Foot: Coup de massue pour Lyon, relégué en Ligue 2
C’est un séisme pour le club septuple champion de France: l’Olympique lyonnais a été rétrogradé en Ligue 2 par le gendarme financier du football français, en dépit des arguments financiers présentés mardi par son président, l’Américain John Textor.Le club rhodanien a déclaré dans la soirée qu’il faisait “immédiatement” appel de cette décision “incompréhensible”. La Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) avait confirmé quelques heures plus tôt la rétrogradation du club qu’elle avait décidée en novembre dernier à titre conservatoire, assortie alors d’une interdiction de recruter et d’un encadrement de la masse salariale.L’OL entend démontrer devant la commission d’appel de la DNCG “(sa) capacité à apporter les ressources nécessaires en termes de trésorerie pour garantir le maintien” en Ligue 1, indique le club dans un communiqué.”Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la DNCG, satisfaisant toutes ses demandes avec des investissements en fonds propres supérieurs aux montants demandés”, se défend l’OL. “Grâce aux apports en fonds propres de nos actionnaires et à la vente (des parts du club anglais) de Crystal Palace, notre trésorerie s’est considérablement améliorée et nous disposons de ressources plus que suffisantes pour la saison 2025-2026″, plaide encore le club.”Nous ne comprenons sincèrement pas comment une décision administrative a pu reléguer un si grand club français”, est-il ajouté, alors que la sanction a été annoncée dans la soirée par la Ligue de football professionnel via un communiqué laconique: “Olympique lyonnais: Rétrogradation en Championnat Ligue 2.”De son côté, Jean-Michel Aulas, le prédécesseur de John Textor, a évoqué “un coup terrible pour tous ceux qui aiment profondément” l’OL. Celui qui a repris le club en L2 en 1987 et l’a présidé pendant 36 ans, le menant aux succès des années 2000, ajoute cependant qu’il souhaite “de tout (son) coeur que l’appel, et les garanties que pourra apporter l’OL — et surtout celles de John Textor et de ses associés au sein d’Eagle Football Holding — permettront de revenir sur cette situation inédite”.- L’optimisme de Textor -A la sortie de son audition dans la journée devant la DNCG, John Textor avait pourtant tenu des propos optimistes. “Nous sommes très satisfaits des procédures mises en place par la DNCG cette année”, s’était-il félicité.”Vous pouvez le constater grâce aux contributions de nos actionnaires, nous avons investi de nouveaux capitaux, non seulement pour la DNCG mais aussi pour l’octroi des licences UEFA”, avait soutenu le dirigeant.Son optimisme a fait long feu. Et ce n’est pas la première fois que ses propos se heurtent à la réalité des décisons.Depuis novembre, et surtout ces dernières semaines, les signaux semblaient pourtant plutôt positifs et si des mesures d’encadrement étaient toujours envisagées, l’option d’une rétrogradation en Ligue 2 ne semblait plus vraiment d’actualité à Lyon.Surtout après l’annonce lundi que John Textor avait obtenu un accord pour la cession de ses parts dans Crystal Palace à l’homme d’affaires américain Robert Wood Johnson, propriétaire de l’équipe de football américain des New York Jets, une transaction estimée à 222 millions d’euros par la BBC.Eagle Football Holding avait auparavant lancé le 13 juin son introduction à la Bourse de New York. Mais le fruit de cette opération, qui dépend des conditions de marché, n’est pas encore déterminé, pas plus que ce pourrait toucher l’OL du produit de la cession des parts dans Crystal Palace.- Des liquidités renforcées -En revanche, Eagle et ses actionnaires ont pu prendre en compte dans le dossier présenté mardi à la DNCG les mesures mises en oeuvre pour soutenir les finances du club lyonnais: ils ont apporté 83 millions d’euros en trésorerie et un accord a été conclu fin janvier avec les prêteurs d’Eagle permettant un report de créances.En parallèle, pour réduire les dépenses, une centaine de salariés des services administratifs et commerciaux sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Sur le plan sportif, les fins des contrats d’Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico et Anthony Lopes, et les transferts de Maxence Caqueret cet hiver et de Rayan Cherki, cédé pour 42,5 millions d’euros à Manchester City voilà deux semaines, ont allégé la masse salariale.Il faut ajouter 19,5 millions pour les options d’achat obligatoires pour Saïd Benrahama (12 M EUR à Neom/promu en 1re div. saoudienne), Amin Sarr (5 M EUR à Vérone) et Johann Lepenant (2,5 M EUR à Nantes).Et le club peut encore enregistrer des rentrées d’argent au cours du mercato estival: la valeur marchande de son jeune international belge Malick Fofana est estimée à 30 millions d’euros au moins par le site Transfermarkt qui fait référence.L’OL doit reprendre l’entraînement le 7 juillet, et l’incertitude sur son avenir aura des répercussions sur son effectif et son projet sportif.
Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire
Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré de missions d’une durée totale de huit ans, sur deux îles de l’archipel du Svalbard: Bjørnøya (île aux Ours en français) et Hogen.L’hélicoptère est le seul moyen d’atteindre l’île aux Ours, où ne résident que les neuf employés de la petite station météo, remplacés tous les six mois.”L’idée n’est pas d’y rester longtemps. C’est un rythme difficile à tenir dans la durée, avec une forme d’isolement”, témoigne le sexagénaire norvégien auprès de l’AFP.Le rythme de travail y est exigeant: “c’est une activité 24H/24H et sept jours sur sept. On travaille jour et nuit”, raconte Trond Robertsen. L’équipe fonctionne par roulement pour couvrir tous les créneaux.L’observation météo commence à 06H00. “C’est fait manuellement, il faut sortir et vérifier le seau qui recueille les précipitations”, explique l’observateur météo. “En hiver, il faut faire fondre la neige et la glace dans le seau pour pouvoir estimer la quantité de précipitations”, ajoute-t-il.Les données sont ensuite transmises aux services météorologiques de Tromsø et d’Oslo. “Cette toute petite observation est en réalité cruciale pour les systèmes de prévisions météorologiques du nord, car il y a très peu d’observations dans cette zone”, témoigne-t-il. L’île aux Ours se trouve au milieu de zones de pêche et les bulletins de météo publiés deux fois par jour sont très attendus par les navires de pêche.- Moins de glace, moins d’ours -Depuis ses premières missions dans les années 1990 dans l’Arctique, Trond Robertsen a vu le climat changer. “Quand j’ai commencé à venir dans le Nord, il y avait beaucoup de glace. Ces dernières années, il y en a moins, et aussi moins d’ours polaires. On peut vraiment voir le changement climatique”, souligne le météorologue norvégien. Les ours polaires sont une espèce classée parmi les populations vulnérables face au changement climatique depuis 1982, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur nombre est en revanche presque impossible à évaluer.En hiver, les employés de la station sortent toujours par deux et toujours armés à cause de la présence des ours polaires, même si le météorologue dit qu’il est plus rare d’en rencontrer aujourd’hui.En avril, M. Robertsen a été victime d’un accident. Alors qu’il faisait de la menuiserie, il a glissé et s’est coupé un doigt et demi.A cause de conditions météo exécrables, il a dû attendre 26 heures avant d’être évacué par hélicoptère et transporté à l’hôpital après s’être blessé.”Une grosse tempête de neige venait d’arriver, et l’hélicoptère a seulement pu venir le lendemain”, raconte-t-il. Trond Robertsen ne regrette pas ces années passées dans ces conditions de vie austères.”L’Arctique m’a offert tant d’expériences et de souvenirs, perdre mon petit doigt gauche et une partie de mon annulaire, ce n’est qu’un petit prix à payer en retour”, estime-t-il.Â
Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire
Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré de missions d’une durée totale de huit ans, sur deux îles de l’archipel du Svalbard: Bjørnøya (île aux Ours en français) et Hogen.L’hélicoptère est le seul moyen d’atteindre l’île aux Ours, où ne résident que les neuf employés de la petite station météo, remplacés tous les six mois.”L’idée n’est pas d’y rester longtemps. C’est un rythme difficile à tenir dans la durée, avec une forme d’isolement”, témoigne le sexagénaire norvégien auprès de l’AFP.Le rythme de travail y est exigeant: “c’est une activité 24H/24H et sept jours sur sept. On travaille jour et nuit”, raconte Trond Robertsen. L’équipe fonctionne par roulement pour couvrir tous les créneaux.L’observation météo commence à 06H00. “C’est fait manuellement, il faut sortir et vérifier le seau qui recueille les précipitations”, explique l’observateur météo. “En hiver, il faut faire fondre la neige et la glace dans le seau pour pouvoir estimer la quantité de précipitations”, ajoute-t-il.Les données sont ensuite transmises aux services météorologiques de Tromsø et d’Oslo. “Cette toute petite observation est en réalité cruciale pour les systèmes de prévisions météorologiques du nord, car il y a très peu d’observations dans cette zone”, témoigne-t-il. L’île aux Ours se trouve au milieu de zones de pêche et les bulletins de météo publiés deux fois par jour sont très attendus par les navires de pêche.- Moins de glace, moins d’ours -Depuis ses premières missions dans les années 1990 dans l’Arctique, Trond Robertsen a vu le climat changer. “Quand j’ai commencé à venir dans le Nord, il y avait beaucoup de glace. Ces dernières années, il y en a moins, et aussi moins d’ours polaires. On peut vraiment voir le changement climatique”, souligne le météorologue norvégien. Les ours polaires sont une espèce classée parmi les populations vulnérables face au changement climatique depuis 1982, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur nombre est en revanche presque impossible à évaluer.En hiver, les employés de la station sortent toujours par deux et toujours armés à cause de la présence des ours polaires, même si le météorologue dit qu’il est plus rare d’en rencontrer aujourd’hui.En avril, M. Robertsen a été victime d’un accident. Alors qu’il faisait de la menuiserie, il a glissé et s’est coupé un doigt et demi.A cause de conditions météo exécrables, il a dû attendre 26 heures avant d’être évacué par hélicoptère et transporté à l’hôpital après s’être blessé.”Une grosse tempête de neige venait d’arriver, et l’hélicoptère a seulement pu venir le lendemain”, raconte-t-il. Trond Robertsen ne regrette pas ces années passées dans ces conditions de vie austères.”L’Arctique m’a offert tant d’expériences et de souvenirs, perdre mon petit doigt gauche et une partie de mon annulaire, ce n’est qu’un petit prix à payer en retour”, estime-t-il.Â
Both sides in Sean Combs trial rest case, closing arguments next
Both legal teams in the trial of Sean “Diddy” Combs rested their case on Tuesday, ushering in the final phases of the high-profile proceedings gripping a Manhattan federal courthouse.US prosecutors finished questioning their 34th and final witness in the seventh week of testimony, after which the defense delivered a brief case in which they opted against calling anyone further to the stand.That included Combs himself: it is common for defendants not to testify in their own trial, as taking the mic could open them up to potentially incriminating themselves.In a short, standard exchange with Judge Arun Subramanian, Combs confirmed that he would not take the stand on his own behalf.”Is it your decision not to testify in this case?” the judge asked, to which Combs responded: “That is my decision, your honor.””It is solely my decision,” he continued, before adding that he came to that conclusion “with my lawyers.””It’s my decision to make. I’m making this freely.”The defense rested after presenting a number of exhibits, a process that lasted less than half-an-hour.It’s not abnormal for defense teams to opt against presenting witnesses; the obligation to prove guilt lies on prosecutors, and unless jurors decide they have, the defendant is presumed innocent.Marathon closing arguments are expected to begin on Thursday, after which jurors will be tasked with deciding the fate of the 55-year-old Combs, who faces life in prison if convicted on charges of sex trafficking, racketeering and transportation for purposes of prostitution.Also on Tuesday the defense presented to the judge their acquittal motion — an argument that the prosecution has not met its burden of proof for each of the five charges.Such efforts are common in these types of cases, but acquittals are almost never granted.- ‘Freak-offs’ -Since early May, prosecutors have aimed to draw connections across a web of witnesses, phone records and travel bookings in a bid to show that Combs was the kingpin of an enterprise that carried out crimes including bribery, arson and kidnapping to enforce his power and satisfy his every desire.The prosecution said the artist and entrepreneur trafficked women and men for drug-fueled sexual marathons, sometimes days-long encounters dubbed “freak-offs” or “hotel nights.”Some of the events were filmed, and jurors have watched a number of sexually explicit clips.Government attorneys closed their questioning by offering reams of text messages and other records for jurors to review, documentation of dozens of freak-offs that they say also shows arrangements for prostitution and trafficking.As testimony of the last summary witness — someone brought in to explain data and records to jurors — wrapped up, prosecutor Maurene Comey delivered a staccato burst of questions to emphasize elements of charges related to transportation with the intent of prostitution.Combs denies all charges.Lawyers for Combs have insisted that what prosecutors have called sex trafficking was consensual.Three women have testified in graphic detail of harrowing sexual, physical and emotional abuse.The singer Casandra Ventura, Combs’s girlfriend for more than a decade, filed suit against Combs in 2023, a civil case that was settled out of court in less than 24 hours — but which opened the floodgates for a deluge of accusations against the one-time music industry powerhouse.She was among the key witnesses to testify at the trial, and jurors were repeatedly shown now-infamous surveillance footage of Combs violently kicking and dragging Ventura in a hotel.A hotel security guard testified that he received $100,000 in a brown paper bag from Combs in exchange for the disturbing tape, which CNN published last year.Jurors are not sequestered but are instructed every day not to consume any media about the case — a mighty task, as news of the trial has permeated both traditional and social media.
La dengue refait une inquiétante apparition au Bangladesh
Nouvelle alerte à la dengue au Bangladesh: l’épidémie de fièvre, propagée par les moustiques, a refait une apparition dans les hôpitaux des districts côtiers du pays, contraints de soigner les malades à même le sol.A l’heure où le réchauffement climatique modifie en profondeur la météo mondiale, les experts imputent cette brutale résurgence du virus au manque d’eau potable dans les régions du delta des fleuves Brahmapoutre et Gange.A Barisal (nord), Azmeri Mona Lisa Zareen est morte de la dengue au début du mois et sa fillette de deux ans est inconsolable.”Ma femme a développé une forte fièvre (…) sa tension est tombée et elle ne pouvait plus respirer”, dit son époux, Rakibul Islam Rajan, 31 ans. “Depuis sa mort, notre fille n’en finit pas de la chercher partout”.Près de la moitié des 7.500 cas enregistrés au Bangladesh en 2025 l’ont été dans le district de Barisal, selon l’Institut d’épidémiologie, de recherche et de contrôle des maladies (IEDCR).Cinq patients en sont morts, pour un total de 31 recensés dans tout le pays cette année.Ces chiffres sont encore loin de ceux constatés pendant l’épisode de 2023, où plus de 200.000 cas, dont 1.700 mortels, avaient été dénombrés.Mais dans la petite localité de Barguna, le responsable local des services de santé, Shyamol Krishna Mondal, est formel: l’épidémie actuelle est “la pire jamais vue” dans son secteur.Plus de 200 malades de la dengue y ont déjà été hospitalisés. “Nous n’avons plus de lits pour eux”, assure-t-il, “nous soignons les gens par terre”.Epidémiologiste à l’université Jahangirnagar de Dacca, Kabirul Bashar estime que le manque d’eau potable constitue “l’une des principales causes” de la récente flambée de dengue.- “Eaux stagnantes” -“Le système de distribution d’eau potable est quasi inexistant” dans certaines régions du pays de 170 millions d’habitants, relève-t-il.Résultat, nombre d’entre eux sont contraints de recourir, pour leurs besoins essentiels, à de l’eau de pluie qu’ils stockent dans des conteneurs, ce qui favorise le développement des moustiques porteurs de la maladie.En outre, notent les scientifiques, le changement climatique multiplie les tempêtes, qui propagent l’eau de mer salée plus à l’intérieur des terres, contaminant puits et lacs.”Il faut tout faire pour éviter la multiplication des eaux stagnantes. La règle devrait être intangible, malheureusement ce n’est pas le cas”, déplore Mushtuq Husain, spécialiste de santé publique et conseiller à l’IEDCR.”La hausse des températures et les précipitations de plus en plus erratiques, propices à la reproduction des moustiques, ne font qu’accroître notre vulnérabilité”, insiste-t-il.La dengue est présente au Bangladesh depuis les années 1960 mais les autorités sanitaires n’y ont recensé la première épidémie qu’en 2000.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment mis en garde contre les risques d’accélération de la dengue et des autres infections véhiculées par les moustiques, à la faveur du réchauffement des températures.Près de la moitié de la population mondiale est désormais considérée comme menacée par ces maladies, selon l’OMS, qui recense chaque année de 100 à 400 millions de cas de dengue.A Barisal, Rakibul Islam Rajan redoute que son épouse n’en soit que l’une des premières victimes et reproche aux autorités de ne pas en faire assez contre la prolifération des moustiques.”Ma femme est morte de la dengue, je ne sais pas combien d’autres vont suivre”, s’inquiète-t-il. “et je ne vois pas beaucoup de nettoyage”.
Macron convoque un “sommet” pour sortir la Nouvelle-Calédonie de l’impasse
Emmanuel Macron a invité mardi “l’ensemble des acteurs” de Nouvelle-Calédonie à un “sommet” à partir du 2 juillet dans l’espoir de sortir le territoire du Pacifique de la crise politique et économique, un an après des violences d’une ampleur historique.Les discussions “dureront le temps nécessaire à ce que les sujets lourds que nous aurons à aborder puissent l’être avec tout le sérieux qu’ils méritent”, écrit le président de la République dans ce courrier dont l’AFP a obtenu une copie.”Au-delà des sujets institutionnels, qui sont majeurs, je souhaite que nos échanges puissent également porter sur les enjeux économiques et sociétaux”, précise le chef de l’Etat.Le sommet, dont le lieu n’a pas été précisé, se fera sous la présidence d’Emmanuel Macron mais aussi sous la houlette du ministre des Outre-mer Manuel Valls, et associera les élus calédoniens, les responsables des partis locaux et les représentants des forces économiques et sociales de l’archipel, a-t-on précisé de source proche du dossier.Un format qui semble indiquer qu’Emmanuel Macron n’a pas accédé à la demande de Marine Le Pen d’être associée à ces échanges.”Je crois que ce serait une bonne chose que je puisse participer effectivement à ces consultations”, avait déclaré fin mai la dirigeante du Rassemblement national (RN) en marge d’une visite de l’usine de nickel SLN à Nouméa, arguant de son score de “40%” lors de l’élection présidentielle de 2022 sur le “Caillou” et du fait qu’elle serait de nouveau “candidate” en 2027.- “Tension trop forte” -La Nouvelle-Calédonie, territoire de quelque 270.000 habitants, a été secouée à partir de la mi-mai 2024 par des violences qui ont fait 14 morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts, sur fond de crise institutionnelle, économique et sociale aiguë.Les émeutes, les plus violentes depuis les années 1980, sont survenues sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient l’exécutif de vouloir minorer la population autochtone kanak.Selon le chef de l’État, dans ces conditions, “la tension était trop forte pour permettre un dialogue apaisé entre toutes les composantes de la société calédonienne” et examiner la situation créée par les trois référendums découlant de l’Accord de Nouméa de 1998, qui ont successivement acté le maintien dans la République française en 2018, 2020 et 2021.Depuis le dernier référendum d’autodétermination de décembre 2021, boycotté par les indépendantistes, la situation politique est figée dans l’archipel.Manuel Valls a mené début mai des négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes, les premières du genre depuis 2019, dans un hôtel de Deva, à Bourail, dans le centre de la Nouvelle-Calédonie.En vain: la frange dure des non-indépendantistes a estimé que le projet de “souveraineté avec la France” présenté par le ministre, qui prévoyait une “double nationalité, française de droit et calédonienne”, ainsi qu’un “transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes”, équivalait à “l’indépendance” du territoire océanien.”Le ministre d’État a réussi à renouer les fils du dialogue, ce qui est un acquis en tant que tel”, mais “ces échanges dits de +Deva+ n’ont pas permis de parvenir à un accord sur l’avenir institutionnel du territoire”, relève Emmanuel Macron dans sa lettre d’invitation.Après cet échec, le président avait fait savoir qu’il inviterait les parties prenantes à Paris “à partir de la mi-juin”. Et le 10 juin à Nice, lors d’un sommet Pacifique-France, le chef de l’État avait dit vouloir un “projet nouveau” pour la Nouvelle-Calédonie, tout en promettant de ne pas refaire les “erreurs” liées aux référendums, pas “adaptés” à ses yeux aux cultures locales.Figure du camp non-indépendantiste, le député Renaissance Nicolas Metzdorf s’est “réjoui” de la tenue d’un sommet à Paris, se disant “prêt à travailler pour s’assurer d’une Nouvelle-Calédonie dans la République française”, dans un communiqué.”La proposition de Manuel Valls et l’échec de Deva avaient accentué le désespoir des Calédoniens et aggravé la situation économique et sociale. Je crois dans la construction d’un +projet nouveau+ initié par le président de la République”, a déclaré Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, qui participeront “activement à l’ensemble des travaux”. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), alliance des mouvements indépendantistes calédoniens, doit acter officiellement samedi lors d’une convention sa participation, très probable, à ce sommet.  fff-tbm-md-bfa/asl/cbn
Macron convoque un “sommet” pour sortir la Nouvelle-Calédonie de l’impasse
Emmanuel Macron a invité mardi “l’ensemble des acteurs” de Nouvelle-Calédonie à un “sommet” à partir du 2 juillet dans l’espoir de sortir le territoire du Pacifique de la crise politique et économique, un an après des violences d’une ampleur historique.Les discussions “dureront le temps nécessaire à ce que les sujets lourds que nous aurons à aborder puissent l’être avec tout le sérieux qu’ils méritent”, écrit le président de la République dans ce courrier dont l’AFP a obtenu une copie.”Au-delà des sujets institutionnels, qui sont majeurs, je souhaite que nos échanges puissent également porter sur les enjeux économiques et sociétaux”, précise le chef de l’Etat.Le sommet, dont le lieu n’a pas été précisé, se fera sous la présidence d’Emmanuel Macron mais aussi sous la houlette du ministre des Outre-mer Manuel Valls, et associera les élus calédoniens, les responsables des partis locaux et les représentants des forces économiques et sociales de l’archipel, a-t-on précisé de source proche du dossier.Un format qui semble indiquer qu’Emmanuel Macron n’a pas accédé à la demande de Marine Le Pen d’être associée à ces échanges.”Je crois que ce serait une bonne chose que je puisse participer effectivement à ces consultations”, avait déclaré fin mai la dirigeante du Rassemblement national (RN) en marge d’une visite de l’usine de nickel SLN à Nouméa, arguant de son score de “40%” lors de l’élection présidentielle de 2022 sur le “Caillou” et du fait qu’elle serait de nouveau “candidate” en 2027.- “Tension trop forte” -La Nouvelle-Calédonie, territoire de quelque 270.000 habitants, a été secouée à partir de la mi-mai 2024 par des violences qui ont fait 14 morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts, sur fond de crise institutionnelle, économique et sociale aiguë.Les émeutes, les plus violentes depuis les années 1980, sont survenues sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient l’exécutif de vouloir minorer la population autochtone kanak.Selon le chef de l’État, dans ces conditions, “la tension était trop forte pour permettre un dialogue apaisé entre toutes les composantes de la société calédonienne” et examiner la situation créée par les trois référendums découlant de l’Accord de Nouméa de 1998, qui ont successivement acté le maintien dans la République française en 2018, 2020 et 2021.Depuis le dernier référendum d’autodétermination de décembre 2021, boycotté par les indépendantistes, la situation politique est figée dans l’archipel.Manuel Valls a mené début mai des négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes, les premières du genre depuis 2019, dans un hôtel de Deva, à Bourail, dans le centre de la Nouvelle-Calédonie.En vain: la frange dure des non-indépendantistes a estimé que le projet de “souveraineté avec la France” présenté par le ministre, qui prévoyait une “double nationalité, française de droit et calédonienne”, ainsi qu’un “transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes”, équivalait à “l’indépendance” du territoire océanien.”Le ministre d’État a réussi à renouer les fils du dialogue, ce qui est un acquis en tant que tel”, mais “ces échanges dits de +Deva+ n’ont pas permis de parvenir à un accord sur l’avenir institutionnel du territoire”, relève Emmanuel Macron dans sa lettre d’invitation.Après cet échec, le président avait fait savoir qu’il inviterait les parties prenantes à Paris “à partir de la mi-juin”. Et le 10 juin à Nice, lors d’un sommet Pacifique-France, le chef de l’État avait dit vouloir un “projet nouveau” pour la Nouvelle-Calédonie, tout en promettant de ne pas refaire les “erreurs” liées aux référendums, pas “adaptés” à ses yeux aux cultures locales.Figure du camp non-indépendantiste, le député Renaissance Nicolas Metzdorf s’est “réjoui” de la tenue d’un sommet à Paris, se disant “prêt à travailler pour s’assurer d’une Nouvelle-Calédonie dans la République française”, dans un communiqué.”La proposition de Manuel Valls et l’échec de Deva avaient accentué le désespoir des Calédoniens et aggravé la situation économique et sociale. Je crois dans la construction d’un +projet nouveau+ initié par le président de la République”, a déclaré Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, qui participeront “activement à l’ensemble des travaux”. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), alliance des mouvements indépendantistes calédoniens, doit acter officiellement samedi lors d’une convention sa participation, très probable, à ce sommet.  fff-tbm-md-bfa/asl/cbn
Trump plays deft hand with Iran-Israel ceasefire but doubts remain
With his surprise announcement of a ceasefire between Israel and Iran, US President Donald Trump has turned his flair for social media into diplomatic deftness, despite continued uncertainty in the Middle East.Israel, Iran and Trump himself all declared victory after 12 days of conflict that culminated Saturday in the United States bombing Iran’s key nuclear sites.After facing criticism — even within his base — for breaking his campaign promises against military intervention abroad, Trump was able to show a quick way out, and to portray himself, despite the bombing, as a peacemaker.”I don’t think the Israeli government was able to sustain a long-term war, but I think the main factor here was President Trump. He did not want to see a new war in the region break out under his watch,” said Will Todman, a senior fellow at the Middle East program at the Center for Strategic and International Studies.”That is what changed the calculation for Israel and for Iran as well.”Trump startled even close aides and allies by announcing the ceasefire on social media late Monday — the middle of the night in the Middle East — just after Iran fired missiles at a US base in Qatar, in what appeared to be a choreographed response as the rockets were easily shot down.Trump chose not to retaliate against Iran and on Tuesday, returned to his electronic bully pulpit to urge Israel to abort new attacks on Iran.Iran needed an off-ramp as it suffered its worst assault since the 1980-88 war with Iraq. Trump also appeared to offer incentives to sanctions-bound Iran by suggesting an easing of US pressure on China to stop buying Iranian oil.Israel’s military, while proving itself to be the region’s strongest, has been stretched by campaigns in Gaza, Syria and Lebanon, and with Iranian strikes this month, the Israeli population endured the most prolonged, deadly air attacks seen in decades.After Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu hailed Trump’s intervention, the president’s warning Tuesday likely also showed him the limits to US support, Todman said.- What was achieved? -Trump hailed his intervention as a monumental success, although critics have long warned that an attack could make Iran rush, more clandestinely, to a nuclear bomb.While Trump claimed Iran’s nuclear program was “obliterated,” a classified report found that the US bombing did not destroy the core parts of the three nuclear sites, according to CNN and The New York Times. Brian Katulis, a senior fellow at the Middle East Institute, said it’s too early to know if the ceasefire would hold, either.He said that Gulf Arab powers, led by well-connected Qatar, did the hard work of quiet diplomacy as they sought a return to calm in their region.”Trump vocally used his troll power to try to restrain the actions of Israel and Iran, but that matters less compared with the role that these countries continuously play,” Katulis said of Gulf Arab states.Katulis, who worked on the Middle East for former president Bill Clinton, said the Trump administration’s tactical military operations, combined with “a heavy dose of strategic communications” confused Americans and global actors alike “about what it is we’re actually trying to get done.”- Showing heft at home -One area where Trump’s diplomacy had clear — if short-term — benefits was at home.A prolonged US military campaign “had the potential to really fracture President Trump’s own base of support,” said Jonathan Panikoff, a senior fellow at the Atlantic Council.But now, “my guess is the majority of his MAGA and other Republican base will stay relatively unified, even if they were unthrilled in some quarters,” he said.While traditional hawks of Trump’s Republican Party largely cheered the Iran strikes, they were widely but not universally denounced by rival Democrats.Annelle Sheline, who resigned from the State Department to protest policies under former president Joe Biden and is now at the Quincy Institute for Responsible Statecraft, said it was critical for Trump to enforce the ceasefire.She noted Israel has bombed Lebanon and Gaza during truces, saying Netanyahu believed he enjoyed “America’s unconditional support.””Trump demonstrated that he can rein in Israel when he chooses to do so. Now he must do the same to insist on a ceasefire in Gaza,” she said.
En Equateur, les producteurs de cacao se frottent les mains
L’envol des prix du cacao sur le marché international profite aux producteurs équatoriens qui avaient misé sur la fève plutôt que sur la banane, dont le pays est le premier exportateur mondial, les revenus générés dépassant même ceux de l’exploitation minière.Sur la côte pacifique de l’Equateur, la vie a changé pour les agriculteurs qui avaient parié sur la culture de cacaoyers.Autrefois, le prix du cacao “était très bas et on avait juste assez (d’argent) pour entretenir la ferme”, mais aujourd’hui “j’envisage de faire des économies, de décrocher un crédit et d’acheter un autre terrain” pour étendre les cultures, s’enthousiasme Cergio Lema, 50 ans, interrogé par l’AFP.Dans sa ferme située à Milagro, près de Guayaquil (sud-ouest), les fèves de cacao sont séchées sur le sol puis conditionnées dans des sacs pour l’exportation.Le quintal (100 kilos) vendu à un grossiste lui rapporte aujourd’hui 350 dollars, contre une centaine avant l’envol des cours en raison des sécheresses et des ravages de parasites sur les plantations de Côte d’Ivoire et du Ghana, les principaux producteurs mondiaux.La tonne de cacao est cotée à 9.000 dollars sur le marché international. En octobre 2024, elle a atteint un plus haut à 12.000 dollars.- Arriba – L’augmentation des prix depuis fin 2023 profite à la balance commerciale de l’Equateur, dont l’économie dépend largement de l’exploitation des ressources naturelles.En 2024, le cacao équatorien a généré 3,6 milliards de dollars de revenus, soit 600 millions de plus que l’exploitation minière.Entre septembre et mars, les exportations de cacao (2,9 milliards de dollars) ont même dépassé en valeur le secteur de la banane, une première en soixante ans, selon la Banque centrale. La banane a ensuite relevé la tête, mais le cacao la suit de près.L’Equateur est le principal exportateur de cacao dit “fin et aromatique”, très prisé en cuisine. La variété Arriba, une des plus reconnues et appréciées à travers le monde, est originaire de ce pays sud-américain. Son goût raffiné aux notes fleuries de jasmin, de violette ou de lavande présente une teneur en amertume modérée pour plus de finesse et de subtilité.En Equateur, 90% de la production de cacao est issue d’une variété génétique, le CCN-51, un clone créé dans les années 80 pour résister aux ravageurs.”La prospérité actuelle n’est pas une coïncidence, nous récoltons les fruits de nombreuses années d’investissement privé et de recherche dans une variété résistante”, affirme Ivan Ontaneda, président de l’Association nationale des exportateurs et industriels de cacao de l’Equateur (Anecacao).- Extorsion et déforestation – Benjamin Rosales, administrateur d’une exploitation de 100 hectares de cacao, se réjouit de prix “compétitifs” qui lui permettent “d’investir”.Marco Vasquez, 42 ans, a lui modernisé sa ferme dans la province de Los Rios, dans le sud-ouest du pays. “Avec les prix d’avant, il n’était pas possible d’investir”, dit-il. Là , j’ai racheté des semences, j’ai construit un petit pont pour traverser l’estuaire qui inondait auparavant les plantations”.Anecacao estime qu’environ 400.000 producteurs et exportateurs ont bénéficié de la hausse des prix. Mais, revers de la médaille, ils sont désormais la cible d’extorsions dont le nombre de cas recensés a, selon le gouvernement, presque quadruplé entre 2022 et 2024.L’attrait pour la culture de cacao alimente également la déforestation, ont alerté en 2024 plusieurs ONG. La Commission européenne n’a cependant pas classé l’Equateur dans sa première liste des pays à risque pour la production de matières premières potentiellement liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, publiée fin mai.