AFP Sports

Ligue des champions: Marcus Thuram peut faire prospèrer l’héritage familial

La Ligue des champions est l’un des rares titres qui a échappé à Lilian Thuram, mais son fils aîné Marcus peut lui offrir par procuration: l’international français est l’un des atouts de l’Inter Milan, opposé au Paris SG en finale samedi (21h00).Comme souvent avec “Tikus”, son surnom, tout part d’un éclat de rire.”J’espère que je vais pouvoir lui expliquer” comment se gagne une Ligue des champions, a répondu Thuram, tout sourire, lundi en conférence de presse à un journaliste qui l’interrogeait sur l’importance de cette finale 2025 pour sa famille.Car s’il a collectionné les titres en club (double champion d’Italie avec la Juventus, une Coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA avec Parme) comme en Bleu (champion du monde 1998, champion d’Europe 2000), Thuram père n’a jamais remporté la prestigieuse C1.Il est passé tout près en 2003 avec la Juve lors d’une finale 100% italienne à Old Trafford, très fermée (0-0) et décidée aux tirs au but en faveur de l’AC Milan.Marcus qui avait six ans à l’époque, peut mettre fin à cette lacune familiale sous les yeux de son père, présent en tribunes comme pour chacun des matches importants de ses deux fils, le cadet Khéphren évoluant depuis août à la Juve.- Meilleure saison de sa carrière -“Mon père me parle avant chaque match, pas seulement avant cette finale, il est très présent et me donne toujours des conseils”, a rappelé l’avant-centre de l’Inter.Thuram, 27 ans, n’a jusqu’à présent pas à se plaindre d’avoir écouté les conseils paternels.Depuis son arrivée en Serie A en août 2023 en provenance de Mönchengladbach, l’attaquant a pris une nouvelle dimension, comme en témoignent ses statistiques en championnat (14 buts, sept passes décisives), ses meilleures depuis ses débuts professionnels.Des chiffres qui auraient pu être encore plus impressionnants, mais la deuxième partie de sa saison a été perturbée par une blessure à une cheville et d’autres pépins physiques.”C’est clair que mon rendement à partir de janvier (deux buts seulement en championnat, NDLR) n’a rien à avoir avec celui des premiers mois, mais le plus important est que l’Inter gagne et l’Inter a beaucoup gagné”, a-t-il insisté.Et même si l’Inter a échoué d’un point derrière à Naples dans la course au scudetto, sa contribution ne se mesure pas qu’en buts marqués et autres passes décisives.Le joueur, formé à Sochaux et passé par Guingamp, forme avec son coéquipier Lautaro Martinez l’un des duos offensifs les plus prolifiques d’Europe.- “Tout est plus facile” -“Quand tu joues aux côtés de +Lauti+, tout est plus facile. C’est notre capitaine, c’est notre leader qui m’a beaucoup aidé à mon arrivée”, a rappelé le champion d’Italie 2024.”Notre force, plus que nos individualités, c’est ce groupe de joueurs qui aiment être et jouer ensemble”, a-t-il insisté.Et son rôle dans le vestiaire est crucial: né en Italie, lorsque son père évoluait encore à Parme, Thuram parle très bien italien et fait, avec sa bonne humeur, le lien avec tous les joueurs d’un vestiaire très cosmopolite. Son entraîneur Simone Inzaghi ne tarit pas d’éloges sur son implication à l’entraînement et son éthique de travail.Cette finale, “encore plus spéciale pour moi, car on affronte l’équipe de la ville où j’ai grandi, contre des joueurs que je connais depuis longtemps”, peut aussi lui permettre de tordre le cou à sa réputation naissante de joueur qui “disparaît” lors des matches les plus importants.En 29 sélections avec l’équipe de France, la vice-champion du monde 2022 n’a marqué que deux fois, deux buts qui remontent aux éliminatoires pour l’Euro-2024.Contre le Bayern en quarts et face au Barça en demi-finale, alors que l’Inter a inscrit onze buts en quatre matches, il n’a fait mouche qu’une fois.Mais il ne s’en inquiète pas: “on va prendre ce match sans trop de pression, en jouant notre jeu, comme on a fait toute cette saison”, a-t-il assuré.

C1: des duels à tous les étages entre le PSG et l’Inter

Ousmane Dembélé d’un côté, Lautaro Martinez de l’autre, Vitinha contre Hakan Calhanoglu, Willian Pacho à la lutte avec Marcus Thuram… La finale de la Ligue des champions Paris SG-Inter Milan ne manquera pas de duels corsés, samedi à Munich.. Dembélé – Martinez, leaders d’attaque et de pressingOusmane Dembélé (28 ans) et Lautaro Martinez (27 ans), tous deux champions du monde, appartiennent à la même génération de joueurs. Mais Dembélé fait office d’ancien dans un effectif très jeune, l’inverse pour Lautaro Martinez.Les deux sont les leaders d’attaque de leur équipe, 33 buts et 13 passes décisives en 48 matches toutes compétitions confondues pour le Français, 22 buts et 7 passes en 48 matches pour l’Argentin. Tant Dembélé que Martinez sont capables de mettre en valeur leurs partenaires et de décrocher au milieu de terrain si besoin. Les deux attaquants sont aussi des meneurs de pressing sans relâche.. Donnarumma – Sommer, gardiens au sommet Les deux gardiens ont sauvé leur équipe plusieurs fois pendant cette campagne européenne et les deux ont joué à leur meilleur niveau à des moments importants. Sans eux, ni l’Inter ni le PSG ne seraient en finale à Munich: Gianluigi Donnarumma a marqué les esprits à Liverpool où il a été le héros de la séance de tirs au but et a été précieux quand son équipe a tremblé à Birmingham face à Aston Villa (défaite 3-2) en sortant plusieurs parades, tout comme en demi-finale contre Arsenal.L’Italien, 1,96m, a retrouvé son niveau ultime de l’Euro 2021. Et les joueurs du Barça, le prodige Lamine Yamal en tête, ne sont pas prêts d’oublier Yann Sommer qui les a privés de la finale avec deux arrêts spectaculaires en demi-finale retour (4-3 a.p.).. Vitinha – Calhanoglu, maestros et tireurs de pénaltyLe Portugais Vitinha est déjà à 25 ans le taulier du milieu parisien. Ce petit gabarit (1,72m) rayonne en distribuant sereinement des ballons léchés, s’illustre régulièrement par des percées et se révèle quasiment impossible à presser grâce à sa protection de balle.Plus imposant physiquement, plus expérimenté à 31 ans, le Turc né en Allemagne Hakan Calhanoglu n’en est pas moins technique et intelligent, pas moins dangereux sur frappe lointaine. Capitaine de la sélection turque, il impressionne par son calme et son charisme. . Pacho – Thuram, duel de costaudsSolide mais discret, le défenseur central Willian Pacho – arrivé l’été dernier à Paris – est aussi l’un des hommes forts du parcours européen du PSG. Il aura fort à faire contre Marcus Thuram, qui a livré à 27 ans la meilleure saison de sa carrière en championnat d’un point de vue statistique avec 14 buts et sept passes décisives, auxquels il faut ajouter quatre buts et deux passes en C1. Son rendement a plongé dans la seconde partie de saison (deux buts en championnat et trois en C1 depuis fin décembre) à cause d’une blessure à une cheville, mais son association avec Lautaro Martinez a continué à faire des étincelles.. Hakimi – Dimarco, pistons frénétiquesLe latéral droit du PSG et le latéral gauche de l’Inter mèneront un duel qui s’annonce épique. A 26 ans, Achraf Hakimi est capable de multiplier les allers-retours sans broncher grâce à une condition physique exceptionnelle. Il est un formidable passeur (14 offrandes en 47 matches) et se montre intraitable à la finition (8 buts).Federico Dimarco est aussi l’un des accélérateurs du jeu de l’Inter, capable de se projeter très vite pour mener l’une des contre-attaques meurtrières dont les Milanais ont le secret. Qui fera souffrir l’autre? Le PSG espèrera une redite de la double confrontation contre Barcelone où Dimarco avait été dépassé par Lamine Yamal.. Dumfries – Mendes, latéraux offensifsCritiqué pour ses sautes de concentration en défense, le latéral gauche du PSG Nuno Mendes a impressionné contre Liverpool en bloquant parfaitement Mohamed Salah et face à Arsenal en empêchant Bukayo Saka d’être aussi percutant qu’à l’accoutumée.Habile balle au pied, le Portugais de 22 ans s’est aussi amélioré offensivement, en étant efficace dans la surface adverse avec 4 buts cette saison en Ligue des champions.Samedi, il devra tenir le choc en défense face à Denzel Dumfries, grand artisan de la qualification face au Barça avec deux buts et une passe décisive à l’aller, deux passes décisives au retour. Le Néerlandais, qui revenait d’un mois de pause forcée (élongation du biceps fémoral), est devenu à cette occasion le troisième joueur de l’histoire impliqué sur cinq buts en demi-finales de C1.

Roland-Garros: Richard Gasquet retraité, Fils rescapé, Monfils éliminé

Battu en trois sets par le N.1 mondial Jannik Sinner, Richard Gasquet a vécu le tout dernier match de sa carrière, à bientôt 39 ans, jeudi au deuxième tour de Roland-Garros qui lui a rendu hommage sur le court Philippe-Chatrier.Dans une journée riche en affiches pour les Français, le N.1 tricolore Arthur Fils a arraché …

Roland-Garros: Richard Gasquet retraité, Fils rescapé, Monfils éliminé Read More »

Foot: Metz remonte en Ligue 1 et envoie Reims en Ligue 2

Au bout du suspense, Metz a obtenu le droit de remonter en Ligue 1 en renversant Reims (3-1) en prolongation jeudi soir au Stade Auguste-Delaune, poussant le club de la Marne en Ligue 2.Après une saison à végéter en deuxième division, les Grenats ont obtenu ce dont ils rêvaient: retrouver l’élite, un an après l’avoir quittée au terme, déjà, de barrages, à l’époque contre Saint-Etienne.Le chemin fut long, dur et sinueux, de la troisième place de Ligue 2 à cette double confrontation souvent fermée, tout le temps tendue, contre les Rémois, en passant par un premier match de play-off étouffant contre Dunkerque (1-0), mais l’objectif est atteint.A l’inverse, cette descente constitue une catastrophe pour le Stade de Reims, plutôt habitué à regarder vers les places européennes ces dernières saisons.Elle conclut une saison chaotique, ponctuée d’un bon début de saison, puis d’une dégringolade au classement jusqu’au limogeage de l’entraîneur Luka Elsner, qui n’a pas enraillé la chute, mais aussi d’une finale de Coupe de France.La parenthèse entre ces deux matches de barrage ne fut pas enchantée puisque le club de la Marne a été battu largement par Paris (3-0) au Stade de France.Mais elle a au moins permis de réconcilier, un temps, l’équipe avec ses supporters, une semaine après le boycott du barrage aller à Metz (1-1). Le Stade Auguste-Delaune, comble pour l’occasion, a rugi comme rarement pour encourager ses joueurs, auteurs, pour une fois d’une très bonne entame de match.Les Rémois ont eu l’occasion, par Mory Gbané (5e) puis Keito Nakamura (7e), d’ouvrir le score, mais ont manqué de justesse technique. Ces premières occasions étaient prémonitoires.- Un succès signé Gauthier Hein -Ils ont tout de même réussi à ouvrir le score grâce au jeune Ange Martial Tia d’une frappe à bout portant au bout d’un action un peu confuse, mais libératrice (57e). Le milieu de terrain de 18 ans a fait exploser le stade et le banc rémois, venu célébrer avec lui.Le Stade de Reims se dirigeait alors vers un grand soulagement. Mamadou Diakhon a même eu une occasion en or de faire le break, après une superbe percée de Jordan Siebatcheu (75e).Puis tout a basculé quand Matthieu Udol a égalisé d’une frappe croisée que Yehvann Diouf n’a pu qu’effleurer (78e). En bon capitaine, il avait déjà montré la voie la semaine dernière en ouvrant le score à Metz.Les deux équipes ont alors eu des occasions jusqu’au festival de Gauthier Hein lors de la prolongation. Le milieu offensif a d’abord aspiré toute la défense rémoise avant de donner une passe décisive délicieuse d’une talonnade pour Alpha Touré (110e).Puis il a enterré les espoirs rémois en lobant Yehvann Diouf d’une frappe de plus de 35 mètres (114e).Un fossé séparait alors les ultras messins, qui lançaient “On est en Ligue 1”, et ceux de Reims, qui ont entonné des chants hostiles envers le président du club Jean-Pierre Caillot, principal coupable selon eux du marasme de leur club.Sur la pelouse, le match était plié. Spécialiste européen de l’ascenseur, Metz retrouve la Ligue 1 avec la volonté, cette fois d’y rester. Reims, club historique du championnat de France, plonge en Ligue 2.