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Macron et Tusk se jurent “assistance mutuelle” face à la Russie
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé vendredi à Nancy, dans l’est de la France, un traité renforçant entre autres la coopération de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.Le dirigeant polonais a estimé qu’il s’agissait “d’un événement historique”. “Je suis profondément convaincu (…) que la France et la Pologne pourront compter l’une sur l’autre dans toutes les circonstances, les bonnes et les difficiles”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse alors que le texte comprend une clause d’assistance mutuelle en cas d’attaque armée.Ce traité marque “une nouvelle page”, a souligné de son côté Emmanuel Macron, évoquant “une solidarité irréversible”. Il a notamment assuré que s’il devait décider de recourir à l’arme nucléaire, il intègrerait dans sa réflexion les “intérêts” des “principaux partenaires” de la France.”Depuis les années 60, avec les propos du général de Gaulle, la dimension européenne de cette dissuasion a été affirmée et elle a été constamment réaffirmée par tous mes prédécesseurs”, a rappelé le président français.La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie nucléaire américain.La signature de ce traité intervient alors que la Pologne est devenue un acteur-clé sur le flanc est de l’Otan et se sent menacée par Moscou.Les retrouvailles à Nancy se sont déroulées au moment où, à Moscou, Vladimir Poutine a défié les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.”Le président Poutine est du côté de la guerre, pas du côté de la paix (…) et ceux qui ont pu croire qu’il avait une velléité de paix en sont pour leur compte”, a lancé Emmanuel Macron alors que la guerre en Ukraine ne faiblit pas malgré la promesse de Donald Trump d’y mettre fin.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi un sommet de dirigeants européens soutenant Kiev face à l’invasion russe prévu, selon lui, samedi en Ukraine. – clause de défense mutuelle -Avant de s’envoler pour la France, Donald Tusk avait annoncé que le traité inclurait une clause de défense mutuelle, qui “ouvre la possibilité d’une coopération” en matière de dissuasion nucléaire.”La dissuasion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’OTAN”, avait déclaré Emmanuel Macron sur la place Stanislas de Nancy.”Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité”, s’était félicité le dirigeant polonais. “En cas de menace, d’attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris militaire”, avait-il précisé.Interrogé sur une aide concrète en cas d’agression de la Pologne par la Russie, Emmanuel Macron a assuré qu’un “déploiement serait possible face à une agression et si le pire devait advenir”. “J’en veux pour preuve que lorsque la Russie a décidé de cette guerre d’agression contre l’Ukraine en février 2022, nous avons pu en cinq jours déployer des troupes en Roumanie”, a-t-il rappelé.Dans le cadre des mesures de réassurance sur le flan oriental de l’Otan, Emmanuel Macron n’a par ailleurs pas exclu des survols de chasseurs Rafale français en Pologne, comme c’est le cas dans les États baltes. “Il y a une disponibilité du gouvernement de la France pour cheminer sur cette voie”, a-t-il dit dans une interview à la chaîne polonaise Telewizja Polska.Paris et Varsovie avaient déjà conclu un traité en 1991, alors que la Pologne sortait du glacis soviétique, après la chute du Rideau de fer, mais moins ambitieux.- Garanties mutuelles -Outre la défense, la coopération franco-polonaise sera renforcée dans les secteurs clés des infrastructures et l’énergie nucléaire, alors que Varsovie prévoit la construction de plusieurs centrales.Donald Tusk a mis en avant “les garanties de sécurité mutuelles”, son pays de quelque 38 millions d’habitants s’étant lancé dans un programme de modernisation accélérée de son armée et est devenue un acteur politique et militaire majeur en Europe.Jusqu’ici très dépendante des États-Unis pour sa défense, elle est profondément ébranlée par le climat d’incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump envers l’Europe.”Nous allons organiser des exercices communs entre nos armées dans les mois qui viennent”, a annoncé Emmanuel Macron.Paris espère renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région, et ne plus laisser les États-Unis dominer le dialogue avec les Polonais.Le chef de l’État français a appelé de ses vÅ“ux une “voie médiane”, “celle de l’autonomie stratégique qui fait que sur tout ce qui est essentiel, nous voulons que ce soit européen” tout en coopérant avec les “alliés américains”.
Macron et Tusk se jurent “assistance mutuelle” face à la Russie
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé vendredi à Nancy, dans l’est de la France, un traité renforçant entre autres la coopération de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.Le dirigeant polonais a estimé qu’il s’agissait “d’un événement historique”. “Je suis profondément convaincu (…) que la France et la Pologne pourront compter l’une sur l’autre dans toutes les circonstances, les bonnes et les difficiles”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse alors que le texte comprend une clause d’assistance mutuelle en cas d’attaque armée.Ce traité marque “une nouvelle page”, a souligné de son côté Emmanuel Macron, évoquant “une solidarité irréversible”. Il a notamment assuré que s’il devait décider de recourir à l’arme nucléaire, il intègrerait dans sa réflexion les “intérêts” des “principaux partenaires” de la France.”Depuis les années 60, avec les propos du général de Gaulle, la dimension européenne de cette dissuasion a été affirmée et elle a été constamment réaffirmée par tous mes prédécesseurs”, a rappelé le président français.La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie nucléaire américain.La signature de ce traité intervient alors que la Pologne est devenue un acteur-clé sur le flanc est de l’Otan et se sent menacée par Moscou.Les retrouvailles à Nancy se sont déroulées au moment où, à Moscou, Vladimir Poutine a défié les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.”Le président Poutine est du côté de la guerre, pas du côté de la paix (…) et ceux qui ont pu croire qu’il avait une velléité de paix en sont pour leur compte”, a lancé Emmanuel Macron alors que la guerre en Ukraine ne faiblit pas malgré la promesse de Donald Trump d’y mettre fin.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi un sommet de dirigeants européens soutenant Kiev face à l’invasion russe prévu, selon lui, samedi en Ukraine. – clause de défense mutuelle -Avant de s’envoler pour la France, Donald Tusk avait annoncé que le traité inclurait une clause de défense mutuelle, qui “ouvre la possibilité d’une coopération” en matière de dissuasion nucléaire.”La dissuasion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’OTAN”, avait déclaré Emmanuel Macron sur la place Stanislas de Nancy.”Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité”, s’était félicité le dirigeant polonais. “En cas de menace, d’attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris militaire”, avait-il précisé.Interrogé sur une aide concrète en cas d’agression de la Pologne par la Russie, Emmanuel Macron a assuré qu’un “déploiement serait possible face à une agression et si le pire devait advenir”. “J’en veux pour preuve que lorsque la Russie a décidé de cette guerre d’agression contre l’Ukraine en février 2022, nous avons pu en cinq jours déployer des troupes en Roumanie”, a-t-il rappelé.Dans le cadre des mesures de réassurance sur le flan oriental de l’Otan, Emmanuel Macron n’a par ailleurs pas exclu des survols de chasseurs Rafale français en Pologne, comme c’est le cas dans les États baltes. “Il y a une disponibilité du gouvernement de la France pour cheminer sur cette voie”, a-t-il dit dans une interview à la chaîne polonaise Telewizja Polska.Paris et Varsovie avaient déjà conclu un traité en 1991, alors que la Pologne sortait du glacis soviétique, après la chute du Rideau de fer, mais moins ambitieux.- Garanties mutuelles -Outre la défense, la coopération franco-polonaise sera renforcée dans les secteurs clés des infrastructures et l’énergie nucléaire, alors que Varsovie prévoit la construction de plusieurs centrales.Donald Tusk a mis en avant “les garanties de sécurité mutuelles”, son pays de quelque 38 millions d’habitants s’étant lancé dans un programme de modernisation accélérée de son armée et est devenue un acteur politique et militaire majeur en Europe.Jusqu’ici très dépendante des États-Unis pour sa défense, elle est profondément ébranlée par le climat d’incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump envers l’Europe.”Nous allons organiser des exercices communs entre nos armées dans les mois qui viennent”, a annoncé Emmanuel Macron.Paris espère renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région, et ne plus laisser les États-Unis dominer le dialogue avec les Polonais.Le chef de l’État français a appelé de ses vÅ“ux une “voie médiane”, “celle de l’autonomie stratégique qui fait que sur tout ce qui est essentiel, nous voulons que ce soit européen” tout en coopérant avec les “alliés américains”.
Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones
Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà , l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge
Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones
Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà , l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge
Nucléaire iranien: nouvelle série de négociations dimanche à Oman
Les Etats-Unis et l’Iran tiendront une nouvelle série de pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran dimanche à Oman, peu avant la visite de Donald Trump au Moyen-Orient.”L’émissaire spécial Steve Witkoff devrait se rendre à Oman dimanche pour un quatrième cycle de négociations avec l’Iran”, a indiqué vendredi une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.”Comme par le passé, nous nous attendons à des discussions directes et indirectes”, a-t-elle ajouté.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a confirmé ces discussions dans une vidéo diffusée vendredi par des médias locaux.”Nos amis omanais nous ont proposé la date de dimanche et nous avons exprimé notre accord”, a-t-il dit.”Les négociations progressent et, naturellement, plus nous avançons, plus nous avons besoin de consultations et d’examens, et plus les délégations ont besoin de temps pour examiner les questions soulevées”, a relevé le ministre.Américains et Iraniens, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé depuis le 12 avril des pourparlers indirects sur l’épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman.- “Messages contradictoires” -Trois sessions se sont déjà tenues à Mascate et à Rome. Un quatrième round avait été pressenti samedi dernier dans la capitale italienne mais avait été reporté pour des “raisons logistiques”, selon Oman.Le sultanat d’Oman a déjà servi de médiateur entre les Etats-Unis et les houthis du Yémen qui sont parvenus à un accord de cessez-le-feu cette semaine, le président Trump annonçant l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Le président américain est attendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Avant ce déplacement, Donald Trump a indiqué qu’il allait “prendre une décision” sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe, après que plusieurs médias américains lui ont prêté l’intention de l’appeler “golfe Arabique” ou “golfe d’Arabie” plutôt que “golfe Persique”, ce qui froisserait l’Iran en pleine négociations.”Nos positions sont fondées sur des principes, ont leurs propres fondements et sont donc immuables, mais nous recevons des messages contradictoires de l’autre côté”, a déclaré vendredi le ministre iranien, en relevant que “des personnes différentes tiennent des propos différents”.Le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, avait estimé mercredi que ces négociations avec l’Iran étaient sur la “bonne voie”.- “Pression maximale” -“Nous ne nous soucions pas de savoir si les gens veulent de l’énergie nucléaire. Nous sommes d’accord avec cela, mais vous ne pouvez pas avoir le type de programme d’enrichissement qui vous permet d’obtenir une arme nucléaire, et c’est là que nous fixons la limite”, a-t-il insisté.Interrogé pour savoir si l’Iran pouvait maintenir un programme d’enrichissement tant qu’il ne conduit pas à la fabrication d’une arme, le président américain avait déclaré mercredi que cette question restait ouverte.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.Un accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.En attendant, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et presse Téhéran de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.
Nucléaire iranien: nouvelle série de négociations dimanche à Oman
Les Etats-Unis et l’Iran tiendront une nouvelle série de pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran dimanche à Oman, peu avant la visite de Donald Trump au Moyen-Orient.”L’émissaire spécial Steve Witkoff devrait se rendre à Oman dimanche pour un quatrième cycle de négociations avec l’Iran”, a indiqué vendredi une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.”Comme par le passé, nous nous attendons à des discussions directes et indirectes”, a-t-elle ajouté.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a confirmé ces discussions dans une vidéo diffusée vendredi par des médias locaux.”Nos amis omanais nous ont proposé la date de dimanche et nous avons exprimé notre accord”, a-t-il dit.”Les négociations progressent et, naturellement, plus nous avançons, plus nous avons besoin de consultations et d’examens, et plus les délégations ont besoin de temps pour examiner les questions soulevées”, a relevé le ministre.Américains et Iraniens, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé depuis le 12 avril des pourparlers indirects sur l’épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman.- “Messages contradictoires” -Trois sessions se sont déjà tenues à Mascate et à Rome. Un quatrième round avait été pressenti samedi dernier dans la capitale italienne mais avait été reporté pour des “raisons logistiques”, selon Oman.Le sultanat d’Oman a déjà servi de médiateur entre les Etats-Unis et les houthis du Yémen qui sont parvenus à un accord de cessez-le-feu cette semaine, le président Trump annonçant l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Le président américain est attendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Avant ce déplacement, Donald Trump a indiqué qu’il allait “prendre une décision” sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe, après que plusieurs médias américains lui ont prêté l’intention de l’appeler “golfe Arabique” ou “golfe d’Arabie” plutôt que “golfe Persique”, ce qui froisserait l’Iran en pleine négociations.”Nos positions sont fondées sur des principes, ont leurs propres fondements et sont donc immuables, mais nous recevons des messages contradictoires de l’autre côté”, a déclaré vendredi le ministre iranien, en relevant que “des personnes différentes tiennent des propos différents”.Le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, avait estimé mercredi que ces négociations avec l’Iran étaient sur la “bonne voie”.- “Pression maximale” -“Nous ne nous soucions pas de savoir si les gens veulent de l’énergie nucléaire. Nous sommes d’accord avec cela, mais vous ne pouvez pas avoir le type de programme d’enrichissement qui vous permet d’obtenir une arme nucléaire, et c’est là que nous fixons la limite”, a-t-il insisté.Interrogé pour savoir si l’Iran pouvait maintenir un programme d’enrichissement tant qu’il ne conduit pas à la fabrication d’une arme, le président américain avait déclaré mercredi que cette question restait ouverte.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.Un accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.En attendant, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et presse Téhéran de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.