Les discussions sur l’Ukraine “sur la bonne voie”, assure Trump
Donald Trump a assuré mercredi, après des conversations avec Vladimir Poutine la veille puis Volodymyr Zelensky dans la matinée, que les difficiles discussions en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine étaient “sur la bonne voie”.Le président américain a eu un appel téléphonique “fantastique” avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, un changement de ton radical par rapport à l’hostilité ouverte avec laquelle le chef de l’Etat ukrainien a été accueilli récemment à Washington. Ce dernier a parlé sur X d’un échange “positif, très substantiel et franc”.Lisant un communiqué émis par le département d’Etat et la Maison Blanche, Karoline Leavitt a insisté sur le fait que Volodymyr Zelensky, accusé d’ingratitude par certains responsables américains, avait plusieurs fois “remercié” Donald Trump pour son action.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. (…) Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.Volodymyr Zelensky, qui veut à tout prix éviter d’être laissé à l’écart du dialogue entre les présidents russe et américain, a été “complètement informé” de la teneur du coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine, a assuré l’exécutif américain.- Défense antiaérienne -“Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (…) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe”, a dit Karoline Leavitt.Elle a évoqué en particulier des systèmes Patriot, et a ajouté que “le partage de renseignements militaires pour la défense de l’Ukraine” allait “continuer”.Les Etats-Unis avaient temporairement suspendu l’aide militaire et le partage d’informations, le temps que Kiev accepte une proposition américaine de cessez-le-feu total de trente jours, à laquelle Donald Trump n’a toutefois pas pu rallier Vladimir Poutine.Le président américain suggère désormais que les Etats-Unis prennent “possession” des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes, ce qui “constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possibles”.En attendant, le président ukrainien a dit être prêt suspendre les attaques sur les infrastructures civiles et énergétiques en Russie, après l’engagement similaire pris par le président russe mardi.”L’une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles. J’ai soutenu cette mesure et l’Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en oeuvre”, a dit Volodymyr Zelensky sur X.Donald Trump a aussi promis d’agir pour le rapatriement des enfants ukrainiens “enlevés” depuis le début de l’invasion russe en février 2022.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.- Arabie saoudite -De nombreuses questions de fond restent en suspens après ces deux conversations téléphoniques menées par Donald Trump, qui ne parle plus désormais de mettre fin à la guerre en un tour de main, comme il le faisait pendant la campagne électorale.Parmi elles: l’avenir de l’aide occidentale à l’Ukraine, dont Vladimir Poutine réclame l’arrêt, ou un éventuel “partage” territorial évoqué récemment par le président américain, de quoi inquiéter Kiev.Les tractations doivent se poursuivre en Arabie saoudite dans les prochains jours, entre Américains et Russes d’une part, et  Américains et Ukrainiens d’autre part.L’objectif est d’arriver d’abord à une trêve étendue à la mer Noire, puis à un cessez-le-feu total, et enfin à des négociations de paix.Les combats se sont poursuivis en Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).L’Ukraine a elle compté pendant la nuit six missiles et 145 drones de combat russes.Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.
Les discussions sur l’Ukraine “sur la bonne voie”, assure Trump
Donald Trump a assuré mercredi, après des conversations avec Vladimir Poutine la veille puis Volodymyr Zelensky dans la matinée, que les difficiles discussions en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine étaient “sur la bonne voie”.Le président américain a eu un appel téléphonique “fantastique” avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, un changement de ton radical par rapport à l’hostilité ouverte avec laquelle le chef de l’Etat ukrainien a été accueilli récemment à Washington. Ce dernier a parlé sur X d’un échange “positif, très substantiel et franc”.Lisant un communiqué émis par le département d’Etat et la Maison Blanche, Karoline Leavitt a insisté sur le fait que Volodymyr Zelensky, accusé d’ingratitude par certains responsables américains, avait plusieurs fois “remercié” Donald Trump pour son action.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. (…) Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.Volodymyr Zelensky, qui veut à tout prix éviter d’être laissé à l’écart du dialogue entre les présidents russe et américain, a été “complètement informé” de la teneur du coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine, a assuré l’exécutif américain.- Défense antiaérienne -“Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (…) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe”, a dit Karoline Leavitt.Elle a évoqué en particulier des systèmes Patriot, et a ajouté que “le partage de renseignements militaires pour la défense de l’Ukraine” allait “continuer”.Les Etats-Unis avaient temporairement suspendu l’aide militaire et le partage d’informations, le temps que Kiev accepte une proposition américaine de cessez-le-feu total de trente jours, à laquelle Donald Trump n’a toutefois pas pu rallier Vladimir Poutine.Le président américain suggère désormais que les Etats-Unis prennent “possession” des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes, ce qui “constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possibles”.En attendant, le président ukrainien a dit être prêt suspendre les attaques sur les infrastructures civiles et énergétiques en Russie, après l’engagement similaire pris par le président russe mardi.”L’une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles. J’ai soutenu cette mesure et l’Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en oeuvre”, a dit Volodymyr Zelensky sur X.Donald Trump a aussi promis d’agir pour le rapatriement des enfants ukrainiens “enlevés” depuis le début de l’invasion russe en février 2022.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.- Arabie saoudite -De nombreuses questions de fond restent en suspens après ces deux conversations téléphoniques menées par Donald Trump, qui ne parle plus désormais de mettre fin à la guerre en un tour de main, comme il le faisait pendant la campagne électorale.Parmi elles: l’avenir de l’aide occidentale à l’Ukraine, dont Vladimir Poutine réclame l’arrêt, ou un éventuel “partage” territorial évoqué récemment par le président américain, de quoi inquiéter Kiev.Les tractations doivent se poursuivre en Arabie saoudite dans les prochains jours, entre Américains et Russes d’une part, et  Américains et Ukrainiens d’autre part.L’objectif est d’arriver d’abord à une trêve étendue à la mer Noire, puis à un cessez-le-feu total, et enfin à des négociations de paix.Les combats se sont poursuivis en Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).L’Ukraine a elle compté pendant la nuit six missiles et 145 drones de combat russes.Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.
La Cour des comptes appelle à mieux “cibler” les politiques pour la jeunesse
Une “multiplication” de dispositifs sans “approche structurée”: la Cour des comptes a appelé mercredi dans son rapport annuel à mieux “cibler” et “coordonner” les politiques publiques en faveur des jeunes, regrettant leur “fragmentation” et leur manque d’efficacité face aux inégalités.Dans ce rapport de plus de 700 pages, la Cour des comptes s’est intéressée à la tranche d’âge des 15-25 ans, pour lesquelles les politiques publiques “représentent un enjeu massif de dépenses”, a souligné son premier président, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse.Les dépenses de l’Etat spécifiquement en faveur de cette tranche d’âge atteignent ainsi 53,4 milliards d’euros, soit 12% du budget de l’Etat et 2% du PIB, selon la Cour des comptes.”Depuis les années 1980, la jeunesse a été érigée en priorité de politique publique”, cela a conduit à “la multiplication des instruments déployés”, a poursuivi M. Moscovici. Mais “il manque une approche structurée et coordonnée à cette politique”, dont “la gouvernance est fragmentée entre les très nombreux acteurs impliqués”.La Cour des comptes a analysé dans son rapport 16 secteurs dans lesquels se déploient ces politiques, pour tenter d’en tirer des enseignements transversaux.Elle s’est penchée ainsi tout d’abord sur l’accès à l’éducation, en s’intéressant notamment à l’orientation au collège et au lycée et à la prévention de l’échec en premier cycle universitaire. Concernant l’orientation, elle “reste très marquée socialement” et souffre du “manque de formation initiale” des professeurs et d’une “absence de moyens fléchés” au collège et au lycée, déplore le rapport.Quant aux débuts à l’université, ils sont marqués par un taux d’échec très important: seuls 34,3% des étudiants obtenaient leur licence en trois ans en 2019, en-deçà de la moyenne des pays de l’OCDE (39%), constate la Cour des comptes. Elle exhorte à “mieux identifier les causes de l’échec” et “mettre en place un suivi du parcours des étudiants”.- “outils de suivi” -Autre champ étudié: l’aide à l’entrée dans la vie active, à travers l’emploi, l’accès au logement ou les transports collectifs. La Cour des comptes y recommande notamment de “mieux cibler les mesures sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi, en particulier pour les aides à l’embauche et à l’apprentissage”.Elle s’intéresse aussi à la prise en charge des jeunes majeurs sortant de l’aide sociale à l’enfance (ASE), qui reste pour elle trop disparate d’un département à l’autre. La Cour des comptes se penche également sur les politiques de prévention à destination de la jeunesse, dont l’accès des jeunes au sport et les addictions aux drogues illicites et à l’alcool. Dans ce domaine, elle juge insuffisante et “inadaptée” l’offre d’accompagnement et de soin actuelle, appelant à élaborer une stratégie nationale de lutte efficace visant à protéger les jeunes Français contre les addictions.Enfin, elle s’intéresse à “l’apprentissage à la citoyenneté et à la vie dans la cité”.Elle a étudié notamment la Journée Défense et citoyenneté (JDC), obligatoire pour les jeunes entre 16 et 18 ans. Mais elle regrette un dispositif “sans cesse ajusté, remanié et refondu, à la recherche d’un positionnement qui n’a jamais été trouvé”.Quant à la politique pénale à destination des jeunes, également scrutée, son efficacité “est limitée, malgré des moyens publics estimés à au moins deux milliards par an”, dit-elle.A l’issue de ses travaux, la Cour des comptes estime “indispensable de renforcer la cohérence et l’efficacité des politiques publiques en faveur de la jeunesse, en particulier en les ciblant mieux”, ou encore en améliorant les parcours de formation et en adoptant une nouvelle stratégie de lutte contre les addictions, a résumé Pierre Moscovici.Pour atteindre ces objectifs, elle juge qu’il faut “renforcer la lisibilité des services publics en faveur des jeunes”, “mieux coordonner les actions”, “mettre en place des outils de suivi et d’évaluation rigoureux”, ou encore “doter la France d’un plan stratégique en faveur des jeunes”.
Trump says Ukraine truce bid ‘on track’ after Zelensky call
US President Donald Trump hailed a “very good” call with Ukraine’s Volodymyr Zelensky Wednesday, a day after Russia’s Vladimir Putin agreed to temporarily halt attacks on Kyiv’s power plants.Trump said efforts to secure a full ceasefire in Russia’s three-year-old invasion remained “on track” despite the fact that his call with Putin failed to produce any broader peace deal.As Kyiv and Moscow accused each other of continuing attacks, Zelensky said after the “frank” call that Ukraine was ready to pause strikes on both Russian energy and civilian infrastructure. Trump said he spoke for around an hour with his Ukrainian counterpart, their first conversation since they had a blazing televised row in the Oval Office just over two weeks ago.”Much of the discussion was based on the call made yesterday with President Putin in order to align both Russia and Ukraine in terms of their requests and needs,” Trump said on his Truth Social network.”We are very much on track.”The White House later said that during the call Trump had floated US “ownership” of Ukrainian power plants as it would be the “best protection” for them.The billionaire former real estate mogul has already pushed Kyiv into a deal to give the United States preferential access to its critical mineral resources.Trump also pledged to help Ukraine get more air defense equipment from Europe, a statement from National Security Advisor Mike Waltz and Secretary of State Marco Rubio said.- ‘Rejected’ -But while Ukraine has already agreed to a US plan for an unconditional 30-day ceasefire with Russia, Putin is still refusing.The Kremlin leader insisted during his call with Trump that a full ceasefire was only possible if the West halts its billions of dollars in military aid to Kyiv — Moscow’s long-standing demand.Putin also demanded Ukraine must not be allowed to rearm, and that it must halt mandatory mobilization.Despite both Ukraine and Russia saying they now backed a temporary truce on power plants, each accused the other of failing to adhere to the halt.Ukraine’s defense ministry said an overnight barrage of Russian missile and drones struck the war-battered nation, killing one person and damaging two hospitals.”Today Putin effectively rejected the proposal for a full ceasefire,” said Zelensky.Ukraine’s national railway service said the barrage had hit railway energy infrastructure in the central Dnipropetrovsk region.Russia’s defense ministry reported a “deliberate” Ukrainian attack overnight on an oil depot in the south of the country, which they said was aimed at “derailing” Trump’s attempts to broker an end to the fighting.”These attacks are countering our common efforts,” added Kremlin spokesman Dmitry Peskov, referring to the US-Russian talks.Russia and Ukraine did however exchange 372 prisoners, Moscow said Wednesday, which was planned as a goodwill gesture.In Washington, US envoy Steve Witkoff said technical talks on a possible deal to end the war would begin in Saudi Arabia on Monday. He predicted that a ceasefire agreement could be reached “within a couple of weeks” and told Bloomberg Television that a meeting in the kingdom between Trump and Putin was “likely” but offered no timeline.- ‘Concessions’ -Zelensky warned before his call with Trump against making “any concessions” to Russia following Putin’s demand for a Western aid halt.Trump insisted on Monday night that he and Putin “didn’t talk about aid at all.”The US president has however talked about dividing up “assets” including Ukrainian land and a huge nuclear power plant currently held by Moscow’s forces.Trump’s overtures to Putin and indications Washington will no longer guarantee European security have spooked Kyiv and the United States’s NATO allies and prompted moves towards a steep increase in domestic defense spending.”I don’t believe Putin at all, not a single word. He only understands force,” said Kyiv resident Lev Sholoudko, 32.In Moscow, locals were more optimistic the talks could bring an end to the fighting — to Russia’s advantage.”Definitely this is in our favor,” said one Moscow resident, Larisa, 46. “There is no other way. What happened in 1945 will happen now,” she added, referring to the Soviet Union’s victory over Nazi Germany.burs-dk
Est de la RDC: cessez-le-feu aux contours flous après une rencontre Tshisekedi-Kagame
Les contours d’un possible cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sont restés flous mercredi, au lendemain d’une rencontre surprise à Doha entre les présidents de la RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame.Ces derniers mois, le conflit dans l’est de la RDC s’est intensifié: le groupe armé M23 (“Mouvement du 23 mars”), piloté selon des experts de l’ONU par l’armée rwandaise, a lancé fin janvier une offensive d’envergure et s’est emparé en l’espace de quelques semaines des deux grandes villes de l’Est congolais, Goma et Bukavu.Mardi soir, alors que l’Angola, médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise, informait qu’à Luanda des négociations de paix prévues entre Kinshasa et le M23 n’avaient finalement pas eu lieu, le Qatar annonçait contre toute attente que des discussions entre les présidents congolais et rwandais s’étaient tenues dans la journée à Doha. La rencontre sous médiation de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani avait été organisée dans le plus grand secret.Selon un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères, les deux chefs d’Etat africains qui nourrissent une animosité mutuelle et ont tour à tour par le passé fait faux bond à des tentatives de négociations, ont réaffirmé leur “engagement” en faveur d’un cessez-le-feu.Quasi aucune information n’a filtré sur le contenu des discussions entre les deux hommes à propos de ce possible cessez-le-feu. La présidence congolaise a déclaré dans un communiqué diffusé mercredi que les deux chefs d’Etat “ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel”, tandis que Kigali n’a pas utilisé le terme, se contenant sur X d’évoquer “un dialogue constructif”. Les tractations doivent se poursuivre pour “établir des bases solides pour une paix durable”, selon le Qatar qui a joué un rôle diplomatique important dans plusieurs crises ces dernières années dont le conflit israélo-palestinien, la guerre au Yémen mais aussi au Darfour et en Afghanistan.Pour être effectif, le cessez-le-feu devrait nécessairement impliquer le M23, lequel n’a pas commenté la rencontre de Doha.L’UA s’est félicitée mercredi dans un communiqué de l'”engagement pour le dialogue” des présidents congolais et rwandais. – aéroport qatari au Rwanda -“Kinshasa était réticente jusqu’ici à une médiation du Qatar parce que le pays est perçu comme proche de Kigali notamment avec ses investissements au Rwanda”, explique à l’AFP Trésor Kibangula, analyste politique à l’institut de recherche Ebuteli à Kinshasa. La riche nation du Golfe avait déjà fait une tentative en 2023, rappelle l’expert.Le Qatar, qui a signé ces dernières années plusieurs accords-cadre d’investissements avec Kinshasa et Kigali, finance entre autres au Rwanda, à hauteur de plus d’un milliard de dollars, la construction d’un futur hub aéroportuaire proche de la capitale.Selon une source proche de la présidence congolaise, les discussions pour un cessez-le-feu porteront désormais sur la mise en Å“uvre d’une feuille de route adoptée lundi à Harare lors d’une réunion ministérielle conjointe des deux blocs régionaux des pays d’Afrique de l’Est (EAC) et d’Afrique australe (SADC). Début février les chefs d’Etat des deux régions réunis en Tanzanie avaient appelé à un “cessez-le-feu immédiat” pour tenter de mettre un terme au conflit qui fait craindre un embrasement régional.Cette feuille de route consultée par l’AFP prévoit notamment “une déclaration de cessez-le-feu permanent” dans les quatre mois avec un soutien des Casques bleus pour sécuriser les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.Jusqu’ici, toutes les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit en RDC ont échoué. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été signés depuis la résurgence du M23 fin 2021, puis violés. Mi-décembre, les présidents Tshisekedi et Kagame devaient se rencontrer à Luanda en vue d’un accord sur la base d’une feuille de route similaire. Les deux parties n’ont jamais réussi à s’accorder sur les termes, et le sommet avait été annulé à la dernière minute.L’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé depuis 30 ans par des violences impliquant une myriade de groupes armés ainsi que certains pays voisins de l’immense nation d’Afrique centrale, défendant leurs propres intérêts notamment économiques.Les dernières violences ont fait plusieurs milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU et le gouvernement congolais.burx-cld/ayv/blb
En Grèce, emballage final dans la course à la présidence du CIO
Après six mois de campagne, les sept candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO) se sont efforcés mercredi en Grèce de rallier d’ultimes soutiens, à la veille d’un vote historiquement indécis.”A l’approche de la ligne d’arrivée, j’ai appris – et je ne suis pas un athlète d’élite – qu’il fallait accélérer et non freiner”, image l’Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior, “pleinement concentré” pour succéder à l’Allemand Thomas Bach.Au milieu des oliviers de Costa Navarino, face à la mer Ionienne, le Catalan de 65 ans est considéré comme l’un des favoris du scrutin de jeudi, porté par les réseaux patiemment tissés dans l’institution présidée par son père entre 1980 et 2001.Mais il lui faut affronter la légende britannique de l’athlétisme Sebastian Coe, toujours auréolé de la réussite des JO-2012 de Londres dont il était le patron, et l’ex-nageuse zimbabwéenne Kirsty Coventry, bénéficiaire supposée du soutien de Thomas Bach.Et tous trois étaient bien visibles lors de la première journée de session: Coe a posé une question, lui qui ne le fait jamais, et Samaranch et Coventry trônaient dans la tribune réservée aux 15 membres de la prestigieuse Commission exécutive.- “Des candidats très différents” -Le Français David Lappartient, à la fois patron de l’Union cycliste internationale et du Comité olympique français (CNOSF), s’estime cependant “toujours dans la course”, qui se dénouera jeudi à bulletins secrets à partir de 16h00 locales (GMT+2).”Vous êtes un candidat, vous devriez vous lever”, l’a d’ailleurs apostrophé en plaisantant Thomas Bach, après l’avoir remercié pour le travail mené par sa commission de l’esport – l’une de ses multiples casquettes -, qui a abouti à la désignation de l’Arabie saoudite comme hôte des premiers JO en 2027 des sports électroniques.Pour le Breton de 51 ans, le combat électoral apparaît “plus ouvert que jamais, et personne ne peut prédire quel sera le résultat”, surtout avec un système de tours successifs “où le report des voix est assez essentiel”.Avec un nombre de candidats inédit en 130 ans d’histoire du CIO, le scrutin – qui n’a encore jamais dépassé le deuxième tour – pourrait en compter jusqu’à six pour qu’un prétendant obtienne une majorité absolue.”C’est vraiment un choix qui n’est pas facile, parce que (…) on a des candidats qui sont très différents, à la fois de par leur passé et aussi de par leur style”, explique ainsi le sextuple champion olympique du biathlon Martin Fourcade, membre du CIO depuis 2022.- Bach ému aux larmes -Dans le luxueux complexe balnéaire, les apartés pour nouer des alliances ou convaincre les indécis ont autant animé la première journée de session que les standing ovations accordées aux Jeux de Paris puis au bilan de Thomas Bach.Le dirigeant allemand a d’ailleurs souligné que les Jeux parisiens représentaient “le point culminant” de son “long voyage” à la tête du monde olympique, en voyant aboutir les réformes lancées dix ans plus tôt.Parité chez les athlètes, impact environnemental limité par l’emploi d’infrastructures existantes, sportifs de tous les pays malgré les conflits en cours, mais aussi première médaille pour l’équipe olympique de réfugiés et première nurserie au sein du Village olympique: la capitale française a condensé l’héritage que souhaite laisser l’Allemand de 71 ans, qui passera formellement la main le 23 juin.Balayant ses douze ans de présidence, il a évoqué la succession de “crises sérieuses et parfois existentielles” pour l’olympisme, notamment la pandémie qui a entraîné le report d’un an des JO-2020 de Tokyo, et la tenue des JO-2022 de Pékin sous stricte bulle sanitaire.”Dans de telles situations, je me suis senti aussi seul qu’on peut l’être”, a confessé le Bavarois.Avant qu’une salve d’hommages des membres ne lui mette les larmes aux yeux, après la proposition de le nommer président d’honneur à vie. “Je suis reconnaissant que vous m’ayez permis de rendre au sport ce que le mouvement olympique m’a donné”, a poursuivi l’ancien fleurettiste, médaillé d’or par équipes aux JO-1976 de Montréal.”Si le futur président souhaite avoir des conseils ou du soutien, il peut m’appeler au milieu de la nuit”, a promis Thomas Bach. “Sinon, je n’imposerai pas mon avis”.
Gaza: un employé de l’ONU tué dans une explosion, Israël nie toute responsabilité
Une agence onusienne a confirmé mercredi la mort d’un de ses employés à Gaza, tué selon elle par l’explosion d’un engin “largué ou tiré” sur un de ses bâtiments, tandis que l’armée israélienne, accusée par le Hamas, a démenti toute responsabilité.”Un engin explosif a été largué ou tiré sur [le bâtiment] et a explosé à l’intérieur”, écrit le Bureau des Nations unies pour les services d’appui au projet (Unops) dans un communiqué sur la mort “d’un collègue tué dans un local de l’Unops à Gaza”.”Nous ne savons pas à ce stade” s’il s’agissait d’une “arme larguée par les airs, d’un tir d’artillerie ou de roquette”, ajoute le texte, soulignant que la déflagration ne pouvait pas avoir été causée par le déplacement d’un “engin non explosé” sur les lieux.Le bâtiment, situé à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a été touché à 11h30 (09h30 GMT) selon l’agence onusienne. Il avait déjà été endommagé mardi dans les frappes nocturnes menées par l’aviation israélienne sur le territoire palestinien alors que sa localisation avait été transmise à l’armée, ajoute l’Unops.L’armée israélienne a publié un communiqué démentant avoir “frappé un complexe de l’ONU à Deir el-Balah”. Interrogé par l’AFP, un porte-parole militaire a ajouté qu’il n’y avait eu “aucune activité opérationnelle” de l’armée dans la zone.- L’ONU veut une enquête -Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas avait auparavant fait état d'”un mort et cinq blessés graves parmi des employés étrangers travaillant pour les institutions des Nations unies”, qui avaient été transportés à l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa” à Deir el-Balah.Selon des images de l’AFPTV tournées à Deir el-Balah, trois hommes, ont été amenés à l’hôpital dans une ambulance et dans des véhicules de l’ONU. Deux d’entre eux étaient blessés au niveau des jambes et un troisième avait un bandage aux deux bras et à l’abdomen, avec des traces de sang sur le torse.Deux des blessés avaient l’un un gilet pare-balles, l’autre une chemise portant l’inscription “UNMAS”, le service de lutte contre les mines des Nations unies.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “choqué” par la mort de l’employé de l’Unops et a réclamé une “enquête complète” sur le drame.Selon un bilan établi par l’ONU au 11 mars, au moins 387 travailleurs humanitaires ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par le Hamas, dont 279 employés des agences onusiennes. A Bruxelles, le directeur exécutif de l’Unops, Jorge Moreira da Silva, a affirmé que l’explosion n’était pas “un accident”. Le bâtiment abritant l’agence “était très connu et il était dans un endroit isolé, sans autre construction à côté”, a-t-il dit.- “Terroriser” la population -“Les attaques contre les bâtiments humanitaires violent le droit international, a-t-il ajouté: “Le personnel de l’ONU et se bâtiments doivent être protégés par toutes les parties.”La nationalité de l’employé tué n’a pas été divulguée, mais le ministère bulgare des Affaires étrangères a annoncé “le décès aujourd’hui à Gaza d’un citoyen bulgare travaillant pour l’ONU”.Le Hamas a pour sa part accusé Israël de mener une “politique systématique […] visant à cibler les civils, les travailleurs humanitaires et les secouristes, dans le but de les terroriser”Après deux mois de trêve, Israël a lancé des frappes aériennes sur Gaza parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes, qui se sont poursuivies mercredi, ont fait au moins 436 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.Â