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Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert …

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Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en Å“uvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

Ukraine: Zelensky attend que Moscou s’engage à une trêve, se dit “prêt” à des pourparlers

Volodymyr Zelensky a réclamé dimanche à la Russie qu’elle s’engage à respecter dès lundi un cessez-le-feu de 30 jours, tout en se disant “prêt” à des pourparlers directs avec Moscou après une proposition de Vladimir Poutine, sans mention de cette trêve, pour des discussions à Istanbul à partir de jeudi.Parallèlement, Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.”Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu’une seule journée. Nous attendons de la Russie qu’elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l’Ukraine est prête à la rencontrer”, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.Le président ukrainien a également déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.Le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Iermak, a clarifié la position ukrainienne en insistant sur le fait que Kiev doit “d’abord” obtenir un cessez-le-feu de la Russie, “puis tout le reste”, soit des négociations.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.- “Négociations sans conditions” -Sans évoquer directement cette proposition, le président russe a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière et à l’aide d’ultimatums” et estimé que toute possible trêve devrait s’inscrire dans des discussions “directes” avec Kiev.”La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul”, a déclaré M. Poutine tard dans la nuit.Vladimir Poutine n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur “les causes profondes du conflit”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à Vladimir Poutine, ainsi qu’au président français Emmanuel Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours à la Russie, qui avaient été rejetées par Moscou qui estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par le président américain Donald Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit Donald Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.”Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce +bain de sang+ sans fin. (…)  Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise”, a-t-il ajouté.Emmanuel Macron a qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.

Ukraine: Zelensky attend que Moscou s’engage à une trêve, se dit “prêt” à des pourparlers

Volodymyr Zelensky a réclamé dimanche à la Russie qu’elle s’engage à respecter dès lundi un cessez-le-feu de 30 jours, tout en se disant “prêt” à des pourparlers directs avec Moscou après une proposition de Vladimir Poutine, sans mention de cette trêve, pour des discussions à Istanbul à partir de jeudi.Parallèlement, Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.”Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu’une seule journée. Nous attendons de la Russie qu’elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l’Ukraine est prête à la rencontrer”, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.Le président ukrainien a également déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.Le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Iermak, a clarifié la position ukrainienne en insistant sur le fait que Kiev doit “d’abord” obtenir un cessez-le-feu de la Russie, “puis tout le reste”, soit des négociations.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.- “Négociations sans conditions” -Sans évoquer directement cette proposition, le président russe a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière et à l’aide d’ultimatums” et estimé que toute possible trêve devrait s’inscrire dans des discussions “directes” avec Kiev.”La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul”, a déclaré M. Poutine tard dans la nuit.Vladimir Poutine n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur “les causes profondes du conflit”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à Vladimir Poutine, ainsi qu’au président français Emmanuel Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours à la Russie, qui avaient été rejetées par Moscou qui estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par le président américain Donald Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit Donald Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.”Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce +bain de sang+ sans fin. (…)  Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise”, a-t-il ajouté.Emmanuel Macron a qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.