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Ligue 1: le PSG empoche un 13e titre avant son printemps européen

Place à l’Europe: le Paris SG a remporté dès samedi et la 28e journée son 13e titre de champion de France, après sa victoire 1-0 contre Angers au Parc des princes, se tournant désormais pleinement vers la Ligue des champions.Le but du titre a été marqué après la pause par Désiré Doué, qui a repris de volée aux six mètres un centre de Khvicha Kvaratskhelia (55e). Les Parisiens ne peuvent désormais plus être rattrapés par leur dauphin Monaco, qui compte 24 points de retard et n’a plus que sept matches à disputer. Avec déjà 74 points, le club de la capitale devrait largement dépasser son propre record de 76 points, obtenu l’an dernier, dans un championnat à 18 clubs. En revanche, il sera impossible de dépasser le record absolu de 96 points de la saison 2015-16, à 20 clubs.Mais Paris obtiendra un meilleur ratio, de plus de 2,52 points, s’il atteint 86 points, soit 15 à prendre en sept matches, un but atteignable pour cette équipe-là. Toujours invaincu en L1, le PSG peut aussi chasser le fameux record d’invincibilité et devenir la seule équipe française à être invaincue sur une toute une saison.”Il y a des records qui ne m’intéressaient pas jusqu’à aujourd’hui. Mais à partir de maintenant, je ne pense pas qu’il y ait une meilleure motivation pour nous que d’essayer de rester invaincus tout au long du championnat”, avait assuré vendredi Luis Enrique pour la première fois de la saison. – Dembélé, premier artisan -Afin d’étendre un peu plus sa domination hexagonale – 11 titres depuis l’arrivée de Qatar Sports Investments en 2011 -, le PSG a écoeuré cette saison ses rivaux, battant Monaco, l’OM ou encore Lille deux fois.Les cadres Ousmane Dembélé ou Vitinha ont survolé le championnat, aidés par des recrues rapidement opérationnelles comme Joao Neves, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia.Le départ de Kylian Mbappé cet été n’a jamais pesé: l’actuel meilleur buteur de L1 est Ousmane Dembélé (21 buts) et le meilleur passeur est Bradley Barcola (9 passes), qui est aussi à 13 buts et à la 4e place du classement.Défendre et attaquer à dix comme le demande l’entraîneur est une “idée attractive pour tous les joueurs, il y a aussi la direction sportive, qui a ciblé les joueurs avec le profil que nous recherchions”, s’est réjoui Luis Enrique.- Gare au relâchement -Avoir sécurisé le titre est symboliquement précieux pour Paris, qui lorgne une échéance bien plus prestigieuse.Il y aura bien sûr la finale de Coupe de France le 24 mai face à Reims. Mais, surtout, Paris entend faire fructifier ses récentes performances en Ligue des champions, comme sa remontée contre Manchester City dans un Parc incandescent le 22 janvier (4-2) et sa qualification héroïque à Anfield contre Liverpool le 11 mars.Il s’agira d’enchaîner contre Aston Villa en quarts de finale mercredi, puis le 15 avril. Un adversaire a priori abordable, d’autant que Luis Enrique chasse jour après jour le relâchement potentiel de ses joueurs.”Maintenir ce bilan sans défaite nous aidera à être prêts en Coupe de France, dont la finale aura lieu fin mai, et en Ligue des champions, si nous parvenons à atteindre les demi-finales”, a d’ailleurs reconnu vendredi l’Espagnol.C’est la grande affaire de la fin de saison. Paris court toujours après une première Ligue des champions, mais ses performances depuis décembre lui donnent des raisons de l’espérer cette fois-ci. Son fond de jeu séduit bien davantage que l’an dernier, quand le club avait pourtant atteint la demi-finale mais davantage porté par ses individualités.Samedi dernier à Saint-Etienne puis mardi face à Dunkerque en Coupe de France, le PSG a d’ailleurs montré qu’il ne déviait pas de sa trajectoire, malgré la trêve internationale – pendant laquelle ses joueurs ont été très utilisés en sélection. Après avoir été dominé en première période, Paris a repris ses bonnes habitudes en enfilant les buts comme les perles.A Paris de faire de ce treizième titre de championnat un chiffre porte-bonheur.

En Irlande, une école pour préserver la tradition des toits de chaume

Hissés sur des toits, des apprentis s’efforcent de fixer de la paille de lin, sous l’oeil attentif de l’un des derniers maîtres chaumiers d’Irlande. Le but de leur formation: sauver une forme d’habitat traditionnel menacé de disparition.La Donegal Thatching School s’est ouverte en octobre à Portnoo (nord-ouest), et propose des cours gratuits les week-ends pour apprendre à une nouvelle génération les techniques de confection des toits de chaume, éléments emblématiques du paysage irlandais.”La tradition est en train de s’éteindre, il est essentiel de la transmettre aux plus jeunes”, souligne Brian Lafferty, maître chaumier, entre deux directives à des élèves qui s’entraînent sur des toits de maisons modèles dans un hangar.Le septuagénaire a appris son savoir-faire de son père, dans le comté de Donegal, où se trouvent le plus grand nombre de chaumières en Irlande.”Quand je suis sur un toit, je peut presque entendre la musique qui résonnait autrefois en-dessous. Je pense aux vies qui y ont été vécues”, raconte-t-il.Brian Lafferty regrette que les plus jeunes générations n’aient pas le même attachement à ce type d’habitat. Du coup, c’est moins douloureux de détruire une chaumière pour la remplacer par une maison moderne avec un toit en ardoise ou en tuiles, déplore-t-il.”On pouvait mettre trois ans à rassembler les pierres et construire une maison en chaume, alors qu’une machine peut la démolir en dix minutes”, dit-il, les larmes aux yeux.Perchée sur une échelle à mi-hauteur d’un toit, Fidelma Toland suit avec attention les conseils du maître.Serveuse dans un bar et agricultrice de 43 ans, elle vit dans la chaumière où sont nés son grand-père et sa mère.”Je veux apprendre à l’entretenir”, explique-t-elle en souriant.Située à 260 kilomètres au nord-ouest de Dublin, l’école a attiré des foules lors de ses journées portes ouvertes.Une vingtaine de personnes se sont inscrites pour les cours de débutants, certaines venant de loin, souligne Conal Shovlin, cofondateur.- “Pratique et beau” -“Il y a un regain d’intérêt pour cette facette emblématique de la culture irlandaise. Il y a encore 70 ou 80 ans, la plupart des habitants des campagnes vivaient sous un toit de chaume”, explique-t-il.Lui-même, âgé de 74 ans, est né dans une chaumière et a hérité de la passion de son père pour ce savoir-faire.”Le chaume, grâce à sa densité, garde la maison chaude en hiver et fraîche en été. C’est à la fois pratique et beau”, note-t-il.Et la pluie “ruisselle sur un toit de chaume comme sur le dos d’un canard”, ajoute Conal Shovlin, qui aimerait que la formation d’artisan chaumier fasse l’objet de cours dans les établissements d’enseignement technique.Selon lui, il y a entre 300 et 400 chaumières en Irlande qui ont besoin de réparations urgentes. Et il n’y a plus que 10 artisans couvreurs chaumiers à plein temps dans le pays. Un récente étude a révélé une diminution de 30% du nombre de chaumières en dix ans dans le comté de Donegal.”Elles disparaissent, mais elles ne sont pas immenses et pas si difficiles à restaurer”, assure Shovlin. “Si nous formons des chaumiers, ils pourront parcourir le pays et les sauver”, espère-t-il.Mais relancer cet artisanat n’est pas chose aisée: outre le manque de main d’oeuvre qualifiée, la pénurie de matières premières – paille, lin, roseau – représente aussi un obstacle.Le roseau, autrefois récolté en Irlande, est aujourd’hui importé de Roumanie ou de Turquie.Conal Shovlin aimerait voir les agriculteurs encouragés à maintenir des “cultures traditionnelles” comme le lin, utilisé dans le Donegal.Ivor Kilpatrick, couvreur chaumier et un des rares cultivateurs de lin du pays, emmène régulièrement les élèves de l’école sur des chantiers de rénovation.Il a appris son métier à 16 ans, en regardant son père travailler, et aujourd’hui, il gère une entreprise avec son propre fils.”Il y a trop de travail et pas assez d’artisans, car ils partent à la retraite”, explique le quinquagénaire, occupé à rénover le toit d’un gîte de vacances donnant sur l’océan Atlantique.”Espérons que de plus en plus de gens se rendront compte que ces toits de chaume sont des symboles de l’Irlande qu’il faut chérir”, lâche-t-il, en transportant des bottes de paille avec un élève.

En Irlande, une école pour préserver la tradition des toits de chaume

Hissés sur des toits, des apprentis s’efforcent de fixer de la paille de lin, sous l’oeil attentif de l’un des derniers maîtres chaumiers d’Irlande. Le but de leur formation: sauver une forme d’habitat traditionnel menacé de disparition.La Donegal Thatching School s’est ouverte en octobre à Portnoo (nord-ouest), et propose des cours gratuits les week-ends pour …

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A Cuba, le pari du solaire pour tenter de sortir de la crise énergétique

Non loin des ruines d’une centrale nucléaire jamais achevée, des travailleurs s’activent pour installer 44.000 panneaux solaires à Cienfuegos, dans le centre de Cuba. L’île cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles pour tenter de surmonter sa crise énergétique.Des dizaines de conteneurs, sur lesquels sont visibles des inscriptions en chinois, sont alignés non loin du chantier du parc photovoltaïque “La Yuca”. Des chariots élévateurs, chargés de panneaux solaires, se faufilent entre les structures de béton où les plaques vont être installées. “Nous câblons, nous creusons des tranchées et nous montons des panneaux”, explique sur place un responsable. Le chantier doit être achevé en mai. L’île de 9,7 millions d’habitants, qui reste très dépendante des énergies fossiles pour faire tourner ses huit vieilles centrales électriques et plusieurs générateurs, s’est lancée dans un vaste projet de production d’énergie photovoltaïque.Au total, 55 parcs solaires doivent voir le jour dès 2025. Cinq sont situés dans la province centrale de Cienfuegos, zone stratégique qui compte un port industriel, une raffinerie, une centrale électrique, et qui fut choisie dans les années 1980 pour un projet avorté de centrale nucléaire.Le ministre de l’Energie et des Mines, Vicente de la O Levy, a reconnu l’urgence de la situation: “Plus de la moitié de tout le combustible que consomme le pays va dans la production d’électricité”, a-t-il déclaré au quotidien d’Etat Granma. L’achat de carburant représente la “facture” la plus importante pour Cuba, “plus que les aliments, plus que les médicaments, plus que tout”, a-t-il ajouté. Le fragile réseau électrique cubain s’est totalement déconnecté à quatre reprises au cours des six derniers mois en raison d’avaries ou de pénuries de combustible, laissant à chaque fois le pays entier sans courant, parfois pendant plusieurs jours. – Appui de la Chine -L’énergie produite par les parcs solaires sera d’abord fournie au réseau électrique national pour être distribuée dans tout le pays, ont précisé les autorités, sans forcément résoudre dans l’immédiat les déficits chroniques que subissent les habitants de la zone. Belkys Vila, 59 ans, qui vend des vêtements dans la cour de sa maison, vit non loin d’un parc solaire inauguré récemment dans la province de Cienfuegos, mais passe toujours “plus de temps sans courant (…) qu’avec du courant”.Sa voisine, Juanita Roa, 70 ans, cuisine au charbon de bois. “Ici, les femmes se lèvent à trois heures du matin pour laver, cuisiner” pendant “le court moment où il y a du courant”, dit-elle.Le projet de production d’énergie solaire implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars que l’île communiste, sous embargo américain et plongée dans une profonde crise économique, a lancé avec le soutien financier de la Chine.Aucun chiffre d’investissement n’a été rendu public. Le gouvernement prévoit de produire 1.200 mégawatts d’ici fin 2025, alors que le pays souffre d’un déficit quotidien de génération électrique d’environ 1.500 MW. Jorge Piñón, chercheur à l’Université du Texas, salue l’objectif de Cuba de produire grâce à l’énergie renouvelable 12% de son énergie d’ici 2025 et 37% d’ici 2030. Il s’interroge cependant sur l’absence de “grandes batteries de stockage pour utiliser l’énergie solaire pendant la nuit” et “équilibrer l’offre et la demande”. “Les premiers conteneurs de stockage sont déjà à Cuba, mais ils n’ont pas encore la batterie à l’intérieur”, a reconnu le ministre De la O Levy.Par le passé, Cuba a déjà tenté de réduire sa dépendance au pétrole. A seulement 15 kilomètres du parc photovoltaïque “La Yuca”, apparaît l’imposante coupole construite pour protéger ce qui devait être un réacteur nucléaire. Sur les épais murs de béton, des inscriptions en russe sont toujours visibles.Moscou avait largement participé au financement du projet pour lequel des physiciens et ingénieurs soviétiques s’étaient rendus à Cuba. Après la chute de l’URSS, le programme a été abandonné par Fidel Castro (1926-2026). Eliecer Machin, un physicien formé en URSS, se souvient du “coup dur” qu’a représenté l’abandon du projet. A 60 ans, il vit toujours dans la “cité nucléaire” construite pour accueillir le personnel de la centrale atomique, mais survit en élevant des cochons.

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