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2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré, selon Copernicus

L’année 2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré sur Terre, avec des températures élevées près des pôles et en Europe de l’Est, selon les données publiées jeudi par l’observatoire européen Copernicus.De la même manière que juillet et août juste avant, “septembre 2025 a été le troisième septembre le plus chaud”, non loin du record en 2023 et du deuxième septembre le plus chaud en 2024, a indiqué Copernicus dans un communiqué.Le mois de septembre, avec une température moyenne de 16,11°C, était 1,47°C au-dessus de la période pré-industrielle (1850-1900), avant que le climat ne se réchauffe durablement sous l’effet de l’activité humaine. “Le contexte mondial des températures reste le même, avec des mesures obstinément élevées sur terre et à la surface des mers, reflétant l’influence continue de l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère”, a commenté Samantha Burgess, stratège pour le climat de Copernicus.Les chaleurs les plus fortes, comparées aux mesures qui remontent à 1940, ont touché une partie de l’Europe, les pays nordiques et l’Europe de l’Est, des pays baltes aux Balkans.”En dehors de l’Europe, les températures ont été les plus supérieures aux moyennes au Canada, dans des parties du Groenland, dans l’extrême nord-ouest de la Sibérie et les régions côtières proches, ainsi que sur de vastes régions de l’Antarctique”, a ajouté Copernicus.Ce programme scientifique de l’Union européenne publie des bilans météorologiques mensuels pour l’ensemble de la planète, grâce à des analyses combinant mesures satellitaires, observations au sol et modèles climatiques. Les données, qui couvrent les 85 dernières années, permettent mois après mois de mesurer la hausse tendancielle des températures sur Terre.Du côté des précipitations, Copernicus a relevé des pluies particulièrement abondantes dans de nombreuses régions d’Europe, aussi bien en Scandinavie qu’en Italie, en Croatie, en Espagne ou sur la côte orientale de la mer Noire.À l’inverse, des pays du continent américain (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil et Uruguay), la partie asiatique de la Russie et le nord du sous-continent indien ont connu un septembre bien plus sec que d’habitude.

2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré, selon Copernicus

L’année 2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré sur Terre, avec des températures élevées près des pôles et en Europe de l’Est, selon les données publiées jeudi par l’observatoire européen Copernicus.De la même manière que juillet et août juste avant, “septembre 2025 a été le troisième septembre le plus …

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Israël et le Hamas parviennent à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza sous pression de Trump

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’heure de son entrée en vigueur sera annoncée le même jour et les otages vivants, enlevés lors d’une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, seront alors libérés “en fonction des conditions sur le terrain” à Gaza, a indiqué une source du mouvement islamiste palestinien. Evoquant “un grand jour pour Israël”, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit réunir dans la journée son cabinet pour “ratifier l’accord et rapatrier tous nos précieux otages”. Ses ministres de l’extrême droite ont jusque-là refusé de cesser l’offensive à Gaza avant la destruction du Hamas.Lancée en riposte à l’attaque du 7-Octobre l’offensive israélienne dans le territoire palestinien assiégé a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue, les premières étapes en vue d’une paix solide et durable.” Il a estimé sur Fox News que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.- Redéploiement israélien -Dans le cadre de l’accord, l’armée israélienne a annoncé se préparer à redéployer ses troupes dans la bande de Gaza, dont elle contrôle environ 75%.Selon un responsable palestinien au fait des négociations, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires” dans le territoire palestinien. Il n’a pas mentionné les otages morts.Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu à un accord qui “prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélienne du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Le mouvement appelle M. Trump et “les pays garants de l’accord à ne pas permettre à (Israël) de se dérober ou de tergiverser dans la mise en oeuvre de ce qui a été convenu”.Après l’annonce, une vague de joie mêlée d’appréhension a déferlé sur Al-Mawassi, secteur du sud de la bande de Gaza où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés.”Je suis vraiment heureux que la guerre prenne fin, mais en même temps, j’ai peur retour aux hostilités comme lors des (deux) précédentes trêves. Cette fois, j’espère que le cauchemar prendra fin”, a indiqué Tareq al-Farra à l’AFP.- Deux précédentes trêves -Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés le 7 octobre 2023 contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages, mais a aussi réclamé le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée. En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.183 morts, en majorité des civils.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.

Israël et le Hamas annoncent un accord de cessez-le-feu à Gaza sous l’égide de Trump

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages dans le cadre d’un plan de Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon des sources proches du dossier à l’AFP, l’accord sera signé dès jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.Pour le moment, aucune heure n’a été annoncée pour l’entrée en vigueur de l’accord, et la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.Lancée en riposte à une attaque d’une violence sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne dans le territoire palestinien assiégé a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il réunirait jeudi son cabinet afin de “ratifier l’accord et rapatrier tous nos précieux otages”. “C’est un grand jour pour Israël”, a-t-il dit. Dans un message sur son réseau Truth Social, M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue, les premières étapes en vue d’une paix solide et durable.” Il a estimé sur Fox News que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.L’armée israélienne a dit se préparer à réceptionner les otages, mais aussi à faire face à “tous les scénarios”. Elle a appelé les habitants à ne pas retourner dans le nord de la bande de Gaza où elle poursuit ses opérations militaires.- En une seule fois -Selon une source au sein du Hamas, les otages israéliens vivants, estimés à au moins 20 sur les 47 retenus à Gaza, seront libérés en une seule fois contre près de 2.000 détenus palestiniens. Et “de premières cartes ont été présentées par la partie israélienne concernant le retrait de ses troupes”. Elle n’a pas mentionné les otages morts.Le Hamas a annoncé être parvenu à un accord “prévoyant la fin de la guerre à Gaza”.Après cette annonce, une vague de joie mêlée d’appréhension a déferlé sur Al-Mawassi, secteur du sud de la bande de Gaza où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés palestiniens, a constaté un journaliste de l’AFP.”Je suis vraiment heureux que la guerre prenne fin, mais en même temps, j’ai peur d’une trahison, d’un retour aux affrontements comme lors de la première trêve (novembre 2023). Cette fois, j’espère que notre joie sera totale, que le cauchemar prendra fin”, a indiqué Tareq al-Farra.Le Qatar, pays médiateur, a confirmé “qu’un accord a été conclu sur (…) la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui conduira à la fin de la guerre, à la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, et à l’entrée d’aide humanitaire” dans le territoire affamé. – Deux précédentes trêves -Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés le 7 octobre 2023 contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages, mais a aussi réclamé le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.183 morts, en majorité des civils.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.

Au Congrès mondial de l’UICN, une “nouvelle liste rouge” d’animaux menacés

L’organisation internationale de protection de la nature, l’UICN, ouvre jeudi à Abou Dhabi son congrès mondial, qui dévoile une “liste rouge” actualisée des espèces menacées.Cette liste des espèces végétales et animales à “risque d’extinction” les classe sur une échelle de sept degrés, depuis “préoccupation mineure” jusqu’à “éteinte”.Actuellement, “sur les 169.420 espèces étudiées, 47.187 sont classées menacées”, soit plus d’un quart, indique l’UICN. Les coraux (dont 44% des espèces sont menacées) et les amphibiens (41%) suscitent le plus d’inquiétude.Des chiffres actualisés et le nom des espèces pour lesquelles la situation s’aggrave doivent être divulgués à Abou Dhabi.Les Emirats arabes unis, après Marseille en 2021, accueillent à leur tour ce congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, organisé tous les quatre ans.- Urgence -Le constat est à chaque fois inquiétant pour la biodiversité sur la planète. De plus en plus d’animaux souffrent de l’artificialisation des milieux naturels, du changement climatique et de la pollution de l’eau, de l’air et des sols, tous induits par l’expansion incontrôlée des activités humaines.D’après l’agence onusienne pour la biodiversité, l’IPBES, ces 30 à 50 dernières années, les divers indicateurs de la biodiversité ont baissé de 2 à 6% chaque décennie.”Le programme du Congrès reflète l’urgence et l’ambition de notre époque” pour trouver des solutions au problème, affirme la secrétaire générale de l’Agence pour l’environnement d’Abou Dhabi, Shaikha Salem Al Dhaheri.La directrice générale de l’UICN, la Costaricaine Grethel Aguilar, souligne “l’ampleur de l’ambition et la possibilité réelle de fournir les solutions dont nous avons besoin pour construire une planète où l’humanité et la nature pourront prospérer ensemble”.Le Congrès de l’UICN vote sur des motions qui, une fois adoptées, deviennent des résolutions. Elles ne sont pas juridiquement contraignantes pour les Etats membres, contrairement aux textes de la COP, la conférence de l’ONU sur le climat, organisée cette année à Belém (Brésil) du 10 au 25 novembre.Mais elles peuvent “façonner l’agenda international”, indique à l’AFP une source au sein de l’UICN, et par exemple permettre une “accélération” dans des domaines où sont négociés ou envisagés des traités.- “Le plus démocratique” -Le vote le plus suivi concernera deux motions concurrentes au sujet de la “biologie de synthèse”. Cette discipline, prisée notamment de l’industrie pharmaceutique ou de l’agro-industrie, explore les possibilités de modifier ou imiter le vivant, notamment sa génétique, avec tous les risques éthiques que cela comporte.Une motion appelle à un “moratoire” sur ces techniques. Ses rédacteurs, dont l’association française Pollinis, affirment que “le génie génétique appliqué aux espèces sauvages dans les écosystèmes naturels, notamment dans les aires protégées, n’est pas compatible avec les pratiques, les valeurs et les principes de la conservation de la nature”.Une autre motion, dont les rédacteurs estiment que la biologie de synthèse, encadrée, pourrait “compléter” les efforts de conservation, propose une politique de l’UICN qui ne puisse “être interprétée ni comme un soutien ni comme une opposition à la biologie de synthèse”.Les organisateurs attendent 10.000 délégués, ainsi que 5.000 autres congressistes issus de la société civile. C’est nettement plus qu’il y a quatre ans, où la pandémie de Covid-19 perturbait encore les voyages.Le congrès de l’UICN revendique d’être le “rassemblement le plus démocratique de la communauté internationale de la conservation”. Il réunit des États et agences publiques d’un côté, et des organisations non gouvernementales, de défense de l’environnement ou des peuples autochtones de l’autre.

Nobel de littérature 2025: vers un retour à une plume occidentale?

Après avoir couronné en 2024 la Sud-Coréenne Han Kang, première femme asiatique à recevoir le Nobel de littérature, l’Académie suédoise pourrait opter jeudi pour un auteur occidental, comme ceux qui ont longtemps dominé son histoire centenaire, mais les bookmakers parient eux sur un auteur indien.Plusieurs critiques littéraires sondés par l’AFP tablent cette année sur un homme européen ou du monde anglo-saxon. Les plus en vue sont l’Australien Gerald Murnane, le Roumain Mircea Cartarescu, les Hongrois Laszlo Krasznahorkai et Peter Nadas, ainsi que le Suisse Christian Kracht. L’Académie suédoise l’assure: elle ne se concentre que sur la qualité littéraire des œuvres qui lui sont soumises. Mais bien que ses membres “ne disent pas explicitement penser en terme de représentation (de genre, de pays, ndlr), on peut quand même regarder la liste et voir qu’il y a un peu de ça”, souligne Lina Kalmteg, journaliste culture à la radio publique suédoise SR. Ainsi, depuis 2017, près d’un lauréat sur deux est une femme, fait-elle remarquer.- “Homme blanc”? -Björn Wiman, rédacteur en chef culturel du quotidien Dagens Nyheter, abonde. Après Han Kang, “c’est au tour d’un homme blanc issu de la sphère linguistique anglo-saxonne, allemande ou francophone” d’être récompensé. Lui adorerait voir Christian Kracht remporter le prix.Le dernier roman de l’écrivain de 58 ans, “Air” (non traduit en français), oscille entre réel et fantastique, mêlant critique du consumérisme et quête existentielle.Au salon du livre à Göteborg, qui se déroule quelques semaines avant la saison des Nobel, “l’Académie suédoise était là, assise au premier rang” du colloque de cet auteur, relève-t-il dans un entretien à l’AFP.”Et ça, en général, c’est un signe qui ne trompe pas”, poursuit M. Wiman. La même chose s’était produite lorsque la dramaturge autrichienne Elfriede Jelinek avait décroché le prix en 2004.- Rêve -L’autre favori, Gerald Murnane, né en 1939 dans une banlieue de Melbourne d’un père porté sur les courses de chevaux, a grandi dans un foyer catholique.Son livre “Les Plaines” (1982), qui plonge le lecteur dans le monde des propriétaires terriens australiens, a été décrit par le New Yorker comme un “chef d’oeuvre bizarre”, ressemblant plus à un rêve qu’à un livre. “La question est de savoir s’il répondra au téléphone, je ne sais même pas s’il en a un”, s’amuse Josefin de Gregorio, critique littéraire au journal SvD. “Il n’a jamais quitté l’Australie. Il vit à la campagne, il ne se rend pas particulièrement accessible”, ajoute celle dont c’est l’auteur préféré. La critique mise aussi sur l’Américain George Saunders. L’Indien Amitav Ghosh a caracolé en tête des sites de pari ces derniers jours et d’autres noms régulièrement mis en avant sont de nouveau considérés comme “nobélisables”: l’Américano-antiguaise Jamaica Kincaid, le Chilien Raúl Zurita, l’Argentin César Aira. L’Amérique du sud n’a d’ailleurs pas eu de lauréat depuis 2010 avec le sacre du Péruvien Mario Vargas Llosa, note Mme Kalmteg. Elle cite les écrivaines mexicaines Fernanda Melchor et Cristina Rivera Garza comme potentielles gagnantes. Depuis sa création, le Nobel de littérature est dominé par les hommes et les lettres occidentales. Parmi les 121 lauréats, seules 18 femmes ont obtenu le prix et une minorité des auteurs récompensés sont de langues asiatiques ou moyen-orientales. Aucune langue africaine n’est représentée. Difficile de connaître les ressorts des sélections: les délibérations du jury sont gardées secrètes pendant 50 ans.- Rééquilibrage -Faute de mieux, la composition de l’Académie suédoise, qui décerne le prix après avoir passé en revue les propositions d’un collège de lettrés et d’universitaires grâce à son comité Nobel, est passée au crible.Bouleversée par un scandale #Metoo en 2018, elle a fait peau neuve et plus de la moitié de ses membres ont changé.Depuis, un rééquilibrage entre les femmes et les hommes primés est en cours.”Des auteurs comme Han Kang auraient été tout à fait impensables il y a cinq ou six ans”, analyse le rédacteur en chef culturel de DN qui note que le cénacle a longtemps privilégié des auteurs pointus, et plus âgés.Reflet d’une “nouvelle” Académie moins “élitiste” dans ses goûts?Tout n’est, à ce stade, que spéculations.Le suspense sera levé à Stockholm à 13H00 (11H00 GMT), avec, à la clef, 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros). 

Accord Israël-Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza sous l’égide de Trump

Après deux ans de guerre, Israël et le Hamas palestinien se sont entendus tôt jeudi sur un cessez-le-feu à Gaza dans le cadre du plan de Donald Trump visant à établir une paix “durable” dans la région, le président américain disant tabler sur un retour des otages lundi.Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan de paix pour Gaza, dans le cadre de pourparlers indirects à Charm el-Cheikh, en Egypte.”Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes jusqu’à la ligne convenue, les premières étapes en vue d’une paix solide, durable et éternelle”, a indiqué M. Trump.M. Trump a estimé sur Fox News que les otages détenus depuis deux ans par le mouvement islamiste palestinien seraient “de retour lundi”, y compris les corps de ceux décédés en captivité.L’armée israélienne a dit jeudi sur X se préparer à réceptionner les otages, mais aussi à faire face à “tous les scénarios”. Elle a appelé les habitants à ne pas retourner dans le nord de Gaza.Selon une source au sein du Hamas interrogée par l’AFP, les otages israéliens vivants, estimés à 20 sur les 47 détenus à Gaza, seront libérés en une seule fois contre près de 2.000 détenus palestiniens. Et “de premières cartes ont été présentées par la partie israélienne concernant le retrait de ses troupes”.A l’annonce de cet accord, une vague de joie a déferlé sur Al-Mawasi, secteur du centre de la bande de Gaza où s’entassent des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés par les frappes israéliennes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.”Lorsque j’ai appris la nouvelle, je n’ai pas pu me retenir. Des larmes de joie ont coulé. Deux ans de bombardements, de terreur, de destruction, de pertes, d’humiliations et le sentiment constant que nous pouvions mourir à tout moment. Et là, nous avons enfin l’impression de vivre un moment de répit”, a confié à l’AFP un déplacé, Samer Joudeh.- “Grand jour pour Israël” -Le Qatar, pays médiateur, a confirmé “qu’un accord a été conclu ce soir sur toutes les dispositions et les mécanismes de mise en œuvre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui conduira à la fin de la guerre, à la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, et à l’entrée d’aide humanitaire”, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Majed al-Ansari. De son côté, le Hamas a annoncé être parvenu à un accord “prévoyant la fin de la guerre à Gaza”.”C’est un grand jour pour Israël”, a commenté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a remercié Donald Trump et dit réunir dès jeudi son cabinet afin de “ratifier l’accord et rapatrier tous nos précieux otages”. Des sources ayant connaissance du dossier ont indiqué à l’AFP que l’accord sur la première phase du plan serait signé dès jeudi en Egypte. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait auparavant indiqué avoir invité, en cas d’accord, Donald Trump, qui convoite le prestigieux prix Nobel de la paix annoncé vendredi, pour “assister à sa signature”.”Les combats doivent s’arrêter une fois pour toutes, a réagi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, appelant les parties à “respecter pleinement les termes” de l’accord. “La souffrance doit prendre fin”, a-t-il martelé.- “Peur d’une trahison” -A Al-Mawasi, Tareq al-Farra dit attendre fébrilement l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, sans toutefois cacher ses appréhensions.”J’ai le sentiment que je n’arriverais pas à fermer l’oeil de la nuit tant la joie et une tension m’habitent”, témoigne-t-il auprès de l’AFP.”Je suis vraiment heureux que la guerre prenne fin, mais en même temps, j’ai peur d’une trahison, d’un retour aux affrontements comme lors de la première trêve (novembre 2023, ndlr). Cette fois, j’espère que notre joie sera totale, que le cauchemar prendra fin”, souligne-t-il.Basés sur le plan Trump, les pourparlers, lancés lundi, ont lieu deux ans après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.Pendant les discussions, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements meurtriers à travers le territoire palestinien, affamé, assiégé et dévasté, selon la Défense civile locale.- Garanties -Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés le 7 octobre 2023 contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.La veille, le négociateur en chef du Hamas Khalil al-Hayya avait réclamé des “garanties” de M. Trump que la guerre à Gaza finirait “une fois pour toutes”. Le Hamas a accepté de libérer les otages, mais a aussi réclamé le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.- “Détruire le Hamas” -Le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir s’est rendu avant l’annonce venue de la Maison Blanche sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, provoquant l’ire du Hamas et de plusieurs pays arabes.”Je prie seulement pour que notre Premier ministre permette une victoire totale à Gaza, afin de détruire le Hamas, avec l’aide de Dieu, et ramener les otages”, a dit M. Ben Gvir, hostile à tout accord.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, sans toutefois déboucher sur un règlement du conflit.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.183 morts, en majorité des civils.L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.

Fragilisée, Ursula von der Leyen face au vote des eurodéputés

Les eurodéputés se prononcent jeudi midi sur deux motions de censure visant Ursula von der Leyen, sans menace réelle pour la présidente de la Commission européenne, mais signe de crispations au sein du Parlement européen.Ces motions déposées par l’extrême droite et la gauche radicale n’ont quasiment aucune chance de la faire tomber.Elles reflètent cependant une défiance envers la présidente de la Commission et testent la solidité de sa coalition entre sociaux-démocrates, centre (Renew) et la droite (PPE).Une première tentative de censure venue de l’extrême droite avait été largement repoussée en juillet mais cela avait été l’occasion pour le camp dit pro-européen d’exprimer une série de critiques.Depuis, “on ne peut pas dire qu’on ait réellement fait de progrès dans ce Parlement. La majorité pro-européenne qui vous a élue fonctionne mal, toujours aussi mal”, a déploré la cheffe des centristes Valérie Hayer lors d’un débat lundi dans l’hémicycle.La gauche et le centre reprochent à Ursula von der Leyen, et plus largement à la droite dont elle est issue, de cultiver l’ambiguïté avec l’extrême droite et de détricoter les lois environnementales.”Vous devez choisir entre vos alliés et ceux qui ne sont pas nos amis”, lui a lancé la présidente des sociaux-démocrates Iratxe Garcia.”Inaction”Malgré ces critiques, sociaux-démocrates et centristes n’ont pas l’intention de renverser Ursula von der Leyen.Quant à la droite, elle soutiendra la présidente de la Commission.De leur côté, les Français Jordan Bardella, président de l’eurogroupe des Patriotes (extrême droite) et Manon Aubry, coprésidente de l’eurogroupe de gauche radicale GUE/NGL, ont exhorté Ursula von der Leyen à partir.Manon Aubry l’a accusée d’ “inaction” face au “génocide” à Gaza tandis que Jordan Bardella a dénoncé une “fuite en avant migratoire” de l’UE et une “reddition commerciale” dans l’accord commercial avec Donald Trump.”Je sais que certains d’entre vous hésitent encore sur la manière de voter cette semaine”, a déclaré lundi Ursula von der Leyen, se montrant plus conciliante qu’en juillet, lorsqu’elle avait taxé les initiateurs de la motion de censure “d’extrémistes”, “antivaccins” et admirateurs “de Poutine”.Appelant à l’unité, elle a averti que toute division serait “exploitée” par les adversaires de l’Union européenne, mentionnant la Russie.Le Parlement européen n’a encore jamais renversé une Commission. Avec un cas particulier en 1999: avant un vote perdu d’avance, la Commission européenne de l’époque, présidée par le Luxembourgeois Jacques Santer, avait démissionné à la suite d’un rapport accablant sur sa “lourde responsabilité” dans des affaires de fraude.