Mexique: une tortilla expérimentale, longue conservation sans réfrigérateur

Penchée sur un microscope, la chercheuse Raquel Gomez scrute des micro-organismes qui permettent de conserver des tortillas pendant plusieurs semaines, sans réfrigérateur, un projet visant à lutter contre la malnutrition dans les zones pauvres du Mexique.L’enjeu est de taille. La tortilla, cette petite crêpe de maïs ou de blé dans le nord du pays, est l’aliment de base de la cuisine locale. Remplie de viande de boeuf ou de poulet, de poisson ou de langoustines, de sauce, d’avocats, d’oignon, de coriandre, d’ananas…, elle se décline sous toutes formes de tacos possibles.La tortilla est consommée par 98% des 129 millions de Mexicains, qui l’achètent au poids dans de petites fabriques artisanales de quartier d’où elle sort molle et chaude, prête à l’emploi.A la traditionnelle farine de blé, Mme Gomez et son équipe ont mélangé des probiotiques, micro-organismes présents dans des aliments comme le yaourt. Objectif: une tortilla qui puisse se conserver jusqu’à un mois sans frigo, bien plus longtemps que pour la version artisanale ou même celle en vente dans les supermarchés.L’alternative sans réfrigérateur “a été conçue en pensant aux personnes les plus vulnérables”, explique à l’AFP la docteure en recherche médicale dans la banlieue de Mexico.Au Mexique, 13,9% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Le chiffre grimpe à 27,4% dans les communautés indigènes, selon les données officielles. – “Pas d’argent” -La tortilla développée par Raquel Gomez et son équipe n’est pas encore commercialisée, mais elle pourrait un jour profiter à des personnes comme Teresa Sanchez, une femme membre de la communauté indigène maya tseltal de 46 ans qui n’a pas de réfrigérateur. Dans sa maison aux murs de bois et au toit de zinc, située à Oxchuc dans le Chiapas (sud), la quadragénaire allume un feu de bois et suspend des morceaux de viande de bœuf pour les conserver grâce à la fumée. Une technique ancestrale encore courante dans cette ville, où plus de 90% des 55.000 habitants n’ont pas de réfrigérateur. “Ma mère me l’a enseignée et les grands-parents le font toujours ainsi parce que, où trouver un réfrigérateur s’il n’y a pas d’argent?”, explique à l’AFP cette femme au foyer. Le Chiapas, avec une importante population indigène, est l’État qui enregistre le plus faible pourcentage de logements avec réfrigérateur au Mexique (64,6%). La température moyenne maximale y est passée de 30,1 à 32°C entre 2014 et 2024 et la moitié de son territoire est vulnérable au changement climatique, selon des estimations officielles. “Nous calculons ce que nous allons manger et combien nous sommes. Nous le mettons à bouillir et, s’il en reste un peu, nous le faisons (re)bouillir dans l’après-midi”, pour que la nourriture ne se décompose pas le lendemain, raconte Mme Sanchez. Ses tortillas sont stockées dans des récipients fabriqués avec l’écorce d’un arbre local, le morro. Parfois, la viande est également salée et “séchée au soleil”. Pour cette raison, Mme Sanchez n’achète que le strict nécessaire. Sans compter qu’elle n’a “pas assez d’argent pour acheter beaucoup”.- Sans conservateurs -Raquel Gomez étudie les bienfaits des micro-organismes et utilise des prébiotiques (des fibres) pour nourrir des cultures de probiotiques. Ce mélange est bon pour la santé, explique cette spécialiste des maladies métaboliques et professeure à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Grâce aux “produits formés pendant la fermentation, il n’est pas nécessaire d’utiliser des conservateurs”, souligne également Mme Gomez. Ces additifs sont fréquents dans les tortillas de blé industrielles.Bien que la tortilla développée à l’UNAM soit à base de farine de blé, principalement consommée dans le nord du Mexique, Mme Gomez n’exclut pas d’appliquer sa méthode aux tortillas de maïs, préférées par la population mais qui ne résistent que quelques heures à des températures élevées.Les chercheurs ont breveté leur tortilla en 2023. L’UNAM a signé un contrat avec une entreprise pour commercialiser l’aliment, mais l’accord s’est rompu après le décès des principaux actionnaires, raconte la professeure. Lauréate d’un prix décerné en décembre dernier par l’Institut mexicain de la propriété industrielle, elle continue à chercher des partenaires pour distribuer son invention, persuadée de convaincre les consommateurs.

La Bourse de Paris prudente malgré la trêve commerciale

La Bourse de Paris hésite mardi, restant prudente devant les incertitudes commerciales, l’enthousiasme de la veille après l’annonce d’une trêve entre les Etats-Unis et la Chine sur ce terrain retombant légèrement.L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, prenait 0,15% vers 09H45 heure de Paris, avec un gain de 11,63 points, pour s’établir à 7.861,73 points. Lundi, il avait terminé en hausse de 1,37% pour s’établir à 7.850,10 points.Les Etats-Unis et la Chine ont mis sur pause lundi leur guerre commerciale en annonçant la suspension pour 90 jours de la majeure partie des droits de douane prohibitifs qu’ils s’étaient mutuellement imposés et qui ont ébranlé l’économie mondiale.”L’optimisme grandit à l’idée que l’accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine marque la fin d’un conflit douanier de grande ampleur”, commente Patrick Munnelly, stratégiste chez Tickmill Group.Concrètement, les deux premières puissances économiques mondiales acceptent de réduire largement – à 30% pour Washington et 10% pour Pékin – les surtaxes qu’ils s’étaient mutuellement imposés, contre respectivement 145% et 125% après l’escalade initiée par Donald Trump début avril.Mais après la hausse des marchés lundi, l’enthousiasme semble déjà retomber pour faire place à la prudence.”Rappelons que ce n’est qu’un armistice, pas un traité de paix”, relève Neil Wilson, de Saxo Markets.”L’euphorie des dernières semaines reposait en grande partie sur l’espoir que Washington et Pékin parviennent à des concessions substantielles dans leur guerre commerciale”, rappelle Jochen Stanzl, chez CMC Markets. “Une fois que cet espoir a été en partie réalisé, la question se pose désormais de savoir s’il existe encore de nouveaux catalyseurs pour faire monter les cours.”Et “les conséquences du conflit commercial lancé par Trump devraient continuer à peser durablement sur les marchés mondiaux”, note M. Munnelly.Carmat palpiteLa société Carmat, qui produit et commercialise un cœur artificiel, a annoncé lundi la finalisation du recrutement pour son essai clinique Eficas et l’accord des autorités françaises pour 21 implantations supplémentaires de sa prothèse commercialisée sous la marque Aeson.Une avancée saluée par les investisseurs, le titre Carmat s’adjugeant 5,12% à 0,84 euros vers 09H45 heure de Paris.

Un record de plus de 83 millions de déplacés dans le monde

Les conflits comme au Soudan, à Gaza et les catastrophes naturelles ont poussé le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (PDI) à un nouveau niveau record de 83,4 millions à la fin de 2024, selon un rapport annuel publié mardi.Le nombre de déplacés a bondi de 50% au cours des six dernières années, précisent l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), dans leur rapport conjoint publié à Genève.Ce nombre de 83,4 millions – l’équivalent de la population de l’Allemagne – est à comparer aux 75,9 millions de déplacés internes que comptait le monde à la fin 2023. “Le déplacement interne est l’endroit où se croisent conflit, pauvreté et crise climatique, et qui frappe les plus vulnérables de plein fouet”, a déclaré Alexandra Bilak, directrice de l’IDMC, dans un communiqué.Contrairement aux réfugiés qui fuient un pays pour s’installer ailleurs, les déplacés sont des personnes qui ont dû partir mais qui restent dans leur pays. Le nombre de pays signalant des déplacements dus à la fois aux conflits et aux catastrophes a triplé en 15 ans. Plus des trois-quarts des déplacés internes en raison de conflits vivent dans des pays très vulnérables au changement climatique.Près de 90% de ces déplacements forcés sont dus aux violences et aux conflits. Ils concernent 73,5 millions de personnes, un chiffre en augmentation de 80% depuis 2018.Les catastrophes ont elles obligé près de 10 millions de personnes à fuir et à s’installer ailleurs, un chiffre qui a doublé en cinq ans.Fin 2024, 10 pays comptaient chacun plus de trois millions de déplacés internes dus aux conflits et aux violences.  Avec 11,6 millions de déplacés, le Soudan compte le plus grand nombre de ces personnes jamais enregistré dans un seul pays, souligne le rapport.Presque toute la population de la bande de Gaza était également déplacée fin 2024, avant même les nouveaux déplacements massifs provoqués par la reprise des bombardements israéliens, le 18 mars, après la fin d’une trêve de deux mois.- Etats-Unis très touchés -Confrontés à plusieurs ouragans majeurs comme Helene et Milton, qui ont entraîné des évacuations massives, les Etats-Unis ont comptabilisé à eux seuls 11 millions de déplacements liés à des catastrophes naturelles – près d’un quart du total mondial, indique encore le rapport.Les phénomènes météorologiques, souvent aggravés par le changement climatique, ont provoqué 99,5% des déplacements dus à des catastrophes l’an dernier.Souvent, les causes et les effets du déplacement “sont liés, rendant les crises plus complexes et prolongeant la détresse des personnes déplacées”, selon le rapport.Ces chiffres alarmants surviennent au moment où les organisations humanitaires mondiales sont en grande difficulté en raison du gel par Donald Trump de la majorité de l’aide financière américaine.- “Signal d’alarme” -De nombreuses coupes budgétaires touchent les déplacés, qui reçoivent généralement moins d’attention que les réfugiés.”Les chiffres de cette année doivent être un signal d’alarme pour la solidarité mondiale”, a insisté Jan Egeland, le directeur du NRC dans le communiqué.”À chaque fois qu’un financement est coupé, un déplacé n’a plus accès à la nourriture, aux médicaments, à la sécurité et perd espoir”, a-t-il averti.L’absence de progrès dans la lutte contre les déplacements dans le monde est “à la fois un échec politique et une tache morale pour l’humanité”.

Pakistan says 51 killed in India clashes last week

Pakistan’s army announced on Tuesday a new death toll of 40 civilians and 11 military service members killed last week in the worst confrontation with India in decades.The nuclear-armed neighbours engaged in four days of tit-for-tat strikes that threatened to escalate into all-out war before US President Donald Trump announced a ceasefire Saturday he said Washington brokered.Pakistan’s army said in a statement that India’s “unprovoked and reprehensible dastardly attacks” killed 40 civilians, including seven women and 15 children.”While defending the motherland with exemplary valour, 11 personnel of the Pakistan Armed Forces embraced martyrdom and 78 were wounded,” it said.”Let there be no ambiguity: any attempt to challenge Pakistan’s sovereignty or territorial integrity, ever again, shall be met with a swift, full-spectrum, and decisive response”, it added.Previously Pakistan’s official toll was 33 civilians with no military losses.India has said that 15 civilians and five soldiers died.Despite mutual claims on initial violations, the ceasefire still appeared to be holding on Tuesday.Trump said Monday that US intervention had prevented a “bad nuclear war”.”We stopped a nuclear conflict… millions of people could have been killed. So I’m very proud of that,” he told reporters at the White House.Indian Prime Minister Narendra Modi said in a televised address to the nation on Monday that Pakistan has chosen to attack rather than help it fight “terrorism”.”If another terrorist attack against India is carried out, a strong response will be given,” he said.A post from his account on X Tuesday said he had met with service members involved in the conflict.”It was a very special experience to be with those who epitomise courage, determination and fearlessness. India is eternally grateful to our armed forces for everything they do for our nation.,” he said.The latest flare-up followed an April 22 attack on tourists in Indian-administered Kashmir which killed 26 people.India accused Pakistan of backing the attack, but Islamabad denied involvement.- ‘Terrorist camps’ -The fighting began before dawn last Wednesday, when India launched missile attacks destroying what it called “terrorist camps” in the Pakistan-administered part of Kashmir.Each side then accused the other of launching waves of warplane and drone strikes, as well as missile and artillery bombardments that killed at least 60 people on both sides.”If Pakistan wants to survive, it will have to destroy its terror infrastructure,” Modi said Monday.”India will strike with precision and decisiveness against the terrorist groups thriving under the cover of nuclear blackmail.”India’s stand is very clear. Terror and talks cannot go together… Terror and trade cannot go together… Water and blood cannot flow together.”The flare-up in violence was the worst since the rivals’ last open conflict in 1999 and sparked global shudders that it could spiral into full-blown war.Pakistan’s military statement Tuesday listed the highest ranked service member to be killed in the latest conflict as an airforce squadron leader.The military has said it downed five Indian jets, but has not admitted losing any aircraft of its own.India has not disclosed losing any aircraft.burs-stu/fox

Trump entame en Arabie saoudite une tournée dans le Golfe

Donald Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite, première étape d’une tournée dans le Golfe qui doit lui permettre de moissonner de gros contrats, mais qui ne pourra ignorer les nombreux et brûlants sujets diplomatiques dans la région.L’avion du président américain, escorté avant d’atterrir par plusieurs F-15 saoudiens, s’est posé peu avant 09h50 (06h50 GMT) à Ryad. Il se rendra ensuite au Qatar et dans les Emirats arabes unis, dans le cadre de ce premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début de son second mandat. Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage à l’international. La décision de faire passer, encore une fois, les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant, mais aussi les priorités économiques du président américain. Ryad, Doha et Abou Dhabi devraient lui réserver un accueil royal, accompagné d’annonces de contrats mirobolants, de la défense à l’aviation, en passant par l’énergie ou l’intelligence artificielle.Une moisson bienvenue pour le président américain, dont la politique économique faite d’attaques puis de volte-face commerciales laisse ses concitoyens de plus en plus sceptiques. Cette visite s’inscrit dans une séquence diplomatique frénétique pour Washington.Le président américain revendique un rôle déterminant dans la conclusion d’un cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et se dit prêt à aller en Turquie à la rencontre des présidents ukrainien et russe pour faire avancer les négociations sur une cessation des hostilités en Ukraine.Il a aussi obtenu la libération d’un otage américain à Gaza.- “Mille milliards” -Washington a également mené des pourparlers dimanche avec l’Iran sur le dossier nucléaire, et conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen. Face à une diplomatie américaine très active mais pas toujours lisible, les Etats du Golfe chercheront à comprendre, voire à influencer, la position de Donald Trump sur les grands sujets régionaux, dont Gaza et la Syrie. Mais la priorité sera bel et bien économique. “Des sources à la Maison Blanche ont indiqué que le président se concentrera sur des deals”, écrit Daniel B. Shapiro, chercheur au sein du think tank Atlantic Council. En janvier, le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, s’était engagé à injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis. “Je demanderai au prince héritier – un type formidable – d’arrondir ça à mille milliards”, avait alors répondu le président américain. Selon un responsable saoudien proche du ministère de la Défense, Ryad, soucieux de préserver les liens de défense avce le grand allié américain, cherche notamment à verrouiller des livraisons de chasseurs F-35 et de systèmes de défense antiaérienne.- “Relation transactionnelle” -“Nous demanderons à ce que les livraisons aient lieu pendant le mandat de Trump”, a-t-il précisé à l’AFP sous couvert d’anonymat.A Ryad, les avis sont partagés parmi les habitants interrogés par l’AFP.  “Cette visite aboutira à des décisions politiques importantes pour la région et dans l’intérêt des pays arabes et musulmans”, pense Khalifa Oneizi, un Saoudien de 47 ans. D’autres sont plus sceptiques: “Je ne suis pas optimiste sur cette visite ni sur ses résultats”, confie Hamad Shahrani, 62 ans.Alors que la guerre continue de faire rage à Gaza, la normalisation avec Israël semble exclue de l’agenda, Ryad assurant qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien.La question des droits humains ne devrait pas non plus troubler le déplacement.”C’est une relation très transactionnelle, dans laquelle les droits humains ne comptent absolument pas”, estime Andreas Krieg, spécialiste du Moyen-Orient.Avant même d’avoir atterri dans le Golfe, M. Trump a déjà suscité la controverse: il lui est reproché d’avoir accepté un Boeing 747-8 offert par la famille royale du Qatar pour remplacer les actuels Air Force One, et l’utiliser après son mandat.Face aux critiques, le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump entame en Arabie saoudite une tournée dans le Golfe

Donald Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite, première étape d’une tournée dans le Golfe qui doit lui permettre de moissonner de gros contrats, mais qui ne pourra ignorer les nombreux et brûlants sujets diplomatiques dans la région.L’avion du président américain, escorté avant d’atterrir par plusieurs F-15 saoudiens, s’est posé peu avant 09h50 (06h50 GMT) à Ryad. Il se rendra ensuite au Qatar et dans les Emirats arabes unis, dans le cadre de ce premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début de son second mandat. Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage à l’international. La décision de faire passer, encore une fois, les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant, mais aussi les priorités économiques du président américain. Ryad, Doha et Abou Dhabi devraient lui réserver un accueil royal, accompagné d’annonces de contrats mirobolants, de la défense à l’aviation, en passant par l’énergie ou l’intelligence artificielle.Une moisson bienvenue pour le président américain, dont la politique économique faite d’attaques puis de volte-face commerciales laisse ses concitoyens de plus en plus sceptiques. Cette visite s’inscrit dans une séquence diplomatique frénétique pour Washington.Le président américain revendique un rôle déterminant dans la conclusion d’un cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et se dit prêt à aller en Turquie à la rencontre des présidents ukrainien et russe pour faire avancer les négociations sur une cessation des hostilités en Ukraine.Il a aussi obtenu la libération d’un otage américain à Gaza.- “Mille milliards” -Washington a également mené des pourparlers dimanche avec l’Iran sur le dossier nucléaire, et conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen. Face à une diplomatie américaine très active mais pas toujours lisible, les Etats du Golfe chercheront à comprendre, voire à influencer, la position de Donald Trump sur les grands sujets régionaux, dont Gaza et la Syrie. Mais la priorité sera bel et bien économique. “Des sources à la Maison Blanche ont indiqué que le président se concentrera sur des deals”, écrit Daniel B. Shapiro, chercheur au sein du think tank Atlantic Council. En janvier, le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, s’était engagé à injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis. “Je demanderai au prince héritier – un type formidable – d’arrondir ça à mille milliards”, avait alors répondu le président américain. Selon un responsable saoudien proche du ministère de la Défense, Ryad, soucieux de préserver les liens de défense avce le grand allié américain, cherche notamment à verrouiller des livraisons de chasseurs F-35 et de systèmes de défense antiaérienne.- “Relation transactionnelle” -“Nous demanderons à ce que les livraisons aient lieu pendant le mandat de Trump”, a-t-il précisé à l’AFP sous couvert d’anonymat.A Ryad, les avis sont partagés parmi les habitants interrogés par l’AFP.  “Cette visite aboutira à des décisions politiques importantes pour la région et dans l’intérêt des pays arabes et musulmans”, pense Khalifa Oneizi, un Saoudien de 47 ans. D’autres sont plus sceptiques: “Je ne suis pas optimiste sur cette visite ni sur ses résultats”, confie Hamad Shahrani, 62 ans.Alors que la guerre continue de faire rage à Gaza, la normalisation avec Israël semble exclue de l’agenda, Ryad assurant qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien.La question des droits humains ne devrait pas non plus troubler le déplacement.”C’est une relation très transactionnelle, dans laquelle les droits humains ne comptent absolument pas”, estime Andreas Krieg, spécialiste du Moyen-Orient.Avant même d’avoir atterri dans le Golfe, M. Trump a déjà suscité la controverse: il lui est reproché d’avoir accepté un Boeing 747-8 offert par la famille royale du Qatar pour remplacer les actuels Air Force One, et l’utiliser après son mandat.Face aux critiques, le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump entame en Arabie saoudite une tournée dans le Golfe

Donald Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite, première étape d’une tournée dans le Golfe qui doit lui permettre de moissonner de gros contrats, mais qui ne pourra ignorer les nombreux et brûlants sujets diplomatiques dans la région.L’avion du président américain, escorté avant d’atterrir par plusieurs F-15 saoudiens, s’est posé peu avant 09h50 (06h50 GMT) à Ryad. Il se rendra ensuite au Qatar et dans les Emirats arabes unis, dans le cadre de ce premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début de son second mandat. Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage à l’international. La décision de faire passer, encore une fois, les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant, mais aussi les priorités économiques du président américain. Ryad, Doha et Abou Dhabi devraient lui réserver un accueil royal, accompagné d’annonces de contrats mirobolants, de la défense à l’aviation, en passant par l’énergie ou l’intelligence artificielle.Une moisson bienvenue pour le président américain, dont la politique économique faite d’attaques puis de volte-face commerciales laisse ses concitoyens de plus en plus sceptiques. Cette visite s’inscrit dans une séquence diplomatique frénétique pour Washington.Le président américain revendique un rôle déterminant dans la conclusion d’un cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et se dit prêt à aller en Turquie à la rencontre des présidents ukrainien et russe pour faire avancer les négociations sur une cessation des hostilités en Ukraine.Il a aussi obtenu la libération d’un otage américain à Gaza.- “Mille milliards” -Washington a également mené des pourparlers dimanche avec l’Iran sur le dossier nucléaire, et conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen. Face à une diplomatie américaine très active mais pas toujours lisible, les Etats du Golfe chercheront à comprendre, voire à influencer, la position de Donald Trump sur les grands sujets régionaux, dont Gaza et la Syrie. Mais la priorité sera bel et bien économique. “Des sources à la Maison Blanche ont indiqué que le président se concentrera sur des deals”, écrit Daniel B. Shapiro, chercheur au sein du think tank Atlantic Council. En janvier, le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, s’était engagé à injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis. “Je demanderai au prince héritier – un type formidable – d’arrondir ça à mille milliards”, avait alors répondu le président américain. Selon un responsable saoudien proche du ministère de la Défense, Ryad, soucieux de préserver les liens de défense avce le grand allié américain, cherche notamment à verrouiller des livraisons de chasseurs F-35 et de systèmes de défense antiaérienne.- “Relation transactionnelle” -“Nous demanderons à ce que les livraisons aient lieu pendant le mandat de Trump”, a-t-il précisé à l’AFP sous couvert d’anonymat.A Ryad, les avis sont partagés parmi les habitants interrogés par l’AFP.  “Cette visite aboutira à des décisions politiques importantes pour la région et dans l’intérêt des pays arabes et musulmans”, pense Khalifa Oneizi, un Saoudien de 47 ans. D’autres sont plus sceptiques: “Je ne suis pas optimiste sur cette visite ni sur ses résultats”, confie Hamad Shahrani, 62 ans.Alors que la guerre continue de faire rage à Gaza, la normalisation avec Israël semble exclue de l’agenda, Ryad assurant qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien.La question des droits humains ne devrait pas non plus troubler le déplacement.”C’est une relation très transactionnelle, dans laquelle les droits humains ne comptent absolument pas”, estime Andreas Krieg, spécialiste du Moyen-Orient.Avant même d’avoir atterri dans le Golfe, M. Trump a déjà suscité la controverse: il lui est reproché d’avoir accepté un Boeing 747-8 offert par la famille royale du Qatar pour remplacer les actuels Air Force One, et l’utiliser après son mandat.Face aux critiques, le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Hollywood stars condemn Gaza ‘genocide’ as Cannes Festival opens

More than 380 figures from the cinema world including “Schindler’s List” actor Ralph Fiennes condemned “genocide” in Gaza in an open letter published on Tuesday ahead of the Cannes Festival opening.”We cannot remain silent while genocide is taking place in Gaza,” read the letter initiated by several pro-Palestinian activist groups and published in French newspaper Liberation and US magazine Variety. The signatories — which include Hollywood stars Richard Gere and Susan Sarandon, as well as acclaimed Spanish director Pedro Almodovar and former Cannes winner Ruben Ostlund — decried the death of Gazan photojournalist Fatima Hassouna.Hassouna, 25, is the subject of a documentary which will premiere in Cannes on Thursday by Iranian director Sepideh Farsi, titled “Put Your Soul on Your Hand and Walk”.Hassouna was killed along with 10 relatives in an Israeli air strike on her family home in northern Gaza last month, the day after the documentary was announced as part of the ACID Cannes selection.Farsi welcomed the impact of her film but called on Cannes Festival organisers to denounce Israel’s ongoing bombardment of the devastated Palestinian territory. “There needs to be a real statement,” she told AFP. “Saying ‘the festival isn’t political’ makes no sense.”This year’s Cannes jury president Juliette Binoche was initially said by organisers to have signed the petition, but her spokeswoman told AFP that she had not endorsed it and her name was not published by Liberation.Other signatories include Jonathan Glazer, the British director of Jewish origin who won an Oscar for his 2023 Auschwitz drama “The Zone of Interest”, as well as US star Mark Ruffalo and Spanish actor Javier Bardem.- War programming -The Cannes Festival kicks off on Tuesday on the French Riviera, with an opening ceremony headlined by Robert De Niro and three films showing the devastation of Russia’s war on Ukraine.Two documentaries featuring Ukrainian President Volodymyr Zelensky and a third film shot on the brutal frontlines of Europe’s biggest war in 80 years are to be screened on a “Ukraine Day” of programming.It is “a reminder of the commitment of artists, authors and journalists to tell the story of this conflict in the heart of Europe”, the festival said.Nothing similar has been planned for the war in Gaza, but the film on Hassouna is set to “honour” her memory, organisers said previously.Gazan filmmakers Arab and Tarzan Nasser are also set to showcase their fiction feature set in 2007 in the Palestinian territory in one of the secondary sections of the festival.The opening film on Tuesday evening is “Leave One Day” by French director Amelie Bonnin, a newcomer, before Hollywood heavyweight De Niro receives an honorary Palme d’Or. – Depardieu – De Niro is one of the most outspoken critics of US President Donald Trump in the American cinema world, with the “Taxi Driver” star often struggling to find words harsh enough for the US president. Trump has made himself one of the main talking points in Cannes after announcing on May 5 that he wanted 100-percent tariffs on movies “produced in foreign lands”.The idea sent shockwaves through the film world, although few insiders or experts understand how such a policy could be implemented. Cannes director Thierry Fremaux talked up the festival’s “rich” American film programme on Monday, with movies from Wes Anderson, Richard Linklater, Ari Aster and Kelly Reichardt in the main competition.”American cinema remains great cinema. The United States remains a great country of cinema,” he said.Off-screen news in France is also likely to overshadow the red-carpet action in Cannes on Tuesday, with French film icon Gerard Depardieu facing a verdict in a sexual harassment case in Paris.Depardieu, who has acted in more than 200 films and television series, is the highest-profile figure caught up in France’s response to the #MeToo movement against sexual violence.- Cruise in town – While independent cinema forms the core of the Cannes festival, organisers also hand over part of the programme to major Hollywood studios to promote their blockbusters.Tom Cruise is set to return to the Riviera for the premiere of the latest instalment of his “Mission: Impossible” franchise on Thursday, three years after he lit up the festival while promoting “Top Gun: Maverick”.The festival will also see a series of high-profile debut films from actors-turned-directors, including “Eleanor the Great” from Scarlett Johansson and “The Chronology of Water” by Kristen Stewart.Organisers on Monday denied reports that they had banned provocative near-nude dresses from the red carpet.However, “full nudity on the red carpet” has been formally outlawed, “in keeping with French law”.

L’Allemagne dissout un important réseau complotiste et extrémiste

Les autorités allemandes ont annoncé mardi des perquisitions contre un réseau complotiste et extrémiste à travers le pays et prononcé la dissolution de “la plus grande organisation” de cette mouvance accusée “d’attaquer l’ordre démocratique libéral”.Des perquisitions ont été lancées dans sept régions du pays visant l’association “Royaume d’Allemagne”, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué à propos de ce groupe comptant environ 6.000 partisans qui “nient l’existence de la République fédérale d’Allemagne et rejettent son système juridique”.L’association “Royaume d’Allemagne” (“Königreich Deutschland”) est interdite à compter de mardi car “ses objectifs et ses activités sont contraires à la législation pénale et vont à l’encontre de l’ordre constitutionnel et de l’idée de la compréhension entre les peuples”, explique le ministère selon lequel l’interdiction concerne également “les nombreuses organisations affiliées à cette association”.Le parquet fédéral a par ailleurs annoncé, dans le cadre de cette opération, l’arrestation de quatre personnes, dont trois membres fondateurs de ce groupe qui depuis une dizaine d’années a mis en place “des structures et des institutions pseudo-étatiques”, créant notamment un système bancaire et d’assurance, un bureau d’enregistrement avec des documents d’identité fictifs et une monnaie propre.Qualifiés “d’extrémistes dangereux” par le ministère, “Königreich Deutschland” fait partie de la mouvance allemande complotiste des “Reichsbürger” (“citoyens du Reich”), rejetant la légitimité de la République allemande moderne : ils croient en la pérennité du Reich allemand d’avant la Première Guerre mondiale, sous la forme d’une monarchie. Plusieurs groupes de sympathisants ont décrété la création de leurs propres mini-Etats.Selon les services allemands du renseignement intérieur, cette mouvance comptait environ 23.000 membres en 2022.Le “Royaume d’Allemagne” est “en expansion” depuis des années, a estimé mardi le ministère de l’Intérieur.Entrée en fonction la semaine dernière, la nouvelle coalition gouvernementale dirigée par le chancelier conservateur Friedrich Merz doit faire face à une progression des idéologies extrémistes de droite.La parti d’extrême droite AfD est désormais la première force d’opposition à la chambre des députés après avoir obtenu un score record aux législatives de février.