L’île des Pins, joyau déserté de la Nouvelle-Calédonie

Avec ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, l’île des Pins est le joyau de la Nouvelle-Calédonie. Mais un an après les émeutes, les touristes ne sont pas revenus et les professionnels du secteur redoutent l’effondrement définitif de leur activité.Sous les hautes silhouettes des pins colonnaires, la baie de Kuto déploie son lagon turquoise. Mais sur le sable, les serviettes sont rares et les catamarans restent trop souvent amarrés. “On fait office de vitrine, mais on se sent abandonnés”, lâche Pierre-Emmanuel Faivre, le gérant du Kunie Scuba Center.À la tête de la plus vieille école de plongée de Nouvelle-Calédonie, ce Jurassien installé depuis dix ans sur l’île voit son activité irrémédiablement s’éroder. “On a perdu près de 80% du chiffre d’affaires en un an”, explique-t-il.Faute de clients, l’entreprise vit désormais sur ses réserves. Il est pour l’instant sauvé par l’argent mis de côté pour l’achat de deux compresseurs de bouteilles – des équipements à plusieurs dizaines de milliers d’euros l’unité.L’île des Pins, à 2h30 de bateau au sud de la Grande Terre, est mondialement connue des plongeurs pour la beauté de ses fonds marins. Globalement épargnée par les émeutes de mai 2024, elle a tout de même connu quelques soubresauts: en août, l’église a été partiellement incendiée et deux élues non-indépendantistes agressées.Conséquence, des pays voisins comme l’Australie classent toujours la destination “à risque”, au niveau trois sur une échelle de quatre. Et les touristes ne sont jamais vraiment revenus.Avant la crise, l’avenir semblait radieux pour Pierre-Emmanuel Faivre. En 2023, son centre de plongée avait battu “le record de Koh Lanta”, en référence à l’année faste de 2005, quand le tournage de l’émission avait dopé la fréquentation.En mars 2024, il participait au salon de la plongée à Tokyo. Plusieurs tour-opérateurs étaient prêts à programmer l’île, déjà très populaire auprès des touristes japonais, qui représentaient jusqu’à 30% de la clientèle de certains hôtels.- Desserte au ralenti -Mais les émeutes, puis l’arrêt en septembre pour raisons économiques de la liaison directe Nouméa-Tokyo par la compagnie calédonienne Aircalin, ont brisé cette dynamique.Autre coup dur: la desserte de l’île a été drastiquement réduite, dénoncent les professionnels du secteur. Car sur un territoire financièrement exsangue, qui a connu une baisse de 10-15% de son PIB en 2024, selon les estimations de l’institut statistique locale, toutes les entreprises compressent leurs coûts.La desserte en bateau est devenue aléatoire et les rotations aériennes, qui allaient jusqu’à 25 vols par semaine, sont descendues à cinq.Président de la Fédération Île des Pins Tourisme, Lilian Morer a fait le compte: l’activité a chuté de 70 à 80% pour l’ensemble des structures touristiques, un tiers des établissements sont fermés, les autres peinent à dépasser 30% de taux d’occupation.”Ça va mal, c’est totalement mort. On est en mode survie, mais on sait que ça ne tiendra pas dans le temps”, avertit ce directeur d’un village vacances sur l’île des Pins.Le chômage partiel, décrété après les émeutes, a permis d’éviter les licenciements immédiats. Mais le dispositif doit s’arrêter fin juin. Ensuite, “il y aura des plans sociaux”, prévient Nicolas Zerathe, gérant d’un petit lodge qui arrive tant bien que mal à se maintenir à flot grâce à une clientèle fidèle.Une catastrophe pour l’île, alors que le tourisme représente 600 emplois directs et indirects sur une population de 2.400 habitants. Même dans le meilleur des cas, aucun ne voit l’activité repartir avant fin 2026. “On est KO. Et même si ça repart, il faudra une vraie volonté et un gros chèque pour relancer”, conclut Lilian Morer.

Tollé du Crif et de la Licra après des propos d’Ardisson sur la situation à Gaza

La Licra et le Crif ont condamné dimanche les propos tenus la veille par l’animateur et producteur Thierry Ardisson sur France 2 comparant Gaza à Auschwitz, des propos pour lesquels il a demandé pardon, dimanche, auprès de “ses amis juifs”. Gaza, “c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire”, a déclaré Thierry Ardisson samedi soir dans l’émission “Quelle Epoque!” présentée par Léa Salamé, faisant référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.”On nous dira +mais vous saviez+, c’est ça qui est fou”, a-t-il ajouté, en évoquant la situation dans la bande de Gaza.Dimanche, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a “condamné une nouvelle fois la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant. Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz”, a-t-elle écrit sur le réseau social X.Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a lui aussi lancé: “Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !”, sur le même réseau.”La Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs”, a déclaré M. Arfi. “Je déplore depuis le 7 Octobre (2023, ndlr) la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier”, a-t-il encore écrit.Selon lui, “la situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables”.Dans un communiqué transmis à l’AFP dimanche, M. Ardisson est revenu sur ses déclarations. “L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré”. “Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner”, ajoute-t-il, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.

Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

India, Pakistan ceasefire holds after early violations

A ceasefire appeared to hold on Sunday between India and Pakistan, hours after the nuclear-armed rivals accused each other of violating a truce that brought them back from the brink of all-out war.The ceasefire was agreed on Saturday after four days of missile, drone and artillery attacks which killed at least 60 people and sent thousands fleeing, in the worst violence since India and Pakistan’s last open conflict in 1999.The “full and immediate” halt to hostilities was unexpectedly announced by US President Donald Trump on social media, who said that it followed a “long night of talks mediated by the United States”.Early on Sunday India’s foreign secretary said that New Delhi had retaliated after Pakistan’s “repeated violations” of the truce.Pakistan said it “remains committed” to the ceasefire and that its forces were handling violations by India with “responsibility and restraint”.Residents of several villages along the Indian side of the Line of Control, the de-facto frontier of divided Kashmir, said heavy Pakistani shelling resumed hours after the ceasefire announcement.Bairi Ram’s four-room house in the village of Kotmaira was reduced to rubble in shelling and three of his buffaloes were killed.”Everything is finished,” he said.- ‘Fragile peace’ -But by later in the day a senior security official in Muzaffarabad in Pakistan administered-Kashmir said there were “intermittent exchanges of fire” but that situation was “quiet since the morning”.Hazoor Sheikh, 46, who runs a store in the main market in the border town of Poonch, which was the worst-hit in India during the fighting, was one of the first to reopen his shop on Sunday.”Finally, after days, we could sleep peacefully,” said Sheikh.At least 12 Poonch residents were killed at most of the 60,000-strong population had fled in cars, on buses and even on foot. On Sunday people were starting to come back, although some remained worried that the ceasefire would not last.”Every time India has agreed to such an agreement, Pakistan has ended up violating it,” Poonch resident Hafiz Mohammad Shah Bukhari, 49, told AFP.This was echoed on the other side by Kala Khan, who lives in Chakothi in Pakistan-controlled Kashmir and who hid with neighbours in a bunker.”India is a deceitful neighbour. You can never trust it,” said Khan told AFP. “I have absolutely no faith in India; I believe it will strike again.”Praveen Donthi, a senior analyst with the International Crisis Group, was also sceptical.”Things are going to remain hostile. Things are going to be difficult,” he said.Pro-military rallies were held in cities across Pakistan on Sunday, with the country’s green and white flag draped from buildings and cars. – ‘Terrorist camps’ -The alarming spiral towards all-out conflict began before dawn on Wednesday, when India launched missile attacks destroying what it called “terrorist camps”.This followed an attack on tourists in Indian-administered Kashmir on April 22 that killed 26 people and which India accused Pakistan of backing.Pakistan firmly denied any involvement and called for an independent investigation.Islamabad immediately responded to the strikes with heavy artillery fire and claimed to have downed five fighter jets — something India has not commented on — before it said it launched its own strikes on Indian cities on Saturday.Militants have stepped up operations in Kashmir since 2019, when Indian Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist government revoked the region’s limited autonomy and took it under direct rule from New Delhi.Divided Muslim-majority Kashmir is claimed in full by both countries, who have fought several wars over the territory since their independence from Britain in 1947.- ‘Positive step’ -Pakistan Prime Minister Shehbaz Sharif said on X that his country — which has long sought international mediation in Kashmir — “appreciates” the US intervention.India has consistently opposed mediation, however, and observers were sceptical of the truce.News of the ceasefire was met with relief from countries including Britain and Iran, as well as the United Nations.China, which borders India and Pakistan, said it was “willing to continue playing a constructive role” and remained concerned with any escalation, according to state-run news agency Xinhua.”The days ahead will be critical to see whether the ceasefire holds and gives way to relative normalcy,” read an editorial in Dawn, Pakistan’s leading English language newspaper.”While foreign friends can certainly help create a conducive atmosphere, it is Islamabad and New Delhi that will have to do the heavy lifting themselves to secure peace.”burs-stu