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Droits de douane: comment l’UE peut répliquer à Trump ?

Taxation des produits américains, comme les motos Harley-Davidson, ciblage des champions des services comme Google ou Meta, exclusion des appels d’offre… L’UE dispose d’une vaste palette pour riposter aux droits de douane de Donald Trump.- Å’il pour Å“il – Mi-mars, l’Union européenne a choisi de montrer les muscles dès l’entrée en vigueur des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium. Ces mesures touchent 26 milliards d’euros d’exportations européennes. L’UE a listé des biens américains, pour le même montant, qui seront taxés à partir de mi-avril.Sont visées des marques emblématiques comme Harley-Davidson, des denrées agricoles comme le soja ou la viande, mais aussi des appareils ménagers comme les réfrigérateurs ou les tondeuses à gazon. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a déclaré vendredi à ses homologues américains que les nouveaux droits de douane de 20% imposés par le président Donald Trump à l’Union européenne étaient “injustifiés”, tout en réitérant l’engagement de l’UE à mener des “négociations sérieuses”. Après un échange “franc” de deux heures avec le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick et le représentant de la Maison-Blanche au Commerce Jamieson Greer, M. Sefcovic a déclaré sur X: “J’ai été clair: les droits de douane américains sont préjudiciables et injustifiés. Les relations commerciales (entre l’UE et les États-Unis, NDLR) ont besoin d’une nouvelle approche. L’UE s’est engagée à mener des négociations sérieuses, mais elle est également prête à défendre ses intérêts.” La Commission prépare une nouvelle série de contre-mesures en réponse aux nouveaux droits de douanes américains de 20% annoncés cette semaine pour l’UE par le président Trump.”Nous essayons d’être intelligents et de frapper là où ça fait mal”, explique un fonctionnaire européen, reconnaissant cibler par exemple des produits provenant d’Etats républicains comme la Louisiane, la Géorgie, le Nebraska ou l’Arkansas.Les Européens estiment que Washington se tire une balle dans le pied, en alimentant une flambée des prix qui fera mal aux consommateurs américains. “Les Etats-Unis imposent des droits de douane sur tout et tout le monde, y compris sur les bananes et le café qu’ils ne produisent pas. Ce n’est pas très intelligent”, souligne le fonctionnaire européen. “Nous aimons le soja, mais nous pouvons l’obtenir au Brésil. Nous n’avons pas besoin de le faire venir des Etats-Unis. Nous aimons les Harley Davidson, mais nous pouvons aussi acheter des Yamaha. Il existe des alternatives et nous ne nous faisons pas mal”, précise-t-il.- Cibler les champions des services -Les Vingt-Sept envisagent “d’attaquer les services numériques” américains, a affirmé jeudi la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, en précisant qu’il pourrait s’agir de taxer des services numériques qui aujourd’hui ne le sont pas.Les États-Unis affichaient avec l’UE un excédent de 109 milliards d’euros dans les services. Ils sont dominants dans la finance (banques, marchés boursiers, cartes de paiement…) et le numérique avec Microsoft, Amazon, Google ou Meta.”S’ils s’en prennent à notre excédent de biens, nous nous intéresserons à leur excédent dans les services”, a prévenu un fonctionnaire de l’UE.”On est en train d’en parler, et dans ces cas-là, il faut que la riposte soit rendue publique au moment où elle est complète”, a expliqué le ministre français des Finances, Eric Lombard, sur BFMTV/RMC vendredi. “C’est un signal qui a été adressé à nos amis américains. Mais on travaille sur un paquet de ripostes qui peut aller tout à fait au-delà des droits de douane”, a-t-il ajouté.- Au-delà des taxes -“On a des outils de réglementation sur des éléments que je ne veux pas détailler”, a indiqué M. Lombard. “Les normes, les échanges de données, des outils fiscaux”… Des mesures peuvent toucher des entreprises alors qu’elles “n’ont pas d’impact sur le coût des produits en Europe”, a-t-il insisté.L’UE s’est par ailleurs dotée en 2023 d’un instrument européen commun qui vise à punir tout pays utilisant des armes économiques pour faire pression sur elle. Ce nouvel instrument, dit “anticoercition”, a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques.Il autorise différents types de représailles: gel de l’accès aux marchés publics, blocage d’autorisations de mise sur le marché de certains produits, blocage d’investissements… La riposte à M. Trump pourrait concerner “l’accès à nos marchés publics”, a d’ailleurs affirmé Mme Primas.- Calme et unité -L’avantage de l’outil anticoercition est qu’il permet à l’Europe de riposter sans obtenir un soutien unanime des Etats membres, car il confie plus de pouvoir à la Commission.”Nous sommes prêts à mettre en Å“uvre des contre-mesures fermes, percutantes mais proportionnées”, a averti jeudi soir le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic. Forte de son immense marché intérieur de 450 millions de consommateurs, l’UE se montre sereine.Jusqu’à présent, les Vingt-Sept n’ont montré aucun signe de division, malgré leurs intérêts nationaux divergents. “L’Europe a tout ce qu’il faut pour traverser cette tempête. Si vous vous en prenez à l’un d’entre nous, vous vous en prenez à nous tous. C’est pourquoi nous resterons unis”, a affirmé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Trump balaie la riposte douanière de Pékin et la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi.A Wall Street, vers 19H10 GMT, le Dow Jones reculait de 5,06%, l’indice Nasdaq de 5,57% et l’indice de référence S&P 500 perdait 5,62%.Les séances en Asie et en Europe se sont finies en débâcle: -4,26% à Paris, -4,95% à Londres, -2,75% à Tokyo. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.Les cours du pétrole ont encore dégringolé d’environ 7%, et le cuivre suivait le même mouvement.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump a une nouvelle fois évacué vendredi ces secousses, qui traduisent la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de son offensive commerciale.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a écrit le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.Il a aussi exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement moins de croissance, plus d’inflation et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient ces derniers jours les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon son porte-parole Stéphane Dujarric vendredi, “l’inquiétude” du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se porte surtout “sur les pays les plus vulnérables, qui sont les moins armés pour faire face à la situation actuelle”.

Trump balaie la riposte douanière de Pékin et la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi.A Wall Street, vers 19H10 GMT, le Dow Jones reculait de 5,06%, l’indice Nasdaq de 5,57% et l’indice de référence S&P 500 perdait 5,62%.Les séances en Asie et en Europe se sont finies en débâcle: -4,26% à Paris, -4,95% à Londres, -2,75% à Tokyo. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.Les cours du pétrole ont encore dégringolé d’environ 7%, et le cuivre suivait le même mouvement.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump a une nouvelle fois évacué vendredi ces secousses, qui traduisent la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de son offensive commerciale.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a écrit le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.Il a aussi exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement moins de croissance, plus d’inflation et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient ces derniers jours les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon son porte-parole Stéphane Dujarric vendredi, “l’inquiétude” du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se porte surtout “sur les pays les plus vulnérables, qui sont les moins armés pour faire face à la situation actuelle”.

Trump seul maître à bord

En lançant une brutale guerre commerciale, en purgeant son équipe de sécurité nationale, Donald Trump, sourd à toute voix modérée ou légèrement discordante, a confirmé qu’il voulait être seul maître à bord.Et fait comprendre que personne n’allait lui dicter son agenda, ni les marchés financiers qui plongent, ni la Chine qui réplique, ni les rares élus conservateurs qui s’inquiètent, ni les économistes qui prédisent récession et inflation à la première puissance mondiale.Vendredi, le Washington Post cite un haut responsable américain anonyme disant à propos du président: “Il a atteint le stade où il n’en a vraiment plus rien à foutre.”Au lendemain de l’annonce de lourds droits de douane contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis, le président américain est parti jeudi pour un week-end prolongé en Floride, qui a commencé avec un dîner consacré à la ligue de golf LIV, financée par l’Arabie saoudite.Son équipe de communication a même publié jeudi une photographie le montrant sur le départ, cravate au vent, avec l’inscription “Bientôt vendredi”.Vendredi, alors que la débâcle financière se poursuivait dans le monde, Donald Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social qu’il n’allait “rien changer” à sa ligne, puis, depuis son club de golf, a semblé indiquer que des pourparlers restaient possibles en faisant état d’une discussion “très productive” avec le plus haut dirigeant vietnamien.- Dîner “aux chandelles” -En soirée, il organise un dîner politique “aux chandelles” dans sa résidence de Mar-a-Lago.Pour justifier une offensive protectionniste sans précédent dans l’histoire récente, les partisans du président républicain ont surtout un argument, celui exposé récemment par le patron de la Chambre des représentants Mike Johnson: “Il faut faire confiance aux instincts du président.””Il sait ce qu’il fait”, a abondé le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.Cet ancien banquier d’investissement sans expérience de gouvernement, très apprécié de Donald Trump qu’il soutient avec ferveur, ne s’embarrasse pas de raisonnements compliqués pour expliquer le déficit commercial américain.Les Européens “détestent notre boeuf parce que notre boeuf est magnifique et le leur est faible”, a-t-il par exemple déclaré.Le Wall Street Journal raconte vendredi un “match de ping-pong” entre conseillers, jusqu’à la dernière minute, pour élaborer une stratégie commerciale répondant à des objectifs “contradictoires” du président républicain.- Purge -Avec pour résultat mercredi une liste de pays où figure une île peuplée exclusivement de manchots, et une formule mathématique qui continue de méduser les économistes.Face à cette approche jusqu’au-boutiste, certains élus conservateurs commencent à craindre une cuisante sanction politique: “Si nous entrons dans une récession, et particulièrement dans une grave récession, il est très probable que les élections législatives de l’automne 2026 soient un bain de sang”, s’est inquiété publiquement vendredi le sénateur républicain Ted Cruz.Le premier mandat de Donald Trump avait été marqué par de constantes luttes intestines entre factions rivales, et par le départ retentissant de conseillers dont les principes conservateurs de l’ancienne école se sont fracassés sur l’idéologie isolationniste “MAGA” (Make America Great Again).Cette fois, le président américain exige une fidélité aveugle et n’a pas hésité cette semaine à faire le ménage dans des postes ultra-sensibles, en renvoyant en particulier le directeur de la NSA, puissante agence d’écoute et de cyberespionnage.Il y a apparemment été incité par l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer, qui s’est félicitée sur X du renvoi de hauts fonctionnaires selon elle coupables de “déloyauté” – mais jugés très compétents par des élus républicains comme démocrates.Jeudi, Donald Trump avait pris la défense de cette femme connue pour ses propos complotistes et racistes, en disant qu’elle était une “patriote” qu’il l’écoutait parce qu’elle était souvent “très constructive”.”J’écoute tout le monde, et ensuite je décide”, a-t-il ajouté.

Droits de douane: le président de la Fed pointe le risque de déconvenue pour l’économie américaine

Le président de la banque centrale américaine (Fed) a prévenu vendredi que les droits de douane mis en place par Donald Trump risquaient de se traduire par moins de croissance, plus d’inflation et plus de chômage aux Etats-Unis. “Il devient clair que les taxes sur les produits importés seront significativement plus étendues qu’anticipé”, a déclaré Jerome Powell dans un discours à Arlington (Virginie), à deux pas de la capitale américaine.Les “conséquences économiques” vont “probablement l’être aussi” (plus étendues qu’anticipé), a ajouté le président de la Réserve fédérale (Fed). M. Powell a cité “une plus forte inflation et une croissance ralentie”, mais aussi un “risque accru pour l’emploi”.Il s’agit de la première prise de parole publique du président de la Fed depuis que les annonces mercredi du président Trump sur les droits de douane se sont transformées en déflagration pour l’économie mondiale.Quelques minutes avant son intervention, le président américain a pressé M. Powell de réduire les taux d’intérêt de la Fed, estimant qu’il y avait déjà eu des progrès significatifs sur l’inflation depuis son retour au pouvoir en janvier.”Ce serait le moment PARFAIT pour que le président de la Fed Jerome Powell baisse les taux d’intérêt”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.”Il agit toujours avec du retard mais il pourrait maintenant changer son image, et vite, a-t-il ajouté. Les prix de l’énergie ont baissé, (…) même les oeufs ont baissé.” “Baisse les taux d’intérêt, Jerome, et arrête de faire de la politique !” a-t-il conclu en lettres majuscules. “Il est trop tôt pour dire quelle est la politique monétaire appropriée”, a estimé de son côté le patron de la Fed, une façon de dire qu’il n’entendait pas faire bouger les taux dans ce contexte.”L’incertitude va décroître. Pour l’instant, il y a beaucoup d’incertitude sur ce qui va ressortir de tout cela… Mais d’ici un an, l’incertitude devrait être beaucoup moins élevée”, a-t-il ensuite affirmé lors d’une séance de questions-réponses.Interrogé sur la “sécurité” de sa position à la tête de l’institution monétaire, M. Powell a affirmé qu’il avait “pleinement l’intention d’aller au bout de (son) mandat” de président, qui prend fin en mai 2026.

L’armée israélienne intensifie ses opérations à Gaza, 30 morts selon les secours

L’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive au sol vendredi à Gaza-Ville, intensifiant ses opérations dans le territoire palestinien qui ont fait au moins 30 morts, selon la Défense civile.Ces opérations créent une situation “extrêmement dangereuse” pour les otages à Gaza, a averti le Hamas. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, affirme lui accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien pour arracher la libération des captifs israéliens toujours retenus dans le territoire. Dans le même temps, l’armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien à Saïda, ville du sud du Liban.Ces dernières heures, les forces israéliennes ont commencé des opérations terrestres à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, “afin d’étendre la zone de sécurité”, a indiqué l’armée en référence à la zone tampon qu’elle a établie à l’intérieur de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël et avec l’Egypte.”Les soldats y ont éliminé de nombreux terroristes et démantelé des infrastructures” du Hamas, a-t-elle dit, ajoutant que les soldats “autorisaient l’évacuation des civils de la zone de combat”.A Choujaïya, Elena Helles raconte à l’AFP qu’elle ne peut sortir de sa maison, comme de nombreux habitants.”Nous sommes coincés avec ma famille chez ma soeur. L’armée d’occupation est très proche de nous. Les obus et les missiles tombent sur les maisons et les tentes (de déplacés). La mort nous menace de toutes parts”, dit-elle.Selon la Défense civile locale, au moins 30 Palestiniens ont été tués dans les opérations israéliennes depuis l’aube. Une source hospitalière a elle fait état de 25 morts dans une frappe sur une habitation de Khan Younès. La maison “a été bombardée après minuit sans avertissement. La plupart des martyrs étaient des femmes et des enfants”, affirme dans cette ville du sud du territoire Ahmad al-Aqqad, un proche des victimes, aux funérailles d’une dizaine d’entre elles. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont affirmé que la “moitié” des otages vivants se trouvaient dans des zones qu’Israël a “demandé d’évacuer ces derniers jours”. – “Arrêtez, ça suffit!” -“C’était comme le Jour du Jugement dernier: ils ont bombardé avec des missiles, tout est devenu sombre (…) tout a disparu. Nos enfants ont disparu”, se lamente Raghda al-Sharafa, au lendemain d’une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés à Gaza-ville: “Arrêtez, ça suffit!”La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés par les combats et vivent dans des conditions très dures, Israël bloquant l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire dévasté et assiégé. Après deux mois de trêve et plusieurs semaines de tractations infructueuses sur la façon de la prolonger, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’opérations terrestres dans le territoire.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza voisine, où il a pris le pouvoir en 2007.L’attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.L’offensive menée en représailles par Israël, qui a juré d’anéantir le mouvement islamiste palestinien, a fait au moins 50.609 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Selon ce ministère, au moins 1.249 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve, le 18 mars dernier.- Frappes au Liban et en Syrie -Au Liban, l’armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué dans une frappe à Saïda Hassan Farhat, un “commandant” du Hamas qui a “orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils et soldats israéliens”.Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont confirmé la mort de Hassan Farhat, de son fils, également membre des Brigades, et de sa fille. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé “une agression flagrante contre la souveraineté libanaise” et une “claire violation” de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas.L’adjointe de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a entamé vendredi une visite à Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). En Syrie, qu’il a menacée de payer un “lourd tribut” si elle menaçait sa sécurité, Israël a aussi intensifié ses frappes aériennes meurtrières, visant notamment des bases et un aéroport militaire, et mené une incursion terrestre dans la sud. L’ONU et les autorités syriennes l’ont accusé de vouloir “déstabiliser” le pays voisin.

L’armée israélienne intensifie ses opérations à Gaza, 30 morts selon les secours

L’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive au sol vendredi à Gaza-Ville, intensifiant ses opérations dans le territoire palestinien qui ont fait au moins 30 morts, selon la Défense civile.Ces opérations créent une situation “extrêmement dangereuse” pour les otages à Gaza, a averti le Hamas. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, affirme lui accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien pour arracher la libération des captifs israéliens toujours retenus dans le territoire. Dans le même temps, l’armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien à Saïda, ville du sud du Liban.Ces dernières heures, les forces israéliennes ont commencé des opérations terrestres à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, “afin d’étendre la zone de sécurité”, a indiqué l’armée en référence à la zone tampon qu’elle a établie à l’intérieur de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël et avec l’Egypte.”Les soldats y ont éliminé de nombreux terroristes et démantelé des infrastructures” du Hamas, a-t-elle dit, ajoutant que les soldats “autorisaient l’évacuation des civils de la zone de combat”.A Choujaïya, Elena Helles raconte à l’AFP qu’elle ne peut sortir de sa maison, comme de nombreux habitants.”Nous sommes coincés avec ma famille chez ma soeur. L’armée d’occupation est très proche de nous. Les obus et les missiles tombent sur les maisons et les tentes (de déplacés). La mort nous menace de toutes parts”, dit-elle.Selon la Défense civile locale, au moins 30 Palestiniens ont été tués dans les opérations israéliennes depuis l’aube. Une source hospitalière a elle fait état de 25 morts dans une frappe sur une habitation de Khan Younès. La maison “a été bombardée après minuit sans avertissement. La plupart des martyrs étaient des femmes et des enfants”, affirme dans cette ville du sud du territoire Ahmad al-Aqqad, un proche des victimes, aux funérailles d’une dizaine d’entre elles. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont affirmé que la “moitié” des otages vivants se trouvaient dans des zones qu’Israël a “demandé d’évacuer ces derniers jours”. – “Arrêtez, ça suffit!” -“C’était comme le Jour du Jugement dernier: ils ont bombardé avec des missiles, tout est devenu sombre (…) tout a disparu. Nos enfants ont disparu”, se lamente Raghda al-Sharafa, au lendemain d’une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés à Gaza-ville: “Arrêtez, ça suffit!”La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés par les combats et vivent dans des conditions très dures, Israël bloquant l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire dévasté et assiégé. Après deux mois de trêve et plusieurs semaines de tractations infructueuses sur la façon de la prolonger, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’opérations terrestres dans le territoire.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza voisine, où il a pris le pouvoir en 2007.L’attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.L’offensive menée en représailles par Israël, qui a juré d’anéantir le mouvement islamiste palestinien, a fait au moins 50.609 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Selon ce ministère, au moins 1.249 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve, le 18 mars dernier.- Frappes au Liban et en Syrie -Au Liban, l’armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué dans une frappe à Saïda Hassan Farhat, un “commandant” du Hamas qui a “orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils et soldats israéliens”.Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont confirmé la mort de Hassan Farhat, de son fils, également membre des Brigades, et de sa fille. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé “une agression flagrante contre la souveraineté libanaise” et une “claire violation” de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas.L’adjointe de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a entamé vendredi une visite à Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). En Syrie, qu’il a menacée de payer un “lourd tribut” si elle menaçait sa sécurité, Israël a aussi intensifié ses frappes aériennes meurtrières, visant notamment des bases et un aéroport militaire, et mené une incursion terrestre dans la sud. L’ONU et les autorités syriennes l’ont accusé de vouloir “déstabiliser” le pays voisin.