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“Assumez votre acte”, lance Gisèle Pelicot à l’accusé dans le déni

“A quel moment je vous ai donné le consentement ? Jamais !”, a lancé Gisèle Pelicot à Husamettin Dogan. Avant d’ajouter, face à un accusé qui s’enfonce dans le déni malgré des preuves vidéos accablantes: “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”.Depuis un an et le verdict d’Avignon où 51 hommes dont son ex-mari avaient été condamnés, celle qui est devenue un symbole des violences sexuelles faites aux femmes n’avait plus pris la parole.Depuis lundi, ses entrées et sorties de la cour d’assises d’appel du Gard sont couvertes d’applaudissements, hommage populaire à une femme qui a redit mercredi: “Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”.Chemisier blanc, gilet noir et blanc, Gisèle Pelicot, bien droite, la parole posée et affirmée, commence: “J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans, je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait, il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”.”Bien évidemment, Monsieur Pelicot est responsable de ma souffrance, mais Monsieur Dogan et les 50 autres aussi”, a ajouté cette femme de 72 ans aujourd’hui. “La seule victime, c’est moi ! En aucun cas vous n’êtes victime de monsieur Pelicot, assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”- Icône “malgré” elle -Elle a aussi évoqué le “tsunami” familial qu’a déclenché l’affaire et dit “comprendre la souffrance” de sa fille Caroline Darian. Cette dernière a porté plainte contre son père qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement et a publiquement reproché à sa mère de ne pas la soutenir, remettant en cause son statut “d’icône” des luttes féministes.A ce sujet, “arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”, a lancé Gisèle Pelicot.Depuis lundi Husamettin Dogan, le seul à avoir fait appel de sa condamnation en première instance à neuf ans de prison, continue de nier toute intention de la violer.Même après la diffusion mercredi matin d’une douzaine de courtes vidéos tournées par Dominique Pelicot ce fameux 28 juin 2019 où l’accusé s’est rendu à leur domicile de Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. A aucun moment, la victime ne manifeste la moindre activité.Interrogé par la cour, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans, a fermement maintenu: “J’ai fait un acte sexuel, j’ai jamais violé personne”, “c’est lui le manipulateur, c’est pas moi. C’est lui qui m’a attiré là-bas”. Disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot, il explique être resté car il se sentait menacé.Ses avocats ont ensuite tenté d’appuyer sur le point central de leur défense, l’intentionnalité: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?”. “S’il avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas.”- Peine alourdie ? -Mais pour Gisèle Pelicot: “Toute sa vie, il sera violeur” et il n’a ni fait demi-tour ni dénoncé la situation.”Ce procès doit être un procès ordinaire. C’est celui d’Husamettin Dogan”, a ensuite plaidé Stéphane Babonneau, l’un de ses avocats, assurant qu’il “n’a jamais été question pour Gisèle Pelicot de réclamer vengeance, la tête d’un homme”. Mais “juste qu’on reconnaisse ce dont elle a été victime. Qu’on ne remette plus en cause son vécu” comme cela est trop souvent le cas pour les victimes de viol.Puis son autre avocat, Antoine Camus, s’est adressé aux neuf jurés populaires et aux trois magistrats: “La peine est à revoir”, sous-entendant qu’il fallait, selon lui, alourdir celle prononcée à Avignon. Car, “une victime endormie, on n’y touche pas”.Jeudi matin, le procès se terminera avec le réquisitoire puis les plaidoiries de la défense et enfin le verdict. En première instance, 12 ans de prison avaient été requis contre l’accusé qui, poursuivi pour “viols aggravés”, risque un maximum de 20 ans de réclusion.

Plan pour Gaza: des émissaires américains rejoignent les négociations en Egypte

Des émissaires américains ont rejoint mercredi en Egypte les négociations indirectes entre le Hamas et Israël visant à mettre fin à la guerre à Gaza, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi faisant état d’indices “très encourageants”. Signe des fortes pressions pour aboutir à un accord, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani ainsi que le chef des services de renseignement turc Ibrahim Kalin ont été aussi dépêchés dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, où se tiennent les discussions.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que le président américain Donald Trump avait “expressément demandé” à Ankara de convaincre le Hamas de conclure.Basées sur le plan Trump, les discussions lancées lundi se tiennent deux ans après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Entretemps, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements meurtriers à travers le territoire palestinien, affamé assiégé et dévasté, selon la Défense civile locale.  Alors que Donald Trump a évoqué mardi une “réelle chance” de parvenir à un accord, son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner sont arrivés à Charm el-Cheikh, pour participer aux négociations, selon des images diffusées par des médias égyptiens.Un proche conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Ron Dermer, y est aussi présent, d’après Al-Qahera News.- “Mandat solide” -Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza ainsi que le désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants.Le Hamas et M. Netanyahu ont dit soutenir le plan mais plusieurs points restent en suspens.”Les médiateurs font de grands efforts pour lever tous les obstacles à la mise en oeuvre des différentes étapes du cessez-le-feu, et un esprit d’optimisme prévaut parmi les participants”, a déclaré à l’AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du Hamas participant aux discussions.Il a ajouté que son mouvement avait échangé avec Israël “des listes de prisonniers (palestiniens) à libérer”.Selon une source proche du Hamas, “de premières cartes ont été présentées mardi par la partie israélienne concernant le retrait des troupes”.Mais la veille, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que le mouvement voulait des “garanties” de M. Trump et des médiateurs que la guerre à Gaza “finira une fois pour toutes”, disant “ne pas faire confiance” à Israël. Les émissaires américains sont venus “avec une forte volonté (…) et un mandat solide du président Trump pour mettre fin à la guerre”, a indiqué M. Sissi, ajoutant avoir reçu de Charm el-Cheikh des messages “très encourageants”.Dans sa réponse au plan Trump, le Hamas a accepté de libérer les otages mais réclamé la fin de l’offensive israélienne et le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a dit soutenir le plan mais a souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.- “Détruire le Hamas” -Dans ce contexte d’expectative et d’incertitude, le ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, s’est rendu mercredi sur le site hautement sensible de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, provoquant l’ire du Hamas et de plusieurs pays arabes.”Je prie seulement pour que notre Premier ministre permette une victoire totale à Gaza, afin de détruire le Hamas, avec l’aide de Dieu, et ramener les otages”, a dit M. Ben Gvir, qui est hostile à tout accord avec le mouvement palestinien.Des mois d’efforts des médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- ont jusqu’à présent échoué à aboutir à un cessez-le-feu durable à Gaza.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont 25 sont mortes selon l’armée.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire palestinien, provoqué un désastre humanitaire et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.183 morts, en majorité des civils.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.

Plan pour Gaza: des émissaires américains rejoignent les négociations en Egypte

Des émissaires américains ont rejoint mercredi en Egypte les négociations indirectes entre le Hamas et Israël visant à mettre fin à la guerre à Gaza, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi faisant état d’indices “très encourageants”. Signe des fortes pressions pour aboutir à un accord, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani ainsi que le chef des services de renseignement turc Ibrahim Kalin ont été aussi dépêchés dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, où se tiennent les discussions.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que le président américain Donald Trump avait “expressément demandé” à Ankara de convaincre le Hamas de conclure.Basées sur le plan Trump, les discussions lancées lundi se tiennent deux ans après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Entretemps, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements meurtriers à travers le territoire palestinien, affamé assiégé et dévasté, selon la Défense civile locale.  Alors que Donald Trump a évoqué mardi une “réelle chance” de parvenir à un accord, son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner sont arrivés à Charm el-Cheikh, pour participer aux négociations, selon des images diffusées par des médias égyptiens.Un proche conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Ron Dermer, y est aussi présent, d’après Al-Qahera News.- “Mandat solide” -Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza ainsi que le désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants.Le Hamas et M. Netanyahu ont dit soutenir le plan mais plusieurs points restent en suspens.”Les médiateurs font de grands efforts pour lever tous les obstacles à la mise en oeuvre des différentes étapes du cessez-le-feu, et un esprit d’optimisme prévaut parmi les participants”, a déclaré à l’AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du Hamas participant aux discussions.Il a ajouté que son mouvement avait échangé avec Israël “des listes de prisonniers (palestiniens) à libérer”.Selon une source proche du Hamas, “de premières cartes ont été présentées mardi par la partie israélienne concernant le retrait des troupes”.Mais la veille, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que le mouvement voulait des “garanties” de M. Trump et des médiateurs que la guerre à Gaza “finira une fois pour toutes”, disant “ne pas faire confiance” à Israël. Les émissaires américains sont venus “avec une forte volonté (…) et un mandat solide du président Trump pour mettre fin à la guerre”, a indiqué M. Sissi, ajoutant avoir reçu de Charm el-Cheikh des messages “très encourageants”.Dans sa réponse au plan Trump, le Hamas a accepté de libérer les otages mais réclamé la fin de l’offensive israélienne et le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a dit soutenir le plan mais a souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.- “Détruire le Hamas” -Dans ce contexte d’expectative et d’incertitude, le ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, s’est rendu mercredi sur le site hautement sensible de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, provoquant l’ire du Hamas et de plusieurs pays arabes.”Je prie seulement pour que notre Premier ministre permette une victoire totale à Gaza, afin de détruire le Hamas, avec l’aide de Dieu, et ramener les otages”, a dit M. Ben Gvir, qui est hostile à tout accord avec le mouvement palestinien.Des mois d’efforts des médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- ont jusqu’à présent échoué à aboutir à un cessez-le-feu durable à Gaza.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont 25 sont mortes selon l’armée.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire palestinien, provoqué un désastre humanitaire et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.183 morts, en majorité des civils.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.

Equateur : le président indemne après une attaque visant son cortège

Le président de l’Equateur, Daniel Noboa, est sorti indemne d’une attaque contre son véhicule dans le sud du pays, où se déroulent des manifestations indigènes sous tension, une “tentative d’assassinat”, a estimé mercredi un ministre. “Le niveau d’agressivité avec lequel le cortège a été attaqué montre qu’il s’agit clairement d’une tentative d’assassinat et d’un acte de terrorisme contre le président”, a déclaré le ministre de la Défense, Gian Carlo Loffredo à Teleamazonas.Mardi, dans une ville andine du sud de l’Equateur, quelque 500 personnes ont jeté des pierres et des bâtons sur le cortège de Daniel Noboa qui en est sorti indemne. “Il y a des traces de balle dans la voiture du président”, a assuré mardi la ministre de l’Environnement et de l’Energie, Inés Manzano, même si l’information n’a pas encore été confirmée par les enquêteurs.Sur le réseau social X, la présidence a évoqué une “attaque” et diffusé des vidéos filmées de l’intérieur de l’un des véhicules du cortège présidentiel, au moment où plusieurs projectiles heurtent ses vitres et qu’un passager crie: “baissez la tête!”. Sur d’autres images tournées à l’extérieur, apparaît un groupe de manifestants, certains en tenues traditionnelles, lançant des pierres et des bâtons contre le cortège.- “Poignée de vandales” -Les autorités enquêtent pour déterminer si les impacts visibles sur le SUV blindé qui transportait le dirigeant proviennent de tirs par balles.Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) Albert Ramdin a “fermement condamné l’attaque” mercredi sur le réseau social X.”Ces actes de violence constituent une atteinte à la démocratie”, a ajouté M. Ramdin.Il a appelé les Equatoriens à “maintenir un esprit de dialogue pacifique”.Le cortège a été pris pour cible alors qu’il se dirigeait vers la localité andine de Cañar (sud). Le président conservateur a ensuite participé à un événement public dans la ville de Cuenca. “Nous ne permettrons pas qu’une poignée de vandales nous empêchent de travailler pour vous”, a-t-il déclaré à l’assistance. Mme Manzano a indiqué que le gouvernement avait déposé plainte pour “tentative de meurtre” et que cinq personnes avaient été arrêtées. Elles feront l’objet d’une enquête pour le délit de terrorisme, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.- Manifestations tendues -L’avocat et leader autochtone Yaku Pérez a déclaré aux journalistes que les personnes arrêtées, dont un homme et une femme de 60 ans, lui avaient affirmé qu'”aucune d’entre elles n’étaient à la manifestation”. Il a évoqué une méprise au milieu de l’agitation, au cours de laquelle les forces de sécurité ont, selon lui, fait usage de gaz lacrymogènes.Depuis le 22 septembre, le gouvernement Noboa fait face à des manifestations accompagnées de blocages de routes dans plusieurs provinces, à l’appel de la plus grande organisation des peuples autochtones du pays (Conaie), en réaction à la suppression de la subvention au diesel dont le prix est passé de 1,80 à 2,80 dollars le gallon (3,8 litres). Depuis le début de cette mobilisation qui se prolonge, un manifestant autochtone a été tué par balles, 16 soldats ont été pris en otage puis libérés, quelque 150 personnes ont été blessés parmi les civils, militaires et policiers. Une centaine d’arrestations ont eu lieu.La hausse des prix des carburants avait déjà provoqué une forte mobilisation en 2019 et en 2022 sous de précédents gouvernements qui avaient dû y renoncer.Les peuples autochtones représentent près de 8% des 17 millions d’habitants de l’Equateur, selon le dernier recensement. Les dirigeants autochtones affirment que, d’après des études indépendantes, ils représentent 25% de la population.Le président Noboa, 37 ans, réélu en 2025, tente de réduire les subventions au diesel pour économiser environ 1 milliard de dollars de dépenses publiques et financer sa lutte contre le crime organisé.

Inculpé sous la pression de Trump, l’ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable

L’ancien directeur du FBI James Comey, l’une des bêtes noires de Donald Trump, a plaidé non coupable mercredi devant un tribunal fédéral dans une affaire emblématique de la campagne judiciaire de plus en plus agressive menée par le président américain contre ses adversaires politiques.Inculpé en septembre pour entrave à une commission d’enquête parlementaire et fausses déclarations au Congrès, il s’est présenté vers 10H00 (14H00 GMT) devant un tribunal fédéral à Alexandria, dans la banlieue de Washington.En son nom, son avocat, Patrick Fitzgerald, a plaidé non coupable des charges qui pèsent contre lui. Un procès a été fixé au 5 janvier.Quelques manifestants se tenaient devant le tribunal, brandissant des pancartes où l’on pouvait lire “répression de l’opposition”, “accusations fabriquées” ou encore “procès spectacle”.L’ancien chef de la police fédérale avait été brutalement limogé par Donald Trump en 2017, lors du premier mandat du républicain, alors que le FBI enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. Il est depuis l’une des cibles de la vindicte du président.En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey n’ait toujours pas été inculpé.Il avait ensuite poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle sur ce dossier, et l’avait rapidement remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.Cette dernière a engagé les poursuites qui ont conduit à l’inculpation le 25 septembre de James Comey, 64 ans, en relation avec son témoignage oral au Sénat en septembre 2020.Il lui est spécifiquement reproché d’avoir nié, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI.- “Je suis innocent” -“JUSTICE EN AMERIQUE!”, s’était félicité sur Truth Social Donald Trump après l’annonce de l’inculpation de James Comey, décrit comme “l’un des pires êtres humains que ce pays ait connus”.Le milliardaire républicain n’avait pas caché pendant la dernière campagne présidentielle ses envies de vengeance contre ses adversaires. Depuis son retour au pouvoir en janvier, les autorités américaines ont ouvert plusieurs enquêtes contre des personnalités considérées comme hostiles.Au lendemain de l’inculpation de James Comey, le président avait lancé un nouvel appel du pied au ministère de la Justice pour qu’il poursuive ceux qu’il perçoit comme ses ennemis, estimant qu’il “y en aurait d’autres”.Dans son viseur figurent notamment l’ancien directeur de la CIA John Brennan, qui avait notamment dénoncé une “collusion” entre l’entourage du président et la Russie, ou la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, qui l’avait fait condamner à une amende de près d’un demi-milliard de dollars avant son retour à la Maison Blanche dans une affaire de fraude.”Je n’ai pas peur”, avait réagi James Comey après son inculpation.”Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump”, avait-il assuré, appelant à ne pas vivre “à genoux” face au président.”J’ai confiance dans la justice fédérale et je suis innocent”, avait-il conclu.Après l’éviction de James Comey, l’enquête sur les ingérences russes avait été confiée au procureur spécial Robert Mueller, son prédécesseur à la tête du FBI.Dans son rapport en 2019, M. Mueller avait conclu à l’insuffisance de preuves de collusion entre Moscou et l’équipe de Donald Trump, mais avait relevé une série de pressions troublantes exercées par le président sur son enquête.

Inculpé sous la pression de Trump, l’ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable

L’ancien directeur du FBI James Comey, l’une des bêtes noires de Donald Trump, a plaidé non coupable mercredi devant un tribunal fédéral dans une affaire emblématique de la campagne judiciaire de plus en plus agressive menée par le président américain contre ses adversaires politiques.Inculpé en septembre pour entrave à une commission d’enquête parlementaire et fausses déclarations au Congrès, il s’est présenté vers 10H00 (14H00 GMT) devant un tribunal fédéral à Alexandria, dans la banlieue de Washington.En son nom, son avocat, Patrick Fitzgerald, a plaidé non coupable des charges qui pèsent contre lui. Un procès a été fixé au 5 janvier.Quelques manifestants se tenaient devant le tribunal, brandissant des pancartes où l’on pouvait lire “répression de l’opposition”, “accusations fabriquées” ou encore “procès spectacle”.L’ancien chef de la police fédérale avait été brutalement limogé par Donald Trump en 2017, lors du premier mandat du républicain, alors que le FBI enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. Il est depuis l’une des cibles de la vindicte du président.En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey n’ait toujours pas été inculpé.Il avait ensuite poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle sur ce dossier, et l’avait rapidement remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.Cette dernière a engagé les poursuites qui ont conduit à l’inculpation le 25 septembre de James Comey, 64 ans, en relation avec son témoignage oral au Sénat en septembre 2020.Il lui est spécifiquement reproché d’avoir nié, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI.- “Je suis innocent” -“JUSTICE EN AMERIQUE!”, s’était félicité sur Truth Social Donald Trump après l’annonce de l’inculpation de James Comey, décrit comme “l’un des pires êtres humains que ce pays ait connus”.Le milliardaire républicain n’avait pas caché pendant la dernière campagne présidentielle ses envies de vengeance contre ses adversaires. Depuis son retour au pouvoir en janvier, les autorités américaines ont ouvert plusieurs enquêtes contre des personnalités considérées comme hostiles.Au lendemain de l’inculpation de James Comey, le président avait lancé un nouvel appel du pied au ministère de la Justice pour qu’il poursuive ceux qu’il perçoit comme ses ennemis, estimant qu’il “y en aurait d’autres”.Dans son viseur figurent notamment l’ancien directeur de la CIA John Brennan, qui avait notamment dénoncé une “collusion” entre l’entourage du président et la Russie, ou la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, qui l’avait fait condamner à une amende de près d’un demi-milliard de dollars avant son retour à la Maison Blanche dans une affaire de fraude.”Je n’ai pas peur”, avait réagi James Comey après son inculpation.”Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump”, avait-il assuré, appelant à ne pas vivre “à genoux” face au président.”J’ai confiance dans la justice fédérale et je suis innocent”, avait-il conclu.Après l’éviction de James Comey, l’enquête sur les ingérences russes avait été confiée au procureur spécial Robert Mueller, son prédécesseur à la tête du FBI.Dans son rapport en 2019, M. Mueller avait conclu à l’insuffisance de preuves de collusion entre Moscou et l’équipe de Donald Trump, mais avait relevé une série de pressions troublantes exercées par le président sur son enquête.

Macron ne nommera pas de Premier ministre mercredi, le PS exige des garanties sur les retraites

Le futur Premier ministre ne sera pas connu mercredi: Emmanuel Macron laissera le démissionnaire Sébastien Lecornu s’exprimer à 20H pour rendre compte des ultimes négociations menées avec les partis dont le PS, qui dit n’avoir reçu “aucune assurance” sur la suspension de la réforme des retraites.La “seule expression de l’exécutif” attendue mercredi soir sera celle du Premier ministre démissionnaire au JT de France 2, a-t-on affirmé à l’AFP dans l’entourage du chef de l’Etat.Le président de la République, acculé de toutes parts depuis la démission précoce du gouvernement lundi, n’entend donc pas prendre la parole ni publier de communiqué dès mercredi pour tirer les conclusions de ces consultations, voire nommer un Premier ministre.Qui sera le futur chef du gouvernement ? M. Lecornu souhaite que “cessent les rumeurs et les fausses informations” sur son éventuelle reconduction, a fait savoir son entourage dans l’après-midi, alors qu’il recevait les dirigeants des groupes parlementaires du socle commun.Plusieurs médias évoquaient notamment l’hypothèse de voir ce fidèle du président renommé à son poste, dans le cadre d’un potentiel accord de non-censure avec le PS. Une option immédiatement démentie par le premier secrétaire du parti Olivier Faure, qui l’a qualifiée sur X “d’intox” venue de l’Elysée.Reçus dans la matinée à Matignon, les socialistes continuent d’orienter leurs exigences sur la suspension de la réforme des retraites. “Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension”, a déclaré M. Faure. De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par Sébastien Lecornu, avant le début de ses rencontres avec les socialistes, communistes et écologistes.Sur le perron de Matignon, il avait estimé que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s'”éloign(ait)” grâce à une “volonté” des partis de s’entendre sur un budget avant la fin de l’année. – “Un leurre” -Mais si le PS a pris acte du renoncement du Premier ministre à recourir au 49.3 et d’un “assouplissement de la trajectoire budgétaire” – avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu des 4,6% voulus par François Bayrou- , ils font de la suspension de la réforme des retraites une exigence non négociable.Afin que ce ne soit pas un “leurre”, Olivier Faure a aussi demandé que la suspension comprenne à la fois l’âge légal (actuellement à 62 ans et neuf mois, et qui doit être porté à 64 ans) et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.Toute la question est de savoir si cette ouverture sur ce totem macroniste, faite mardi soir par Elisabeth Borne qui avait elle-même fait adopter la réforme en 2023 lorsqu’elle dirigeait le gouvernement, engage l’ensemble de l’exécutif.D’autant que le camp présidentiel est loin d’être unanime : le ministre démissionnaire des Finances, Roland Lescure, a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions (d’euros) en 2026 et des milliards en 2027”. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites” alors que le parti Horizons d’Edouard Philippe – après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée – a manifesté une opposition catégorique à cette suspension.De son côté, la droite en fait une “ligne rouge”, selon l’entourage du patron des Républicains Bruno Retailleau… Mais plusieurs députés LR ont regretté publiquement cette prise de position, indiquant que la question de la censure leur revenait à eux seuls.- Le RN “censure tout” -Quant au casting pour Matignon, la gauche revendique toujours la nomination d’un Premier ministre de son camp. S’il était de nouveau issu du camp présidentiel, il s’agirait d’une “ultime provocation”, a clamé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier.En toile de fond, le spectre de la dissolution continue de planer. Elle est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. “Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution (..). La plaisanterie a assez duré”, a martelé Marine Le Pen depuis le Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).De son côté, La France insoumise appelle au départ du chef de l’Etat. Mais sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’Assemblée, a été jugée irrecevable. La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré que son groupe censurerait “tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste”, estimant qu’Olivier Faure n’obtiendrait “que des miettes” en négociant avec M. Lecornu.pol-far-lum-ama/sde/swi