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Tapis rouge et tour en calèche : Macron en visite d’Etat au Royaume-Uni

Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont été accueillis mardi en grande pompe par le roi Charles III et la reine Camilla au début de leur visite d’Etat au Royaume-Uni, la première d’un dirigeant européen depuis le Brexit.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a commenté sur X le président français. L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Le couple Macron a d’abord été accueilli par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres, où l’avion présidentiel s’est posé dans la matinée. Un tapis rouge et une haie d’honneur avaient été déployés pour l’occasion.Le couple présidentiel a été aussitôt conduit au château de Windsor (ouest de Londres) où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où résidera le couple présidentiel. Le roi et le président français avaient pris place dans la première calèche, suivie par celle transportant la reine Camilla et Brigitte Macron. Les deux femmes se sont fait la bise pour se saluer, ignorant le protocole royal.Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat, la première pour un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008, a été qualifiée d'”historique” par Downing Street.Côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. – Parade militaire -Après les honneurs royaux, Emmanuel Macron devait prononcer mardi après-midi, un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale.Mercredi, il verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le front économique, Paris espère une avancée sur le projet de centrale nucléaire de Sizewell C, toujours dans l’attente d’une décision finale d’investissement.Une étape est également prévue au British Museum. Jeudi, les deux dirigeants seront rejoints par plusieurs ministres pour un sommet bilatéral, durant lequel des avancées sont attendues notamment en matière de défense.Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine, dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Lancée en mars, cette initiative reste toutefois tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petits bateaux. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Le projet inquièterait toutefois certains pays européens qui craignent que la France ne renvoie ensuite ces migrants vers le premier pays de l’UE dans lequel ils sont arrivés.

Trente ans après, des milliers de personnes marchent vers Srebrenica

Des milliers de personnes ont entamé mardi une longue marche à travers la forêt bosnienne pour mettre leurs pas dans ceux des milliers d’hommes et d’adolescents fuyant l’horreur de Srebrenica en juillet 1995.Chaque année, la “marche pour la paix” couvre les 100 kilomètres entre Srebrenica, où les forces serbes de Bosnie ont abattu quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans, au village de Nezuk, où les premiers survivants arrivèrent au cœur de l’été.Après avoir pris le 11 juillet 1995 cette ville-enclave, déclarée “zone protégée de l’ONU” et dans laquelle vivaient plus de 40.0000 personnes, dont beaucoup de déplacés, les forces dirigées par le général Ratko Mladic se sont livrées à des exécutions de masse.Le massacre de Srebrenica est le seul crime de la guerre de Bosnie (1992-1995, 100.000 morts) à avoir été qualifié de génocide par la justice internationale.Parmi les quelque 6.000 marcheurs, Amir Kulaglic, 65 ans, se prépare à fouler un sentier qu’il a déjà arpenté, il y a 30 ans, lorsqu’il a réussi à fuir l’enfer de Srebrenica.”Pour moi, la marche a duré sept jours et huit nuits”, explique à l’AFP celui qui faisait alors parti de l’armée Bosnienne. “Tous ceux qui, comme moi, ont fait cette route n’avaient qu’un seul objectif : survivre et retrouver notre famille”, ajoute-t-il. Après avoir échappé aux embuscades, aux bombes, il fut l’un des premiers à atteindre Nezuk, à l’avant d’une colonne de réfugiés de 11 km de long. Son père et plusieurs de ses proches n’ont pas survécu.Le père d’Elvisa Masic et plus d’une dizaine d’hommes de sa famille n’ont pas survécu non plus.”Nous avons trouvé des restes, un os ou deux, pour la plupart des membres de ma famille, et nous les avons enterrés. Mais de mon père, nous n’avons jamais rien retrouvé”, dit cette femme de 37 ans.Si la justice a condamné à perpétuité Ratko Mladic, 83 ans, et Radovan Karadzic, 80 ans, pour crimes de guerre et génocide, les discours négationnistes sont encore légion en Bosnie et en Serbie voisine.Amir Kulaglic espère que, bientôt, une nouvelle génération de Serbes reconnaîtra tout ce qu’il s’est passé à Srebrenica – une ville qui fait partie des zones serbes de Bosnie –  et demandera pardon. “Nous pardonnerons, et nous essayerons de construire un nouveau Srebrenica, une ville de paix, de tolérance et de respect”.Les marcheurs devraient atteindre jeudi le mémorial de Srebrenica – Potocari, où sont enterrées près de 7.000 victimes. Ils participeront aux commémorations du génocide, pendant lesquels les restes de 7 victimes seront mises en terre, dont ceux de deux adolescents de 19 ans et d’une femme de 67 ans.

Trente ans après, des milliers de personnes marchent vers Srebrenica

Des milliers de personnes ont entamé mardi une longue marche à travers la forêt bosnienne pour mettre leurs pas dans ceux des milliers d’hommes et d’adolescents fuyant l’horreur de Srebrenica en juillet 1995.Chaque année, la “marche pour la paix” couvre les 100 kilomètres entre Srebrenica, où les forces serbes de Bosnie ont abattu quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans, au village de Nezuk, où les premiers survivants arrivèrent au cœur de l’été.Après avoir pris le 11 juillet 1995 cette ville-enclave, déclarée “zone protégée de l’ONU” et dans laquelle vivaient plus de 40.0000 personnes, dont beaucoup de déplacés, les forces dirigées par le général Ratko Mladic se sont livrées à des exécutions de masse.Le massacre de Srebrenica est le seul crime de la guerre de Bosnie (1992-1995, 100.000 morts) à avoir été qualifié de génocide par la justice internationale.Parmi les quelque 6.000 marcheurs, Amir Kulaglic, 65 ans, se prépare à fouler un sentier qu’il a déjà arpenté, il y a 30 ans, lorsqu’il a réussi à fuir l’enfer de Srebrenica.”Pour moi, la marche a duré sept jours et huit nuits”, explique à l’AFP celui qui faisait alors parti de l’armée Bosnienne. “Tous ceux qui, comme moi, ont fait cette route n’avaient qu’un seul objectif : survivre et retrouver notre famille”, ajoute-t-il. Après avoir échappé aux embuscades, aux bombes, il fut l’un des premiers à atteindre Nezuk, à l’avant d’une colonne de réfugiés de 11 km de long. Son père et plusieurs de ses proches n’ont pas survécu.Le père d’Elvisa Masic et plus d’une dizaine d’hommes de sa famille n’ont pas survécu non plus.”Nous avons trouvé des restes, un os ou deux, pour la plupart des membres de ma famille, et nous les avons enterrés. Mais de mon père, nous n’avons jamais rien retrouvé”, dit cette femme de 37 ans.Si la justice a condamné à perpétuité Ratko Mladic, 83 ans, et Radovan Karadzic, 80 ans, pour crimes de guerre et génocide, les discours négationnistes sont encore légion en Bosnie et en Serbie voisine.Amir Kulaglic espère que, bientôt, une nouvelle génération de Serbes reconnaîtra tout ce qu’il s’est passé à Srebrenica – une ville qui fait partie des zones serbes de Bosnie –  et demandera pardon. “Nous pardonnerons, et nous essayerons de construire un nouveau Srebrenica, une ville de paix, de tolérance et de respect”.Les marcheurs devraient atteindre jeudi le mémorial de Srebrenica – Potocari, où sont enterrées près de 7.000 victimes. Ils participeront aux commémorations du génocide, pendant lesquels les restes de 7 victimes seront mises en terre, dont ceux de deux adolescents de 19 ans et d’une femme de 67 ans.

La Bulgarie, 21ème pays à adopter l’euro

Un 21ème pays va bientôt passer à l’euro: les ministres des Finances de l’Union européenne ont donné mardi leur feu vert final à l’adoption de cette monnaie par la Bulgarie.Dès le 1er janvier 2026, ce pays des Balkans, le plus pauvre du bloc, abandonnera sa monnaie nationale, le lev, au profit de l’euro.”Nous l’avons fait !”, a applaudi le Premier ministre bulgare Rossen Jeliazkov sur le réseau social X, qualifiant le moment d'”historique”.”Rejoindre la zone euro, c’est bien plus que remplacer le lev par l’euro”, a renchéri le commissaire européen Valdis Dombrovskis. “Cela vise à construire un avenir meilleur et plus prospère pour la Bulgarie et ses citoyens au coeur de l’Europe”, a-t-il déclaré à l’issue du vote.Le feu vert des ministres des 27 Etats membres n’était qu’une simple formalité: la Commission européenne a déjà estimé début juin que la Bulgarie respectait l’ensemble des conditions nécessaires pour adopter l’euro. Tout comme la Banque centrale européenne (BCE), qui a également émis un avis positif.- “Non à l’euro” -En Bulgarie, membre de l’UE depuis 2007, la perspective d’abandonner la monnaie nationale est pourtant loin de faire l’unanimité.Au cours des dernières semaines, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis dans les rues de la capitale Sofia, brandissant des pancartes “Non à l’euro”. Certains d’entre eux ont installé leurs tentes devant les locaux de la banque nationale bulgare pour exprimer leur opposition au projet.La principale crainte est que le changement de monnaie alimente une flambée des prix, qui pourrait nourrir en retour la colère des europhobes.Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées s’opposent à l’entrée du pays dans la zone euro l’an prochain.Les partisans de l’euro y voient au contraire une étape importante, qui renforcerait l’ancrage géopolitique occidental de la Bulgarie. Et la protégerait contre l’influence de Moscou.”Cela fait longtemps que nous sommes arrimés à l’euro, et les retombées politiques sont de plus en plus nombreuses”, juge Veselin Dimitrov, croisé par l’AFP mardi dans les rues de Sofia. Le musicien de 43 ans voit dans les manifestations anti-euro “la marque du Kremlin”.”Mais l’euro n’est pas une baguette magique qui résoudra nos problèmes systémiques”, alerte-t-il.- L’exception danoise -Mardi, le Premier ministre bulgare s’est engagé à ce que l’adoption de cette nouvelle monnaie se fasse de manière “harmonieuse” et “efficace”.La Bulgarie aurait souhaité passer à l’euro plus tôt, mais elle en avait été empêchée jusqu’ici en raison d’une inflation trop élevée sur fond de grave crise politique.La monnaie unique européenne a été lancée le 1er janvier 1999 pour les transactions électroniques. Mais elle a pris une forme concrète à partir du 1er janvier 2002, avec la mise en circulation des pièces et des billets en euro, en remplacement alors des devises nationales de 12 Etats membres de l’UE, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.Ils ont été rejoints plus tard par huit autres pays: la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et, dernière en date, la Croatie en 2023. Tous les pays de l’UE se sont engagés en théorie à y adhérer dès qu’ils remplissent les conditions, mais aucun calendrier n’est fixé. Seule exception: le Danemark qui a négocié une exemption après un référendum ayant rejeté l’euro en 2000.

Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Attaque contre Robert Fico: le tireur jugé pour terrorisme en Slovaquie

Le procès pour terrorisme du tireur septuagénaire qui avait gravement blessé par balle en mai 2024 le Premier ministre nationaliste slovaque Robert Fico a débuté mardi matin devant un tribunal spécial, dans la ville de Banska Bystrica (centre).Juraj Cintula, un poète slovaque de 72 ans, avait justifié son geste, survenu en pleine rue lors d’un déplacement dans la ville minière de Handlova (centre), par son opposition aux mesures jugées autoritaires du gouvernement slovaque proche du Kremlin.Si le tireur n’a pas souhaité s’exprimer, le procureur a rappelé des déclarations précédentes, au cours desquelles Juraj Cintula avait détaillé ses motivations. Il s’était dit en désaccord avec une réforme judiciaire, dénonçait “la persécution du monde de la culture” et “surtout” la suppression de “l’aide à l’Ukraine”. Il avait initialement été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation, un crime requalifié ensuite en attentat par le parquet, en raison du motif politique de son geste, qui était “d’empêcher définitivement” la coalition souverainiste formée quelques mois plus tôt d’appliquer son programme.C’est la seconde fois seulement que la justice de ce pays d’Europe centrale doit examiner un dossier d’attentat, après le meurtre homophobe de deux hommes devant un bar gay en 2022 par un militant d’extrême droite.La durée du procès est à ce stade inconnue. Le Premier ministre slovaque va témoigner sous la forme d’un enregistrement sonore mercredi devant la cour.- Ni le coeur, ni la tête – Durant l’audience, il sera “essentiel d’examiner les intentions” du tireur, estime Tomas Stremy, professeur de droit pénal à l’université Comenius de Bratislava, alors que Juraj Cintula a admis avoir planifié l’attaque deux jours plus tôt, dans une interview accordée à la presse depuis sa détention. Disant ne pas regretter son geste, il est arrivé sûr de lui au tribunal mardi, clamant devant les caméras qu’il faut “laisser vivre une culture libre”, en référence aux changements opérés dans le secteurs par le gouvernement. Il détenait légalement l’arme avec laquelle il a ouvert le feu à cinq reprises sur le dirigeant aujourd’hui âgé de 60 ans, et ne l’a manqué qu’une seule fois.Il jure n’avoir visé ni le cœur ni la tête de sa victime, ne souhaitant pas attenter à sa vie.Robert Fico, principale figure politique en Slovaquie où il est revenu au pouvoir après avoir déjà gouverné de 2006 à 2010 puis entre 2012 et 2018, a dû subir deux longues opérations. Selon l’acte d’accusation de 6.200 pages, son traitement médical a duré 42 jours. Il a été dans l’incapacité d’assurer ses fonctions durant deux mois. Avec ses alliés d’extrême droite, le Premier ministre a fait prendre un virage trumpiste à la Slovaquie, ciblant régulièrement la justice et les médias avec lesquels il entretient des contentieux très anciens liés à différentes affaires. Des manifestations accompagnent régulièrement ses décisions qui, selon ses détracteurs, éloignent la Slovaquie des normes démocratiques européennes.- Assassin “créé” -La fusillade a eu lieu dans un pays habitué à une certaine forme de violence en politique depuis le mandat de Vladimir Meciar, Premier ministre dans les années 1990, qui était accusé d’exercer son pouvoir de manière mafieuse.En 2018, Robert Fico avait été contraint de démissionner après le meurtre d’un jeune reporter, Jan Kuciak, qui avait révélé une corruption de haut niveau.Il avait été reproché au Premier ministre slovaque d’attiser le ressentiment contre les journalistes, traités de “hyènes idiotes”.A son retour de convalescence, Robert Fico a accusé les médias et l’opposition d’avoir “créé un assassin” qui serait le “produit” de leur haine à son égard. Le tireur avait par le passé participé à des manifestations contre le gouvernement de ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’UE et de l’Otan.”Clairement convaincu” que l’opposition était “derrière cela” et “politicien de nature conflictuelle”, M. Fico tente “bien sûr d’exploiter” ce qui lui est arrivé “à son avantage”, estime le politologue Grigorij Meseznikov auprès de l’AFP.Mais “sans preuves concrètes”, cette “expérience traumatisante”, rare dans un pays de l’Union européenne pour un chef de gouvernement, ne fera pas vraiment bouger les lignes, prévoit le chercheur.”La polarisation”, grâce à laquelle Robert Fico “prospère”, “perdurera”, dit-il.

Trump promet d’envoyer plus d’armes à l’Ukraine

Donald Trump a promis d’envoyer des armes supplémentaires à l’Ukraine, quelques jours après l’annonce d’une suspension de certaines livraisons américaines, le Kremlin affirmant que cela ne ferait que prolonger les hostilités.”Nous allons devoir envoyer plus d’armes, principalement des armes défensives”, a déclaré lundi le président américain, qui s’est dit “mécontent” de l’attitude de son homologue russe Vladimir Poutine.”Ils sont frappés de manière très, très dure”, a ajouté M. Trump à propos des Ukrainiens.”Il est évident que ces actions ne s’inscrivent probablement pas dans le cadre des efforts visant à promouvoir un règlement pacifique” du conflit en Ukraine, a réagi mardi lors de son point presse quotidien le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par l’agence d’Etat Ria Novosti. Toute livraison “vise clairement à favoriser par tous les moyens la poursuite des hostilités”, a-t-il ajouté, évoquant une ligne “choisie par les Européens” – sans citer le président américain.Donald Trump s’était rapproché depuis janvier de Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets.De façon inattendue, son administration a annoncé début juillet avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, officiellement en raison d’inquiétudes sur une baisse des stocks de munitions des Etats-Unis – premier soutien militaire de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022.Des responsables américains se sont efforcés ensuite de minimiser l’impact de cette mesure, sans donner plus de détails.Selon le site spécialisé Axios, citant des sources anonymes, Trump a notamment promis de “livrer immédiatement 10 (systèmes de défense aérienne) Patriot”. Soit une quantité inférieure au nombre de Patriot dont la livraison a été suspendue début juillet, toujours selon Axios.   Des discussions se poursuivent également avec l’Allemagne qui envisage d’acheter davantage de Patriots aux États-Unis pour les fournir à l’Ukraine, dont le président ne cesse de réclamer des Patriot supplémentaires.Pendant le mandat de l’ancien président Joe Biden, Washington s’était engagé à fournir plus de 65 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine.Donald Trump n’a, lui, pas annoncé de nouvelles aides à Kiev depuis janvier.- Impasse -La diplomatie est au point mort entre les belligérants. Deux cycles de pourparlers entre Russes et Ukrainiens en Turquie le 16 mai et le 2 juin n’ont pas abouti à une percée majeure, et un troisième cycle n’a toujours pas été annoncé.Vendredi, Donald Trump s’est dit “très mécontent” d’un appel téléphonique organisé la veille avec Vladimir Poutine.”Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien”, a affirmé M. Trump à la presse à bord d’Air Force One.Le président américain a laissé entendre qu’il pourrait être prêt à durcir les sanctions contre Moscou, après avoir évité pendant ces six derniers mois d’y recourir alors qu’il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre.Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en particulier que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés occidentaux.L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.- “Zone tampon” -Sur le terrain, la Russie a revendiqué lundi la prise d’un village dans la région de Dnipropetrovsk, située dans le centre-est de l’Ukraine et à 70km de la ville de Donetsk sous contrôle russe – une première depuis février 2022.Kiev n’a pas réagi à cette annonce pour l’instant. Plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été repoussés la veille dans les environs du village.Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie peut tenter d’établir “une zone tampon” pour limiter les frappes ukrainiennes sur le front et en profondeur.Cet ex-conseiller du ministère ukrainien de la Défense a néanmoins affirmé à l’AFP que Moscou n’avait “pas et (n’aurait) pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement”.Les forces russes continuent par ailleurs de bombarder quasi quotidiennement des villes ukrainiennes, et l’Ukraine mène également, presque chaque jour, des attaques aériennes en Russie.Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée de l’air ukrainienne a rapporté la présence de drones dans les régions septentrionales de Soumy et Kharkiv.La nuit précédente, Moscou avait envoyé 101 drones et tiré quatre missiles en direction de l’Ukraine, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés au total dans différentes régions, selon les autorités ukrainiennes. Deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia (sud) ont notamment été touchés, faisant quatre blessés, selon Kiev.lb-eml-el-cat/cn 

Trump promet d’envoyer plus d’armes à l’Ukraine

Donald Trump a promis d’envoyer des armes supplémentaires à l’Ukraine, quelques jours après l’annonce d’une suspension de certaines livraisons américaines, le Kremlin affirmant que cela ne ferait que prolonger les hostilités.”Nous allons devoir envoyer plus d’armes, principalement des armes défensives”, a déclaré lundi le président américain, qui s’est dit “mécontent” de l’attitude de son homologue russe Vladimir Poutine.”Ils sont frappés de manière très, très dure”, a ajouté M. Trump à propos des Ukrainiens.”Il est évident que ces actions ne s’inscrivent probablement pas dans le cadre des efforts visant à promouvoir un règlement pacifique” du conflit en Ukraine, a réagi mardi lors de son point presse quotidien le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par l’agence d’Etat Ria Novosti. Toute livraison “vise clairement à favoriser par tous les moyens la poursuite des hostilités”, a-t-il ajouté, évoquant une ligne “choisie par les Européens” – sans citer le président américain.Donald Trump s’était rapproché depuis janvier de Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets.De façon inattendue, son administration a annoncé début juillet avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, officiellement en raison d’inquiétudes sur une baisse des stocks de munitions des Etats-Unis – premier soutien militaire de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022.Des responsables américains se sont efforcés ensuite de minimiser l’impact de cette mesure, sans donner plus de détails.Selon le site spécialisé Axios, citant des sources anonymes, Trump a notamment promis de “livrer immédiatement 10 (systèmes de défense aérienne) Patriot”. Soit une quantité inférieure au nombre de Patriot dont la livraison a été suspendue début juillet, toujours selon Axios.   Des discussions se poursuivent également avec l’Allemagne qui envisage d’acheter davantage de Patriots aux États-Unis pour les fournir à l’Ukraine, dont le président ne cesse de réclamer des Patriot supplémentaires.Pendant le mandat de l’ancien président Joe Biden, Washington s’était engagé à fournir plus de 65 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine.Donald Trump n’a, lui, pas annoncé de nouvelles aides à Kiev depuis janvier.- Impasse -La diplomatie est au point mort entre les belligérants. Deux cycles de pourparlers entre Russes et Ukrainiens en Turquie le 16 mai et le 2 juin n’ont pas abouti à une percée majeure, et un troisième cycle n’a toujours pas été annoncé.Vendredi, Donald Trump s’est dit “très mécontent” d’un appel téléphonique organisé la veille avec Vladimir Poutine.”Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien”, a affirmé M. Trump à la presse à bord d’Air Force One.Le président américain a laissé entendre qu’il pourrait être prêt à durcir les sanctions contre Moscou, après avoir évité pendant ces six derniers mois d’y recourir alors qu’il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre.Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en particulier que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés occidentaux.L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.- “Zone tampon” -Sur le terrain, la Russie a revendiqué lundi la prise d’un village dans la région de Dnipropetrovsk, située dans le centre-est de l’Ukraine et à 70km de la ville de Donetsk sous contrôle russe – une première depuis février 2022.Kiev n’a pas réagi à cette annonce pour l’instant. Plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été repoussés la veille dans les environs du village.Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie peut tenter d’établir “une zone tampon” pour limiter les frappes ukrainiennes sur le front et en profondeur.Cet ex-conseiller du ministère ukrainien de la Défense a néanmoins affirmé à l’AFP que Moscou n’avait “pas et (n’aurait) pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement”.Les forces russes continuent par ailleurs de bombarder quasi quotidiennement des villes ukrainiennes, et l’Ukraine mène également, presque chaque jour, des attaques aériennes en Russie.Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée de l’air ukrainienne a rapporté la présence de drones dans les régions septentrionales de Soumy et Kharkiv.La nuit précédente, Moscou avait envoyé 101 drones et tiré quatre missiles en direction de l’Ukraine, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés au total dans différentes régions, selon les autorités ukrainiennes. Deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia (sud) ont notamment été touchés, faisant quatre blessés, selon Kiev.lb-eml-el-cat/cn 

Macron accueilli en grande pompe au Royaume-Uni pour une visite d’Etat

Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte sont arrivés mardi au Royaume-Uni où ils ont été accueillis en grande pompe pour une visite d’Etat de trois jours, la première d’un dirigeant européen depuis le Brexit.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a commenté sur X le président français. L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Le couple Macron a été accueilli par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres, où l’avion présidentiel s’est posé peu après 11H000 (10H00 GMT). Une haie d’honneur avait été déployée pour l’occasion.Le couple présidentiel doit ensuite rejoindre le château de Windsor (ouest de Londres) où il sera accueilli officiellement par le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après leur propre visite d’Etat en France.Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales dans la foulée de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, cette visite a lieu dans un climat réchauffé entre les deux pays, après l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat mardi. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat, la première pour un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008, a été qualifiée d'”historique” par Downing Street.Côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. – Parade militaire -Procession en calèche, revue des troupes et dîner d’Etat… La première journée sera marquée par la pompe royale.Honneur rare, Emmanuel Macron prononcera dans l’après-midi un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale.Mercredi, il verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le front économique, Paris espère une avancée sur le projet de centrale nucléaire de Sizewell C, toujours dans l’attente d’une décision finale d’investissement.Une étape est également prévue au British Museum. Jeudi, les deux dirigeants seront rejoints par plusieurs ministres pour un sommet bilatéral, durant lequel des avancées sont attendues notamment en matière de défense.Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine, dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Lancée en mars, cette initiative reste toutefois tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (+ de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petits bateaux. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet frictionnel, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Selon plusieurs médias, le projet inquiète toutefois certains pays européens qui craignent que la France ne renvoie ensuite ces migrants vers le premier pays de l’UE dans lequel ils sont arrivés.