Un hôpital israélien touché après des tirs iraniens, Israël menace Khamenei

Israël a prévenu jeudi que le guide suprême d’Iran Ali Khamenei “ne peut être autorisé à continuer d’exister”, après qu’un hôpital a été touché et des dizaines de personnes ont été blessées dans plusieurs villes en Israël, cible de nouvelles salves de missiles iraniens.Au 7e jour de la guerre entre les deux pays ennemis, l’armée israélienne a dit avoir frappé avant l’aube des dizaines de sites en Iran, dont un “réacteur nucléaire inachevé” à Arak et “un site de développement d’armes nucléaires à Natanz” (centre).A Washington, le président américain Donald Trump, un allié d’Israël, n’a pas exclu une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de l’Iran accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l’arme atomique.Après une attaque de dizaines de missiles iraniens, l’alerte a été activée le matin dans plusieurs régions d’Israël, dont Tel-Aviv, où les habitants ont couru dans les abris. Les secours ont fait état de 47 blessés.Selon Shlomi Kodesh, directeur général du centre médical de Soroka à Beersheva (sud), “après la frappe, plusieurs services ont été entièrement détruits et l’ensemble de l’hôpital a subi d’importants dégâts”. “Le bâtiment directement touché était vide. D’autres services du centre, qui accueillaient des patients, ont été touchés. Nous comptons 40 blessés, la grande majorité légèrement.””Le lâche dictateur iranien tire délibérément sur des hôpitaux et des immeubles résidentiels en Israël. Ce sont là des crimes de guerre parmi les plus graves, et Khamenei devra répondre de ses crimes”, a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz.Ali Khamenei “considère la destruction d’Israël comme un objectif”, a-t-il ensuite affirmé. “Un tel homme ne peut être autorisé à continuer d’exister.”Des images de l’AFP ont montré une colonne de fumée noire s’échappant de l’hôpital, qui fournit des soins notamment aux soldats israéliens blessés dans la guerre à Gaza, limitrophe du sud d’Israël.Le toit d’un immeuble du complexe hospitalier semble avoir été arraché par la déflagration. Des vitres ont volé en éclats et des murs ont été noircis par la fumée. Les équipes médicales ont évacué des patients sur des brancards et des respirateurs vers des zones à l’abri.- “Dieu est avec nous” -Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran, ont affirmé que “le centre de commandement et de renseignement du régime, situé près d’un hôpital, a été pris pour cible par des missiles guidés de haute précision”. “Les dictateurs terroristes iraniens ont tiré des missiles sur l’hôpital Soroka et sur des civils. Nous ferons payer un prix lourd aux tyrans”, a averti le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après avoir affirmé lundi que tuer l’ayatollah Khamenei mettrait “fin au conflit”.M. Katz a indiqué avoir, avec le Premier ministre, ordonné une intensification des frappes en Iran pour “éliminer les menaces pesant sur l’Etat d’Israël” et “ébranler le régime des ayatollahs”.Ailleurs en Israël, à Holon et Ramat Gan, des banlieues de Tel-Aviv (centre), plusieurs immeubles ont été touchés et gravement endommagés. Des carcasses de voitures entièrement calcinées gisaient dans les rues.”La vérité, c’est que Dieu est avec nous et que le gouvernement doit continuer à faire ce qu’il fait (…) Personne ne doit s’arrêter, car tout ira bien”, a déclaré Renana, une habitante d’un immeuble touché à Ramat Gan.Depuis le début de la guerre, déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts en Iran selon un dernier bilan officiel fourni dimanche. En Israël, les tirs iraniens ont fait 24 morts, selon le gouvernement.L’Iran “continuera à exercer son droit à l’autodéfense”, a réaffirmé jeudi le chef de la diplomatie Abbas Araghchi, qui a par ailleurs annoncé sa participation à une réunion vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique.- Pas de décision “finale” de Trump  -Mercredi, Ali Khamenei a proclamé que son pays ne se rendrait “jamais”, après un appel de M. Trump à la reddition, et averti les Etats-Unis qu’une intervention dans la guerre conduirait à des “dommages irréparables”.Donald Trump a ensuite assuré n’avoir pas encore pris de décision “finale” sur une éventuelle participation américaine aux frappes contre l’Iran, après avoir affirmé il y quelques jours que les Etats-Unis pouvaient, s’ils le voulaient, tuer l’ayatollah Khamenei.Selon des médias américains, M. Trump a dit mardi à des conseillers qu’il avait approuvé des plans d’attaque contre l’Iran mais qu’il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.La Russie a mis en garde Washington contre toute “intervention militaire” qui aurait des “conséquences négatives imprévisibles”.Les Etats-Unis, qui ont déployé un troisième porte-avions, le Nimitz, vers le Moyen-Orient, sont les seuls à détenir la bombe GBU-57, unique arme susceptible d’être capable d’atteindre le coeur profondément enfoui du programme nucléaire iranien, à Fordo, au sud de Téhéran.- “Pas en capacité” -Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires dans ce pays et tué les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques nucléaires.Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé mercredi, que l’AIEA “n’est pas en capacité de dire qu’il existe (de la part de l’Iran) un effort direct vers la fabrication d’une arme nucléaire”.Israël, lui, maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, et détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). burs/tp/ila

Un hôpital israélien touché après des tirs iraniens, Israël menace Khamenei

Israël a prévenu jeudi que le guide suprême d’Iran Ali Khamenei “ne peut être autorisé à continuer d’exister”, après qu’un hôpital a été touché et des dizaines de personnes ont été blessées dans plusieurs villes en Israël, cible de nouvelles salves de missiles iraniens.Au 7e jour de la guerre entre les deux pays ennemis, l’armée israélienne a dit avoir frappé avant l’aube des dizaines de sites en Iran, dont un “réacteur nucléaire inachevé” à Arak et “un site de développement d’armes nucléaires à Natanz” (centre).A Washington, le président américain Donald Trump, un allié d’Israël, n’a pas exclu une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de l’Iran accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l’arme atomique.Après une attaque de dizaines de missiles iraniens, l’alerte a été activée le matin dans plusieurs régions d’Israël, dont Tel-Aviv, où les habitants ont couru dans les abris. Les secours ont fait état de 47 blessés.Selon Shlomi Kodesh, directeur général du centre médical de Soroka à Beersheva (sud), “après la frappe, plusieurs services ont été entièrement détruits et l’ensemble de l’hôpital a subi d’importants dégâts”. “Le bâtiment directement touché était vide. D’autres services du centre, qui accueillaient des patients, ont été touchés. Nous comptons 40 blessés, la grande majorité légèrement.””Le lâche dictateur iranien tire délibérément sur des hôpitaux et des immeubles résidentiels en Israël. Ce sont là des crimes de guerre parmi les plus graves, et Khamenei devra répondre de ses crimes”, a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz.Ali Khamenei “considère la destruction d’Israël comme un objectif”, a-t-il ensuite affirmé. “Un tel homme ne peut être autorisé à continuer d’exister.”Des images de l’AFP ont montré une colonne de fumée noire s’échappant de l’hôpital, qui fournit des soins notamment aux soldats israéliens blessés dans la guerre à Gaza, limitrophe du sud d’Israël.Le toit d’un immeuble du complexe hospitalier semble avoir été arraché par la déflagration. Des vitres ont volé en éclats et des murs ont été noircis par la fumée. Les équipes médicales ont évacué des patients sur des brancards et des respirateurs vers des zones à l’abri.- “Dieu est avec nous” -Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran, ont affirmé que “le centre de commandement et de renseignement du régime, situé près d’un hôpital, a été pris pour cible par des missiles guidés de haute précision”. “Les dictateurs terroristes iraniens ont tiré des missiles sur l’hôpital Soroka et sur des civils. Nous ferons payer un prix lourd aux tyrans”, a averti le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après avoir affirmé lundi que tuer l’ayatollah Khamenei mettrait “fin au conflit”.M. Katz a indiqué avoir, avec le Premier ministre, ordonné une intensification des frappes en Iran pour “éliminer les menaces pesant sur l’Etat d’Israël” et “ébranler le régime des ayatollahs”.Ailleurs en Israël, à Holon et Ramat Gan, des banlieues de Tel-Aviv (centre), plusieurs immeubles ont été touchés et gravement endommagés. Des carcasses de voitures entièrement calcinées gisaient dans les rues.”La vérité, c’est que Dieu est avec nous et que le gouvernement doit continuer à faire ce qu’il fait (…) Personne ne doit s’arrêter, car tout ira bien”, a déclaré Renana, une habitante d’un immeuble touché à Ramat Gan.Depuis le début de la guerre, déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts en Iran selon un dernier bilan officiel fourni dimanche. En Israël, les tirs iraniens ont fait 24 morts, selon le gouvernement.L’Iran “continuera à exercer son droit à l’autodéfense”, a réaffirmé jeudi le chef de la diplomatie Abbas Araghchi, qui a par ailleurs annoncé sa participation à une réunion vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique.- Pas de décision “finale” de Trump  -Mercredi, Ali Khamenei a proclamé que son pays ne se rendrait “jamais”, après un appel de M. Trump à la reddition, et averti les Etats-Unis qu’une intervention dans la guerre conduirait à des “dommages irréparables”.Donald Trump a ensuite assuré n’avoir pas encore pris de décision “finale” sur une éventuelle participation américaine aux frappes contre l’Iran, après avoir affirmé il y quelques jours que les Etats-Unis pouvaient, s’ils le voulaient, tuer l’ayatollah Khamenei.Selon des médias américains, M. Trump a dit mardi à des conseillers qu’il avait approuvé des plans d’attaque contre l’Iran mais qu’il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.La Russie a mis en garde Washington contre toute “intervention militaire” qui aurait des “conséquences négatives imprévisibles”.Les Etats-Unis, qui ont déployé un troisième porte-avions, le Nimitz, vers le Moyen-Orient, sont les seuls à détenir la bombe GBU-57, unique arme susceptible d’être capable d’atteindre le coeur profondément enfoui du programme nucléaire iranien, à Fordo, au sud de Téhéran.- “Pas en capacité” -Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires dans ce pays et tué les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques nucléaires.Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé mercredi, que l’AIEA “n’est pas en capacité de dire qu’il existe (de la part de l’Iran) un effort direct vers la fabrication d’une arme nucléaire”.Israël, lui, maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, et détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). burs/tp/ila

Surpeuplées, les prisons vont vers “un point de rupture”, alertent des directeurs pénitentiaires

Les prisons françaises sont proches d'”un point de rupture” du fait de la surpopulation, alertent dans un communiqué jeudi des directeurs pénitentiaires, sortant de leur devoir de réserve pour enjoindre le gouvernement d’adopter “un plan d’action d’urgence”. “La surpopulation pénale conduit les établissements pénitentiaires à un point de rupture”, a averti le congrès du Syndicat national des directeurs pénitentiaires-Cfdt (SNDP-Cfdt) dans un communiqué.”Nous rendons aujourd’hui à la société des personnes potentiellement plus dangereuses qu’au jour de leur incarcération”, a indiqué le syndicat (non majoritaire dans la profession) qui représente des directeurs de prison et de services pénitentiaires d’insertion et de probation. Le SNDP-Cfdt remettra vendredi au ministère de la Justice une motion adoptée mardi lors de son congrès pour enjoindre “le garde des Sceaux de mettre en Å“uvre un plan d’action urgence”, a précisé le syndicat à l’AFP.En France, au 1er mai 2025, 83.681 personnes étaient détenues pour 62.570 places, soit une densité carcérale globale de 133,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice.La surpopulation est responsable de conditions de détention “indignes” et met “dangereusement” à mal la sécurité des personnels, a souligné le syndicat dans son communiqué.”L’objectif de réinsertion des personnes détenues est durablement obéré”, ont ajouté ces directeurs pénitentiaires.”Les annonces politiques, qui s’accumulent et, parfois, se contredisent, ne répondent pas à l’urgence du moment et ne font aujourd’hui que déplacer voire aggraver les problèmes”, juge le syndicat.Les ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l’Intérieur Bruno Retailleau ont multiplié les propositions choc début juin, après les violences commises en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions le 31 mai 2025.Le garde des Sceaux avait notamment proposé de “faire évoluer radicalement la loi” en supprimant les aménagements de peine obligatoires et le sursis.

Nouveau revers pour SpaceX après l’explosion d’une mégafusée Starship au Texas

Les projets spatiaux du multimilliardaire Elon Musk, propriétaire de SpaceX, ont connu dans la nuit de mercredi à jeudi un nouveau revers après l’explosion de sa mégafusée Starship sur son pas de tir lors d’un test de mise à feu à Starbase, au Texas, sans faire de blessés.”Mercredi à 23h01 (locales), lors d’un essai statique de routine à Starbase, au Texas, le Starship 36 de SpaceX a subi une défaillance catastrophique et a explosé”, ont indiqué sur leur page Facebook les autorités du comté de Cameron (Texas).”Heureusement, aucune blessure n’a été signalée à ce stade, ont-elles précisé. Des protocoles d’urgence ont été rapidement mis en place et une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’incident”.Une vidéo de l’explosion montre la fusée – haute comme un immeuble d’environ 40 étages et la plus puissante jamais conçue – sur son pas de tir, avant de s’embraser dans une gigantesque boule de feu. “Le Starship qui se préparait pour le dixième test en vol a connu une anomalie majeure alors qu’il était sur un banc d’essai à Starbase”, a confirmé SpaceX dans un message sur X, précisant qu’une “zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération” et que “tout le personnel est sain et sauf”.”Notre équipe de Starbase travaille activement pour sécuriser le site de test et ses environs immédiats en collaboration avec les autorités locales”, a ajouté l’entreprise, qui assure qu’il “n’y a aucun danger pour les résidents”.”Juste une égratignure”Il était encore difficile d’évaluer la gravité de l’accident et son impact sur le programme spatial. Elon Musk a néanmoins semblé minimiser ses conséquences, dans une réaction laconique sur X jeudi: “Juste une égratignure”.Les tests de mise à feu statique font partie des procédures précédant un lancement: un moteur de fusée ou un ensemble de moteurs est alors allumé, tandis que le véhicule reste fixé à la plateforme de lancement. La fusée n’était pas prévue pour être lancée mercredi soir lorsque l’explosion s’est produite.L’accident de la nuit de mercredi à jeudi écorne un peu plus l’image de SpaceX, même si les accidents de parcours s’inscrivent dans la stratégie affichée de l’entreprise: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Le précédent accident date de moins d’un mois. Le 27 mai, Starship était parvenue à aller dans l’espace, mais son vaisseau, le Super Heavy booster, avait explosé avant sa redescente prévue sur Terre.Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes.- Incertitudes pour SpaceXLe richissime entrepreneur compte sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète Mars. Il s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, et s’est vu confier plusieurs missions cruciales du gouvernement. Ce partenariat est cependant devenu plus incertain après sa rupture avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Des associations environnementales ont porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a donné début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship, de 5 à 25 vols annuels.

Nouveau revers pour SpaceX après l’explosion d’une mégafusée Starship au Texas

Les projets spatiaux du multimilliardaire Elon Musk, propriétaire de SpaceX, ont connu dans la nuit de mercredi à jeudi un nouveau revers après l’explosion de sa mégafusée Starship sur son pas de tir lors d’un test de mise à feu à Starbase, au Texas, sans faire de blessés.”Mercredi à 23h01 (locales), lors d’un essai statique de routine à Starbase, au Texas, le Starship 36 de SpaceX a subi une défaillance catastrophique et a explosé”, ont indiqué sur leur page Facebook les autorités du comté de Cameron (Texas).”Heureusement, aucune blessure n’a été signalée à ce stade, ont-elles précisé. Des protocoles d’urgence ont été rapidement mis en place et une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’incident”.Une vidéo de l’explosion montre la fusée – haute comme un immeuble d’environ 40 étages et la plus puissante jamais conçue – sur son pas de tir, avant de s’embraser dans une gigantesque boule de feu. “Le Starship qui se préparait pour le dixième test en vol a connu une anomalie majeure alors qu’il était sur un banc d’essai à Starbase”, a confirmé SpaceX dans un message sur X, précisant qu’une “zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération” et que “tout le personnel est sain et sauf”.”Notre équipe de Starbase travaille activement pour sécuriser le site de test et ses environs immédiats en collaboration avec les autorités locales”, a ajouté l’entreprise, qui assure qu’il “n’y a aucun danger pour les résidents”.”Juste une égratignure”Il était encore difficile d’évaluer la gravité de l’accident et son impact sur le programme spatial. Elon Musk a néanmoins semblé minimiser ses conséquences, dans une réaction laconique sur X jeudi: “Juste une égratignure”.Les tests de mise à feu statique font partie des procédures précédant un lancement: un moteur de fusée ou un ensemble de moteurs est alors allumé, tandis que le véhicule reste fixé à la plateforme de lancement. La fusée n’était pas prévue pour être lancée mercredi soir lorsque l’explosion s’est produite.L’accident de la nuit de mercredi à jeudi écorne un peu plus l’image de SpaceX, même si les accidents de parcours s’inscrivent dans la stratégie affichée de l’entreprise: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Le précédent accident date de moins d’un mois. Le 27 mai, Starship était parvenue à aller dans l’espace, mais son vaisseau, le Super Heavy booster, avait explosé avant sa redescente prévue sur Terre.Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes.- Incertitudes pour SpaceXLe richissime entrepreneur compte sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète Mars. Il s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, et s’est vu confier plusieurs missions cruciales du gouvernement. Ce partenariat est cependant devenu plus incertain après sa rupture avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Des associations environnementales ont porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a donné début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship, de 5 à 25 vols annuels.

Les Balkans encore hantés par leur passé ? Une exposition pour sortir du “labyrinthe”

La fin du XXe siècle, marquée en ex-Yougoslavie par la guerre, la crise et la mafia, inspire une exposition à Belgrade qui emmène dans un “labyrinthe des années 90″ pour sortir du passé sombre qui hante encore les Balkans.L’exposition, qui a ouvert en juin, met en parallèle l’effondrement d’un pays prospère qui plonge dans les conflits armés, et l’optimisme du reste du monde après des années de guerre froide. Une décennie marquée par la révolution numérique, l’explosion de la pop-culture, le règne de Madonna, les tubes de Michael Jackson ou Nirvana… et le massacre de Srebrenica, les bombardements et le siège de Sarajevo.”Le labyrinthe des années 1990″ s’ouvre avec un montage vidéo rassemblant les génériques des émissions les plus populaires, des clips, et des extraits de discours de Slobodan Milosevic, le président de la Serbie puis de la Yougoslavie d’alors.Un peu plus loin, les symboles nationalistes remplacent les socialistes : noms de rue, monuments, drapeaux … pour finir sur une vidéo de chefs paramilitaires chantant au beau milieu d’une émission de divertissement.”Ça me donne envie de pleurer”, explique, visiblement bouleversée Vasna Latinovic, 63 ans. “On a tellement oublié … à quel point ce fut intense, dramatique, combien de vies ont été touchées, et combien de vies ont été tragiquement perdues”.A partir de 1991, la Yougoslavie a sombré dans le pire conflit sur le territoire européen depuis la deuxième guerre mondiale. En dix ans, plus de 130.000 personnes sont mortes, des millions ont dû fuir leur foyer, et 11.000 sont encore disparues aujourd’hui.Les images du siège de Sarajevo, de la population civile prise au piège, des camps de concentration et des files de réfugiées hantent les visiteurs comme elles ont hanté la région ces 30 dernières années.Sur un mur, des billets de banques couverts de zéro, des images des grèves ouvrières ou de policiers posant avec une danseuse nue rappellent l’inflation, la crise économique et l’atmosphère de décadence.- Sortie -“Nous avons, littéralement, construit un labyrinthe pour pousser la métaphore – pour montrer que nous sommes entrés dans un labyrinthe dans les années 1990 dont nous n’avons toujours pas trouvé la sortie”, explique l’une des curatrices de l’exposition, l’historienne serbe Dubravka Stojanovic.Au cÅ“ur du dispositif narratif, l’année 1995 – une année pivot pour l’ex-Yougoslavie, marquée notamment par le massacre de Srebrenica – 8.000 hommes et adolescents musulmans abattus par les forces séparatistes serbes. Un génocide pour la justice internationale. Tandis qu’ici des frontières étaient dessinées dans le sang, à l’ouest la même année, l’espace Schengen naissait – effaçant celles qui séparaient les pays membres.”C’était complètement absurde… Et ces guerres n’ont apporté que de la souffrance aux innocents, tandis que les responsables n’ont jamais réellement été tenus pour responsables”, dit Cedomir, 39 ans, en quittant l’exposition.Trente ans plus tard, aucun de ceux qui ont été impliqués dans la guerre – qu’ils soient chefs d’Etats de pays membres de l’UE ou de pays aspirant à l’être, ne reconnaît les crimes commis. “Dans chaque pays, on observe la même chose : personne ne parle de sa propre responsabilité, seulement de celle des autres. Cela rend toute réconciliation impossible”, regrette Dubravka Stojanovic.”Mais tout labyrinthe se doit d’avoir une sortie”, ajoute-t-elle avec optimisme. “Et cette exposition vise justement à aider les gens à chercher et à trouver cette sortie”. Le labyrinthe comprend donc une salle dédiée aux héros — ceux qui ont refusé de participer à la guerre — et une salle en hommage aux médias indépendants et aux militants pacifistes.Les créateurs de l’exposition ont aussi tenu à montrer les moments de joie au milieu de l’obscurité : nager sous un pont bombardé, danser dans une rave party organisée au milieu des décombres, ou encore des messages d’espoir comme ce “L’amour nous sauvera” graffé sur un mur de Zagreb, en Croatie, pendant la guerre. “Peu importe la religion, la nationalité ou l’affiliation politique, l’amour ne connaît pas de frontières”, a laissé, dans le livre d’or de l’exposition, Sofia, venue de Skopje en Macédoine du Nord. “Le Labyrinthe des années 90” a déjà été présenté à Sarajevo, et dans la capitale monténégrine, Podgorica, et doit aussi passer en Croatie et en Slovénie.

La Banque d’Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%

La Banque d’Angleterre a sans surprise maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%, dans la lignée de la décision de la Réserve fédérale (Fed) américaine mercredi, jouant la prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane de Donald Trump et à la guerre au Moyen-Orient.”Le monde est hautement imprévisible”, a déclaré le gouverneur de la banque centrale britannique, Andrew Bailey, soulignant cependant que les taux d’intérêts restaient “sur une trajectoire descendante”.”Nous constatons des signes de refroidissement du marché du travail au Royaume-Uni”, a précisé le patron de la BoE, ce qui plaiderait théoriquement vers une baisse des taux.Mais les prix de l’énergie ont en parallèle augmenté avec les tensions au Moyen-Orient, de quoi potentiellement doper l’inflation, souligne l’institution dans le compte-rendu de sa réunion, sans évoquer explicitement le conflit entre l’Iran et Israël.La décision du Comité de politique monétaire a été prise à une majorité de six membres, trois autres penchant pour une baisse d’un quart de point de pourcentage.Ce choix “souligne l’équilibre délicat que le Comité tente de trouver entre les pressions inflationnistes persistantes et les signes de ralentissement de l’économie”, résume Richard Flax, analyste chez Moneyfarm.La BoE continue de prôner “une approche graduelle et prudente” sur les futures coupes, après une réduction d’un quart de point le mois dernier, la quatrième depuis août 2024.Pour Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG, l’institution “ouvre la porte à une baisse des taux en août en gardant un Å“il sur les prix de l’énergie”.D’après des chiffres officiels publiés mercredi, l’inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an, contre 3,5% en avril, mais reste loin de la cible de 2% de la BoE.L’institution anticipe que la hausse des prix se maintienne à ce niveau pour le reste de l’année.En avril, le produit intérieur brut britannique a lui reculé plus qu’attendu, de 0,3%, sous le poids des récentes hausses d’impôts du gouvernement travailliste et des droits de douane américains -dont certains ont été allégés par un récent accord entre Londres et Washington.”L’incertitude commerciale continuera certainement d’avoir un impact sur l’économie britannique”, estime la BoE.La Fed a elle aussi opté mercredi pour un statu quo sur ses taux directeurs, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, dégradant au passage ses prévisions pour l’économie américaine.Dans la foulée de l’annonce de la BoE, vers 11H35 GMT (13H35 à Paris), la livre sterling prenait 0,16% face à la devise américaine, à 1,3445 dollar.

Retailleau a reçu des représentants de la communauté juive “extrêmement inquiets”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a reçu mercredi, sur fond de conflit Iran/Israël, des représentants de la communauté juive “extrêmement inquiets,” à qui il a promis d'”augmenter le niveau de protection”, conformément à un télégramme envoyé aux préfets.”J’ai reçu hier à Beauvau les représentants de la communauté juive qui sont extrêmement inquiets”, a affirmé jeudi le ministre en marge d’un déplacement gare du Nord à Paris consacré à la lutte contre l’immigration irrégulière.”J’ai demandé aux préfets de prendre contact dans chaque département avec les représentants” de la communauté juive et “on va doubler les patrouilles” notamment par les forces Sentinelle, a-t-il ajouté.Il s’agit d'”augmenter le niveau de protection” notamment pour “les sorties de culte, les entrées et les sorties d’école, les consulats, toutes les institutions”, a-t-il ajouté.Bruno Retailleau avait envoyé un télégramme aux préfets vendredi pour leur demander d’accroître “par une présence visible” la vigilance sur les lieux de cultes, écoles, établissements publics et institutionnels… qu’il s’agisse des intérêts israéliens et américains ou des établissements de la communauté juive.La rencontre de mercredi a été l’occasion de “faire un point sur la situation et les retours qu’on a pu avoir dans les différentes régions”, a affirmé à l’AFP Elie Korchia, le président du Consistoire central.Du terrain remonte “un climat anxiogène très fort” car “évidemment il y a aujourd’hui une crainte qu’il y ait des menaces sur la communauté juive”, a-t-il ajouté, estimant qu'”on va traverser une période sur les prochains jours particulièrement sensible”.”Il y a une inquiétude au regard du rôle de l’Iran dans des attentats terroristes à l’étranger au cours de ces dernières années”, a abondé Ariel Goldmann, le président du président du Fonds social juif unifié.La vigilance de chacun a augmenté même s’il n’y a “pas de signaux spécifiques” depuis le début de la guerre avec l’Iran, a-t-il ajouté.”L’inquiétude, elle vient de cette libération de la parole permanente dans les rues. On peut croiser quelqu’un qui va hurler +sale juif+ ou +Free Palestine+”, a affirmé à l’AFP le grand rabbin Haïm Korsia.Il était selon lui “très important que le ministre nous fasse un point sur la situation et l’état de la menace, des précautions qu’on prend, et comment on améliore encore la fluidité des échanges”.

Gaza rescuers say 25 killed by Israeli fire

Gaza’s civil defence agency said Israeli fire killed at least 25 people on Thursday, including 15 who had gathered near an aid distribution site.Civil defence official Mohammad al-Mughayyir told AFP that 15 people were killed and 60 wounded, while waiting for aid in central Gaza’s Netzarim corridor, where thousands of people have gathered daily in the hope of receiving rations.The Israeli army told AFP it was “looking into” the reports.Witness Bassam Abu Shaar said thousands of people had gathered overnight in the hope of receiving aid at the US- and Israeli-backed distribution site when it opened in the morning.”Around 1:00 am (2200 GMT Wednesday), they started shooting at us. The gunfire intensified from tanks, aircraft and quadcopter bombs,” he told AFP by phone.He said the size of the crowd had made it impossible for people to escape the Israeli fire near Shuhada Junction, and dead and wounded were left lying on the ground within walking distance of the distribution point run by the Gaza Humanitarian Foundation. “We couldn’t help them or even escape ourselves,” he said.Mughayyir said the casualties had been taken to the Al-Awda and Al-Aqsa hospitals, in north and central Gaza respectively.Dozens of Palestinians have been killed in recent weeks while trying to reach aid distribution points in Gaza, which is suffering from famine-like conditions, according to UN agencies operating in the territory.Israeli restrictions on media in the Gaza Strip and difficulties in accessing some areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency.In early March, Israel imposed an aid blockade on the territory amid a deadlock in truce negotiations, only partially easing restrictions in late May.After Israel loosened its blockade, the privately run Gaza Humanitarian Foundation began distributing aid, but its operations have been marred by chaotic scenes.UN agencies and major aid groups have refused to cooperate with the foundation over concerns it was designed to cater to Israeli military objectives.Elsewhere in Gaza, another 10 people were killed by Israeli fire on Thursday, the civil defence agency said.Three were killed by Israeli shelling of a residential building in Gaza City, while seven were killed in a strike on Al-Shati refugee camp to its west.