Présidence LR: Retailleau et Wauquiez bouclent une campagne très à droite

Un tremplin pour la présidentielle ? A Nîmes pour l’un et près de Lyon pour l’autre, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ont bouclé vendredi soir leurs campagnes pour la tête des Républicains qu’ils ont tous deux axées très à droite pour séduire les plus de 120.000 adhérents du parti qui les départageront dimanche.Enfermer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon, “arrêter l’assistanat” en limitant le RSA à deux ans ou encore ériger l’ultraconservatrice italienne Giorgia Meloni en “modèle pour la droite”: le challengeur Laurent Wauquiez a fait feu de tout bois au cours de cette campagne qu’il a terminée à Jonage, près de Lyon.Le patron des députés LR, qui veut oeuvrer à un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux Gérald Darmanin à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo, a martelé l’un des principaux messages de sa campagne.”Qui peut croire que l’on peut être ministre de l’Intérieur et cumuler autre chose?”, a-t-il lancé devant ses partisans, au coeur de sa région Auvergne-Rhône-Alpes.Omniprésent sur l’immigration, le favori Bruno Retailleau, a évité de répondre aux propositions de son rival, mais a multiplié les mesures en tant que ministre de l’Intérieur, resserrant les critères de naturalisation des étrangers et appelant à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire (OQTF)… sans succès.”Ce qui est paradoxal, c’est que la campagne la plus à droite (Retailleau) sur le papier est devenue centriste et celle plus centriste de Laurent Wauquiez a viré à droite”, observe-t-on dans le camp d’Eric Ciotti, l’ancien président de LR qui s’est allié au RN l’an dernier, laissant entendre que le Vendéen a été entravé par son costume de ministre. Un argument que son adversaire n’a eu de cesse de répéter, exprimant ses craintes sur “une dilution” de LR au sein du macronisme si son président assumait en même temps les fonctions de ministre de l’Intérieur.”Je pense que si je suis élu dimanche, le président de LR renforcera le ministre”, a répondu Bruno Retailleau dans des déclarations à l’AFP, en marge de son dernier meeting à Nîmes. “Inversement le fait d’avoir cette visibilité permettra de donner de la force à LR”, a-t-il ajouté, répétant qu’il avait bien l’intention de rester au gouvernement.- Ecart déterminant -Face à des attaques qui font mouche chez les adhérents LR qui refusent toute fusion avec le camp présidentiel, Bruno Retailleau a cherché à les rassurer cette semaine en affirmant qu’il n’était “toujours pas macroniste”.Une position qui a agacé le reste de la coalition gouvernementale. “Il est allé trop loin”, déplore une collègue ministre, attribuant ses déclarations à “une forme de stress” dans la dernière ligne droite. Car si la plupart des sources consultées par l’AFP tablent sur une victoire du ministre, nombre d’entre elles reconnaissent que le patron des députés LR a fait “une belle campagne” voire “meilleure” que son concurrent. Face à un ministre bénéficiant d’une plus grande visibilité médiatique, Laurent Wauquiez a multiplié les déplacements sur le terrain, plaidant “pour un duo et non un duel” avec Bruno Retailleau. Parmi les soutiens de ce dernier, certains émettent des réserves sur sa campagne: “Sur la défensive” pour l’un, “trop sénatoriale” – comprendre: consensuelle – pour une autre qui rappelle qu’il avait perdu pour cette raison face à Eric Ciotti la présidence du parti en 2022.  Malgré un agenda chargé, il n’en a pas moins quadrillé le pays, au risque de subir une volée de bois vert lorsqu’il a maintenu un meeting avec Michel Barnier en Savoie, sans se rendre le 25 avril dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) où le jeune Malien Aboubakar Cissé a été assassiné. En cas de succès, c’est donc l’écart avec son rival qui déterminera son destin de présidentiable.”Ses soutiens comme Xavier Bertrand ou David Lisnard sont avant tout anti-Wauquiez”, rappelle un fidèle du député de Haute-Loire. “Si le résultat est serré, ils diront tous qu’il ne peut pas être le candidat de la droite à la présidentielle”.Laurent Wauquiez a d’ailleurs pris les devants, annonçant d’ores et déjà un match retour avec Bruno Retailleau l’an prochain pour désigner le candidat LR à l’Elysée.    L’issue de dimanche n’est pas scellée: en passant de 43.859 à 121.617 adhérents en l’espace de deux mois, LR a vu son corps électoral gonfler soudainement. Sans savoir à qui profiteront ces recrutements, menés tambour battant par les deux candidats. arz-mla/hr/cbn          

Wall Street termine sur une note positive à l’issue d’une semaine chargée

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, malgré des données économiques en demi-teinte, les investisseurs espérant voir de nouveaux développements dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Le Dow Jones a gagné 0,78%, l’indice Nasdaq a progressé de 0,52% et l’indice élargi S&P 500 de 0,70%.La journée a été “plutôt calme par rapport aux feux d’artifice du début de semaine, mais elle s’est bien terminée pour le marché boursier”, commente auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial. Lundi, la place américaine s’est envolée après les annonces d’une suspension de l’essentiel des droits de douane punitifs que Washington et Pékin s’imposaient.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.”La promesse de progrès supplémentaires en matière d’accords commerciaux (…) renforce l’image positive de la croissance” américaine estime M. Low.Le 2 avril, le président américain Donald Trump avait imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés par les Etats-Unis, dont une taxe plancher de 10%, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.Des discussions ont été engagées avec plusieurs pays, ainsi que l’Union européenne.En outre, il y a “un sentiment de soulagement du fait que la plupart des données américaines confirment (…) une hausse des prix plus faible que prévu”, observe M. Low.L’indice CPI, publié mardi, a montré que l’inflation a un peu plus ralenti en avril qu’attendu par les analystes.L’indice des prix à la production (PPI) a connu une baisse surprise, alors que les analystes anticipaient une hausse.En revanche, la confiance des consommateurs a continué à reculer en mai aux Etats-Unis, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une légère remontée sur fond de détente commerciale, selon un indice publié vendredi.”Les ménages ont fait part de leur angoisse face à la hausse des prix et de leurs inquiétudes quant à l’inflation induite par les droits de douane dans les mois à venir”, écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans évoluait autour de 4,44% vers 20H20 GMT, contre 4,43% jeudi en clôture.Au tableau des valeurs, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids (dont Ozempic), a lâché 2,69% après avoir annoncé vendredi se séparer de son directeur général Lars Fruergaard Jørgensen. Le groupe est plombé par un titre qui dégringole depuis près d’un an, notamment face aux bons résultats de son concurrent Eli Lilly.Après un plongeon de plus de 10% la veille, l’assureur américain UnitedHealth, l’une des premières pondérations du Dow Jones, a gagné du terrain (+6,40%).Les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont quasiment tous terminé dans le vert, à l’image de Tesla (+2,09%), Alphabet (+1,36%), Amazon (+0,20%), Microsoft (+0,25%) et Nvidia (+0,42%). Seuls Meta (-0,55%) –maison mère de Facebook– et Apple (-0,09%) étaient boudés.

Le navigateur Kevin Escoffier sera jugé en mars 2026 pour agressions sexuelles

Un procès en mars 2026: le skipper Kevin Escoffier, visé par quatre plaintes, doit être jugé pour agressions sexuelles devant le tribunal correctionnel de Lorient, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de la ville bretonne, confirmant une information du Canard Enchaîné.Eric Pouder, vice-procureur de la République de Lorient, a “confirmé” à l’AFP que Kevin Escoffier, 45 ans, était renvoyé en correctionnelle et devait être jugé le 30 mars 2026 par le tribunal de Lorient pour des faits d’agressions sexuelles après quatre plaintes le visant.”Je me réjouis que M. Escoffier puisse enfin répondre de ses actes devant la justice”, a déclaré à l’AFP Me Caroline Toby, avocate de l’une des plaignantes.Début février, le navigateur breton avait été placé en garde à vue “pour des faits d’agressions sexuelles” sur quatre plaignantes, avait alors indiqué le parquet de la ville bretonne.Cette enquête était la suite de l’enquête judiciaire ouverte en juillet 2023 par le parquet de Paris et transférée au parquet de Lorient concernant notamment une agression sexuelle présumée en mai 2023 sur une jeune femme à Newport, aux États-Unis, avait précisé le parquet.Contactée vendredi soir par l’AFP, l’avocate de Kevin Escoffier, Me Virginie Le Roy, n’avait pas répondu dans l’immédiat.En octobre 2023, “compte tenu du faisceau d’indices porté à sa connaissance”, la Fédération française de voile (FFVoile) avait suspendu le navigateur de toute compétition pour 18 mois et lui avait retiré provisoirement sa licence pendant cinq ans. Elle avait ensuite annulé ces mesures en mars 2024 en raison d’un “vice de procédure”.– illustre famille de marins –En mars 2025, un procès en diffamation à l’encontre du Canard enchaîné pour un article de fin octobre 2023 s’est tenu devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, intenté par le skipper, qui conteste en bloc les accusations contre lui.Citée en tant que témoin devant le tribunal parisien par la défense du Canard enchaîné, une des plaignantes, âgée de 32 ans, qui travaillait au sein de l’équipe du skipper, a dit avoir été “sidérée” au moment de son agression à Newport. Alors qu’elle s’apprêtait à une accolade avec le skipper en rejoignant l’équipe dans un pub, celui-ci lui “presse les seins avec ses mains”, a affirmé la jeune femme à la barre. “Il commence à me palper une fesse, puis l’autre”, “et sa main commence à remonter sous mon t-shirt”, a-t-elle ajouté.Les auteurs de l’article ont eux défendu à la barre le sérieux de leur enquête, assurant avoir “récupéré des dizaines et des dizaines de témoignages” et dénoncé l'”omerta” qui régnait selon eux dans le milieu de la voile. Dans ce volet de l’affaire, le jugement doit être rendu le 22 mai 2025.Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître pour avoir manqué de faire naufrage le 30 novembre 2020 dans une tempête au large du Cap de Bonne-Espérance. Il avait sauté dans son radeau de survie avant d’être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.Peu après la médiatisation des événements en juin 2023, le skipper avait quitté l’équipe du monocoque Holcim-PRB alors qu’il disputait The Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escale.Kevin Escoffier possède un beau palmarès dans le monde de la voile: il a remporté The Ocean Race en 2017-18 et a aussi remporté la Transat Jacques-Vabre 2005, ainsi que le Trophée Jules-Verne en 2012, sur le Maxi Banque Populaire V de Loïck Peyron. 

Laurent Wauquiez et sa “parole libre”, fin de campagne “à la maison”

Un président des Républicains qui peut “aller partout” et à “la parole libre”: Laurent Wauquiez a défendu sa candidature à la tête du parti lors d’un dernier meeting de campagne vendredi, “à la maison” et entouré de “tous les visages amis”.”Il faut que chacun soit concentré sur sa mission”, a insisté Laurent Wauquiez lors d’un dernier rassemblement à Jonage (Rhône), dans la métropole de Lyon. “Qui peut croire que l’on peut être ministre de l’Intérieur et cumuler autre chose?”, s’est-il interrogé en référence à son adversaire dans cette campagne, Bruno Retailleau.”Quand on a choisi d’être ministre de l’Intérieur, il faut s’y consacrer à 100% parce que la tâche est difficile. Et je veux l’aider à avoir des résultats. Je veux l’aider à ce qu’enfin on incurve les choses, et c’est ce que je ferai comme président des Républicains”, a-t-il explicité lors d’un point presse à sa sortie de scène.Laurent Wauquiez a rappelé le lourd programme qui attend le prochain président, outre d’aller rendre visite à toutes les fédérations: s’occuper des élections municipales, “une rude tâche”, et “préparer le programme pour la présidentielle”.Par ailleurs, “il faut que celui qui est président de notre famille politique ait la parole libre”, a-t-il de nouveau souligné, notamment à l’égard du Premier ministre et du Président de la République. Laurent Wauquiez a souligné qu’il ne sera pas soumis à la “solidarité gouvernementale”.Il a également exprimé sa conviction que l’élection de ce week-end n’était “pas un choix entre deux personnes”, mais “entre deux visions de l’avenir de la droite”, mettant en garde contre une “dilution” de la famille des Républicains.”De nombreux soutiens de Bruno Retailleau ont déjà commencé à expliquer qu’il allait falloir se noyer dans un bloc central où on serait aux côtés de macronistes de gauche et où, à l’arrivée, on n’aurait plus notre identité. Je ne veux pas de ça. Donc, mon duo, il ne sera pas avec Édouard Philippe. Mon duo, c’est avec Bruno Retailleau. Personne d’autre”, a-t-il expliqué aux journalistes.Plusieurs centaines de personnes étaient réunies dans le public, avec le soutien de tout un parterre d’élus locaux, du président de la région Fabrice Pannekoucke au ministre de la Santé Yannick Neuder, en passant par l’ancien ministre et maire de Valence Nicolas Daragon. Mais aussi les députés Anne-Laure Blin, Jean-Didier Berger et Vincent Jeanbrun venus du reste de la France.Sur ses terres d’Auvergne-Rhône-Alpes, “premier bastion de notre famille politique”, Laurent Wauquiez n’a pas manqué de vanter la gestion d’une région qu’il a dirigée pendant huit ans, pour l’ériger comme modèle. “Ce que nous avons fait pour notre région nous devons le faire pour la France”, a-t-il asséné.

Gaza rescuers say Israeli strikes kill 100 as Hamas makes a plea to lift blockade

Rescuers said Israeli strikes on Gaza killed 100 people on Friday, as Hamas demanded the United States press Israel to lift a sweeping aid blockade in return for a US-Israeli hostage released by the group.In early March, shortly before the collapse of a two-month ceasefire in its war against Hamas, Israel reimposed a total blockade on the Gaza Strip, where aid agencies have warned of critical shortages of everything from food and clean water to fuel and medicines.US President Donald Trump acknowledged on Friday that “a lot of people are starving” in the besieged Palestinian territory.”We’re looking at Gaza. And we’re going to get that taken care of,” Trump told reporters in Abu Dhabi, on a regional tour that excluded key ally Israel.Israel says its decision to cut off aid to Gaza was intended to force concessions from militant group Hamas, which still holds dozens of Israeli hostages seized during the October 7, 2023 attack that sparked the war. Hamas on Monday freed Edan Alexander, the last living hostage with US nationality, after direct engagement with the Trump administration that left Israel sidelined.As part of the understanding with Washington regarding Alexander’s release, senior Hamas official Taher al-Nunu said the group was “awaiting and expecting the US administration to exert further pressure” on Israel “to open the crossings and allow the immediate entry of humanitarian aid”.Nunu’s remarks come a day after Hamas had warned Trump that Gaza was not “for sale”, responding to the US president again suggesting he could take over the Palestinian territory and turn it into “a freedom zone”.On the ground, Gaza’s civil defence agency said Israeli strikes killed at least 100 people on Friday.Umm Mohammed al-Tatari, 57, told AFP that she was awoken by a pre-dawn attack.”We were asleep when suddenly everything exploded around us,” she said.”Everyone started running. We saw the destruction with our own eyes. There was blood everywhere, body parts and corpses.”Ahmed Nasr, 33, also from northern Gaza, said: “There is no safety. We could die at any moment.”At the Indonesian Hospital in Beit Lahia, AFPTV footage showed mourners crying over the bodies of their loved ones.”They were innocent people,” said Mayar Salem. “Only their remains are left… They were my sisters and daughters.”- ‘Historic opportunity’ – Hamas’s October 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Of the 251 hostages taken during the attack, 57 remain in Gaza, including 34 the military says are dead.The health ministry in the Hamas-run territory said 2,985 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall toll to 53,119.Israeli media reported that the military had stepped up its offensive in line with a plan approved by the government earlier this month, though there has not been any formal announcement of an expanded campaign.The military said that its forces had “struck over 150 terror targets throughout the Gaza Strip” in 24 hours.The main Israeli campaign group representing the families of hostages said that by extending the fighting, Prime Minister Benjamin Netanyahu was missing an “historic opportunity” to get their loved ones out through diplomacy.A rival group, the Tikva Forum, called for more military pressure “coordinated with diplomatic pressure, a complete siege, cutting off water and electricity”.For weeks, UN agencies have warned of severe shortages in Gaza.The 46-member Council of Europe said on Friday the territory was suffering from “deliberate starvation”.And seven European countries, including five that have recognised a Palestinian state — Ireland, Iceland, Slovenia, Spain and Norway — issued a joint statement condemning what they called “the man-made humanitarian catastrophe that is taking place” and calling on Israel to halt military operations and lift the blockade.In a statement of its own, Hamas said it “highly values the humanitarian and courageous stance” adopted by the seven countries.The Gaza Humanitarian Foundation, a US-supported NGO, has said it will begin distributing humanitarian aid in Gaza this month after talks with Israeli officials.But the United Nations on Thursday ruled out involvement with the initiative, citing concerns about “impartiality, neutrality (and) independence”.

Gaza: près de 90 morts dans un intense pilonnage israélien selon les secours

Près de 90 Palestiniens ont été tués vendredi dans un intense bombardement israélien à Gaza, ont indiqué les secours, le chef des droits de l’homme de l’ONU mettant en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire dévasté par la guerre.Au terme de sa tournée dans le Golfe, le président américain Donald Trump, un allié d’Israël, a déclaré: “nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés.”Le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a ensuite appelé les Etats-Unis à faire pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire à Gaza, bloquée depuis le 2 mars.En riposte à l’attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a juré de détruire le Hamas et son armée a lancé une offensive destructrice à Gaza, qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire. Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, un responsable de la Défense civile à Gaza Mohammed al-Moughayir a fait état d’au moins 88 personnes tuées vendredi “dans les bombardements israéliens continus”.Dans un hôpital de Beit Lahia (nord), des images de l’AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.”Nous dormions quand soudain tout a explosé. Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était en vie”, raconte Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans, habitante de Tal Zaatar (nord).- “Faim, soif, peur” -A Beit Lahia, Saïd Hamouda affirme que les bombardements “ont ciblé des habitations où des civils dormaient. Les enfants hurlaient, les portes ont été soufflées. Une scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde”.”Ceux qui ne meurent pas dans les bombardements mourront de faim”, se lamente Khalil al-Tatar, un autre habitant.A pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, de nombreux habitants ont fui de secteurs du nord de Gaza.”Les civils meurent, les gens ont faim, ont soif, ont peur et il y a les destructions. Il ne reste plus rien. C’est la dixième fois que je suis obligé de fuir”, indique Houssam al-Kilani à Beit Lahia. L’armée israélienne a affirmé poursuivre ses opérations à Gaza, sans plus de détails. Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.M. Netanyahu, pour qui seule une pression militaire accrue poussera le Hamas à libérer les otages, a annoncé lundi une intensification de l’offensive à Gaza pour “vaincre” le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.- “Famine délibérée” -Israël affirme qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza et accuse le Hamas de voler les aides internationales.Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a appelé les Etats-Unis à “exercer davantage de pressions” sur Israël pour “permettre l’entrée immédiate de l’aide”.Selon lui, “l’entrée de l’aide (…) fait partie des accords avec les émissaires américains” après “la libération (lundi) par le Hamas d’Edan Alexander”, l’otage israélo-américain qui avait été enlevé durant l’attaque du 7-Octobre.Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars à Gaza et s’est emparée de larges pans du territoire. Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, qu’Israël avait occupée de 1967 à 2005.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.”(…) Le massacre d’enfants et de civils sans défense, la famine délibérée et la souffrance comme l’humiliation incessante des Palestiniens de Gaza doivent cesser”, a dit Dora Bakoyannis, rapporteuse de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour le Moyen-Orient.

Gaza: près de 90 morts dans un intense pilonnage israélien selon les secours

Près de 90 Palestiniens ont été tués vendredi dans un intense bombardement israélien à Gaza, ont indiqué les secours, le chef des droits de l’homme de l’ONU mettant en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire dévasté par la guerre.Au terme de sa tournée dans le Golfe, le président américain Donald Trump, un allié d’Israël, a déclaré: “nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés.”Le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a ensuite appelé les Etats-Unis à faire pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire à Gaza, bloquée depuis le 2 mars.En riposte à l’attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a juré de détruire le Hamas et son armée a lancé une offensive destructrice à Gaza, qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire. Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, un responsable de la Défense civile à Gaza Mohammed al-Moughayir a fait état d’au moins 88 personnes tuées vendredi “dans les bombardements israéliens continus”.Dans un hôpital de Beit Lahia (nord), des images de l’AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.”Nous dormions quand soudain tout a explosé. Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était en vie”, raconte Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans, habitante de Tal Zaatar (nord).- “Faim, soif, peur” -A Beit Lahia, Saïd Hamouda affirme que les bombardements “ont ciblé des habitations où des civils dormaient. Les enfants hurlaient, les portes ont été soufflées. Une scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde”.”Ceux qui ne meurent pas dans les bombardements mourront de faim”, se lamente Khalil al-Tatar, un autre habitant.A pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, de nombreux habitants ont fui de secteurs du nord de Gaza.”Les civils meurent, les gens ont faim, ont soif, ont peur et il y a les destructions. Il ne reste plus rien. C’est la dixième fois que je suis obligé de fuir”, indique Houssam al-Kilani à Beit Lahia. L’armée israélienne a affirmé poursuivre ses opérations à Gaza, sans plus de détails. Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.M. Netanyahu, pour qui seule une pression militaire accrue poussera le Hamas à libérer les otages, a annoncé lundi une intensification de l’offensive à Gaza pour “vaincre” le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.- “Famine délibérée” -Israël affirme qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza et accuse le Hamas de voler les aides internationales.Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a appelé les Etats-Unis à “exercer davantage de pressions” sur Israël pour “permettre l’entrée immédiate de l’aide”.Selon lui, “l’entrée de l’aide (…) fait partie des accords avec les émissaires américains” après “la libération (lundi) par le Hamas d’Edan Alexander”, l’otage israélo-américain qui avait été enlevé durant l’attaque du 7-Octobre.Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars à Gaza et s’est emparée de larges pans du territoire. Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, qu’Israël avait occupée de 1967 à 2005.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.”(…) Le massacre d’enfants et de civils sans défense, la famine délibérée et la souffrance comme l’humiliation incessante des Palestiniens de Gaza doivent cesser”, a dit Dora Bakoyannis, rapporteuse de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour le Moyen-Orient.

Chad’s ex-prime minister arrested for ‘inciting hatred’Fri, 16 May 2025 19:41:21 GMT

Chad’s former prime minister and opposition leader Succes Masra was arrested early Friday accused of inciting hatred in connection with deadly clashes in the southwest, the public prosecutor said.Masra, who served as premier from January to May last year, faced off against President Mahamat Idriss Deby Itno in presidential elections a year ago.One of Deby’s …

Chad’s ex-prime minister arrested for ‘inciting hatred’Fri, 16 May 2025 19:41:21 GMT Read More »

Ukraine war talks yield POW swap, but no truce

Russia and Ukraine agreed a large-scale prisoner exchange, said they would trade ideas on a possible ceasefire and discussed a potential meeting between Volodymyr Zelensky and Vladimir Putin in their first direct talks in over three years on Friday.But coming out of the highly anticipated talks in Istanbul, which lasted just over 90 minutes, there were few signs of more significant progress toward ending the three-year war.Kyiv was seeking an “unconditional ceasefire” to pause a conflict that has destroyed large swathes of Ukraine and displaced millions of people.Moscow has consistently rebuffed those calls and the only concrete agreement appeared to be a deal to exchange 1,000 prisoners each.The two sides said they would “present their vision of a possible future ceasefire”, according to Russia’s top negotiator, Vladimir Medinsky.They did not agree any suspension of the fighting.”Overall, we are satisfied with the results and ready to continue contacts,” Medinsky said.Ukraine’s top negotiator, Defence Minister Rustem Umerov, said the “next step” would be a meeting between the two presidents. Russia said it took note of the request.”We understand that if we want to make progress, we need to have this meeting of leaders,” Ukrainian foreign ministry spokesman Georgiy Tykhy said later, praising the prisoner swap as a “great result”.- Zelensky says Putin ‘afraid’ -Turkish Foreign Minister Hakan Fidan, who presided over the meeting, said the sides had “agreed in principle to meet again” and would present ceasefire ideas “in writing”.Fidan sat at the head of a table in front of Turkish, Russian and Ukrainian flags at Istanbul’s Dolmabahce Palace for the talks — with Russian and Ukrainian delegations facing each other, footage from the room showed.But progress on more fundamental issues appeared minimal.Tykhy said Russia had raised a number of “unacceptable demands”, with a source telling AFP that Russia had demanded Kyiv give up more territory — a strategy it said was designed to derail the negotiations.Nevertheless, the fact the meeting took place at all was a sign of movement, with both sides having come under steady pressure from Washington to open talks.Putin declined to travel to Turkey for the meeting, sending a second-tier team instead.Zelensky said Putin was “afraid” of meeting and accused Russia of not taking the talks “seriously”.At a European summit in Albania, the Ukrainian leader urged a “strong reaction” from the world if the talks failed, including new sanctions.Both Moscow and Washington have also talked up the need for a meeting between Putin and US President Donald Trump on the conflict.The leaders of Ukraine, France, Germany, Britain and Poland held a phone call with Trump on Friday, Zelensky’s spokesperson said, without elaborating.French President Emmanuel Macron said European nations were coordinating with the United States on additional sanctions against Russia should Moscow continue to refuse an “unconditional ceasefire”.Trump has said “nothing’s going to happen” on the conflict until he meets Putin face-to-face although Macron suggested “telephone contacts” could take place in the first instance.- ‘Unacceptable demands’ -Ahead of the talks, Ukrainian officials in Istanbul held meetings with US Secretary of State Marco Rubio, Trump’s special envoy Keith Kellogg and the national security advisors of Britain, France and Germany.Rubio urged a “peaceful” end to the war and said “the killing needs to stop”, according to State Department spokeswoman Tammy Bruce.During the talks, a Ukrainian source told AFP that Russia was advancing hardline territorial demands.Moscow claims annexation of five Ukrainian regions — four since its 2022 invasion, and Crimea, which it annexed in 2014.”Russian representatives are putting forward unacceptable demands… such as for Ukraine to withdraw forces from large parts of Ukrainian territory it controls in order for a ceasefire to begin,” the source said.They accused Moscow of seeking to “throw non-starters” so the talks end “without any results”.Another source familiar with the talks said Russia had threatened to capture Ukraine’s Sumy and Kharkiv regions.Both regions border Russia and were invaded by Moscow’s army at the start of the conflict, though Russia has not previously made formal territorial claims over them.Russia has repeatedly said it will not discuss giving up any territory that its forces occupy.Putin last year called for Kyiv to withdraw from parts of the Donetsk, Lugansk, Kherson and Zaporizhzhia regions that it still controls.burs-cad/jc/rmb/phz/rlp