Gunfire in DR Congo’s Goma as Kenya pushes peace talksMon, 27 Jan 2025 03:50:48 GMT

Gunfire broke out before dawn Monday in the centre of the besieged Congolese city of Goma, after the Democratic Republic of Congo accused neighbouring Rwanda of sending more troops across the border to help allied fighters capture the provincial capital.With international pressure mounting for an end to the battle for Goma, Kenya announced on Sunday …

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RDC: Goma à la merci du M23, rencontre Tshisekedi-Kagame programmée

Goma, la grande ville de l’est de la RDC, est lundi à l’aube à la merci du M23 et de l’armée rwandaise, après plusieurs jours de combats et d’escalade diplomatique, aboutissant à la convocation par Nairobi d’une rencontre Tshisekedi-Kagame dans les deux jours.Le groupe armé antigouvernemental du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, combattent l’armée congolaise dans la région depuis plus de trois ans. Les combats dimanche se sont tenus aux portes de Goma, capitale provinciale de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés. A la nuit tombée, Goma était plongée dans un calme inquiétant. En début de soirée, des rafales ont résonné dans les rues, selon des journalistes de l’AFP. Depuis, quelques tirs sporadiques. De rares voitures appartenant à des ONG passent. Un pick up de l’armée congolaise (FARDC) fait des va-et-vient.Selon l’armée uruguayenne dans un communiqué, quelques unités FARDC ont commencé à se rendre en remettant leurs armes à des Casques bleus à Goma. La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) s’était engagée dans les combats contre le M23 au côté des FARDC.Des soldats rwandais et des combattants du M23 ont pénétré la ville dimanche, selon plusieurs sources onusiennes et sécuritaires. Le président kényan William Ruto a annoncé dans un communiqué réunir “dans les prochaines 48 heures” un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) en présence des présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame.Une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola a échoué en décembre faute d’entente sur les conditions d’un accord. Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant de nouvelles troupes alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région. Entre 500 et 1.000 hommes, selon des sources onusiennes à l’AFP.Kigali a répliqué dans la soirée conserver une “posture défensive durable” au vu des combats représentant “une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda”, selon son ministère des Affaires étrangères.- “Sanctions ciblées” -Après une réunion d’urgence, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche soir le “mépris éhonté” de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.Mais si plusieurs de ses membres ont clairement pointé du doigt Kigali, la déclaration commune réclame le retrait des “forces extérieures” sans les nommer explicitement, faisant référence toutefois à un rapport d’experts des Nations unies ayant mis en lumière la présence des forces rwandaises.Alors que de plus en plus de pays accusent le Rwanda, la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner a pendant le Conseil réclamé “des sanctions ciblées” contre les dirigeants militaires et politiques rwandais ainsi qu’un “embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais”.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a également clairement mis en cause Kigali en appelant “les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC”.Les Etats-Unis se sont déclarés prêts à employer “tous les outils” disponibles contre ceux qui alimentent le conflit.L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement”. L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties” fin juillet. Dimanche, un drone rwandais a ouvert le feu sur des positions congolaises à environ 6 kilomètres de Goma, faisant au moins deux blessés parmi les paramilitaires, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires et onusiennes.Des bombardements ont touché le camp de déplacés de Rusayo, dans la périphérie de Goma, selon plusieurs sources humanitaires qui n’ont pas donné de bilan.Treize soldats sud-africains, malawites et uruguayen, déployés au sein de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et la Monusco ont été tués dans des combats contre le M23 ces derniers jours, selon les autorités des trois pays.Le Rwanda a indiqué avoir “évacué” vendredi son dernier diplomate à Kinshasa. La RDC avait de son côté annoncé samedi rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de 30 ans.Les dernières violences ont encore aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Allemagne ont appelé leurs ressortissants à quitter Goma tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts.burx-cld/jnd/abd/lpa

Asian stocks mixed as tariff fears return, new AI programme emerges

Asian markets fluctuated Monday on fresh trade fears after Donald Trump’s decision to impose huge tariffs on Colombia, in retaliation for its refusal to accept deportation flights from the United States.Traders were also assessing the impact of a new, cheaper Chinese generative AI programme released last week that hit tech firms amid claims it can outperform big-name rivals such as ChatGPT. Equities enjoyed a healthy run-up last week on the hope that Trump 2.0 will take a less hardball approach to global trade as he held off imposing stiff levies on China and other partners immediately on taking office, as he warned he would.His comments that he would “rather not” hit Beijing, and a signal of openness to a trade deal added to the optimistic tone.However, news Sunday that he would hit Colombian goods with a 25 percent tariff — rising to 50 percent next week — and revoke the visas of government officials set off alarm bells.The move came after President Gustavo Petro blocked deportation flights from the United States. In response to Trump’s decision Petro announced retaliatory levies of 25 percent on imports from the United States.”Actions speak louder than words. The situation with Colombia just shows how little it takes for Trump to use tariffs as a negotiation tool,” Dane Cekov at Sparebank 1 Markets.Traders were already gearing up for a big week that will see the Federal Reserve hold its first policy meeting of the year. While it is widely expected to hold rates, investors will be keeping a close eye on its statement and comments from Federal Reserve head Jerome Powell.There is a concern that Trump’s pledges to impose tariffs and slash taxes, immigration and regulations could reignite inflation and force the central bank to pause its rate cuts or even hike them again.The move against Colombia sent the dollar up against most of its peers, piling on around one percent against the Mexican peso. Gold, a safe haven in times of uncertainty, was sitting just shy of its record high.”This pivotal week kicks off in Asia, setting the stage for a global market spectacle intensely focused on the unfolding of… Trump’s economic agenda amidst key inflation reports and anticipated Fed guidance,” said Stephen Innes at SPI Asset Management. He added that markets were bracing for “a torrent of earnings reports from companies constituting nearly 40 percent of the S&P 500’s market capitalisation”.”Their outcomes could either amplify the recent bullish surge or instigate a reevaluation of market sentiments.”All three main indexes on Wall Street fell Friday, with the S&P 500 off a record high on profit-taking and as tech firms took a hit following the launch of the DeepSeek AI programme last week.The programme’s arrival has sparked competition fears, as tech titans — including Nvidia, Meta and Alphabet — have made huge investments worth hundreds of billions of dollars into AI products.It also came on the heels of Trump’s announcement of a new $500 billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.Tech and chip firms were among the big losers in Tokyo as the Nikkei ended the morning in negative territory, with Advantest down more than eight percent and Tokyo Electron off more than four percent.SoftBank, which is a key investor in Trump’s AI project, lost more than six percent.There were also losses in Singapore, Wellington and Manila but Hong Kong and Shanghai rose.- Key figures around 0300 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 39,699.76 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.5 percent at 20,167.21Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,262.62Dollar/yen: DOWN at 155.60 yen from 155.93 yen on FridayEuro/dollar: DOWN at $1.0462 from $1.0500Pound/dollar: DOWN at $1.2445 from $1.2484Euro/pound: UP at 84.08 pence from 84.06 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.2 percent at $73.75 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.2 percent at $77.56 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.3 percent at 44,424.25 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.7 percent at 8,502.35 (close)

Des bastions aux “swing states”, un scrutin agricole à multiples inconnues

Il y a les forteresses imprenables, les “swing states”, et les “terra incognita”: les agriculteurs français ont encore quelques jours pour élire leurs représentants lors d’un scrutin très observé qui déterminera le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.Voici un tour de France des campagnes.. Bastions FNSEA-JA du NordAvec 65% des suffrages aux dernières élections (2019) dans les Hauts-de-France, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a confiance dans la puissance de la “fédé”, revendiquant près de 5.000 adhérents contre 200 pour la Coordination rurale (CR) et une centaine pour la Confédération paysanne.Dans la première région française de production de pommes de terre et de betteraves, l’enjeu sera avant tout “de faire voter les gens”, estime-t-on à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), comme à la CR.Après un an de crise et une campagne tendue, la prudence est de mise. Charlotte Vassant, présidente de l’Union syndicale des agriculteurs de l’Aisne, affiliée à la FNSEA, ne craint pas de changement de rapport de force mais rappelle qu'”on est quand même aujourd’hui dans une société où il y a pas mal de +dégagisme+”.. La Charente, “swing state” courtiséEn Charente, la Coordination rurale espère retrouver la présidence de la chambre conquise en 2013 et perdue de peu en 2019, en obtenant 39,86% des voix contre 41,34% à l’alliance FNSEA-JA, avec 41% de votants seulement.Comme ailleurs en Nouvelle-Aquitaine, où la CR détient trois chambres (Lot-et-Garonne, Vienne et Haute-Vienne), ses militants ont été très mobilisés en 2024, faisant entendre leurs voix jusqu’au Salon de l’agriculture à Paris et multipliant les actions de blocage régionales cet automne.C’est une femme, Laëtitia Plumat, viticultrice dans un département marqué par la crise du cognac, qui mène la liste et la bataille électorale à coups d’apéritifs de campagne chez des exploitants.Ses colistiers ont été présentés le 6 janvier lors d’une visite de la présidente nationale Véronique Le Floc’h, omniprésente ces dernières semaines en Nouvelle-Aquitaine, dont la CR voudrait faire son fief en s’emparant aussi de la Dordogne, voire de la Corrèze.Crise viticole, revenus, installation des jeunes, accès à l’eau… “Les enjeux sont multiples, on ne va pas se retrouver en situation de facilité quand on va prendre cette chambre”, affirme Laëtitia Plumat, qui anticipe déjà une victoire face au sortant, le céréalier FNSEA-JA Christian Daniau.. L’Ariège, terre des possiblesDans ce département pyrénéen, la Confédération paysanne, qui a obtenu 38,79% des voix en 2019, espère conquérir la chambre en profitant de la présence face à elle de deux listes émanant de la FDSEA, l’une officielle FDSEA-JA emmenée par Hervé Peloffi, l’autre dissidente conduite par Philippe Lacube.Ce dernier, éleveur, est le président sortant de la chambre, élu avec 54,05% des voix au dernier scrutin sur la liste FDSEA-JA. Il avait dit ne pas briguer de nouveau mandat mais s’est ravisé, affirmant ne pas “se reconnaître” dans la liste investie par son syndicat. Philippe Lacube a entraîné quasiment toute l’équipe sortante pour présenter une liste alternative, baptisée “Libres de cultiver notre avenir”.La Coordination rurale (un peu plus de 7% des voix en 2019) ne présente pas de liste.La Confédération paysanne, dont la porte-parole nationale Laurence Marandola figure en quatrième position sur la liste, espère transformer l’essai. Le syndicat, qui milite pour “l’installation de paysans nombreux dans des fermes à taille humaine”, s’est fortement mobilisé dans cette région d’élevage frappée par la fièvre catarrhale ovine.. En Moselle, le combat des “indépendants”En Moselle, la liste indépendante “Territoires et filières”, qui compte quelques dissidents de la FDSEA, tentera de garder les rênes de la chambre d’agriculture.En 2019, elle l’avait emporté de peu avec 36,3% des voix contre 34% à la FDSEA, une petite révolution dans la région Grand Est jusque-là entièrement acquise à la FDSEA.”Notre bilan parle pour nous, mais on n’a pas les mêmes moyens que les grands syndicats”, estime Stéphane Ermann, tête de liste et éleveur ovin. Il s’inquiète du taux de participation, jugeant que “l’abstention fera le jeu des syndicats”. “Eux, leur réseau, ils l’activent, ils ont les listings, les SMS et tout ce qu’il faut. Nous, on n’a pas tout ça”.ppy-dmc-apz-lg-sb/jum/ak/lrb/alh

Des bastions aux “swing states”, un scrutin agricole à multiples inconnues

Il y a les forteresses imprenables, les “swing states”, et les “terra incognita”: les agriculteurs français ont encore quelques jours pour élire leurs représentants lors d’un scrutin très observé qui déterminera le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.Voici un tour de France des campagnes.. Bastions FNSEA-JA du NordAvec 65% des suffrages aux dernières élections (2019) dans les Hauts-de-France, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a confiance dans la puissance de la “fédé”, revendiquant près de 5.000 adhérents contre 200 pour la Coordination rurale (CR) et une centaine pour la Confédération paysanne.Dans la première région française de production de pommes de terre et de betteraves, l’enjeu sera avant tout “de faire voter les gens”, estime-t-on à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), comme à la CR.Après un an de crise et une campagne tendue, la prudence est de mise. Charlotte Vassant, présidente de l’Union syndicale des agriculteurs de l’Aisne, affiliée à la FNSEA, ne craint pas de changement de rapport de force mais rappelle qu'”on est quand même aujourd’hui dans une société où il y a pas mal de +dégagisme+”.. La Charente, “swing state” courtiséEn Charente, la Coordination rurale espère retrouver la présidence de la chambre conquise en 2013 et perdue de peu en 2019, en obtenant 39,86% des voix contre 41,34% à l’alliance FNSEA-JA, avec 41% de votants seulement.Comme ailleurs en Nouvelle-Aquitaine, où la CR détient trois chambres (Lot-et-Garonne, Vienne et Haute-Vienne), ses militants ont été très mobilisés en 2024, faisant entendre leurs voix jusqu’au Salon de l’agriculture à Paris et multipliant les actions de blocage régionales cet automne.C’est une femme, Laëtitia Plumat, viticultrice dans un département marqué par la crise du cognac, qui mène la liste et la bataille électorale à coups d’apéritifs de campagne chez des exploitants.Ses colistiers ont été présentés le 6 janvier lors d’une visite de la présidente nationale Véronique Le Floc’h, omniprésente ces dernières semaines en Nouvelle-Aquitaine, dont la CR voudrait faire son fief en s’emparant aussi de la Dordogne, voire de la Corrèze.Crise viticole, revenus, installation des jeunes, accès à l’eau… “Les enjeux sont multiples, on ne va pas se retrouver en situation de facilité quand on va prendre cette chambre”, affirme Laëtitia Plumat, qui anticipe déjà une victoire face au sortant, le céréalier FNSEA-JA Christian Daniau.. L’Ariège, terre des possiblesDans ce département pyrénéen, la Confédération paysanne, qui a obtenu 38,79% des voix en 2019, espère conquérir la chambre en profitant de la présence face à elle de deux listes émanant de la FDSEA, l’une officielle FDSEA-JA emmenée par Hervé Peloffi, l’autre dissidente conduite par Philippe Lacube.Ce dernier, éleveur, est le président sortant de la chambre, élu avec 54,05% des voix au dernier scrutin sur la liste FDSEA-JA. Il avait dit ne pas briguer de nouveau mandat mais s’est ravisé, affirmant ne pas “se reconnaître” dans la liste investie par son syndicat. Philippe Lacube a entraîné quasiment toute l’équipe sortante pour présenter une liste alternative, baptisée “Libres de cultiver notre avenir”.La Coordination rurale (un peu plus de 7% des voix en 2019) ne présente pas de liste.La Confédération paysanne, dont la porte-parole nationale Laurence Marandola figure en quatrième position sur la liste, espère transformer l’essai. Le syndicat, qui milite pour “l’installation de paysans nombreux dans des fermes à taille humaine”, s’est fortement mobilisé dans cette région d’élevage frappée par la fièvre catarrhale ovine.. En Moselle, le combat des “indépendants”En Moselle, la liste indépendante “Territoires et filières”, qui compte quelques dissidents de la FDSEA, tentera de garder les rênes de la chambre d’agriculture.En 2019, elle l’avait emporté de peu avec 36,3% des voix contre 34% à la FDSEA, une petite révolution dans la région Grand Est jusque-là entièrement acquise à la FDSEA.”Notre bilan parle pour nous, mais on n’a pas les mêmes moyens que les grands syndicats”, estime Stéphane Ermann, tête de liste et éleveur ovin. Il s’inquiète du taux de participation, jugeant que “l’abstention fera le jeu des syndicats”. “Eux, leur réseau, ils l’activent, ils ont les listings, les SMS et tout ce qu’il faut. Nous, on n’a pas tout ça”.ppy-dmc-apz-lg-sb/jum/ak/lrb/alh

Des bastions aux “swing states”, un scrutin agricole à multiples inconnues

Il y a les forteresses imprenables, les “swing states”, et les “terra incognita”: les agriculteurs français ont encore quelques jours pour élire leurs représentants lors d’un scrutin très observé qui déterminera le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.Voici un tour de France des campagnes.. Bastions FNSEA-JA du NordAvec 65% des suffrages aux dernières élections (2019) dans les Hauts-de-France, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a confiance dans la puissance de la “fédé”, revendiquant près de 5.000 adhérents contre 200 pour la Coordination rurale (CR) et une centaine pour la Confédération paysanne.Dans la première région française de production de pommes de terre et de betteraves, l’enjeu sera avant tout “de faire voter les gens”, estime-t-on à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), comme à la CR.Après un an de crise et une campagne tendue, la prudence est de mise. Charlotte Vassant, présidente de l’Union syndicale des agriculteurs de l’Aisne, affiliée à la FNSEA, ne craint pas de changement de rapport de force mais rappelle qu'”on est quand même aujourd’hui dans une société où il y a pas mal de +dégagisme+”.. La Charente, “swing state” courtiséEn Charente, la Coordination rurale espère retrouver la présidence de la chambre conquise en 2013 et perdue de peu en 2019, en obtenant 39,86% des voix contre 41,34% à l’alliance FNSEA-JA, avec 41% de votants seulement.Comme ailleurs en Nouvelle-Aquitaine, où la CR détient trois chambres (Lot-et-Garonne, Vienne et Haute-Vienne), ses militants ont été très mobilisés en 2024, faisant entendre leurs voix jusqu’au Salon de l’agriculture à Paris et multipliant les actions de blocage régionales cet automne.C’est une femme, Laëtitia Plumat, viticultrice dans un département marqué par la crise du cognac, qui mène la liste et la bataille électorale à coups d’apéritifs de campagne chez des exploitants.Ses colistiers ont été présentés le 6 janvier lors d’une visite de la présidente nationale Véronique Le Floc’h, omniprésente ces dernières semaines en Nouvelle-Aquitaine, dont la CR voudrait faire son fief en s’emparant aussi de la Dordogne, voire de la Corrèze.Crise viticole, revenus, installation des jeunes, accès à l’eau… “Les enjeux sont multiples, on ne va pas se retrouver en situation de facilité quand on va prendre cette chambre”, affirme Laëtitia Plumat, qui anticipe déjà une victoire face au sortant, le céréalier FNSEA-JA Christian Daniau.. L’Ariège, terre des possiblesDans ce département pyrénéen, la Confédération paysanne, qui a obtenu 38,79% des voix en 2019, espère conquérir la chambre en profitant de la présence face à elle de deux listes émanant de la FDSEA, l’une officielle FDSEA-JA emmenée par Hervé Peloffi, l’autre dissidente conduite par Philippe Lacube.Ce dernier, éleveur, est le président sortant de la chambre, élu avec 54,05% des voix au dernier scrutin sur la liste FDSEA-JA. Il avait dit ne pas briguer de nouveau mandat mais s’est ravisé, affirmant ne pas “se reconnaître” dans la liste investie par son syndicat. Philippe Lacube a entraîné quasiment toute l’équipe sortante pour présenter une liste alternative, baptisée “Libres de cultiver notre avenir”.La Coordination rurale (un peu plus de 7% des voix en 2019) ne présente pas de liste.La Confédération paysanne, dont la porte-parole nationale Laurence Marandola figure en quatrième position sur la liste, espère transformer l’essai. Le syndicat, qui milite pour “l’installation de paysans nombreux dans des fermes à taille humaine”, s’est fortement mobilisé dans cette région d’élevage frappée par la fièvre catarrhale ovine.. En Moselle, le combat des “indépendants”En Moselle, la liste indépendante “Territoires et filières”, qui compte quelques dissidents de la FDSEA, tentera de garder les rênes de la chambre d’agriculture.En 2019, elle l’avait emporté de peu avec 36,3% des voix contre 34% à la FDSEA, une petite révolution dans la région Grand Est jusque-là entièrement acquise à la FDSEA.”Notre bilan parle pour nous, mais on n’a pas les mêmes moyens que les grands syndicats”, estime Stéphane Ermann, tête de liste et éleveur ovin. Il s’inquiète du taux de participation, jugeant que “l’abstention fera le jeu des syndicats”. “Eux, leur réseau, ils l’activent, ils ont les listings, les SMS et tout ce qu’il faut. Nous, on n’a pas tout ça”.ppy-dmc-apz-lg-sb/jum/ak/lrb/alh

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Il y a les forteresses imprenables, les “swing states”, et les “terra incognita”: les agriculteurs français ont encore quelques jours pour élire leurs représentants lors d’un scrutin très observé qui déterminera le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.Voici un tour de France des campagnes.. Bastions FNSEA-JA du NordAvec 65% des suffrages aux dernières élections (2019) dans les Hauts-de-France, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a confiance dans la puissance de la “fédé”, revendiquant près de 5.000 adhérents contre 200 pour la Coordination rurale (CR) et une centaine pour la Confédération paysanne.Dans la première région française de production de pommes de terre et de betteraves, l’enjeu sera avant tout “de faire voter les gens”, estime-t-on à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), comme à la CR.Après un an de crise et une campagne tendue, la prudence est de mise. Charlotte Vassant, présidente de l’Union syndicale des agriculteurs de l’Aisne, affiliée à la FNSEA, ne craint pas de changement de rapport de force mais rappelle qu'”on est quand même aujourd’hui dans une société où il y a pas mal de +dégagisme+”.. La Charente, “swing state” courtiséEn Charente, la Coordination rurale espère retrouver la présidence de la chambre conquise en 2013 et perdue de peu en 2019, en obtenant 39,86% des voix contre 41,34% à l’alliance FNSEA-JA, avec 41% de votants seulement.Comme ailleurs en Nouvelle-Aquitaine, où la CR détient trois chambres (Lot-et-Garonne, Vienne et Haute-Vienne), ses militants ont été très mobilisés en 2024, faisant entendre leurs voix jusqu’au Salon de l’agriculture à Paris et multipliant les actions de blocage régionales cet automne.C’est une femme, Laëtitia Plumat, viticultrice dans un département marqué par la crise du cognac, qui mène la liste et la bataille électorale à coups d’apéritifs de campagne chez des exploitants.Ses colistiers ont été présentés le 6 janvier lors d’une visite de la présidente nationale Véronique Le Floc’h, omniprésente ces dernières semaines en Nouvelle-Aquitaine, dont la CR voudrait faire son fief en s’emparant aussi de la Dordogne, voire de la Corrèze.Crise viticole, revenus, installation des jeunes, accès à l’eau… “Les enjeux sont multiples, on ne va pas se retrouver en situation de facilité quand on va prendre cette chambre”, affirme Laëtitia Plumat, qui anticipe déjà une victoire face au sortant, le céréalier FNSEA-JA Christian Daniau.. L’Ariège, terre des possiblesDans ce département pyrénéen, la Confédération paysanne, qui a obtenu 38,79% des voix en 2019, espère conquérir la chambre en profitant de la présence face à elle de deux listes émanant de la FDSEA, l’une officielle FDSEA-JA emmenée par Hervé Peloffi, l’autre dissidente conduite par Philippe Lacube.Ce dernier, éleveur, est le président sortant de la chambre, élu avec 54,05% des voix au dernier scrutin sur la liste FDSEA-JA. Il avait dit ne pas briguer de nouveau mandat mais s’est ravisé, affirmant ne pas “se reconnaître” dans la liste investie par son syndicat. Philippe Lacube a entraîné quasiment toute l’équipe sortante pour présenter une liste alternative, baptisée “Libres de cultiver notre avenir”.La Coordination rurale (un peu plus de 7% des voix en 2019) ne présente pas de liste.La Confédération paysanne, dont la porte-parole nationale Laurence Marandola figure en quatrième position sur la liste, espère transformer l’essai. Le syndicat, qui milite pour “l’installation de paysans nombreux dans des fermes à taille humaine”, s’est fortement mobilisé dans cette région d’élevage frappée par la fièvre catarrhale ovine.. En Moselle, le combat des “indépendants”En Moselle, la liste indépendante “Territoires et filières”, qui compte quelques dissidents de la FDSEA, tentera de garder les rênes de la chambre d’agriculture.En 2019, elle l’avait emporté de peu avec 36,3% des voix contre 34% à la FDSEA, une petite révolution dans la région Grand Est jusque-là entièrement acquise à la FDSEA.”Notre bilan parle pour nous, mais on n’a pas les mêmes moyens que les grands syndicats”, estime Stéphane Ermann, tête de liste et éleveur ovin. Il s’inquiète du taux de participation, jugeant que “l’abstention fera le jeu des syndicats”. “Eux, leur réseau, ils l’activent, ils ont les listings, les SMS et tout ce qu’il faut. Nous, on n’a pas tout ça”.ppy-dmc-apz-lg-sb/jum/ak/lrb/alh

A Mayotte, rentrée des élèves en mode dégradé après le cyclone

C’est le jour J pour les quelque 115.000 élèves de Mayotte, qui retournent à l’école à partir de lundi dans des conditions dégradées, par rotation de classes, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.La rentrée des élèves, prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Mais tout le monde n’est pas de cet avis, et certains parents anticipent un fiasco. Mirelane Miradji, mère de deux enfants scolarisés en CE1 et à la maternelle, estime que “les conditions ne sont pas bonnes”.”L’hygiène dans les sanitaires et dans les locaux délabrés ne sera pas au rendez-vous. J’aurais préféré attendre que les établissements soient en bon état pour les remettre à l’école. C’est un entre-deux qui n’est pas satisfaisant”, a-t-elle témoigné auprès de l’AFP.Les enseignants ont fait leur rentrée lundi dernier, découvrant des établissements parfois très endommagés.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahier, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises. Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pourront rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, indique-t-on de même source. Pour le secondaire, quatre établissements resteront fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, assure le ministère.- “Saturés” -Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.L’ensemble des établissements de l’archipel sont pourtant classés en réseau d’éducation prioritaire REP ou REP+.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires: la moitié des élèves ont classe le matin, l’autre l’après-midi”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Jeudi, une manifestation dénonçant le “bricolage” de la rentrée a réuni environ 300 professeurs à Mamoudzou, selon les enseignants.”C’est le flou total, on ne peut pas dire combien d’enfants seront là”, a regretté le même jour Adda Fatihoussoundi, présidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Mayotte, jugeant que cette rentrée était “prématurée” et les conditions de sécurité pas garanties partout. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu dans un entretien à Ouest-France publié samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Certains établissement ont “10% de leur bâti touché, d’autres 80%, mais aucun d’entre eux n’a été totalement épargné”, estime Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Educ’action, qui alerte aussi sur les “pillages” et les “nombreuses intrusions” qui ont touché des établissements après la tempête.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée.Des cours de français et mathématiques sont par ailleurs diffusés chaque jour sur la chaîne Mayotte la 1ère pour les élèves scolarisés du CE2 jusqu’à la 3e.Les professeurs s’interrogent aussi sur l’état de traumatisme psychologique de leurs élèves et ne savent pas toujours combien d’entre eux ils retrouveront sur les bancs cette semaine.Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/bfa/jco

A Mayotte, rentrée des élèves en mode dégradé après le cyclone

C’est le jour J pour les quelque 115.000 élèves de Mayotte, qui retournent à l’école à partir de lundi dans des conditions dégradées, par rotation de classes, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.La rentrée des élèves, prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Mais tout le monde n’est pas de cet avis, et certains parents anticipent un fiasco. Mirelane Miradji, mère de deux enfants scolarisés en CE1 et à la maternelle, estime que “les conditions ne sont pas bonnes”.”L’hygiène dans les sanitaires et dans les locaux délabrés ne sera pas au rendez-vous. J’aurais préféré attendre que les établissements soient en bon état pour les remettre à l’école. C’est un entre-deux qui n’est pas satisfaisant”, a-t-elle témoigné auprès de l’AFP.Les enseignants ont fait leur rentrée lundi dernier, découvrant des établissements parfois très endommagés.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahier, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises. Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pourront rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, indique-t-on de même source. Pour le secondaire, quatre établissements resteront fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, assure le ministère.- “Saturés” -Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.L’ensemble des établissements de l’archipel sont pourtant classés en réseau d’éducation prioritaire REP ou REP+.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires: la moitié des élèves ont classe le matin, l’autre l’après-midi”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Jeudi, une manifestation dénonçant le “bricolage” de la rentrée a réuni environ 300 professeurs à Mamoudzou, selon les enseignants.”C’est le flou total, on ne peut pas dire combien d’enfants seront là”, a regretté le même jour Adda Fatihoussoundi, présidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Mayotte, jugeant que cette rentrée était “prématurée” et les conditions de sécurité pas garanties partout. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu dans un entretien à Ouest-France publié samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Certains établissement ont “10% de leur bâti touché, d’autres 80%, mais aucun d’entre eux n’a été totalement épargné”, estime Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Educ’action, qui alerte aussi sur les “pillages” et les “nombreuses intrusions” qui ont touché des établissements après la tempête.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée.Des cours de français et mathématiques sont par ailleurs diffusés chaque jour sur la chaîne Mayotte la 1ère pour les élèves scolarisés du CE2 jusqu’à la 3e.Les professeurs s’interrogent aussi sur l’état de traumatisme psychologique de leurs élèves et ne savent pas toujours combien d’entre eux ils retrouveront sur les bancs cette semaine.Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/bfa/jco