Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

Bardella se dit “prêt à tendre la main” aux Républicains sur “un accord de gouvernement”

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a répété mardi son appel à une nouvelle dissolution de l’Assemblée et affirmé qu’il “prendra ses responsabilités” en cas de législatives anticipées, avec une “très probable” candidature et une “main tendue” à la droite pour former une majorité si besoin.”Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections”, a déclaré le président du parti d’extrême droite sur BFMTV et RMC.Un scénario que le président du RN appelle de ses vœux, puisqu’il a réitéré quatre fois en vingt minutes d’interview sa demande “solennelle” à Emmanuel Macron pour qu’il dissolve à nouveau l’Assemblée nationale, car “les Français doivent se choisir une majorité”.S’il a encore assuré que “la décision n’est pas prise” concernant son cas personnel, celui qui prétend accéder à Matignon en cas de victoire semble déterminé à se jeter dans la mêlée: “Évidemment je prendrai mes responsabilités et j’irai aux élections législatives anticipées”.Des élections que le parti à la flamme et ses alliés ciottistes de l’UDR sont “aujourd’hui en capacité de gagner”, veut-il croire, persuadé que le “barrage républicain” qui a contrarié ses plans l’an dernier “est en train de prendre l’eau”.Mais s’il devait lui manquer “quelques députés pour constituer une majorité absolue”, le président du parti d’extrême droite envisage déjà de se tourner vers ceux qui, chez Les Républicains, ne veulent pas “se fondre dans le macronisme”.”J’appellerai l’ensemble des déçus des partis traditionnels, l’ensemble des orphelins de la droite à venir travailler à mes côtés”, a-t-il ajouté, se disant “parfaitement disposé et parfaitement prêt à leur tendre la main sur un accord de gouvernement”, sans “aucun sectarisme” afin d’obtenir “la majorité la plus large possible”.”C’est un virage inédit”, a dénoncé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur X. “Les Républicains n’ont jamais autant usurpé leur nom. La fusion entre la droite et l’extrême droite est entamée”, a-t-il assuré.De son côté, le patron des Républicains Bruno Retailleau a appelé à ne pas voter pour la gauche au second tour dimanche d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne qui opposera une candidate PS à un UDR, le parti d’Éric Ciotti, soutenu par le RN. “Pas une voix pour la gauche (…) c’est notre ligne”, s’est-il justifié, sans appeler à voter explicitement pour le candidat UDR.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les énergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l’objectif de tripler les capacités

L’éolien et le solaire ont dépassé le charbon l’an dernier mais la croissance des énergies renouvelables ralentit en raison de changements politiques aux Etats-Unis et en Chine, ce qui met hors de portée l’objectif de tripler les capacités mondiales d’ici 2030 fixé lors de la COP28.L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait encore l’an dernier possible d’atteindre cette cible, décidée dans l’accord final de la COP28 de Dubaï en 2023.Mais selon son dernier rapport annuel publié mardi, la capacité mondiale d’énergie produite à partir de solaire, d’éolien ou d’hydraulique devrait plutôt “atteindre 2,6 fois son niveau de 2022 d’ici 2030″. Cette progression permet à la part des énergies renouvelables dans l’électricité mondiale d’atteindre 34,3% au premier semestre, dépassant ainsi celle du charbon, tombée à 33,1%, tandis que le gaz est à 23%, selon un rapport distinct du centre de réflexion Ember.”Le solaire et l’éolien connaissent désormais une croissance suffisamment rapide pour répondre à la demande mondiale croissante en électricité”, relève Malgorzata Wiatros-Motyka, analyste chez Ember.Mais cette croissance ralentit et les prévisions de capacités d’énergies renouvelables “sont inférieures de 5%” à l’an dernier, “reflétant les changements de politique, de réglementation et de marché depuis octobre 2024”, estime l’AIE.Deux raisons principales à cela, relève l’agence: la suppression anticipée des incitations fiscales fédérales aux Etats-Unis ainsi que d’autres modifications réglementaires, qui ont conduit l’AIE à réduire de près de 50% ses prévisions pour le marché américain par rapport à l’an dernier.La seconde est le passage de la Chine pour l’achat d’électricité renouvelable de tarifs réglementés à un système d’enchères, ce qui “affecte la rentabilité des projets” et conduit à une réduction des prévisions de croissance pour le pays.L’AIE prévoit désormais une augmentation de la capacité mondiale d’énergie renouvelable de 4.600 gigawatts (GW) d’ici 2030, “soit environ l’équivalent de la capacité de production totale de la Chine, de l’Union européenne et du Japon réunis”.Il y a un an, elle tablait encore sur un presque triplement avec plus de 5.500 GW de nouvelles capacités entre 2024 et 2030.Toutefois, souligne l’AIE, “ces ajustements sont en partie compensés par le dynamisme d’autres régions”, notamment l’Inde, l’Europe et la plupart des économies émergentes et en développement, où les perspectives de croissance sont revues à la hausse.Sur le plan géographique, la Chine mène toujours la danse mais l’Inde “est en passe de devenir le deuxième marché mondial de croissance des énergies renouvelables” avec une capacité qui devrait être multipliée par 2,5 en cinq ans.Dans l’Union européenne, les prévisions sont légèrement revues à la hausse grâce à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Pologne en particulier, tandis que celles pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord progressent de 25 %.- Baisse des importations fossiles -Le solaire photovoltaïque représentera à lui seul environ 80% de l’augmentation mondiale des capacités renouvelables au cours des cinq prochaines années, estime l’AIE, suivi par l’éolien, l’hydraulique, la bioénergie et la géothermie.Cette dernière est en passe d’atteindre des “sommets historiques” dans des marchés clés, notamment les États-Unis, le Japon ou l’Indonésie.L’hydroélectricité devrait également connaître un fort engouement du fait des avantages qu’elle offre pour équilibrer les réseaux électriques, grâce aux stations de transfert d’énergie par pompage.Et en dépit de problèmes de chaîne d’approvisionnement, de coûts en hausse et de retards dans l’obtention des permis, la capacité mondiale d’énergie éolienne devrait presque doubler d’ici 2030, ajoute l’agence.L’éolien en mer voit en revanche ses perspectives de croissance reculer par rapport à l’an dernier à cause “de changements de politique sur les marchés clés”, notamment les Etats-Unis, indique l’AIE.”Le déploiement des énergies renouvelables a déjà permis de réduire considérablement les besoins d’importation de carburant dans de nombreux pays”, souligne l’agence mais il faut augmenter la flexibilité des réseaux électriques pour mieux les intégrer.Intermittentes par essence, elles devraient produire près de 30% de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici 2030, soit le double d’aujourd’hui.”La réduction de la production (d’électricité) et les prix négatifs (lorsque l’offre est supérieure à la demande, ndlr) signalent un manque de flexibilité” alors que des solutions existent, notamment les chargeurs intelligents pour véhicules électriques, la flexibilité d’approvisionnement et le stockage d’électricité.

Les énergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l’objectif de tripler les capacités

L’éolien et le solaire ont dépassé le charbon l’an dernier mais la croissance des énergies renouvelables ralentit en raison de changements politiques aux Etats-Unis et en Chine, ce qui met hors de portée l’objectif de tripler les capacités mondiales d’ici 2030 fixé lors de la COP28.L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait encore l’an dernier possible d’atteindre cette cible, décidée dans l’accord final de la COP28 de Dubaï en 2023.Mais selon son dernier rapport annuel publié mardi, la capacité mondiale d’énergie produite à partir de solaire, d’éolien ou d’hydraulique devrait plutôt “atteindre 2,6 fois son niveau de 2022 d’ici 2030″. Cette progression permet à la part des énergies renouvelables dans l’électricité mondiale d’atteindre 34,3% au premier semestre, dépassant ainsi celle du charbon, tombée à 33,1%, tandis que le gaz est à 23%, selon un rapport distinct du centre de réflexion Ember.”Le solaire et l’éolien connaissent désormais une croissance suffisamment rapide pour répondre à la demande mondiale croissante en électricité”, relève Malgorzata Wiatros-Motyka, analyste chez Ember.Mais cette croissance ralentit et les prévisions de capacités d’énergies renouvelables “sont inférieures de 5%” à l’an dernier, “reflétant les changements de politique, de réglementation et de marché depuis octobre 2024”, estime l’AIE.Deux raisons principales à cela, relève l’agence: la suppression anticipée des incitations fiscales fédérales aux Etats-Unis ainsi que d’autres modifications réglementaires, qui ont conduit l’AIE à réduire de près de 50% ses prévisions pour le marché américain par rapport à l’an dernier.La seconde est le passage de la Chine pour l’achat d’électricité renouvelable de tarifs réglementés à un système d’enchères, ce qui “affecte la rentabilité des projets” et conduit à une réduction des prévisions de croissance pour le pays.L’AIE prévoit désormais une augmentation de la capacité mondiale d’énergie renouvelable de 4.600 gigawatts (GW) d’ici 2030, “soit environ l’équivalent de la capacité de production totale de la Chine, de l’Union européenne et du Japon réunis”.Il y a un an, elle tablait encore sur un presque triplement avec plus de 5.500 GW de nouvelles capacités entre 2024 et 2030.Toutefois, souligne l’AIE, “ces ajustements sont en partie compensés par le dynamisme d’autres régions”, notamment l’Inde, l’Europe et la plupart des économies émergentes et en développement, où les perspectives de croissance sont revues à la hausse.Sur le plan géographique, la Chine mène toujours la danse mais l’Inde “est en passe de devenir le deuxième marché mondial de croissance des énergies renouvelables” avec une capacité qui devrait être multipliée par 2,5 en cinq ans.Dans l’Union européenne, les prévisions sont légèrement revues à la hausse grâce à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Pologne en particulier, tandis que celles pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord progressent de 25 %.- Baisse des importations fossiles -Le solaire photovoltaïque représentera à lui seul environ 80% de l’augmentation mondiale des capacités renouvelables au cours des cinq prochaines années, estime l’AIE, suivi par l’éolien, l’hydraulique, la bioénergie et la géothermie.Cette dernière est en passe d’atteindre des “sommets historiques” dans des marchés clés, notamment les États-Unis, le Japon ou l’Indonésie.L’hydroélectricité devrait également connaître un fort engouement du fait des avantages qu’elle offre pour équilibrer les réseaux électriques, grâce aux stations de transfert d’énergie par pompage.Et en dépit de problèmes de chaîne d’approvisionnement, de coûts en hausse et de retards dans l’obtention des permis, la capacité mondiale d’énergie éolienne devrait presque doubler d’ici 2030, ajoute l’agence.L’éolien en mer voit en revanche ses perspectives de croissance reculer par rapport à l’an dernier à cause “de changements de politique sur les marchés clés”, notamment les Etats-Unis, indique l’AIE.”Le déploiement des énergies renouvelables a déjà permis de réduire considérablement les besoins d’importation de carburant dans de nombreux pays”, souligne l’agence mais il faut augmenter la flexibilité des réseaux électriques pour mieux les intégrer.Intermittentes par essence, elles devraient produire près de 30% de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici 2030, soit le double d’aujourd’hui.”La réduction de la production (d’électricité) et les prix négatifs (lorsque l’offre est supérieure à la demande, ndlr) signalent un manque de flexibilité” alors que des solutions existent, notamment les chargeurs intelligents pour véhicules électriques, la flexibilité d’approvisionnement et le stockage d’électricité.

Pour la première fois, une Française va être jugée à Paris pour génocide

Sonia Mejri, revenante de Syrie, va devenir la première Française à être jugée pour le crime de génocide lors d’assises à Paris qui s’annoncent historiques, après la non-admission du pourvoi de cette femme qui conteste avoir réduit en esclavage une adolescente yazidie au printemps 2015.Selon des sources proches du dossier à l’AFP, Mme Mejri, 36 ans, sera non seulement la première revenante française de Syrie à comparaître en France pour génocide sur les Yazidis, minorité ethno-religieuse kurdophone, mais aussi la première Française à être jugée, de manière générale, pour ce crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Mme Mejri sera également jugée pour d’autres infractions terroristes et pour complicité de crimes contre l’humanité.Elle comparaîtra détenue devant la cour d’assises spéciale à Paris, à une date encore indéterminée.”L’innocence de ma cliente sera prononcée par les juges du siège”, lors du procès, a réagi l’un de ses avocats, Me Nabil Boudi.Un juge d’instruction antiterroriste parisienne avait initialement ordonné en septembre 2024 ce procès pour Abelnasser Benyoucef, un émir du groupe Etat islamique (EI), et son ex-épouse Mme Mejri, les soupçonnant d’avoir réduit en esclavage, au printemps 2015, une Yazidie âgée de 16 ans.M. Benyoucef “savait qu’en acquérant” l’adolescente “et en la soumettant à un enfermement, à des viols répétés et à des privations graves, il participait à l’attaque dirigée par l’EI contre la communauté yézidie”, avait justifié le magistrat.Sonia Mejri était présentée comme “garante de l’enfermement” de la jeune Yazidie : elle détenait la clef de l’appartement et portait, selon l’ordonnance de mise en accusation consultée par l’AFP, une arme pour la dissuader de fuir.L’accusation lui reprochait notamment “des atteintes graves à l’intégrité physique et psychique” de cette adolescente, soumise à son domicile “à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction” de sa communauté.- “Plan concerté” -Mais la cour d’appel de Paris avait partiellement infirmé en janvier ce renvoi, estimant plusieurs victimes nécessaires pour retenir le crime de génocide.”Les magistrats de la cour d’appel n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les charges, c’est dire la fragilité et la faiblesse de l’accusation”, a ajouté Me Boudi.En mai, la Cour de cassation avait au contraire considéré que l’on pouvait bien être poursuivi pour génocide en ne s’en prenant qu’à un seul membre d’un groupe faisant l’objet d'”un plan concerté tendant à sa destruction totale ou partielle”.La chambre de l’instruction a fini par avaliser début juillet ces poursuites pour génocide, avant le feu vert définitif en cassation le 1er octobre.Les violences sexuelles ont été utilisées par les jihadistes de l’EI comme des armes pour briser la résistance des Yazidis et instaurer un climat de peur généralisé. En atteste notamment l’instauration de marchés aux esclaves sexuelles.La parole de la victime est au coeur de ce dossier. Son avocat, Romain Ruiz, n’a pas souhaité faire de commentaires à ce stade.Retrouvée par les enquêteurs, elle a affirmé avoir été séquestrée pendant plus d’un mois au printemps 2015 en Syrie, et n’avoir pu ni boire, ni manger, ni se doucher sans l’autorisation de Sonia Mejri.Elle accusait aussi cette dernière de l’avoir violentée et d’avoir été au courant que son mari la violait quotidiennement.Son témoignage faisait écho à de nombreux rapports d’associations décrivant la stratégie de l’EI pour s’attaquer aux Yazidis: marchés aux esclaves, instauration d’un “département des butins de guerre”…Sonia Mejri avait elle contesté toute infraction liée à la jeune Yazidie: son ex-mari en était le “propriétaire”, avait-elle déclaré au cours de l’enquête, et elle n’avait “aucun droit” sur elle.”La défense a multiplié les recours. La Licra se satisfait que ce procès pour génocide (…) puisse enfin se tenir”, a précisé Me Ilana Soskin, avocate de l’association.Visé par un mandat d’arrêt et présumé mort depuis 2016, Abdelnasser Benyoucef devrait lui être jugé par défaut comme auteur de génocide et de crimes contre l’humanité et pour des infractions terroristes.

Procès Jubillar: la voiture, possible pièce à conviction, a-t-elle bougé dans la nuit de la disparition ?

Au procès de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn, un témoin a assuré mardi être “sûr à 100%” que le véhicule de Delphine, utilisé selon l’accusation pour transporter le corps de son épouse, a été déplacé durant la nuit de la disparition de l’infirmière en 2020.Cet homme, voisin des Jubillar, a expliqué aux jurés et magistrats, au dixième jour du procès du peintre-plaquiste de 38 ans, avoir garé sa camionnette blanche ce soir-là face à la 207 bleu marine de Delphine Jubillar, garée dans le sens de la montée comme à l’habitude.Il a ajouté être “sûr et certain” que le véhicule avait le lendemain changé de sens, notamment car la Peugeot était alors plus proche de son pare-choc, presque collée, et qu’il a “dû manœuvrer pour faire demi tour”.Selon la défense, aucun des trois premiers gendarmes intervenus sur les lieux après l’appel au 17 de Cédric Jubillar n’avait, dans leurs premiers procès verbaux, ni lors de la reconstitution, mentionné cette camionnette, avant d’expliquer au procès avoir été tellement “focus” sur le véhicule de Delphine qu’ils étaient incapables de se prononcer avec certitude sur l’éventuelle présence de l’utilitaire blanc.”Je pense qu’ils étaient tellement focus sur le véhicule (des Jubillar, ndlr) qu’ils n’ont pas vu mon camion”, a déclaré le témoin. “Je n’ai jamais changé de place (de stationnement) en 15 ans, je ne vois pas pourquoi je changerais de place. Je suis sûr à 1000%.”- Condensation -Cette 207 a également fait l’objet mardi d’une expertise à propos des traces de condensation observées sur l’intérieur des vitres du véhicule par les gendarmes. Un spécialiste a ainsi dit qu’au vu des conditions atmosphériques (températures, humidité ambiante) ce soir-là à Cagnac-les-Mines (Tarn), communiquées sur réquisition par Météo France, l’hypothèse qu’une personne humaine ait été présente dans le véhicule durant la nuit était possible.Pour que la condensation se dépose sur les vitres, il a en effet fallu que se produise un “choc de température”, a-t-il expliqué à la cour. Or, un véhicule peut subir au cours d’une nuit “des variations de température régulières et légères, à des vitesses relativement lentes, qui font que l’équilibre atmosphérique à l’intérieur du véhicule se fait sans condensation”.Pour produire de la condensation, il faudrait donc qu’il y ait “un changement de température important” théoriquement compatible avec l’usage du véhicule par une personne pendant la nuit, a-t-il indiqué, précisant avoir été cité pour “expliquer” le phénomène décrit pas les gendarmes, pas pour se “prononcer” sur l’enquête.”Ce sont les lois de la physique!”, a-t-il notamment répondu à l’avocate de la défense Emmanuelle Franck, qui le questionnait sur la température supposée du point de rosée.- “Falsifié la procédure” -La présidente de la cour d’assises du Tarn, Hélène Ratinaud, avait ouvert l’audience, mardi matin, en annonçant avoir invité à déposer l’après-midi même, à 15H30, le gendarme auteur d’une liste de numéros détectés la nuit de la disparition autour du domicile des Jubillar, sur laquelle figurait selon la défense le numéro de Jean, l’amant de Delphine.Les avocats de Cédric Jubillar ont en effet accusé lundi les gendarmes d’avoir “falsifié la procédure” concernant la possible présence du téléphone de Jean près de Cagnac-les-Mines, la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Ils ont demandé à la cour de prendre acte de leurs conclusions à ce propos, ce que les magistrat ont rejeté.”Les faits allégués par la défense n’ont pas eu lieu lors de l’audience, il convient de rejeter la demande de donner acte”, a déclaré Hélène Ratinaud.La cour doit également entendre mardi le médecin légiste ayant examiné Cédric Jubillar après la disparition, ainsi qu’une famille d’accueil chez qui le peintre-plaquiste avait été placé pendant son enfance.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.