Most Asian markets rise on US rate hopes, Tokyo hits record

Asian markets mostly rose Tuesday fuelled by optimism the Federal Reserve will slash interest rates this year, with gains led by a record high in Tokyo while gold also hit a fresh peak.Last month’s big miss on US jobs creation raised concerns about the strength of the world’s top economy, but it has stoked bets that the central bank will loosen monetary policy, even as inflation remains stubbornly above its target.Investors are awaiting the release of fresh data on prices this week to get a better idea about the Fed’s next move, with Bloomberg reporting that expectations are for three quarter-point reductions before the end of the year.Hopes for a move were boosted last month when Fed Chair Jerome Powell signalled a dovish pivot in a speech to an annual gathering of central bankers in Jackson Hole, Wyoming.After a healthy day on Wall Street, where the Nasdaq chalked up another record, Asia started on a positive note.Hong Kong climbed more than one percent, with Shanghai, Seoul, Taipei and Manila also up.Sydney, Singapore and Wellington slipped.Indonesian stocks and the rupiah fell more than one percent after President Prabowo Subianto removed Finance Minister Sri Mulyani Indrawati in a cabinet reshuffle following deadly anti-government protests across the country.Gold hit a new high above $3,650.But while the mood on trading floors is upbeat, IG markets analyst Fabien Yip offered a note of caution.”Market participants have recently responded favourably to economic weakness under the ‘bad news is good news’ paradigm, as indicators of economic deceleration could prompt accelerated Fed rate cuts,” she wrote in a commentary.”However, following (Friday’s) employment data release, investors are increasingly concerned that monetary policy easing may prove insufficient to address labour market deterioration.”Tokyo spiked at a new record as political upheaval in Japan was offset by hopes that whoever replaces Prime Minister Shigeru Ishiba will unveil a fresh round of economic stimulus.”Investors are betting that the next leader from the ruling Liberal Democratic Party (LDP) could unleash a new wave of fiscal stimulus to bolster the economy,” said Hani Abuagla, senior market analyst at XTB MENA.”All eyes are on the upcoming LDP leadership race. The fiscal and monetary policy stances of the candidates will be critical in determining the future direction of both Japanese stocks and the yen.”Still, observers are keeping tabs on developments in the country after long-term yields on government bonds hit a record.Also in view this week is a European Central bank policy decision as well as uncertainty in France after Prime Minister Francois Bayrou was ousted in a confidence vote, forcing President Emmanuel Macron to seek a replacement.- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.2 percent at 43,732.80 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.2 percent at 25,941.87Shanghai – Composite: UP 0.1 percent at 3,830.42Euro/dollar: UP at $1.1776 from $1.1760 on MondayPound/dollar: UP at $1.3570 from $1.3549 Dollar/yen: DOWN at 147.24 from 147.43 yen Euro/pound: DOWN at 86.78 pence from 86.80 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $62.51 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $66.31 per barrelNew York – Dow: UP 0.2 percent at 45,514.95 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,221.44 (close)

Les actionnaires de Kering appelés à valider l’arrivée du nouveau directeur général Luca de Meo

L’assemblée générale des actionnaires de Kering doit valider mardi l’arrivée de l’Italien Luca de Meo, venu de Renault, au poste de directeur général, avec pour mission de redresser le groupe français du luxe en commençant par relancer sa marque phare Gucci.Kering avait officialisé à la mi-juin l’arrivée de Luca de Meo à un poste nouvellement créé de directeur général, l’actuel PDG François-Henri Pinault, 63 ans, conservant la présidence du groupe. Le dirigeant italien de 58 ans, qui a fait toute sa carrière dans l’industrie automobile, était depuis cinq ans à la tête du constructeur français Renault qu’il a contribué à redresser.Lors de l’assemblée générale, les actionnaires de Kering voteront la nomination de Luca de Meo en qualité d’administrateur ainsi que les modalités de sa rémunération en tant que directeur général. Le vote sera sans surprise puisque la famille Pinault, via sa holding Artémis, possède 42,3% du capital de Kering et 59,3% des droits de vote.Lucas de Meo sera ensuite nommé directeur général lors du conseil d’administration tenu à l’issue de l’assemblée générale.Les actionnaires de Kering seront aussi appelés à voter une “indemnité de prise de fonction” de 20 millions d’euros pour Luca de Meo, qui a quitté la tête de Renault un an après le début de son deuxième mandat.”En acceptant les fonctions de directeur général de Kering, Luca de Meo a perdu le bénéfice d’éléments de rémunération variable de long terme qui lui avaient été attribués au titre de ses précédentes fonctions de directeur général de Renault”, est-il écrit dans l’avis de convocation de l’assemblée générale de Kering.Estimant à 20 millions d’euros ces éléments de rémunération perdus par Luca de Meo, “le conseil d’administration a décidé de lui attribuer une indemnité de prise de fonctions d’un montant équivalent”, est-il précisé.Cette indemnité sera versée pour 75% en numéraire et 25% en actions Kering. – Prise de fonction le 15 septembre -Les actionnaires devront également se prononcer sur une prolongation de la limite d’âge du président de 65 à 80 ans et du directeur général de 65 à 70 ans.Luca de Meo, qui prendra ses fonctions le 15 septembre, devra redresser Kering. Le groupe a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, et un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros. Il lui faudra donner un second souffle au mastodonte Gucci, qui représente 44% du chiffre d’affaires du groupe et un peu moins des deux tiers de sa rentabilité opérationnelle. Les ventes annuelles de la marque ont fortement reculé entre 2022 et 2024, passant de 10,5 milliards d’euros à 7,65 milliards d’euros. Le premier semestre 2025 n’a pas été meilleur: le chiffre d’affaires s’est effondré de 27%, à 1,46 milliard d’euros.Sabato de Sarno, qui avait pris la tête de la direction de la création de Gucci après le départ fin 2022 d’Alessandro Michele, a été remplacé en mars par Demna qui a quitté Balenciaga, autre marque du groupe.Dans un marché du luxe chahuté par une conjoncture défavorable, les autres marques de Kering sont aussi à la peine. Les ventes d’Yves Saint Laurent ont reculé de 11% au premier semestre et celles des “autres maisons”, section qui comprend Balenciaga, de 15%. Seules Bottega Veneta et Kering Eyewear, la branche lunetterie et beauté, connaissent une très légère hausse des ventes, de 1% et 2%.Le groupe va devoir également alléger sa dette financière, qui est passée d’un niveau proche de zéro en 2021 à 9,5 milliards au premier semestre 2025, en raison notamment de l’acquisition de la marque de parfums Creed, de 30% de Valentino et de biens immobiliers.

Les actionnaires de Kering appelés à valider l’arrivée du nouveau directeur général Luca de Meo

L’assemblée générale des actionnaires de Kering doit valider mardi l’arrivée de l’Italien Luca de Meo, venu de Renault, au poste de directeur général, avec pour mission de redresser le groupe français du luxe en commençant par relancer sa marque phare Gucci.Kering avait officialisé à la mi-juin l’arrivée de Luca de Meo à un poste nouvellement créé de directeur général, l’actuel PDG François-Henri Pinault, 63 ans, conservant la présidence du groupe. Le dirigeant italien de 58 ans, qui a fait toute sa carrière dans l’industrie automobile, était depuis cinq ans à la tête du constructeur français Renault qu’il a contribué à redresser.Lors de l’assemblée générale, les actionnaires de Kering voteront la nomination de Luca de Meo en qualité d’administrateur ainsi que les modalités de sa rémunération en tant que directeur général. Le vote sera sans surprise puisque la famille Pinault, via sa holding Artémis, possède 42,3% du capital de Kering et 59,3% des droits de vote.Lucas de Meo sera ensuite nommé directeur général lors du conseil d’administration tenu à l’issue de l’assemblée générale.Les actionnaires de Kering seront aussi appelés à voter une “indemnité de prise de fonction” de 20 millions d’euros pour Luca de Meo, qui a quitté la tête de Renault un an après le début de son deuxième mandat.”En acceptant les fonctions de directeur général de Kering, Luca de Meo a perdu le bénéfice d’éléments de rémunération variable de long terme qui lui avaient été attribués au titre de ses précédentes fonctions de directeur général de Renault”, est-il écrit dans l’avis de convocation de l’assemblée générale de Kering.Estimant à 20 millions d’euros ces éléments de rémunération perdus par Luca de Meo, “le conseil d’administration a décidé de lui attribuer une indemnité de prise de fonctions d’un montant équivalent”, est-il précisé.Cette indemnité sera versée pour 75% en numéraire et 25% en actions Kering. – Prise de fonction le 15 septembre -Les actionnaires devront également se prononcer sur une prolongation de la limite d’âge du président de 65 à 80 ans et du directeur général de 65 à 70 ans.Luca de Meo, qui prendra ses fonctions le 15 septembre, devra redresser Kering. Le groupe a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, et un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros. Il lui faudra donner un second souffle au mastodonte Gucci, qui représente 44% du chiffre d’affaires du groupe et un peu moins des deux tiers de sa rentabilité opérationnelle. Les ventes annuelles de la marque ont fortement reculé entre 2022 et 2024, passant de 10,5 milliards d’euros à 7,65 milliards d’euros. Le premier semestre 2025 n’a pas été meilleur: le chiffre d’affaires s’est effondré de 27%, à 1,46 milliard d’euros.Sabato de Sarno, qui avait pris la tête de la direction de la création de Gucci après le départ fin 2022 d’Alessandro Michele, a été remplacé en mars par Demna qui a quitté Balenciaga, autre marque du groupe.Dans un marché du luxe chahuté par une conjoncture défavorable, les autres marques de Kering sont aussi à la peine. Les ventes d’Yves Saint Laurent ont reculé de 11% au premier semestre et celles des “autres maisons”, section qui comprend Balenciaga, de 15%. Seules Bottega Veneta et Kering Eyewear, la branche lunetterie et beauté, connaissent une très légère hausse des ventes, de 1% et 2%.Le groupe va devoir également alléger sa dette financière, qui est passée d’un niveau proche de zéro en 2021 à 9,5 milliards au premier semestre 2025, en raison notamment de l’acquisition de la marque de parfums Creed, de 30% de Valentino et de biens immobiliers.

La CPI entend les accusations contre le chef de guerre ougandais Joseph Kony

La Cour pénale internationale ouvre mardi une audience sur des accusations de crimes de guerre contre Joseph Kony, en l’absence de ce chef rebelle ougandais dont l’Armée de résistance du Seigneur a semé la mort et la terreur.Traqué sans succès depuis des décennies, Kony est le premier criminel de guerre présumé à avoir été inculpé par la CPI, en 2005.Joseph Kony est visé par 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont meurtre, viol, torture, réduction en esclavage et esclavage sexuel, qui auraient été commis entre juillet 2002 et décembre 2005 dans le nord de l’Ouganda.L’audience le visant ne tiendra pas lieu de procès, mais elle sera la toute première jamais tenue par contumace devant la cour.Lors de cette audience dite de “confirmation des charges” qui s’ouvre mardi, et qui devrait durer trois jours, l’accusation exposera les qualifications retenues contre Joseph Kony, né en septembre 1961.Après cela, les juges décideront, dans un délai de deux mois, si les accusations sont suffisamment étayées pour ouvrir un procès.Or le règlement de la cour interdit tout procès par contumace. Un procès ne pourra donc avoir lieu que si Joseph Kony est retrouvé et transféré à La Haye.Les avocats de Kony ont qualifié la procédure de “dépense énorme en temps, en argent et en efforts, sans aucun bénéfice”.Mais les procureurs estiment que la tenue de cette audience accélérera tout procès potentiel en cas d’arrestation de Kony.L’ancien enfant de chœur catholique était à la tête de la redoutable Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d’Afrique centrale. Elle est accusée d’être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de quelque 60.000 enfants, convertis en soldats ou esclaves sexuels, selon les Nations unies.- “Tout ce sang”-Ceux qui ont pu s’échapper ont raconté avoir été forcés de mordre d’autres personnes à mort, à boire du sang et au cannibalisme.Everlyn Ayo avait cinq ou six ans lorsque la LRA a attaqué son école. Aujourd’hui âgée de 39 ans, elle compte suivre l’audience à la radio, à des milliers de kilomètres de La Haye.Ils ont “tué et cuit nos enseignants dans de grands bidons et nous ont forcé à manger leurs restes”, a-t-elle raconté à l’AFP.Pour échapper à cet horrible sort, de nombreux jeunes comme elle sont alors devenus malgré eux des “voyageurs de la nuit”, rejoignant des villes ou des abris la nuit pour échapper à la LRA.Chaque matin, les jeunes Ougandais retournaient dans leurs villages. “Très souvent, nous trouvions des cadavres imbibés de sang”, se souvient Mme Ayo.”Voir tout ce sang en tant qu’enfant a traumatisé mes yeux”, soupire-t-elle. “Depuis de nombreuses années maintenant, (…) tout ce que je vois, c’est du sang”.Chassé en 2006 du nord de l’Ouganda avec la LRA, Kony avait établi des bases notamment au Soudan, pays qu’il a dû quitter en raison de la guerre civile qui y sévissait. Il s’est ensuite installé dans une région reculée de la République centrafricaine, a établi un groupe d’experts de l’ONU en juin 2024.Sa dernière apparition connue remonte à 2006, lorsqu’il a déclaré à un journaliste occidental qu’il n’était “pas un terroriste” et que les témoignages relatant les horreurs de la LRA relevaient de la “propagande”.On ignore s’il est encore en vie.Stella Angel Lanam a été capturée par la LRA à l’âge de 10 ans et contrainte de devenir enfant soldat.”J’avais seulement 10 ans, et j’ai souffert pendant neuf ans”, déclare cette femme de 38 ans, devenue directrice exécutive d’une ONG de soutien aux victimes.Rien ne pourra réparer les souffrances, mais elle espère tout de même obtenir “justice” de la CPI, malgré l’absence de Joseph Kony à La Haye.burs-cvo/emp/roc

Murdoch family settles dispute over media empire succession

Rupert Murdoch’s children have reached a settlement in their long-running legal dispute over control of the right-wing mogul’s media empire, his companies announced Monday, cementing eldest son Lachlan’s leadership.The agreement resolves litigation after several siblings contested the elder Murdoch’s effort to install as successor his son Lachlan, who shares his father’s political orientation. A Nevada court had previously blocked the 94-year-old’s effort.The new deal establishes a trust to replace the Murdoch Family Trust that had included Lachlan plus three other Murdoch siblings.Under the agreement, Prudence MacLeod, Elisabeth Murdoch and James Murdoch will receive cash based on equity sales and cease to have holdings in either media company.US media reported the value of the settlement would be $3.3 billion, to be split evenly among the three siblings.The eldest daughter, Prudence, has had little involvement in the family business, but James and Elisabeth are known as more politically centrist.”New trusts will be established for the benefit of Lachlan Murdoch, Grace Murdoch and Chloe Murdoch,” said a press release from Fox and News Corp.Meanwhile “the departing beneficiaries” will “cease to be beneficiaries in any trust holding shares in News Corp or Fox Corporation.”- Media transformation -Friction over the future of the holdings — a stable that includes Fox News, The Wall Street Journal and a host of British and Australian media — had been the inspiration for the hit TV series “Succession.”The complicated structure of the trust reflects the colorful familial relationships that shaped Rupert Murdoch’s life as he built the multibillion-dollar empire.The original trust was reported to have been the result of a deal with his second wife — mother of Lachlan, Elisabeth and James — who wanted to ensure her offspring would not be disenfranchised by children Murdoch had with his third wife, Wendi Deng.Murdoch’s daughters with Deng — Grace and Chloe — will be beneficiaries of the new trusts, along with Lachlan.The agreement establishes LGC Holdco, which will own all shares of News Corp and Fox Corp previously held by the original family trust. Voting control for these shares “will rest solely with Lachlan Murdoch through his appointed managing director,” said the press release.The Murdoch empire has transformed tabloid newspapers, cable TV and satellite broadcasting over the last few decades while facing accusations of stoking populism across the English-speaking world.Brexit in Britain and the rise of Donald Trump in the United States are credited at least partly to Murdoch and his outlets.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ex-anesthésiste de Besançon face aux cas qui ont précipité sa chute

Huit ans après les faits, la cour d’assises du Doubs se penche mardi sur les empoisonnements de deux patients qui ont déclenché l’enquête préliminaire ayant conduit à la mise en examen de l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier.Le 11 janvier 2017, Sandra Simard, 36 ans, fait un arrêt cardiaque lors d’une opération du dos. Le Dr Péchier vient aider ses collègues à la réanimer, et préconise de lui administrer du gluconate de calcium, une solution inhabituelle dans de telles circonstances.Ne comprenant pas pourquoi sa patiente, jeune et en bonne santé, a été victime d’un arrêt cardiaque, la médecin qui l’avait anesthésiée fait saisir, à des fins d’analyse, les poches de soluté utilisées lors de l’opération. Certaines sont même récupérées dans les poubelles.Dans une poche de réhydratation est découverte une concentration de potassium 100 fois supérieure à celle attendue. La direction de la clinique Saint-Vincent alerte alors le parquet de Besançon.Le 20 janvier, alors que des enquêteurs de la police judiciaire se trouvent dans l’établissement, Jean-Claude Gandon, 70 ans, fait à son tour un arrêt cardiaque au cours d’une opération dont l’anesthésie était cette fois confiée au Dr Péchier. Les investigations révèlent une intoxication à la mépivacaïne, un anesthésique local.C’est la première et seule fois qu’un patient du Dr Péchier est victime d’un arrêt cardiaque suspect. Il survivra.L’anesthésiste, qui avait signalé la présence de poches de paracétamol étrangement percées dans la salle d’opération, s’estime victime d’un acte malveillant. “Ça y est, je m’en suis pris un !” dit-il à un collègue.- Malveillance ou alibi ? -Mais les enquêteurs le soupçonnent au contraire d’avoir sciemment empoisonné son propre patient afin de se forger un alibi.  Ces deux “événements indésirables graves” (EIG) seront les premiers évoqués lors du procès de Frédéric Péchier qui s’est ouvert lundi à Besançon et doit s’achever le 19 décembre.”On attend ses arguments avant tout”, a déclaré lundi à la presse Sandra Simard, qui a survécu à l’opération et est aujourd’hui coprésidente de l’association des victimes. Elle se félicite “que la justice ait mis les moyens pour ce procès” hors-normes, qui doit durer jusqu’au 19 décembre et où Frédéric Péchier fait face à plus de 150 parties civiles.Au total, l’ex-anesthésiste est accusé d’avoir provoqué un arrêt cardiaque chez 30 patients, âgés de quatre à 89 ans (dont 12 sont morts), en polluant volontairement des poches de solutés ou de paracétamol. Dans cette affaire “sans équivalent dans les annales judiciaires françaises”, il s’en serait pris à “des patients en bonne santé, pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit” et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur, avait soutenu l’ancien procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux.- “Jamais empoisonné” personne -Devant la cour, Frédéric Péchier a réaffirmé lundi ce qu’il dit depuis le début, qu’il n’a “jamais empoisonné” personne.Après huit ans d’enquête, il comparaît libre mais risque gros: la réclusion criminelle à perpétuité. Jadis décrit comme star des anesthésistes de Besançon, ce père de trois enfants a tout perdu: il a divorcé, ne travaille plus et vit désormais du RSA.”C’est quelqu’un qui est acculé depuis huit ans sans que réellement il lui ait été donné la parole pour s’exprimer”, a déploré devant les journalistes Me Lee Takhedmit, un de ses avocats.”Ce n’est pas à Frédéric Péchier de prouver son innocence, c’est au ministère public, à l’accusation, de prouver sa culpabilité”, a insisté Me Randall Schwerdorffer, son autre défenseur.Le procès doit durer jusqu’au 19 décembre. “Si dans trois mois et demi, il m’a convaincu, je serai le premier à demander son acquittement”, confie Me Frédéric Berna, qui défend plusieurs parties civiles. “Mais pour l’instant, pour moi, sa culpabilité ne fait aucun doute.”