Israel strikes Hamas officials in Qatar

Israel’s military said it carried out air strikes Tuesday targeting senior Hamas leaders in the Qatari capital Doha, the venue of multiple rounds of talks aimed at ending the Gaza war.Qatar, which is also a key US ally, condemned the strikes which it said targeted the homes of several members of Hamas’s political bureau residing in the Gulf country, where the militant group’s senior leadership is based.The strikes were carried out jointly by the Israeli military and the Shin Bet security agency, the two bodies said in a statement.Neither Israeli officials nor domestic media have confirmed whether the strikes hit their intended targets. Hamas has also not commented on the fate of its leaders.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he ordered the strikes in response to a Monday shooting in Jerusalem that killed six people and was later claimed by Hamas.”Yesterday, following the deadly attacks in Jerusalem and Gaza, Prime Minister Netanyahu instructed all security agencies to prepare for the possibility of targeting Hamas leaders,” said a joint statement from Netanyahu and Defence Minister Israel Katz. “Today at noon (0900 GMT), in light of an operational opportunity… the prime minister and the defence minister decided to implement the directive given last night.”A Hamas official in Gaza told AFP the group’s negotiators had been “targeted”, though it was not immediately clear whether the attack had caused any casualties.Among the key Hamas leaders based in Qatar are lead negotiator Khalil al-Hayya and political bureau chief Khaled Meshaal.A White House official told AFP that Israel had notified the United States in advance about the strikes in Qatar, which is home to a large US military base.But Netanyahu’s office said the Israeli strikes were a “wholly independent” operation.A video journalist working with AFP in Doha saw a plume of smoke rising from behind a low-rise building.”The name of the operation in Doha is Summit of Fire. These were air strikes,” an Israeli military official told AFP.- ‘Flagrant violation’ -Qatar condemned the attack, saying it had targeted residential buildings housing Hamas political bureau members.”The State of Qatar strongly condemns the cowardly Israeli attack that targeted residential buildings housing several members of the political bureau of Hamas in the Qatari capital, Doha,” foreign ministry spokesman Majed al-Ansari said in a post on X.It is the first time Israel has carried out air strikes in the Western-backed Gulf state. Since Hamas’s October 2023 attack, it has also carried out strikes in Iran, Syria, Lebanon and Yemen, as well as the Palestinian territories. The Doha strikes come less than two weeks after Israel’s armed forces chief vowed to target Hamas leaders based abroad.”Most of Hamas’s leadership is abroad, and we will reach them as well,” Lieutenant General Eyal Zamir said on August 31.Along with the United States and Egypt, Qatar has led multiple attempts to end the Israel-Hamas war, which was sparked by the Palestinian militant group’s October 7, 2023 attack on Israel.Despite sealing two temporary truces which saw some hostages exchanged for Palestinian prisoners, the successive rounds of talks have failed to bring a lasting end to the war.The main Israeli group campaigning for the release of hostages still held by Palestinian militants in Gaza expressed “deep concern” following the Israeli attack on Hamas leaders.”The families of the hostages are following the developments in Doha with deep concern and heavy anxiety. A grave fear now hangs over the price that the hostages may pay,” the Hostages and Missing Families Forum said.- ‘Sledgehammer’ to diplomacy -The strikes have drawn condemnation, including from UN chief Antonio Guterres, who condemned Israel’s “flagrant violation” of Qatari sovereignty.Iran, a key backer of Hamas, condemned the attack as a “gross violation of all international rules and regulations, a violation of Qatar’s national sovereignty and territorial integrity, and an attack on Palestinian negotiators”.Western allies Saudi Arabia, Jordan and the United Arab Emirates also condemned the attack, among others.The attack came as Israel stepped up a deadly assault on Gaza City, the Palestinian territory’s largest urban centre.It marks a sharp escalation on the territory of a state that has been a driving force in ceasefire efforts, with analysts warning that it has derailed any potential for a Gaza truce and hostage release deal.”Israel knows exactly what it just did. It just killed the negotiations and any chance of getting its hostages back,” said Muhammad Shehada, a political analyst at the European Council on Foreign Relations.”The office in Doha was central to mediation and de-escalation efforts with Hamas… So basically Netanyahu just took a sledgehammer to this, those decades of diplomacy,” he added.burs/kir/jsa

Espagne: les affaires font leur rentrée et rattrapent Pedro Sánchez

Le renvoi formel en procès du Procureur général mardi, avant la comparution mercredi de l’épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, marquent pour le chef du gouvernement le retour des affaires judiciaires qui empoisonnent son gouvernement depuis des mois.C’était acquis depuis le rejet, fin juillet, de l’appel qu’il avait interjeté contre son renvoi en correctionnelle: Álvaro García Ortiz, le plus haut magistrat du parquet espagnol sera prochainement jugé pour violation du secret judiciaire, à une date qui n’a pas encore été fixée.Accusé d’avoir divulgué à la presse des informations concernant l’homme d’affaires Alberto González Amador, compagnon d’Isabel Díaz Ayuso, présidente de droite de la région de Madrid et farouche opposante au gouvernement Sánchez, M. García Ortiz s’est vu imposer une caution de 150.000 euros par le juge Ángel Luis Hurtado, qui a formellement ouvert mardi le processus qui mènera au procès.Sans surprise, cette annonce a suscité une réaction immédiate d’Alberto Nuñez Feijóo, leader du Parti populaire (PP, opposition), qui a fustigé sur X la “dégradation institutionnelle (…) insupportable” de l’Espagne à cause de Pedro Sánchez.Pour le Premier ministre, dont plusieurs proches sont visés par des enquêtes judiciaires, elle augure d’une séquence délicate.Le Premier ministre, arrivé au pouvoir en 2018 en promettant d’assainir la vie politique après un énorme scandale de corruption au sein du PP, est en effet fragilisé depuis des mois par de multiples affaires judiciaires.Dès mercredi, son épouse Begoña Gómez, également poursuivie dans d’autres affaires, est convoquée à 12H00 (10H00 GMT) pour être entendue par un juge dans une affaire où elle est accusée de détournement de fonds –la justice s’interrogeant sur le travail de son assistante, officiellement embauchée par les services du Premier ministre.Et au fil de l’automne, ce sont encore d’autres dossiers qui devraient connaître des développements: celui de son frère, soupçonné d’avoir utilisé l’influence du Premier ministre pour se faire embaucher; et celui impliquant dans un dossier de pots-de-vin liés à des contrats publics l’ex-N.3 du Parti socialiste (PSOE) Santos Cerdán, en détention provisoire depuis juin, et l’ex-bras droit de Pedro Sánchez, l’ancien ministre José Luis Ábalos.- “Immense préjudice” -Autant de dossiers qui offrent des munitions jour après jour à l’opposition, PP en tête, qui réclame quasi quotidiennement la démission de Pedro Sánchez, qui pâtit en outre de ne pas disposer d’une majorité au Parlement.”Si le PSOE n’exige pas la démission d’Álvaro García Ortiz, il l’accompagnera jusqu’au banc des accusés. Avec son procureur et son frère inculpés, son numéro (trois) du parti (socialiste) en prison, et sa femme ainsi que son ancien bras droit mis en examen, il est évident que la propreté de ce pays passe par un changement du président du gouvernement”, a encore lancé Alberto Nunez Feijóo mardi.Pedro Sánchez, lui, a toujours défendu la probité de sa femme et de son gouvernement et insisté sur les mesures rapides prises par exemple lors de la révélation de conversations compromettantes pour Santos Cerdán, rapidement écarté du Parti socialiste. Il a aussi toujours assuré ne pas être au courant d’éventuelles malversations de ses anciens proches.Mais lors d’un rare entretien télévisé diffusé le 1er septembre, il s’en est aussi pris à certains juges, en évoquant tout particulièrement les enquêtes visant son épouse et son frère, ouvertes dans les deux cas après des plaintes d’associations présentées comme proches de l’extrême droite.”Qu’il y ait des juges qui font de la politique et qu’il y ait des politiciens qui essaient de rendre la justice, cela ne fait aucun doute”, a fustigé le chef de gouvernement socialiste. “Heureusement, c’est une minorité, mais elle existe et elle cause un terrible dommage, un immense préjudice à la justice”.L’inculpation du Procureur général en janvier, avait suivi la publication par plusieurs médias d’un projet d’accord de plaider-coupable passé entre le parquet et Alberto González Amador, soupçonné d’avoir fraudé le fisc entre 2020 et 2021. 

Israël mène au Qatar des raids visant des responsables du Hamas

Israël a annoncé avoir ciblé mardi des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas dans des raids aériens à Doha, la première attaque du genre au Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Ni les responsables israéliens ni les médias en Israël n’ont précisé le sort des membres du Hamas visés au Qatar. Le Hamas, dont les dirigeants sont basés à Doha, n’a pas non plus mentionné leur sort.Plusieurs explosions ont été entendues dans l’après-midi dans la capitale qatarie et de la fumée s’est élevée d’un quartier, selon des journalistes de l’AFP sur place. La police a bouclé le secteur.Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Israël a tué plusieurs chefs et hauts responsables du mouvement dans le territoire palestinien, en Iran et au Liban. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné les frappes après une attaque armée qui a fait six morts lundi à Jérusalem-Est. Celle-ci a été revendiquée mardi par le Hamas.Après cet attentat, M. Netanyahu “a donné instruction à toutes les agences de sécurité de se préparer à la possibilité de cibler les dirigeants du Hamas. Aujourd’hui à midi, en raison d’une opportunité opérationnelle (…) le Premier ministre et le ministre de la Défense (Israël Katz) ont décidé de mettre en oeuvre la directive”, indique un communiqué conjoint de MM. Netanyahu et Katz.”L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre les membres de la direction de l’organisation terroriste Hamas”, selon un communiqué militaire. “Depuis des années (ils) dirigent les opérations de l’organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et ont orchestré et géré la guerre contre Israël.”- “Inquiétude” pour les otages -Dans un communiqué distinct, M. Netanyahu a affirmé que les raids avaient été “initiés et menés par Israël” qui “en assume l’entière responsabilité”.Alliés d’Israël et du Qatar, les Etats-Unis ont été “informés à l’avance” par Israël des frappes contre les responsables du Hamas, a indiqué une responsable de la Maison Blanche à l’AFP.Un responsable du Hamas ayant requis l’anonymat a affirmé que l’attaque avait “ciblé une réunion des négociateurs du Hamas à Doha, où ils discutaient de la proposition du président (Donald) Trump pour un cessez-le-feu à Gaza”.Le Qatar a “condamné fermement l’attaque lâche menée par Israël qui a visé des immeubles résidentiels abritant des membres du bureau politique du Hamas”.”Les terroristes n’ont et n’auront aucune immunité face au long bras d’Israël (…)”, a affirmé le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), en saluant “une sage décision”.En revanche, le Forum des familles d’otages a dit son “inquiétude” pour les captifs retenus à Gaza après les frappes israéliennes.D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre. En riposte à cette attaque, le gouvernement Netanyahu a juré de détruire le Hamas, et son armée a lancé une offensive d’envergure qui a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.- “Pas détruire” -Lundi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a sommé le Hamas de se rendre sous peine d’être anéanti, après que Donald Trump a adressé un “dernier avertissement” au mouvement islamiste l’appelant à libérer tous les otages.”Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l’étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis”, a déclaré M. Katz.”(…) A chaque fois que les négociations atteignent un point critique où il existe la moindre chance de mettre fin à la guerre à Gaza que Netanyahu souhaite maintenir indéfiniment, il va tuer des négociateurs du Hamas chargés de faire avancer un accord”, soutient Muhammad Shehada, analyste au Conseil européen des relations étrangères (ECFR).Plusieurs pays arabes ont condamné les frappes à Doha.”Toutes les parties doivent travailler pour permettre un cessez-le-feu permanent (à Gaza), pas pour le détruire”, a dit le patron de l’ONU Antonio Guterres.

Israël mène au Qatar des raids visant des responsables du Hamas

Israël a annoncé avoir ciblé mardi des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas dans des raids aériens à Doha, la première attaque du genre au Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Ni les responsables israéliens ni les médias en Israël n’ont précisé le sort des membres du Hamas visés au Qatar. Le Hamas, dont les dirigeants sont basés à Doha, n’a pas non plus mentionné leur sort.Plusieurs explosions ont été entendues dans l’après-midi dans la capitale qatarie et de la fumée s’est élevée d’un quartier, selon des journalistes de l’AFP sur place. La police a bouclé le secteur.Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Israël a tué plusieurs chefs et hauts responsables du mouvement dans le territoire palestinien, en Iran et au Liban. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné les frappes après une attaque armée qui a fait six morts lundi à Jérusalem-Est. Celle-ci a été revendiquée mardi par le Hamas.Après cet attentat, M. Netanyahu “a donné instruction à toutes les agences de sécurité de se préparer à la possibilité de cibler les dirigeants du Hamas. Aujourd’hui à midi, en raison d’une opportunité opérationnelle (…) le Premier ministre et le ministre de la Défense (Israël Katz) ont décidé de mettre en oeuvre la directive”, indique un communiqué conjoint de MM. Netanyahu et Katz.”L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre les membres de la direction de l’organisation terroriste Hamas”, selon un communiqué militaire. “Depuis des années (ils) dirigent les opérations de l’organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et ont orchestré et géré la guerre contre Israël.”- “Inquiétude” pour les otages -Dans un communiqué distinct, M. Netanyahu a affirmé que les raids avaient été “initiés et menés par Israël” qui “en assume l’entière responsabilité”.Alliés d’Israël et du Qatar, les Etats-Unis ont été “informés à l’avance” par Israël des frappes contre les responsables du Hamas, a indiqué une responsable de la Maison Blanche à l’AFP.Un responsable du Hamas ayant requis l’anonymat a affirmé que l’attaque avait “ciblé une réunion des négociateurs du Hamas à Doha, où ils discutaient de la proposition du président (Donald) Trump pour un cessez-le-feu à Gaza”.Le Qatar a “condamné fermement l’attaque lâche menée par Israël qui a visé des immeubles résidentiels abritant des membres du bureau politique du Hamas”.”Les terroristes n’ont et n’auront aucune immunité face au long bras d’Israël (…)”, a affirmé le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), en saluant “une sage décision”.En revanche, le Forum des familles d’otages a dit son “inquiétude” pour les captifs retenus à Gaza après les frappes israéliennes.D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre. En riposte à cette attaque, le gouvernement Netanyahu a juré de détruire le Hamas, et son armée a lancé une offensive d’envergure qui a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.- “Pas détruire” -Lundi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a sommé le Hamas de se rendre sous peine d’être anéanti, après que Donald Trump a adressé un “dernier avertissement” au mouvement islamiste l’appelant à libérer tous les otages.”Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l’étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis”, a déclaré M. Katz.”(…) A chaque fois que les négociations atteignent un point critique où il existe la moindre chance de mettre fin à la guerre à Gaza que Netanyahu souhaite maintenir indéfiniment, il va tuer des négociateurs du Hamas chargés de faire avancer un accord”, soutient Muhammad Shehada, analyste au Conseil européen des relations étrangères (ECFR).Plusieurs pays arabes ont condamné les frappes à Doha.”Toutes les parties doivent travailler pour permettre un cessez-le-feu permanent (à Gaza), pas pour le détruire”, a dit le patron de l’ONU Antonio Guterres.

Vif émoi après la découverte d’au moins neuf têtes de cochon devant des mosquées en Ile-de-France

“Une nouvelle et triste étape dans la montée de la haine antimusulmane”: au moins neuf têtes de cochon ont été découvertes mardi matin devant des mosquées de la capitale et de la région parisienne, suscitant des réactions indignées.Ces têtes de porc, animal considéré comme impur par l’islam, ont notamment été découvertes sur la voie publique à Paris, devant l’entrée de la mosquée Islah à Montreuil (Seine-Saint-Denis), ainsi qu’à Montrouge,  Malakoff (Hauts-de-Seine) et Gentilly (Val-de-Marne).A Paris, des têtes ont été découvertes, devant des mosquées des 15e, 18e et 20e arrondissement.Plusieurs des têtes de cochon “supportaient une inscription +MACRON+ écrite à l’encre bleue”, a précisé le parquet de Paris à l’AFP.Au total, au moins neuf têtes ont été retrouvées, “quatre à Paris et cinq en petite couronne”, a détaillé le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, disant ne pas exclure “qu’on en découvre d’autres”.Emmanuel Macron s’est entretenu avec les représentants de la communauté musulmane de Paris après cette découverte et leur a exprimé son “soutien”.”On ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (…) dont il a été avéré que c’était des actions d’ingérence étrangère”, a fait valoir M. Nuñez, appelant toutefois à rester “très prudent”.Il faisait référence à de précédentes affaires, attribuées à de possibles ingérences étrangères, dont les tags d’étoiles de David dans Paris à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024.L’enquête pour provocation à la haine aggravée par la discrimination en raison de l’appartenance à une race ou religion a été confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, selon le parquet de la capitale, qui centralise les investigations.Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz a dénoncé “une nouvelle et triste étape dans la montée de la haine antimusulmane”, appelant “à une prise de conscience et à une solidarité nationale”, après s’être entretenu avec la ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé.Devant la mosquée de l’Union des musulmans de Malakoff, Caroline (prénom modifié) est venue déposer un bouquet de trois roses blanches pour montrer son “soutien et (s)a solidarité”, bien qu’elle ne se considère “pas croyante”. “Les gens ne devraient pas avoir à cacher leur foi, en tout cas c’est pas ce qu’on m’a appris de la laïcité quand j’étais à l’école”, estime l’ancienne directrice d’association de 40 ans.- Hausse des actes anti-musulmans -A Paris, la maire PS Anne Hidalgo a condamné des “actes racistes” et a assuré de sa “solidarité avec la communauté musulmane”, précisant que la Ville avait saisi la justice.A la mosquée Islah de Montreuil, les fidèles se rassemblent par petits groupes avant d’entrer dans la salle de prière. “On est de plus en plus inquiets”, déclare Issa Doukouré, habitué des lieux, pointant des “actes de haine qui continuent à s’intensifier”.”On reste sereins, on ne se laisse pas trop impressionner par ça”, soutient de son côté Haider Rassool, vice-président de la mosquée.  L’édile de la ville, Patrice Bessac (PCF), s’est rendu sur place avant la prière de 13H30 pour “témoigner de (s)on amitié” aux fidèles, dénonçant “une provocation islamophobe” dans cette commune où deux lieux ont été visés.”C’est la première fois que l’on a un acte aussi ignoble et lâche” à Gentilly, a déclaré à l’AFP le maire de la ville Fatah Aggoune (apparenté PCF), condamnant des “pratiques abjectes” visant à “diviser”.La ville de Malakoff (PCF) a également condamné “cet acte islamophobe” et rappelé “son attachement aux valeurs de vivre-ensemble et de fraternité”.De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR) a fait part de son “indignation” face à “cette sorte de profanation”. Le sénateur de Paris Ian Brossat (PCF) a condamné des actes visant “à intimider, à humilier et à nourrir la haine contre nos concitoyens musulmans”.”Cela fait des mois qu’on alerte, et nous ne sommes pas entendus”, a affirmé à l’AFP Bassirou Camara, le président de l’Addam (association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans), demandant une “réaction forte” des autorités. L’association SOS Racisme a alerté sur des “discours stigmatisants qui se banalisent dans l’espace public” et “légitiment des passages à l’acte”, rappelant l’assassinat d’un jeune malien, Aboubakar Cissé, au sein de la mosquée de La Grand-Combe (Gard) en avril 2025. Les actes antimusulmans enregistrés en France sur la période janvier-mai 2025 ont augmenté de 75% par rapport à 2024, avec un triplement des atteintes aux personnes, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur de juillet.La France compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, ce qui fait de l’islam la deuxième religion du pays et de la communauté musulmane française la première en Europe. 

Népal : le Premier ministre démissionne face à la colère de la rue, le Parlement en feu

Des centaines de manifestants en colère ont incendié mardi le Parlement népalais, dans la foulée de la démission du Premier ministre KP Sharma Oli au lendemain de manifestations contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption qui ont fait 19 morts.”Des centaines de personnes ont investi l’enceinte du Parlement et mis le feu au bâtiment principal”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du secrétariat de l’institution, Ekram Giri.Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent un épais panache de fumée enveloppant le bâtiment, au coeur de la capitale Katmandou.Malgré le couvre-feu instauré au début de la matinée, des groupes de jeunes manifestants sont descendus dans les rues de Katmandou et s’en sont pris toute la journée aux bâtiments publics et aux résidences de dirigeants politiques.Un groupe de protestataires a réussi à s’emparer des armes à feu de policiers chargés de protéger le complexe gouvernemental de Singha Durbar, a constaté un journaliste de l’AFP.Le domicile du Premier ministre, âgé de 73 ans, a lui aussi été incendié, selon un photographe de l’AFP.A la mi-journée, le chef du gouvernement a annoncé sa démission “afin que des mesures puissent être prises en vue d’une solution politique”, a-t-il écrit dans une lettre au président népalais.- “L’avenir est à nous” -De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a indiqué que le siège d’un important groupe de presse, Kantipur, avait été incendié et a appelé les manifestants à “ne pas prendre pour cible les journalistes”.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit “consterné par l’escalade de la violence” et a appelé au dialogue.”Le gouvernement est tombé, les jeunes ont gagné et pris le contrôle du pays”, s’est réjoui un manifestant, Sudan Gurung, “l’avenir est à nous”.Des protestataires, principalement de jeunes hommes, ont été vus brandissant le drapeau national tout en tentant d’échapper aux canons à eau déployés par les forces de sécurité.Des manifestants ont ciblé les biens de politiciens et des bâtiments gouvernementaux, tandis qu’une vidéo publiée en ligne (que l’AFP n’a pas pu vérifier) semble montrer des manifestants frappant l’ancien Premier ministre Sher Bahadur Deuba du Congrès népalais, un soutien du gouvernement de M. Oli.L’aéroport de Katmandou est resté ouvert mais des vols ont été annulés en raison d’une moindre visibilité due à la fumée des incendies, a déclaré son porte-parole, Rinji Sherpa.La manière dont la situation va évoluer dans les prochains jours demeure incertaine. – “Retenue” -Mardi soir, dans un communiqué, le président Ramchandra Paudel a exhorté “tout le monde, y compris les  manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays” et “lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles fassent preuve de retenue (..) et qu’elles entament des négociations”.Ashish Pradhan, analyste au sein de l’International Crisis Group a fait écho à ce propos, appelant à un “arrangement transitoire au plus vite qui inclura des figures qui restent crédibles auprès des Népalais, en particulier auprès des jeunes”. Balendra Shah, un ingénieur de 35 ans devenu rappeur et élu maire de Katmandou en 2022 et vu comme une figure populaire dans la transition à venir, a appelé sur Facebook les gens à “faire preuve de retenue” après la démission de M. Oli. Il a invité la jeune génération à “prendre les rênes du pays. Soyez prêts!”. Lundi, la police a ouvert le feu sur des milliers de manifestants qui défilaient dans les rues de Katmandou pour exiger la fin du blocage des réseaux sociaux ordonnée quatre jours plus tôt et dénoncer la corruption des élites du pays.Au moins 19 personnes ont été tuées, dont 17 dans la seule capitale, plusieurs centaines d’autres blessées, selon un bilan officiel.En soirée, le chef du gouvernement avait ordonné le rétablissement des réseaux sociaux et l’ouverture d’une enquête “indépendante” sur les conditions de l’intervention de la police.- Cour suprême -Mais la colère de la population n’est pas retombée.Chef du Parti communiste népalais, M. Oli conclut ainsi une carrière politique de plus de 60 ans, marquée notamment par la longue guerre civile qui a ensanglanté le Népal jusqu’à l’abolition de la monarchie en 2008.Elu pour la première fois Premier ministre en 2015, il a été réélu en 2018, renommé brièvement à la tête du gouvernement en 2021, puis réinvesti en 2024 à la tête d’une coalition parlementaire incluant notamment le centre droit.Sa démission est intervenue après celles de trois autres ministres, dont celui de l’Intérieur.Le gouvernement avait annoncé jeudi le blocage des réseaux sociaux en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême.Parmi les plateformes bloquées figuraient Facebook, X, Youtube ou Linkedn, au grand dam de plusieurs millions d’usagers.Motivées initialement par le blocage, les manifestations de lundi ont largement viré à la dénonciation de la corruption des autorités, dans un pays à l’économie ralentie et au fort taux de chômage.