63 ans, porte-parole des habitants palestiniens de Silwan, a déclaré à des journalistes que M. Rubio devrait plutôt aller voir les maisons, comme la sienne, qui ont été démolies par Israël dans ce que les Palestiniens dénoncent comme une campagne ciblée visant à les effacer.”Au lieu de se ranger du côté du droit international, les États-Unis choisissent de suivre les extrémistes et l’extrême droite, et ignorent notre histoire”, a-t-il affirmé.L’annexion de Jérusalem-Est n’est pas reconnue par les Nations unies, et l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas souhaite faire de ce secteur la capitale de l’Etat palestinien pleinement souverain et indépendant auquel aspirent les Palestiniens.
Turquie: la justice offre un répit au principal parti d’opposition
Un tribunal d’Ankara a reporté lundi au 24 octobre sa décision sur une possible destitution pour “fraude” de la direction du principal parti de l’opposition turque, le CHP, offrant un répit à la formation politique visée par des enquêtes et arrestations à répétition.Mais cette décision est interprétée par des experts comme une stratégie destinée à maintenir sous pression le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), sorti large vainqueur d’élections locales l’an passé aux dépens de la coalition au pouvoir sous pression, afin d’attiser des divisions en interne.”Des millions de personnes vous regardent, M. le juge. Votre décision est capitale”, avait lancé Ugur Poyraz, l’un des avocats du CHP, à l’ouverture de l’audience lundi matin.Dimanche, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé à Ankara pour soutenir le CHP, qui rejette les accusations d’achats de vote lors de son congrès de 2023 au cours duquel l’actuelle direction du parti a été désignée.”Ce procès est politique, (…) c’est un coup d’État et nous résisterons”, a lancé à la foule le patron du CHP, Özgür Özel, affirmant que “la cible n’est pas seulement le CHP, c’est aussi la démocratie en Turquie”.M. Özel, qui a pris en novembre 2023 les rênes d’un parti encore sonné par sa défaite à une élection présidentielle organisée six mois plus tôt, avait mené le parti vers une éclatante victoire aux élections locales de mars 2024 aux dépens du Parti de la justice et du développement (AKP, islmamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.Mais l’embellie aura été de courte durée: la justice turque a entamé à l’automne 2024 une vague d’arrestations pour “corruption” ou “terrorisme” contre des élus du CHP, qui a culminé avec l’arrestation en mars du populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, vu comme le plus sérieux rival du président Erdogan.- “Sans loi ni justice” -Son arrestation, dénoncée comme un “coup d’État politique” par le CHP, avait provoqué de nombreuses réactions internationales et suscité une contestation inédite dans le pays depuis douze ans.M. Özel tente depuis d’entretenir la fronde, en organisant chaque semaine des rassemblements jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan. Son sort paraît cependant extrêmement incertain depuis qu’un tribunal d’Istanbul a destitué le 2 septembre la direction de la branche stambouliote du CHP en raison d’accusations d’achats de votes au cours d’un congrès également organisé en 2023.”Je ne veux pas vivre dans un pays sans loi ni justice, où nous ne pouvons pas nous exprimer. C’est pour cela que nous luttons et nous continuerons (de le faire) sans relâche”, a déclaré dimanche à l’AFP à Ankara Songül Akbaba, une retraitée de 51 ans.Pour de nombreux observateurs, l’affaire s’apparente à une tentative des autorités de transformer le plus ancien parti politique de Turquie en une coquille vide, une manœuvre qui porterait un coup sévère au pluralisme dans le pays.Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre afin de faire réélire Özgür Özel.
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Un tribunal d’Ankara a reporté lundi au 24 octobre sa décision sur une possible destitution pour “fraude” de la direction du principal parti de l’opposition turque, le CHP, offrant un répit à la formation politique visée par des enquêtes et arrestations à répétition.Mais cette décision est interprétée par des experts comme une stratégie destinée à maintenir sous pression le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), sorti large vainqueur d’élections locales l’an passé aux dépens de la coalition au pouvoir sous pression, afin d’attiser des divisions en interne.”Des millions de personnes vous regardent, M. le juge. Votre décision est capitale”, avait lancé Ugur Poyraz, l’un des avocats du CHP, à l’ouverture de l’audience lundi matin.Dimanche, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé à Ankara pour soutenir le CHP, qui rejette les accusations d’achats de vote lors de son congrès de 2023 au cours duquel l’actuelle direction du parti a été désignée.”Ce procès est politique, (…) c’est un coup d’État et nous résisterons”, a lancé à la foule le patron du CHP, Özgür Özel, affirmant que “la cible n’est pas seulement le CHP, c’est aussi la démocratie en Turquie”.M. Özel, qui a pris en novembre 2023 les rênes d’un parti encore sonné par sa défaite à une élection présidentielle organisée six mois plus tôt, avait mené le parti vers une éclatante victoire aux élections locales de mars 2024 aux dépens du Parti de la justice et du développement (AKP, islmamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.Mais l’embellie aura été de courte durée: la justice turque a entamé à l’automne 2024 une vague d’arrestations pour “corruption” ou “terrorisme” contre des élus du CHP, qui a culminé avec l’arrestation en mars du populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, vu comme le plus sérieux rival du président Erdogan.- “Sans loi ni justice” -Son arrestation, dénoncée comme un “coup d’État politique” par le CHP, avait provoqué de nombreuses réactions internationales et suscité une contestation inédite dans le pays depuis douze ans.M. Özel tente depuis d’entretenir la fronde, en organisant chaque semaine des rassemblements jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan. Son sort paraît cependant extrêmement incertain depuis qu’un tribunal d’Istanbul a destitué le 2 septembre la direction de la branche stambouliote du CHP en raison d’accusations d’achats de votes au cours d’un congrès également organisé en 2023.”Je ne veux pas vivre dans un pays sans loi ni justice, où nous ne pouvons pas nous exprimer. C’est pour cela que nous luttons et nous continuerons (de le faire) sans relâche”, a déclaré dimanche à l’AFP à Ankara Songül Akbaba, une retraitée de 51 ans.Pour de nombreux observateurs, l’affaire s’apparente à une tentative des autorités de transformer le plus ancien parti politique de Turquie en une coquille vide, une manœuvre qui porterait un coup sévère au pluralisme dans le pays.Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre afin de faire réélire Özgür Özel.






