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Ukraine: Zelensky exhorte Trump à mettre fin à la guerre, comme “au Moyen-Orient”

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté samedi son homologue américain Donald Trump à négocier la paix en Ukraine, après être parvenu à un accord sur Gaza, au moment où la Russie continue de bombarder le pays et son système énergétique.”J’ai félicité le président Donald J. Trump pour son succès et l’accord sur le Moyen-Orient qu’il a pu obtenir, ce qui est une réussite exceptionnelle”, a dit le président ukrainien sur Facebook, après un entretien téléphonique avec Donald Trump qu’il a qualifié de “très positif”.  “Si une guerre peut être arrêtée dans une région, alors d’autres guerres peuvent certainement aussi être arrêtées, y compris la guerre menée par la Russie”, a-t-il poursuivi.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain cherche à mettre fin rapidement au pire conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, lancé en 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine. Ses efforts de médiation ont culminé avec un sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine le 15 août en Alaska, puis trois jours plus tard la réception à la Maison Blanche de Volodymyr Zelensky et des alliés européens de l’Ukraine. Mais les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables et les discussions, dans l’impasse.”Il doit y avoir une volonté du côté russe de s’engager dans une véritable diplomatie – cela peut être réalisé par la force”, a encore déclaré M. Zelensky.Donald Trump s’est montré ces dernières semaines de plus en plus frustré à l’égard de Vladimir Poutine. Le président russe a récemment accusé l’Europe d’empêcher un règlement de la guerre en Ukraine et de mener “une escalade permanente” du conflit.Parallèlement, une délégation ukrainienne, menée par la Première ministre Ioulia Svyrydenko, doit se rendre en début de semaine prochaine aux Etats-Unis pour des discussions portant sur de possibles sanctions, l’énergie, et la défense antiaérienne de l’Ukraine.- “défense aérienne” -Cet entretien s’est déroulé au lendemain de l’un des plus importants pilonnages russes du système énergétique ukrainien, qui a plongé dans le noir une grande partie de la capitale Kiev et neuf autres régions.”Nous avons discuté des opportunités de renforcer notre défense aérienne”, a dit le dirigeant ukrainien, sans plus de précisions. Il avait appelé vendredi les pays occidentaux à renforcer leurs sanctions contre Moscou.Samedi, une nouvelle attaque russe ayant visé le système énergétique a privé d’électricité plusieurs parties de la région d’Odessa, dans le sud du pays, selon les autorités.Depuis son invasion en 2022, la Russie cible chaque hiver le réseau énergétique ukrainien, privant d’électricité et de chauffage des millions de foyers et perturbant l’approvisionnement en eau, ce que Kiev qualifie de crime de guerre.La Russie nie prendre pour cible des civils et affirme viser des sites énergétiques alimentant “le complexe militaro-industriel” ukrainien.Au moins cinq personnes ont été tuées samedi par des frappes russes dans plusieurs régions, selon les autorités, dont celles de Kherson (sud) et de Kharkiv (nord-est).Selon un décompte de l’ONU rendu public vendredi, le mois de septembre a été particulièrement meurtrier pour les civils ukrainiens, confirmant “la tendance inquiétante à la violence intense” contre la population.

Madagascar: une unité de l’armée appelle à “refuser les ordres de tirer” sur les manifestants

Un contingent de l’armée malgache posté près d’Antananarivo a appelé samedi les forces de sécurité à “refuser les ordres de tirer” sur la population, alors que plusieurs milliers de manifestants dans la capitale ont été rejoints par des militaires.Les forces de l’ordre ont fait usage samedi de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser les manifestants mobilisés dans la capitale, mais des groupes de soldats ont ensuite rejoint la foule dans la rue, sous les “merci” de la foule, a constaté une équipe de l’AFP.Les manifestations de samedi, à Antananarivo et ailleurs sur l’île, sont les plus importantes depuis plusieurs jours, à l’appel d’un mouvement mené par les jeunes appelés “Gen Z” qui avait commencé comme une protestation contre les coupures d’eau et d’électricité et a mué en une contestation plus large du pouvoir, incarné par le président Andry Raojelina, 51 ans.”Unissons nos forces, militaires, gendarmes et policiers, et refusons d’être payés pour tirer sur nos amis, nos frères et nos sœurs “, ont déclaré dans une vidéo des soldats du CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), stationnés sur l’importante base militaire du district de Soanierana, en périphérie d’Antananarivo. “Les jeunes peinent à trouver du travail alors que la corruption et le pillage de la richesse ne cessent de s’accroître sous différentes formes” et que “les forces de l’ordre persécutent, blessent, emprisonnent et tirent sur nos compatriotes”, ont souligné ces soldats.”À tous les militaires, ceux qui sont prêts à prendre leurs responsabilités, rejoignez immédiatement le CAPSAT (…) Vous, les militaires aux palais présidentiels d’Iavoloha et d’Ambohitsorohitra, quittez votre poste et rejoignez vos camps d’origine (…) Vous qui êtes à (l’aéroport international d’)Ivato, empêchez tous les aéronefs sans distinction de décoller”, ont dit les militaires.En 2009, cette base avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l’actuel président.- “N’obéissez plus aux ordres” -“Fermez les portails et attendez nos instructions. N’obéissez plus aux ordres venant de vos supérieurs. Braquez vos armes sur ceux qui vous ordonnent de tirer sur vos frères d’armes car ce ne sont pas eux qui vont s’occuper de notre famille si jamais on meurt”, ont ajouté les militaires.Le nombre de soldats ayant répondu à cet appel n’était pas connu dans l’immédiat. Mais des véhicules chargés de soldats armés ont rejoint dans l’après-midi des milliers de manifestants rassemblés dans la zone du lac Anosy, dans le sud de la capitale, où la police avait tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser, montre une vidéo de l’AFP. Les manifestants ont crié “Merci” aux militaires, dont certains brandissaient des drapeaux malgaches.Le nouveau ministre des Armées, Deramasinjaka Manantsoa Rakotoarivelo, a appelé les troupes au calme lors d’une conférence de presse.”Nous appelons nos frères qui ne sont pas d’accord avec nous à privilégier le dialogue”, a-t-il déclaré. “L’armée malgache demeure un médiateur et constitue la dernière ligne de défense de la nation”.Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, avait demandé vendredi aux autorités malgaches de “cesser le recours à une force inutile”, au lendemain de manifestations à Antananarivo ayant fait de nombreux blessés parmi les contestataires.Des vidéos de la violence de la police sont devenus virales sur les réseaux sociaux. L’une d’elles montre un homme laissé inconscient au sol après avoir été poursuivi et sévèrement battu par les forces de sécurité, ce que des journalistes de l’AFP ont constaté sur place.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations le 25 septembre et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président Rajoelina a démenti des “chiffres erronés” mercredi, estimant les “pertes de vies” à 12, tous “des pilleurs, des casseurs” selon lui.Après avoir adopté au début un ton conciliant, puis renvoyé son gouvernement en réponse aux manifestations, le président a depuis nettement durci le ton, nommant un militaire comme Premier ministre le 6 octobre ainsi que seulement trois nouveaux ministres jusqu’ici, tous issus des forces de sécurité: ceux des Armées, de la Sécurité publique et de la Gendarmerie. Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar a connu de fréquents soulèvements populaires depuis son indépendance de la France en 1960, notamment des manifestations de masse en 2009 qui avaient contraint le président de l’époque, Marc Ravalomanana, à quitter le pouvoir, tandis que l’armée installait M. Rajoelina pour son premier mandat. Ce dernier a été réélu en 2018, puis en 2023, lors d’élections contestées et boycottées par l’opposition.

Madagascar: une unité de l’armée appelle à “refuser les ordres de tirer” sur les manifestants

Un contingent de l’armée malgache posté près d’Antananarivo a appelé samedi les forces de sécurité à “refuser les ordres de tirer” sur la population, alors que plusieurs milliers de manifestants dans la capitale ont été rejoints par des militaires.Les forces de l’ordre ont fait usage samedi de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser les manifestants mobilisés dans la capitale, mais des groupes de soldats ont ensuite rejoint la foule dans la rue, sous les “merci” de la foule, a constaté une équipe de l’AFP.Les manifestations de samedi, à Antananarivo et ailleurs sur l’île, sont les plus importantes depuis plusieurs jours, à l’appel d’un mouvement mené par les jeunes appelés “Gen Z” qui avait commencé comme une protestation contre les coupures d’eau et d’électricité et a mué en une contestation plus large du pouvoir, incarné par le président Andry Raojelina, 51 ans.”Unissons nos forces, militaires, gendarmes et policiers, et refusons d’être payés pour tirer sur nos amis, nos frères et nos sœurs “, ont déclaré dans une vidéo des soldats du CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), stationnés sur l’importante base militaire du district de Soanierana, en périphérie d’Antananarivo. “Les jeunes peinent à trouver du travail alors que la corruption et le pillage de la richesse ne cessent de s’accroître sous différentes formes” et que “les forces de l’ordre persécutent, blessent, emprisonnent et tirent sur nos compatriotes”, ont souligné ces soldats.”À tous les militaires, ceux qui sont prêts à prendre leurs responsabilités, rejoignez immédiatement le CAPSAT (…) Vous, les militaires aux palais présidentiels d’Iavoloha et d’Ambohitsorohitra, quittez votre poste et rejoignez vos camps d’origine (…) Vous qui êtes à (l’aéroport international d’)Ivato, empêchez tous les aéronefs sans distinction de décoller”, ont dit les militaires.En 2009, cette base avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l’actuel président.- “N’obéissez plus aux ordres” -“Fermez les portails et attendez nos instructions. N’obéissez plus aux ordres venant de vos supérieurs. Braquez vos armes sur ceux qui vous ordonnent de tirer sur vos frères d’armes car ce ne sont pas eux qui vont s’occuper de notre famille si jamais on meurt”, ont ajouté les militaires.Le nombre de soldats ayant répondu à cet appel n’était pas connu dans l’immédiat. Mais des véhicules chargés de soldats armés ont rejoint dans l’après-midi des milliers de manifestants rassemblés dans la zone du lac Anosy, dans le sud de la capitale, où la police avait tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser, montre une vidéo de l’AFP. Les manifestants ont crié “Merci” aux militaires, dont certains brandissaient des drapeaux malgaches.Le nouveau ministre des Armées, Deramasinjaka Manantsoa Rakotoarivelo, a appelé les troupes au calme lors d’une conférence de presse.”Nous appelons nos frères qui ne sont pas d’accord avec nous à privilégier le dialogue”, a-t-il déclaré. “L’armée malgache demeure un médiateur et constitue la dernière ligne de défense de la nation”.Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, avait demandé vendredi aux autorités malgaches de “cesser le recours à une force inutile”, au lendemain de manifestations à Antananarivo ayant fait de nombreux blessés parmi les contestataires.Des vidéos de la violence de la police sont devenus virales sur les réseaux sociaux. L’une d’elles montre un homme laissé inconscient au sol après avoir été poursuivi et sévèrement battu par les forces de sécurité, ce que des journalistes de l’AFP ont constaté sur place.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations le 25 septembre et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président Rajoelina a démenti des “chiffres erronés” mercredi, estimant les “pertes de vies” à 12, tous “des pilleurs, des casseurs” selon lui.Après avoir adopté au début un ton conciliant, puis renvoyé son gouvernement en réponse aux manifestations, le président a depuis nettement durci le ton, nommant un militaire comme Premier ministre le 6 octobre ainsi que seulement trois nouveaux ministres jusqu’ici, tous issus des forces de sécurité: ceux des Armées, de la Sécurité publique et de la Gendarmerie. Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar a connu de fréquents soulèvements populaires depuis son indépendance de la France en 1960, notamment des manifestations de masse en 2009 qui avaient contraint le président de l’époque, Marc Ravalomanana, à quitter le pouvoir, tandis que l’armée installait M. Rajoelina pour son premier mandat. Ce dernier a été réélu en 2018, puis en 2023, lors d’élections contestées et boycottées par l’opposition.

Gaza: entre soulagement et scepticisme, des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Londres

Soulagées par le cessez-le-feu à Gaza, mais très sceptiques sur la suite et résolues à continuer les marches pour “les droits des Palestiniens”, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Londres pour “exiger une paix juste” et “continuer à parler de Gaza”.Sous un beau soleil d’octobre, le cortège aux couleurs palestiniennes, entre drapeaux et keffiehs, a marché vers le Parlement. Familles avec enfants, jeunes, vieux, activistes ou quidams, les manifestants étaient pour la plupart des habitués des marches propalestiniennes.Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas en Israël, trente manifestations ont été organisées à Londres par l’organisation Palestinian Solidarity Campaign (PSC). Celle de samedi, prévue de longue date, a pris une teinte particulière au lendemain du cessez-le-feu conclu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, sous l’énorme pression du président américain Donald Trump.”Nous partageons le soulagement des Palestiniens”, a souligné d’emblée le dirigeant de PSC, Ben Jamal. “Ils vont peut être pouvoir envisager un avenir où ils peuvent vivre une vie normale”, a-t-il dit à l’AFP.”Mais ils ont aussi besoin d’un futur où leur droit à l’autodétermination est reconnu”, a-t-il insisté, plus que méfiant sur le plan de Donald Trump, qui ne garantit pas “une paix durable car il ne prend pas en compte les racines du conflit”, selon lui.Ce scepticisme était largement partagé chez les manifestants. “Je n’ai pas confiance en Israël”, a lancé Katrina Scales, une étudiante en psychologie de 23 ans, soulignant que le pays avait rompu le dernier cessez-le-feu en date, en mars dernier.  “Nous ne détournons pas nos yeux de Gaza, même avec le cessez-le-feu, et la pression doit être maintenue”, a ajouté cette jeune femme souriante aux immenses faux cils, venue avec son fils de deux ans.Steve Hedley, syndicaliste d’une cinquantaine d’années, n’a aucune confiance en Trump. “Nous avons entendu parler de ses projets de Riviera pour Gaza, son gendre Kushner n’a pas caché ses desseins immobiliers… Espérons que ce cessez le feu est un premier pas pour la paix, mais je ne suis pas convaincu”, a indiqué M. Hedley, qui a déjà manifesté “un nombre incalculable de fois” ces derniers mois.- “Trop peu, trop tard” -“Arrêtez d’affamer Gaza!”, “Levez le siège!” proclamaient des pancartes. D’autres, plus politiques, affirmaient que “Ce n’est pas un crime d’agir contre un génocide”, en référence à la décision de Londres de classer terroriste une organisation propalestinienne, Palestine action. D’autres encore accusaient le Premier ministre britannique Keir Starmer d’avoir du “sang sur les mains”.Le slogan polémique “De la rivière à la mer, la Palestine sera libre”, considéré par certains comme un appel à la destruction de l’Etat d’Israël, par d’autres comme la revendication d’un Etat palestinien, a été scandé à de nombreuses reprises.Sur le chemin, le cortège a croisé un rassemblement -stationnaire- de contre-manifestants, agitant des drapeaux israéliens et lançant des insultes. “Un petit nombre d’arrestations” a été effectué après une altercation, a indiqué la police de Londres sur X.”J’aimerais que ce soit une des dernières manifestations, mais je crois qu’il est trop tôt pour dire que tout va bien”, soufflait Fabio Capogreco, un patron de bar de 42 ans venu avec ses deux enfants.La guerre à Gaza, “je pense que c’est un génocide”, et “le cessez-le-feu, c’est trop peu, trop tard”. “Les vies perdues ne reviendront pas. Des gens devront rendre des comptes et être tenus responsables pour ce qui s’est passé”, dit-il.Quelques personnes s’étaient rassemblées sous une grande banderole “descendants de survivants de l’Holocauste contre le génocide à Gaza”.”Nous sommes des juifs britanniques et nous disons : cela doit cesser. L’occupation doit cesser. Et les Palestiniens doivent avoir droit à l’auto-détermination”, a déclaré Miranda Finch, une femme de 74 ans.

Philippines: des habitants nettoient les débris des deux séismes

Des rescapés de deux violents séismes dans le sud des Philippines se sont réveillés abasourdis samedi au milieu des dégâts, dans une région secouée par des centaines de répliques en quelques heures.De nombreux habitants du littoral de l’île de Mindanao ont passé la nuit dehors, de peur d’être ensevelis par les répliques de ces tremblements de terre de magnitudes 7,4 et 6,7 survenus au large vendredi.Au moins huit personnes ont été tuées, ont indiqué les autorités philippines.Ezzra James Fernandez, porte-parole de la Défense civile, a indiqué qu’aucune personne n’était portée disparue, que les dégâts concernant les infrastructures étaient “minimes” et que des opérations de dégagement des routes étaient en cours.Dans la municipalité de Manay, des habitants déblaient samedi les débris des bâtiments ébranlés.”Notre petite maison et notre petite boutique ont été détruites”, explique à l’AFP Ven Lupogan, qui habite les lieux. “Nous n’avons nulle part où dormir. Il n’y a pas d’électricité. Nous n’avons rien à manger”, dit-il.Un important séisme de magnitude 6,9 avait déjà frappé l’île philippine de Cebu fin septembre, tuant 75 personnes et détruisant quelque 72.000 logements.Le chef de l’Etat, Ferdinand Marcos Jr, a demandé aux pouvoirs publics de poursuivre leurs opérations de secours, selon la présidence.Des habitants de Manay ont dormi dans des tentes, sous des bâches ou sur des hamacs, dans leurs véhicules ou simplement sur des matelas disposés sur le trottoir, tandis que les répliques secouaient cette région de 1,8 million d’habitants.Dans l’hôpital public fortement endommagé de Manay, des patients attendent de bénéficier de soins sur des lits placés en extérieur. Des ingénieurs avaient établi vendredi que la structure du bâtiment était compromise.A proximité, des commerçants nettoient le verre cassé et remettent leurs produits en rayons, ont constaté des journalistes de l’AFP.Vilma Lagnayo s’est précipitée pour récupérer vêtements et objets de sa maison effondrée. “Reconstruire (notre maison) est maintenant difficile (…). L’argent est un problème”, dit-elle.Le bureau de sismologie des Philippines a relevé plus de 800 répliques depuis le premier séisme qui a frappé Mindanao. Celles-ci devraient se poursuivre pendant plusieurs semaines.Les tremblements de terre sont quasi quotidiens aux Philippines, situées sur la Ceinture de feu du Pacifique, un arc de forte activité sismique qui s’étend de l’Asie du Sud-Est au Japon, et à travers le bassin pacifique jusqu’aux côtes ouest des Amériques, du nord au sud.

Deuxième jour de trêve à Gaza, les déplacés retournent dans des ruines

Des milliers de Palestiniens déplacés sont rentrés chez eux, à Gaza-ville ou Khan Younès, samedi au deuxième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour découvrir l’ampleur des destructions causées par deux ans de guerre.Raja Salmi est parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.- “Destruction, destruction” -“Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.Sur la route Al-Rachid, qui s’étend en bord de mer sur toute la longueur de la bande de Gaza, la file de piétons et de véhicules continue d’avancer depuis l’annonce de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu par l’armée israélienne, vendredi à midi (09h00 GMT).Des camions sur lesquels flottent des drapeaux égyptiens transportent des Palestiniens du sud vers le nord, comme l’a constaté un journaliste de l’AFP installé sur le bord de la route dans le centre de la bande de Gaza.La Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, estime qu’environ 250.000 déplacés sont rentrés dans le nord de la bande de Gaza (ce qui inclut Gaza-ville) dans les 24 heures ayant suivi l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire palestinien, dans le cadre du cessez-le-feu.L’armée avait averti vendredi que plusieurs zones restaient “extrêmement dangereuses” pour la population civile. Plusieurs sources palestiniennes ont fait état de tirs sporadiques, notamment dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud, ce que l’armée n’a pas confirmé.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.- “Etapes à venir” -Le président américain Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”.Il doit se rendre ce week-end au Moyen-Orient, d’abord en Israël, où il doit s’adresser à la Knesset, puis en Egypte où il prévoit de rencontrer lundi “de nombreux dirigeants” pour discuter de l’avenir de la bande de Gaza.Sur le front politique, le Hamas a fait savoir qu’il espérait la réunion imminente d’un conseil national de mouvements palestiniens afin de déterminer quelles seraient “les étapes à venir.”L’un de ses responsables, Bassem Naïm, a déclaré à la télévision britannique Sky News vendredi soir que les armes du mouvement ne seraient rendues qu’à une force palestinienne, alors que cette question est un enjeu crucial des négociations, notamment pour la deuxième phase du cessez-le-feu, après la libération des otages et des prisonniers.Un autre responsable, Moussa Abou Marzouk, a confirmé sur la chaîne qatarie al-Jazeera, en précisant que la possibilité d’avoir une force de maintien de la paix dans la bande de Gaza était étudiée.Le mouvement islamiste, qui a pris le contrôle du territoire en 2007, y installant un gouvernement parallèle à celui de l’Autorité palestinienne, a de son côté affirmé avoir mené au cours des dernières 24 heures des milliers d’opérations de service public, des hôpitaux aux infrastructures.L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier ces dires mais ses journalistes ont vu des policiers municipaux se déployer dans différents lieux, dont la ville de Gaza.En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, l’armée israélienne a annoncé samedi avoir tué la veille un Palestinien à Jénine (nord) après qu’il eut “jeté un engin explosif” en direction de soldats en opérations dans la zone.