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RDC: à Bruxelles, Tshisekedi tend la main à Kagame pour faire “la paix”
Le président congolais Félix Tshisekedi a appelé jeudi à Bruxelles son homologue rwandais Paul Kagame à avoir “le courage” de travailler avec lui pour faire “la paix des braves” et cesser les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).”Je prends à témoin l’assistance ici présente et le monde entier (…) pour lancer un appel à la paix, lui tendre la main et demander à ce qu’on arrête cette escalade”, a-t-il déclaré lors d’un forum diplomatique auquel participait également M. Kagame.”Aujourd’hui (…) nous sommes les deux seuls capables d’arrêter cette escalade”, a-t-il ajouté, en référence aux violences qui se poursuivent en dépit d’un accord de paix signé fin juin à Washington.L’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est en proie à des conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée.- “Passer à autre chose” -A Bruxelles, Félix Tshisekedi a souligné que la paix ne pourrait être envisagée qu’à condition que son homologue rwandais donne expressément l’ordre aux troupes du M23 de cesser les hostilités.”L’Afrique a besoin de passer à autre chose monsieur le président Paul Kagame et nous en sommes capables”, a-t-il encore déclaré.Présent à la tribune quelques instants auparavant, le président rwandais n’a pas explicitement évoqué ces efforts de paix. Il a simplement fait part d’une “énergie positive” concernant “les affaires, les investissements, la paix”. Sans donner davantage de détails.Depuis sa résurgence fin 2021, le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, s’est emparé de vastes pans de territoires dans l’est, riche en ressources naturelles, de la RDC, notamment des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février.Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé “leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent.Durant son discours, le dirigeant congolais a pris le soin de saluer l'”implication” de Donald Trump dans les efforts de paix.Le président américain, de son côté, s’attribue régulièrement le mérite d’avoir mis fin à ce conflit. Il n’hésite pas à l’évoquer lorsqu’il se félicite d’avoir conclu “sept guerres”, un argument qu’il présente volontiers comme faisant de lui un candidat idéal au prix Nobel de la paix.
Zelensky accuse la Russie de vouloir “semer le chaos” avec ses frappes sur l’énergie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et les chemins de fer du pays.A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Il a notamment fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.Des frappes russes ont provoqué des coupures de courant dans plusieurs régions d’Ukraine le week-end dernier et touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle série de frappes russes a endommagé des infrastructures énergétiques, des bâtiments civils et fait au moins cinq blessés dans la région d’Odessa (sud), a déploré son gouverneur Oleg Kiper.Les entrepôts de ce port de la mer Noire, stratégique pour les échanges commerciaux de l’Ukraine, sont régulièrement la cible d’attaques, depuis l’offensive d’ampleur lancée par Moscou en février 2022.Parallèlement, une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a annoncé jeudi Volodymyr Zelensky sur son compte X.Il sera question de l’énergie, de la défense anti-aérienne face à la multiplication des attaques nocturnes de drones russes, mais aussi du “gel des actifs” de la Russie à l’étranger en vigueur dans le cadre de sanctions internationales, a-t-il précisé.- “Notre défi suivant” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération a “fait échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.Trois personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes de drones russes dans la région de Soumy (nord), selon le chef de l’administration militaire régionale, Oleg Grygorov.La Russie a de son côté été la cible lundi et mardi de deux attaques de drones ayant chacune impliqué plus de 200 engins, soit parmi les attaques ukrainiennes les plus massives depuis 2022.
Zelensky accuse la Russie de vouloir “semer le chaos” avec ses frappes sur l’énergie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et les chemins de fer du pays.A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Il a notamment fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.Des frappes russes ont provoqué des coupures de courant dans plusieurs régions d’Ukraine le week-end dernier et touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle série de frappes russes a endommagé des infrastructures énergétiques, des bâtiments civils et fait au moins cinq blessés dans la région d’Odessa (sud), a déploré son gouverneur Oleg Kiper.Les entrepôts de ce port de la mer Noire, stratégique pour les échanges commerciaux de l’Ukraine, sont régulièrement la cible d’attaques, depuis l’offensive d’ampleur lancée par Moscou en février 2022.Parallèlement, une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a annoncé jeudi Volodymyr Zelensky sur son compte X.Il sera question de l’énergie, de la défense anti-aérienne face à la multiplication des attaques nocturnes de drones russes, mais aussi du “gel des actifs” de la Russie à l’étranger en vigueur dans le cadre de sanctions internationales, a-t-il précisé.- “Notre défi suivant” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération a “fait échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.Trois personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes de drones russes dans la région de Soumy (nord), selon le chef de l’administration militaire régionale, Oleg Grygorov.La Russie a de son côté été la cible lundi et mardi de deux attaques de drones ayant chacune impliqué plus de 200 engins, soit parmi les attaques ukrainiennes les plus massives depuis 2022.
Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump
Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. Evoquant “un grand jour pour Israël”, M. Netanyahu avait annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” retenus à Gaza.Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner, alors que les ministres d’extrême droite sont nécessaires pour la survie du gouvernement.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent” et un cœur jaune, d’autres s’embrassant et se félicitant.- Trump au Moyen-Orient? -Lancée en riposte à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue (…)”. Il a estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.- Augmentation des aides -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu “à un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon une source du Hamas, au moins 400 camions d’aide humanitaire devront entrer chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages et réclamé le retrait total israélien de Gaza. Mais il n’a pas mentionné son propre désarmement. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.
Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump
Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. Evoquant “un grand jour pour Israël”, M. Netanyahu avait annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” retenus à Gaza.Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner, alors que les ministres d’extrême droite sont nécessaires pour la survie du gouvernement.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent” et un cœur jaune, d’autres s’embrassant et se félicitant.- Trump au Moyen-Orient? -Lancée en riposte à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue (…)”. Il a estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.- Augmentation des aides -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu “à un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon une source du Hamas, au moins 400 camions d’aide humanitaire devront entrer chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages et réclamé le retrait total israélien de Gaza. Mais il n’a pas mentionné son propre désarmement. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.
Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise, la coalition cherche un consensus
Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise, alors que les membres de la coalition au gouvernement peinent à s’entendre pour tenter de lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, demandée par les constructeursLe chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Nous voulons tout mettre en œuvre au sein de la coalition pour assurer un avenir prometteur à l’industrie automobile allemande”, a déclaré le chancelier jeudi lors d’une conférence de presse avec les membres de la coalition, au pays de Volkswagen, Mercedes et BMW.Le gouvernement a convenu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a ajouté M.Merz, sans plus de détails.Parmi les sujets centraux du “sommet”, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.M. Merz, issu des conservateurs de la CDU, juge cet objectif “erroné”.Mais le sujet ravive les tensions au sein de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.”L’abandon rigide et strict des moteurs à combustion en 2035 n’est pas la bonne solution”, a plaidé de son côté Markus Söder, chef du parti bavarois CSU, allié de la CDU.Sous pression, le ministre des Finances social-démocrate Lars Klingbeil a plaidé en faveur d’une “plus grande flexibilité” et d’options technologiques supplémentaires d’ici 2035.La coalition “définira rapidement sa position” après le sommet, a-t-il assuré.- Solutions “factices” -L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Enième sommet -Alors que la coalition devrait demander plus de flexibilité à l’UE pour les constructeurs, Berlin veut prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine. Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.
Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”
Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.







