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Le pape attendu au Liban avec un message de paix

Léon XIV est attendu dimanche au Liban pour porter un message de paix à ce pays éprouvé par une crise endémique et qui sort d’une guerre meurtrière avec Israël, après une visite en Turquie marquée par le dialogue pour l’unité des chrétiens.Le pape américain devrait arriver à 15H45 (13H45 GMT) à l’aéroport de Beyrouth, pour une visite de 48 heures dans ce pays multiconfessionnel de 5,8 millions d’habitants.Longtemps érigé en modèle de coexistence, le Liban est englué depuis 2019 dans une crise dévastatrice: effondrement monétaire, appauvrissement généralisé, services publics défaillants, explosion du port de Beyrouth en 2020 et encore guerre avec Israël.En dépit du rôle politique important que jouent les chrétiens au Liban, seul Etat arabe où le poste de président de la République est réservé à cette communauté, ces derniers ont vu leur nombre diminuer au cours des dernières décennies, notamment en raison de l’émigration des jeunes.Léon XIV, premier pape à visiter le pays depuis Benoît XVI en 2012, sera reçu dans l’après-midi par le président Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berri, avant de prononcer un premier discours devant les autorités et le corps diplomatique à 18H00 (16H00 GMT).Samedi, le Hezbollah a exhorté le pape à rejeter “l’injustice et l’agression” d’Israël contre le Liban, après avoir essuyé le 23 novembre une frappe israélienne qui a tué son chef militaire.Malgré le cessez-le-feu intervenu il y a un an, l’armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses frappes au Liban, en majorité dans le sud, disant viser le mouvement pro-iranien alors que l’armée libanaise s’est engagée à le désarmer.- Arméniens “courageux” -Dimanche matin, il a clôturé sa visite en Turquie, la première dans un pays étranger depuis son élection en mai, avec une cérémonie liturgique très solennelle sous les dorures de la cathédrale orthodoxe Saint-Georges d’Istanbul, entre icônes, volutes d’encens et chants polyphoniques psalmodiés.”En cette période de conflits sanglants et de violences, dans des lieux proches et lointains, les catholiques et les orthodoxes sont appelés à être des constructeurs de paix”, a-t-il déclaré.Peu avant, à la cathédrale arménienne d’Istanbul, il a loué “le courageux témoignage chrétien du peuple arménien au cours des siècles, souvent lors de circonstances tragiques”.Une manière d’évoquer sans la nommer la question très sensible du génocide arménien, alors qu’Ankara réfute avec virulence cette qualification des massacres de 1915-1916 sous l’empire ottoman.Pour Mardik Evadian, homme d’affaires arménien présent à la cathédrale, “aujourd’hui, il n’est pas important de parler de génocide ou non”. “C’est une histoire ancienne. Nous avons connu des pertes humaines, des familles entières, mais nous vivons dans ce pays et nous sommes heureux d’y vivre. Il y a peut-être eu des problèmes par le passé, mais aujourd’hui, c’est la paix”, a-t-il confié.En Turquie, Léon XIV a reçu un accueil chaleureux de la part de la petite communauté catholique, mais sa visite est restée discrète, notamment en raison d’un lourd dispositif de sécurité qui a empêché tout contact avec l’extérieur.Il a cependant pris le temps de rencontrer en privé le père de Mattia Ahmet Minguzzi, victime à 14 ans, en janvier dernier, d’une agression mortelle dans un quartier populaire d’Istanbul qui avait choqué la Turquie.- Jours fériés -Pour son premier voyage à l’étranger, Léon XIV a affiché son style prudent depuis son élection en mai, ménageant les sensibilités politiques de ses interlocuteurs tout en répétant ses messages en faveur de l’unité et du respect de la diversité religieuse.Il s’envolera pour Beyrouth à bord d’un A320 de la compagnie italienne ITA qui a été réparé samedi en raison d’un logiciel de commandes vulnérable, comme des milliers d’autres dans le monde.Pour se rendre au palais présidentiel, il devra traverser la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, où les portraits de son chef assassiné par Israël côtoient des panneaux souhaitant la bienvenue au souverain pontife.Les scouts du Hezbollah se préparent à accueillir le pape sur cette route, avec une fanfare, a annoncé la chaîne du groupe, Al-Manar. La banlieue sud de Beyrouth avait été visée par la frappe israélienne qui a tué le nouveau chef militaire du Hezbollah.”Le choix du Liban est un choix courageux”, a déclaré Mgr Hugues de Woillemont, président de l’Oeuvre d’Orient, une organisation catholique qui vient en aide aux chrétiens d’Orient.”Le modèle multiconfessionnel du Liban est aujourd’hui extrêmement fragilisé par des logiques d’affrontement, même si le pays a aujourd’hui à sa tête un président et un Premier ministre qui travaillent ensemble”, a-t-il ajouté.Le Liban a déclaré deux jours fériés pour la visite et d’importantes mesures de sécurité ont été mises en place, avec des routes fermées, l’interdiction de drones et l’évacuation de larges portions du centre-ville lundi soir, avant la messe. 

Quarante ans après Christo et Jeanne-Claude, JR prépare sa transformation du Pont-Neuf

“C’est plus facile de passer après eux”: 40 ans après l’emballage du Pont-Neuf à Paris par les créateurs Christo et Jeanne-Claude, l’artiste JR va installer une “caverne” de 120 mètres de long sur le plus vieux pont de la capitale en juin 2026.Sur une grande table en bois côtoyant le sapin de Noël de l’atelier parisien de JR, s’empilent des découpages et collages en noir et blanc, couleurs de prédilection de ses œuvres. L’artiste, qui a reçu l’AFP dans son atelier, les crayonne au fusain, sans se déparer de ses emblématiques lunettes et chapeau noirs.Les montages photographiques montrent le célèbre pont, situé au cœur de la capitale, recouvert de roche aux arêtes acérées, où seule la forme de ses arches permet de reconnaître le Pont-Neuf. Ce sont les images du prochain projet du street artist et photographe. Du 6 au 28 juin 2026, le monument se transformera en une “caverne” que les passants pourront traverser, “une œuvre immersive” en hommage à Christo et Jeanne-Claude, explique JR. Connu comme eux pour ses réalisations monumentales éphémères à travers le monde, il a été contacté par la Fondation Christo et Jeanne-Claude et l’Amicale des ponts de Paris pour cet hommage.En 1985, le couple d’artistes avait emballé le monument de tissu pendant deux semaines. A l’époque, il leur avait fallu dix ans pour concrétiser ce projet et vaincre les réticences, politiques notamment, comme celles du maire de Paris de l’époque, Jacques Chirac. “Pour Christo et Jeanne-Claude, obtenir l’autorisation de réaliser le Pont-Neuf Wrapped (emballé, ndlr) a été l’un des plus grands défis de leur carrière”, souligne le neveu de Christo, Vladimir Yavachev, qui gère leurs projets, dans un communiqué de la fondation. Mais Paris n’est plus la ville-musée des années 1980. “Une fois les premiers dessins réalisés, il y a eu bien sûr tout un travail avec la Ville de Paris”, raconte JR. “Même si c’est très complexe comme réalisation, la tâche m’est rendue plus facile de passer après eux”. – Un chantier de “centaines de personnes” -Il a obtenu le feu vert sans difficultés. La maire Anne Hidalgo saluant même dans le communiqué de la fondation une “idée formidable”.Par rapport aux interminables tractations de ses prédécesseurs, deux années seulement se seront écoulées entre le “oui” de la mairie et l’installation de la “caverne” au printemps prochain.”J’ai la chance” de bénéficier de “tout le travail qui a été fait à l’époque par Christo et Jeanne-Claude, qui ont vraiment lutté pendant des années à réaliser leur projet”, reconnaît l’artiste de 42 ans.  La ville a aussi pris l’habitude d’accueillir des projets d’art contemporain spectaculaires, comme l’emballage de l’Arc de Triomphe en 2021, œuvre posthume de Christo et Jeanne-Claude.Pour JR, “Paris est une ville qui sait accueillir le monumental. On l’a vu avec les Jeux olympiques”. Comme le pont emballé de Christo, la future “caverne” représente une prouesse technique et sera aussi principalement constituée de tissu. “Sur un projet comme ça, je dois travailler avec des ingénieurs, avec des constructeurs. On doit penser aux structures, aux intempéries”, explique JR, qui précise que “des centaines de personnes de tous corps de métiers” participent au chantier. Le pont restera “accessible à tous, gratuit, jour et nuit”, souligne l’artiste. Les bus et les voitures seront toutefois interdits pendant la durée de l’installation. À Paris, JR a déjà réalisé un gigantesque collage autour de la pyramide du Louvre en 2019 ou recouvert l’Opéra d’une autre “caverne” en 2023. Autre point commun avec le “Pont-Neuf Wrapped”, cette œuvre de JR a été “financée par du mécénat privé, sans recours à des fonds publics”, précise la fondation Christo et Jeanne-Claude.

Présidentielle au Honduras: l’ombre de Trump sur un scrutin indécis entre trois prétendants

Les électeurs du Honduras sont appelés dimanche à choisir entre la continuité d’un gouvernement de gauche ou le retour de la droite, dont un candidat à la présidence est soutenu par Donald Trump, qui s’est immiscé dans le scrutin.Trois candidats sur les cinq en lice sont au coude-à-coude dans les sondages, rendant incertain le scrutin et l’acceptation des résultats en cas de score serré.Le parti Liberté et Refondation (Libre) de la gauche au pouvoir a déjà annoncé qu’il ne reconnaîtra pas les résultats préliminaires du conseil électoral, mais seulement le décompte total des procès-verbaux.Quelque 6,5 millions de Honduriens doivent élire, sur un seul tour, le successeur de la présidente Xiomara Castro, ainsi que 128 députés et des centaines de maires pour les quatre prochaines années. L’avocate Rixi Moncada, 60 ans, candidate de Libre, affronte deux candidats de droite: la star du petit écran Salvador Nasralla, 72 ans, du Parti libéral (PL), qui se présente pour la troisième fois, et l’entrepreneur Nasry Asfura, 67 ans, du Parti national (PN), qui a reçu le soutien inattendu de Donald Trump. Non content de le qualifier de “seul vrai ami de la liberté”, le président américain a assuré qu’il “ne pourrait pas travailler” avec Rixi Moncada “et les communistes” et qu’il ne faisait “pas confiance” à Salvador Nasralla.”Tito (ndlr: Nasry Asfura) et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les +narcocommunistes+ et apporter au peuple du Honduras l’aide dont il a besoin”, a encore écrit M. Trump.M. Asfura, entrepreneur de BTP âgé de 67 ans et ancien maire de Tegucigalpa, concourt sous la bannière du parti de l’ancien président Juan Orlando Hernández (2014-2022), qui purge aux Etats-Unis une peine de 45 ans de prison pour trafic de drogue.Mme Moncada a dénoncé samedi l’ingérence de M. Trump: “Il n’y a aucun doute qu’il y a deux actions concrètes, à trois jours des élections, qui sont totalement interventionnistes.”- Fortes tensions politiques -“Chacun répond pour ses actes”, a balayé M. Asfura, dont le nom a été cité dans des affaires de corruption et dans des dossiers d’évasion fiscale au Panama.Là encore, Donald Trump a volé à son secours vendredi, en annonçant qu’il allait “accorder une grâce totale et absolue à l’ancien président Juan Orlando Hernandez”.Le président américain a adopté une posture résolument interventionniste en Amérique latine, n’hésitant pas à conditionner l’aide américaine à la bonne volonté des gouvernements et à ses affinités avec leurs dirigeants.Ainsi, il a assuré que “s’il (Asfura) ne remporte pas les élections, les Etats-Unis ne gaspilleront pas leur argent”.M. Asfura mène sa seconde campagne présidentielle après avoir échoué en 2021 face à Xiomara Castro. Il a également reçu le soutien du président argentin et allié de Trump, Javier Milei.Le scrutin se tient dans un contexte de fortes tensions politiques.Rixi Moncada reproche à ses rivaux de droite d’être les “marionnettes de l’oligarchie putschiste”. MM. Nasralla et Asfura, qui ont tous les deux des parents d’origine palestinienne, la qualifient de “communiste” alliée du Venezuela et de Cuba.La droite et la gauche s’accusent mutuellement de préparer une fraude, dans un pays dépourvu d’arbitre électoral indépendant, et même si l’Organisation des Etat américains (OEA) et l’UE ont dépêché des observateurs.- Pauvreté et violence -Les candidats ont à peine abordé les préoccupations des Honduriens, la pauvreté et la violence.Nasry Asfura a promis d’attirer des investissements, M. Nasralla de soutenir l’industrie et l’agriculture, et Mme Moncada de taxer les élites économiques.Près des deux tiers des 11 millions de Honduriens vivent dans la pauvreté, et 27% du PIB du pays est abondé par les envois de fonds des Honduriens vivant aux Etats-Unis, soit 10 milliards de dollars.Mais l’administration Trump a expulsé cette année environ 27.000 Honduriens et révoqué le statut de protection temporaire de 51.000 ressortissants.Le Honduras est l’un des pays les plus violents de la région, avec 26,8 homicides pour 100.000 habitants, malgré une baisse due à l’instauration d’un état d’urgence par la présidente Castro.La corruption et les liens avec le narcotrafic sont un autre défi de taille. Les trois partis favoris du scrutin ont été éclaboussés par des accusations. Les bureaux de vote ouvrent à 07H00 locales (13H00 GMT) et fermeront à 23H00 GMT. Le conseil national électoral prévoit de dévoiler des résultats préliminaires dans la soirée.

Bissau: formation d’un gouvernement, le président renversé est à Brazzaville

La junte au pouvoir en Guinée-Bissau a formé samedi un nouveau gouvernement composé de 28 membres, en majorité des civils, quatre jours après avoir renversé le président Umaro Sissoco Embalo, qui est arrivé à Brazzaville.  Mercredi, des militaires ont annoncé avoir renversé le président Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, …

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Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée, rejet du texte en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée a rejeté samedi soir le projet de budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture, un vote qui ouvre une semaine sous tension pour le gouvernement Lecornu, pressé par le temps et toujours en quête d’une majorité.Le texte arrivera dans l’hémicycle mardi, avec pour base de travail la version transmise par les sénateurs. Le vote est prévu le 9 décembre.Le rejet du texte en commission, samedi, a permis de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour aboutir, au cours de cette nouvelle lecture, à un compromis.Si le PS s’est abstenu sur le vote final, selon le socialiste Jérôme Guedj, les députés LR ont voté contre le texte, selon leur représentante Justine Gruet. En commission “on tire à blanc, les votes n’impactent pas le texte qui sera étudié en séance, mais ça donne un aperçu, et on voit qu’il y a encore beaucoup de points de difficultés à surmonter avant de trouver un accord global”, a déclaré à l’AFP le président de la commission Frédéric Valletoux après le vote.Son propre groupe, Horizons, devrait hésiter entre contre et abstention en séance, a-t-il précisé.Avant même le rejet, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a souligné samedi dans une interview au Parisien que les socialistes ne pouvaient pas “être les seuls” à rechercher le compromis sur le budget, appelant le camp gouvernemental au “ressaisissement”.Les débats de samedi ont permis d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle.La commission a par exemple rétabli la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Ce dispositif voté à l’initiative des socialistes propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du socialiste Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.A l’inverse, la commission a supprimé, comme en première lecture, le gel du barème de la CSG proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.- Réunion cruciale lundi -Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. Mais la commission des Affaires sociales a supprimé l’article.Autre clé des négociations, du côté des dépenses: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Contrairement au Sénat, la commission a décidé de rétablir le dégel pour tous les retraités, quel que soit le niveau de leur pension. Elle a également rétabli la suspension de la réforme des retraites, que les sénateurs avaient supprimée. Une réunion cruciale soit se tenir à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” lors de cette deuxième lecture. Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’Etat.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre.Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.la-sl-ama-cma/