AFP World

Trêve à Gaza: négociations attendues à Doha avant une rencontre Netanyahu-Trump

Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas palestinien doivent commencer dimanche à Doha pour tenter de trouver un accord sur une trêve dans la bande de Gaza et une libération d’otages, à la veille d’une rencontre entre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.Dans le même temps, la Défense civile locale a annoncé la mort de 26 Palestiniens dans de nouveaux bombardements israéliens du territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par 21 mois de guerre.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, qui a riposté par une offensive dévastatrice ayant fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza.”Les médiateurs ont informé le Hamas qu’un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël débutera ce dimanche à Doha”, a indiqué à l’AFP une source palestinienne proche des discussions. La délégation du Hamas conduite par Khalil al-Hayya, se trouve à Doha, selon elle.La télévision publique israélienne a pour sa part fait état du départ des négociateurs israéliens pour Doha.Ils “poursuivront les efforts pour récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu’Israël a acceptée”, a indiqué samedi le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Il a néanmoins jugé “inacceptables” les “changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition”.Vendredi, le Hamas a dit être prêt à “engager immédiatement” des négociations sur la proposition de trêve parrainée par les Etats-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien, à laquelle il a dit avoir présenté “sa réponse”, sans plus de détails.- “Mission importante” -Selon des sources palestiniennes, la proposition comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi que des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Les changements réclamés par le Hamas, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, les garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Le président américain, Donald Trump, a estimé qu’un accord pourrait être conclu “la semaine prochaine”. M. Netanyahu, qu’il doit recevoir lundi, quittera Israël dimanche vers 17H00 locales (14H00 GMT) pour les Etats-Unis, selon son bureau.M. Netanyahu a une “mission importante” à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche: “faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison”.Une première trêve d’une semaine en novembre 2023 puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens .Le 18 mars, faute d’accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris son offensive à Gaza, où le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.  – “Déchiquetés” -Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles selon l’ONU et les ONG, 26 Palestiniens ont été tués dans des bombardements aériens israéliens depuis minuit, a indiqué dimanche Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Un bombardement a touché à 04H00 une maison dans le quartier de Cheikh Radwane à Gaza-ville (nord), faisant 10 morts et plusieurs blessés selon M. Bassal. Des habitants retiraient des décombres des corps de victimes, selon des images de l’AFP. A l’hôpital al-Chifa, des proches pleurent près de corps enveloppés dans des linceuls en plastique posés à même le sol, dont au moins quatre préfigurant des dépouilles d’enfants.”J’ai appris que la maison de mon frère a été visée”, raconte Yahya Abou Soufiane. “Je suis arrivé ici et j’ai trouvé des morts et des enfants déchiquetés”.Interrogée par l’AFP sur les faits rapportés par M. Bassal, l’armée israélienne a dit ne pas être en mesure de les commenter dans l’immédiat.Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Afghans chassés d’Iran: “urgence” à la frontière face à l’afflux, selon l’ONU

Des dizaines de milliers d’Afghans qui vivaient en Iran ont passé la frontière entre les deux pays en quelques jours avant la date butoir fixée à dimanche par Téhéran pour le départ de millions d’Afghans jugés “illégaux”, selon l’ONU qui a pris des mesures d’”urgence” aux postes-frontières.Pour le représentant de l’Unicef en Afghanistan, Tajudeen Oyewale, …

Afghans chassés d’Iran: “urgence” à la frontière face à l’afflux, selon l’ONU Read More »

Afghans chassés d’Iran: “urgence” à la frontière face à l’afflux, selon l’ONU

Des dizaines de milliers d’Afghans qui vivaient en Iran ont passé la frontière entre les deux pays en quelques jours avant la date butoir fixée à dimanche par Téhéran pour le départ de millions d’Afghans jugés “illégaux”, selon l’ONU qui a pris des mesures d'”urgence” aux postes-frontières.Pour le représentant de l’Unicef en Afghanistan, Tajudeen Oyewale, il s’agit d’une situation d'”urgence” dans un pays déjà confronté à une “crise chronique”, avec 1,4 million d’Afghans rentrés d’Iran et du Pakistan cette année.”Ce qui est inquiétant, c’est que 25% de ces personnes de retour dans leur pays sont des enfants (…) car la démographie a évolué, passant d’hommes isolés à des familles entières traversant la frontière avec très peu de biens et d’argent, a-t-il dit à l’AFP jeudi.Le nombre de personnes traversant la frontière a fortement augmenté depuis la mi-juin, avec un pic de plus de 43.000 personnes à Islam Qala, dans la province d’Herat (ouest de l’Afghanistan) le 1er juillet, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).Islam Qala peut accueillir un grand nombre de personnes, mais elle est mal équipée, relève Tajudeen Oyewale. “Lorsque vous commencez à recevoir plus de 20.000 personnes (par jour), cela dépasse complètement notre scénario de planification”, a-t-il expliqué.L’ONU a pris des mesures d’urgence pour renforcer les systèmes d’eau et d’assainissement construits pour 7.000 à 10.000 personnes par jour, ainsi que les vaccinations, la nutrition et les espaces adaptés aux enfants.De nombreuses personnes ayant traversé la frontière ont fait état de pressions de la part des autorités iraniennes, voire d’arrestations et d’expulsions.”Certaines personnes ont tellement peur qu’elles ne sortent pas de chez elles. Elles envoient leurs jeunes enfants dehors juste pour un morceau de pain, et même ces enfants sont parfois arrêtés”, a déclaré Aref Atayi, 38 ans, à propos des pressions auxquelles les Afghans sont confrontés en Iran.”Même si je dois mendier dans mon propre pays, c’est toujours mieux que de rester dans un endroit où nous sommes traités comme ça”, a-t-il aussi dit à l’AFP samedi, alors qu’il attendait au centre d’accueil géré par l’ONU du soutien pour aider sa famille à se réinstaller.Plus de 250.000 Afghans sont rentrés d’Iran en juin, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), agence de l’ONU.Fin mai, l’Iran a fixé au 6 juillet la date butoir pour le départ de “quatre millions d’Afghans illégaux”.ONU, ONG et talibans ont appelé à davantage d’aide internationale.

Inondations au Texas: à la recherche de sa fille, un père “espère un miracle”

Une pluie fine tombe sur Camp Mystic, camp de vacances dévasté par la crue soudaine du fleuve Guadalupe, dans le centre du Texas. Michael contourne quelques décombres et arrive jusqu’à un chalet envahi par la boue : “Ma fille était ici”.De l’extérieur, le chalet aux murs de pierre semble intact, mais les vitres ont volé …

Inondations au Texas: à la recherche de sa fille, un père “espère un miracle” Read More »

Inondations au Texas: à la recherche de sa fille, un père “espère un miracle”

Une pluie fine tombe sur Camp Mystic, camp de vacances dévasté par la crue soudaine du fleuve Guadalupe, dans le centre du Texas. Michael contourne quelques décombres et arrive jusqu’à un chalet envahi par la boue : “Ma fille était ici”.De l’extérieur, le chalet aux murs de pierre semble intact, mais les vitres ont volé en éclats. Elles ont vraisemblablement cédé sous la force de l’eau du fleuve, brusquement sorti de son lit vendredi après des pluies torrentielles. Par endroits, l’eau a atteint la cime des arbres. Un autre chalet de bois, beaucoup plus grand, qui abritait le réfectoire, a un mur totalement arraché. Le sol est jonché d’assiettes jetables, de bouteilles de sirop d’érable, de flasques de sauce piquante.Michael, 40 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, est arrivé la veille d’Austin, la capitale de l’Etat, à 150 km de là. Il avait envoyé sa fille de huit ans dans ce camp d’été chrétien.Vendredi matin, il a reçu un courrier électronique lui annonçant qu’elle faisait partie des 27 mineures qui n’avaient pas été localisées après les violentes précipitations survenues dans la nuit. Pour l’heure, les autorités ont fait état de 43 décès dans ces inondations, 28 adultes et 15 enfants, et poursuivent les recherches pour retrouver les disparus, alors que des centaines de personnes ont été évacuées. Chaussé de bottes en caoutchouc, muni d’un seau et de pinces pour couper le métal, il pénètre dans le chalet où dormait sa fille lorsque la tragédie s’est produite. Il essuie ses larmes avec le col de son t-shirt.A l’intérieur, il reconnaît une serviette qui porte le nom de son enfant. Il ramasse une peluche, un bracelet, une photo de famille et un sac qui appartenait à une amie de sa fille. Cette dernière, qui dormait à côté d’elle, a déjà été retrouvée morte, dit-il.Cette nuit-là, quelque 750 filles dormaient à Camp Mystic et la majorité d’entre elles ont réussi à évacuer les lieux à temps. Michael pense que l’eau a d’abord frappé les chalets où dormaient les fillettes âgées de 8 et 9 ans. “Elles étaient dans ces deux chalets”, dit-il en pointant du doigt une bâtisse dont l’entrée est jonchée de matelas, de peluches, de valises et de coffres pour ranger des vêtements. L’eau a déjà reflué, révélant le désastre. – Tous les 100 ans -Le long du fleuve Guadalupe, tout n’est que dévastation. Des arbres sont couchés au sol, et des dizaines de voitures ont été emportées ou détruites par le déluge d’eau.Au milieu des débris, des équipes de secours ratissent la zone, à pied, en voiture ou avec des hélicoptères et des drones, à la recherche de survivants ou de victimes. L’eau du fleuve a pénétré dans la ville de Kent, détruisant les clôtures et endommageant des bâtiments. Une station-service a disparu. Dans la ville voisine de Kerrville, l’eau est montée jusqu’à près de 10 mètres de hauteur.”Il y a un dicton ici qui dit qu’il y a une inondation tous les 100 ans. Nous l’avons eue. Nous n’avions jamais vu rien de semblable et nous espérons ne jamais le revoir”, lâche Gerardo Martínez, 61 ans, propriétaire d’un restaurant à Kerrville et qui observe le fleuve depuis un belvédère. “Je disais à ma femme +nous voyons ces choses à la télé+. Tu ne peux pas imaginer qu’elles se produisent si près de chez toi, dans ta ville. Cela semble vraiment irréel”, raconte David Amorr, 35 ans, un habitant de Kerrville où la promenade piétonne et la piste cyclable qui longeaient le fleuve sont sous la boue. “Nous ne pouvons nous empêcher de penser à nos deux filles. Elles auraient pu être là-bas, dans les camps de vacances, et avoir disparu. Alors, nous sommes solidaires avec ces familles”, ajoute-t-il. A Camp Mystic, Michael fait une pause, respire profondément et continue de fouiller les environs. “J’espère un miracle, vraiment”.